Banner Ukraine 26 avril 2022.
Publié

La Russie suspend les livraisons de gaz vers la Pologne et la Bulgarie

- Le géant russe Gazprom a annoncé l'arrêt de ses livraisons de gaz vers la Pologne et la Bulgarie à compter de mercredi, alors que ces deux pays ont refusé de se plier aux nouvelles exigences du fournisseur.

- Quatre parlementaires suisses se rendent mercredi en Ukraine pour une visite officielle à l'initiative du président du Parlement ukrainien auprès de son homologue suisse, l’Argovienne et présidente du Conseil national, Irène Kälin.

- A l'issue d'une rencontre entre les deux hommes à Moscou, Vladimir Poutine a affirmé au chef des Nations unies Antonio Guterres croire toujours en une issue positive des négociations avec l'Ukraine, malgré la poursuite des combats entre les deux pays.

- Les Etats-Unis et leurs alliés se sont de leur côté réunis sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne et ils le feront tous les mois pour examiner comment renforcer les capacités militaires de l'Ukraine face à la Russie, a annoncé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin. Les Etats-Unis sont prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie, a-t-il affirmé.

- La présidente de la Moldavie a réuni son conseil de sécurité nationale après une série d'explosions dans la région séparatiste de Transnistrie, appuyée par Moscou, qui fait craindre un débordement de la guerre en Ukraine.

- L'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto, une réforme rare qui a été relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

La suite des évènements de mercredi

23h55

Les clubs ukrainiens stoppent le championnat de football sans champion

Les clubs ukrainiens, réunis mardi en assemblée générale, ont décidé de mettre fin de manière anticipée à la saison du championnat de football, suspendue en février en raison de l'offensive russe en Ukraine, sans attribuer le titre de champion, a annoncé la Ligue ukrainienne.

"Le classement à la date du 24 février 2022 sera le classement final de la saison 2021-2022 et aucun titre ne sera attribué", a écrit la Premier League ukrainienne (UPL) dans un communiqué publié sur son site internet. "Cette décision a été soumise pour approbation au comité exécutif de la fédération ukrainienne de football", précise l'UPL.

23h50

Vladimir Poutine a "l'espace politique" pour se retirer d'Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine dispose de "l'espace politique" nécessaire pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, en partie grâce à la censure instaurée en Russie, a déclaré mardi le Premier ministre britannique Boris Johnson.

"Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu'il fait, de l'apparente indifférence des médias russes à l'égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d'espace politique pour faire marche arrière et se retirer", a déclaré Boris Johnson sur TalkTV.

La Russie affirme que son invasion de l'Ukraine est une "opération militaire spéciale" et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements. En conséquence, Vladimir Poutine pourrait dire au peuple russe que l'opération lancée en Ukraine a été "une réussite", et qu'elle est "techniquement un succès", a déclaré Boris Johnson.

22h05

Kiev accuse Moscou d'avoir mis le monde "au bord de la catastrophe"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie d'avoir placé le monde "au bord de la catastrophe" par son occupation, au début de son invasion de l'Ukraine, de la centrale de Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l'histoire.

"Le monde était à nouveau au bord de la catastrophe, car pour l'armée russe, la zone et la centrale de Tchernobyl étaient comme un territoire normal pour la conduite des opérations militaires", a dit le président ukrainien lors d'une conférence de presse commune à Kiev avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

"Ils n'ont même pas essayé de se soucier de la sécurité nucléaire", a poursuivi le président ukrainien, accusant les forces russes d'avoir tenu sur le territoire de la centrale "un contingent de véhicules blindés qui détruisaient la surface du sol et soulevaient une quantité extraordinaire de poussière, en particulier de particules radioactives". Rafael Grossi a lui souligné qu'il y avait des "dégâts" et des zones creusées près du territoire de la centrale, promettant un rapport détaillé prochainement et un travail visant à y restaurer les infrastructures.

21h40

Gazprom suspend aussi les livraisons de gaz en Bulgarie

Le groupe russe Gazprom va suspendre à partir de mercredi ses livraisons de gaz vers la Bulgarie, a annoncé le gouvernement, évoquant son refus de se plier aux nouvelles exigences du fournisseur.

"Aujourd'hui, Bulgargas EAD a reçu la notification que les livraisons de Gazprom Export seront suspendues à partir du 27 avril 2022", a indiqué le ministère de l'Economie dans un communiqué, alors que ce pays des Balkans est fortement dépendant du gaz russe.

Aucune restriction sur la consommation de gaz n'est nécessaire pour le moment, a fait savoir le ministère, alors que Gazprom fournit 90% des besoins de la Bulgarie en gaz.

21h20

Moscou cible ponts et voies ferrées, selon un responsable ukrainien

Les forces russes bombardent ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine. C'est ce qu'a indiqué un conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, après la destruction d'une voie stratégique reliant le pays à la Roumanie. La frappe n'a pas fait de victimes, d'après les autorités.

Selon le conseiller, le directeur des chemins de fer ukrainiens, ce pont routier et ferroviaire qui traverse l'estuaire du Dniestr a été endommagé mardi par une frappe de missile des forces russes. "L'ennemi a causé des dommages importants à l'infrastructure du pont, dont la restauration nécessitera des efforts et un temps considérables", a précisé le ministère des Transports. Selon lui, la circulation est interrompue.

21h00

Une "escalade de la rhétorique" entre les Etats-Unis et la Russie

Alors que les Etats-Unis et leurs alliés ont annoncé une augmentation des livraisons d'armes à l'Ukraine, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov réplique "qu'une guerre nucléaire est un risque grave et réel, qu'il ne faut pas sous-estimer".

Affaiblie sur le terrain, la Russie essaie maintenant de faire peur, selon l'Ukraine. Cette dernière continue de croire qu'elle peut gagner cette guerre tout comme les pays réunis pour cette conférence en Allemagne. C’est pour cette raison que Washington et ses alliés se réuniront désormais tous les mois pour examiner le renfort des capacités militaires de l'Ukraine.

>> Le retour sur la situation au 19h30 :

Moscou met en garde contre les risques d'une Troisième guerre mondiale et Washington promet de faire gagner l'Ukraine
Moscou met en garde contre les risques d'une Troisième guerre mondiale et Washington promet de faire gagner l'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 26 avril 2022

Le problème du nucléaire

"Il y a une escalade dans la rhétorique" de Washington mais cela est une réponse "aux menaces" de la Russie, a expliqué Marc Finaud, expert en sécurité politique, dans le 19h30. Pour lui, cette réaction de la part des Russes est un signe de faiblesse qui fait suite à une "quasi défaite militaire".

Ces menaces mettent également en lumière les problèmes liés à la détention d'armes nucléaires. Bien que la dénucléarisation de la Russie semble être la seule solution pour résoudre ce conflit, Marc Finaud n'y croit pas: "Le contrôle des armes nucléaires russes a toujours été dans les mains des Russes."

>> L’analyse complète de Marc Finaud du Centre de politique de sécurité de Genève :

Risque d'escalade entre Moscou et l'OTAN: l'analyse de Marc Finaud, du Centre de politique de sécurité de Genève
Risque d'escalade entre Moscou et l'OTAN: l'analyse de Marc Finaud, du Centre de politique de sécurité de Genève / 19h30 / 3 min. / le 26 avril 2022

20h25

Accord "de principe" pour l'évacuation des civils d'Azovstal à Marioupol

Vladimir Poutine a donné son accord "de principe" sur la participation des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge à l'évacuation des civils piégés dans l'usine Azovstal, dans la ville ukrainienne de Marioupol, a annoncé l'ONU.

Des discussions vont être organisées entre le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU et le ministère russe de la Défense, a indiqué le porte-parole onusien Stephane Dujarric à l'issue de la rencontre entre le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et Vladimir Poutine.

20h15

Poutine dit à Guterres espérer toujours un "résultat positif" dans les négociations

Vladimir Poutine a affirmé au chef des Nations unies Antonio Guterres croire toujours en une issue positive des négociations avec l'Ukraine, malgré la poursuite des combats entre les deux pays.

"Malgré tout, les négociations se poursuivent (...) J'espère que nous arriverons à un résultat positif", a-t-il déclaré durant sa rencontre au Kremlin avec Antonio Guterres.

Le président russe a affirmé que les négociations entre Moscou et Kiev à Istanbul, en mars, avaient permis une "sérieuse avancée car nos collègues ukrainiens n'avaient pas lié les exigences de sécurité, de la sécurité internationale de l'Ukraine, à une certaine compréhension des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine".

Lors de ces négociations, Kiev avait proposé un accord international établissant des pays garants de sa sécurité.

En échange, l'Ukraine accepterait un statut "non-nucléaire" et neutre, renoncerait à rejoindre l'Otan, à autoriser des bases militaires étrangères sur son territoire et exclurait un temps des négociations les questions liées à la Crimée annexée et aux territoires séparatistes du Donbass.

Après ces négociations, Moscou avait retiré ses troupes dans le nord de l'Ukraine.

19h55

Gazprom va arrêter ses livraisons de gaz à la Pologne

Le groupe russe Gazprom arrêtera à partir de mercredi les livraisons du gaz à la Pologne, a indiqué mardi soir le groupe gazier polonais PGNiG.

"Le 26 avril 2022, Gazprom a informé PGNiG de son intention de suspendre complètement les livraisons dans le cadre du contrat Yamal (...) le 27 avril, a indiqué PGNiG, précisant que la Pologne était préparée à obtenir le gaz manquant d'autres sources.

L'alimentation énergétique de la Pologne est assurée, a commenté le ministère du Climat à Varsovie, ajoutant qu'il n'était pas nécessaire de puiser dans les réserves de gaz et que l'accès des consommateurs ne serait pas interrompu.

Après le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a demandé aux pays jugés "inamicaux" de payer les livraisons de gaz en roubles via un nouveau système. Gazprom a fait savoir dans la journée qu'il fallait que la Pologne commence dans l'immédiat à respecter le nouveau mode de paiement.

19h40

La Russie revendique le contrôle de la région de Kherson

L'armée russe contrôle entièrement la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré le ministère de la Défense à Moscou, cité par Interfax.

Les forces russes se seraient aussi emparées de territoires dans les régions de Zaporijjia et Mykolaïv, dans cette même partie de l'Ukraine, et de la région de Kharkov dans l'Est, selon les dires d'un responsable du ministère russe de la Défense cité par la même agence russe.

18h30

Vladimir Poutine n'est pas "sérieux" dans ses intentions

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a estimé que le président russe Vladimir Poutine n'a pas démontré de "sérieux" dans ses intentions de négocier avec l'Ukraine pour mettre fin au conflit.

"Nous n'avons pas vu de signe jusqu'ici que le président Poutine est sérieux à propos de négociations significatives", a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.

17h35

Washington et ses alliés se rencontreront tous les mois pour aider militairement l'Ukraine

Les Etats-Unis et leurs alliés se réuniront tous les mois pour examiner comment renforcer les capacités militaires de l'Ukraine

Lloyd Austin (au centre) après les discussions de Ramstein. [Keystone - EPA/Ronald Wittek]
Lloyd Austin (au centre) après les discussions de Ramstein. [Keystone - EPA/Ronald Wittek]

face à la Russie, a annoncé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin après une rencontre avec une quarantaine de pays sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne. Les États-Unis sont prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie, a-t-il affirmé.

"La réunion d'aujourd'hui deviendra un groupe de contact mensuel sur la défense de l'Ukraine", a déclaré le chef du Pentagone, ajoutant qu'il souhaite ainsi coordonner l'action des "nations de bonne volonté pour intensifier nos efforts, coordonner notre assistance, et se concentrer sur la victoire du combat d'aujourd'hui et des combats à venir".

>> Les explications complètes dans Forum :

Livrer davantage d'armes à l'Ukraine, l’objectif de la conférence organisée par les Etats-Unis
Livrer davantage d'armes à l'Ukraine, l’objectif de la conférence organisée par les Etats-Unis / Forum / 2 min. / le 26 avril 2022

16h40

Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié ukraino-russe

La mairie de Kiev a commencé la démolition d'un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a deux mois.

La tête d'une des deux figures de cette statue s'est effondrée alors qu'une grue tentait de la démonter en plein centre de Kiev. "Huit mètres de métal de la soi-disant amitié des deux peuples démantelé. Et ce qui est symbolique (...) la tête de l'ouvrier russe est tombée", a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.

16h30

L'Ukraine se dirige vers une partition, selon un proche de Vladimir Poutine

Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, a déclaré que la politique menée par les pays occidentaux et celle du gouvernement de Kiev allaient conduire à une partition de l'Ukraine.

Dans une interview publiée par le journal Rossiiskaïa Gazeta, il affirme que les Etats-Unis s'efforcent depuis des années d'attiser au sein de la population ukrainienne une haine envers tout ce qui peut être rattaché à la Russie.

"Si quoi que ce soit aujourd'hui unit les populations vivant en Ukraine, c'est seulement la peur des atrocités des bataillons nationalistes", ajoute-t-il, en référence aux unités des forces ukrainiennes que la Russie qualifie de "nazis" dans le cadre des motifs avancés à son "opération militaire spéciale" en Ukraine.

"La conséquence des politiques occidentales et ukrainiennes ne peut donc être qu'une désintégration de l'Ukraine en plusieurs entités distinctes", poursuit Nikolaï Patrouchev, reprenant ainsi la rhétorique employée par la Russie depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février.

15h55

Neuchâtel demande des crédits de 45,5 millions pour son aide humanitaire

Neuchâtel estime que la crise ukrainienne engendrera un coût supplémentaire de 45,5 millions de francs en 2022 pour le canton. Le Conseil d'Etat demande au Grand Conseil un crédit urgent de 6,4 millions pour le financement des besoins jusqu'en juin et un autre de 39,1 millions pour l'ensemble de l'année.

"Une nouvelle évaluation de la situation sera effectuée régulièrement d’ici à l’été, de sorte que, selon l’évolution de la crise, de nouvelles sollicitations ne peuvent pas à ce stade être exclues", a indiqué le Conseil d'Etat. Les dépenses supplémentaires doivent permettre "au canton de Neuchâtel d’assumer ses responsabilités humanitaires", a-t-il ajouté.

"Sur le plan financier, l’effort sollicité est certes important, mais mesuré en regard de la situation vécue par les personnes accueillies", a expliqué le canton. Le Grand Conseil va se prononcer la semaine prochaine sur ces deux crédits.

15h50

La Moldavie appelle au "calme" et renforce sa sécurité

La présidente de la Moldavie a lancé un appel au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ce pays frontalier de l'Ukraine après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie.

"Il s'agit d'une tentative pour accroître les tensions (...) Nous appelons nos concitoyens à rester calmes et à se sentir en sécurité", a déclaré la présidente Maïa Sandu après une réunion du conseil de sécurité nationale, annonçant le renforcement des contrôles dans les transports et des patrouilles aux frontières, notamment le long du fleuve Dniestr qui sépare la Moldavie du territoire séparatiste de Transnistrie.

Elle a également appelé à augmenter le niveau de préparation des organes chargés de l'ordre public. "La Moldavie condamne fermement toute tentative de déstabilisation de la situation", a ajouté Maïa Sandu. De son côté, Kiev a accusé Moscou de chercher à "déstabiliser" la région séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie.

15h30

Point sur la situation sur le terrain au 62e jour

Les Etats-Unis se sont dits prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine. Pour le président ukrainien Volidymyr Zelensky, la victoire n'est qu'une question de temps, mais le moral des troupes de Kiev se dégrade et les forces russes continuent à grignoter du terrain dans l'est.

Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles. Rien qu'à Marioupol, les autorités ukrainiennes parlent de 20'000 morts, en raison des combats mais aussi de l'absence de nourriture, d'eau et d'électricité.

La Russie est "prête à coopérer" avec les Nations unies pour "soulager" les populations civiles en Ukraine, a assuré de son côté le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à Moscou.

Quelque 8,3 millions de personnes pourraient avoir fui cette année l'Ukraine, a indiqué mardi l'ONU, qui a doublé son appel humanitaire pour ceux qui sont à l'intérieur du pays, envahi le 24 février par l'armée russe.

14h40

L'UE redoute une catastrophe nucléaire provoquée par l'offensive russe

L'Union européenne a mis en garde contre une nouvelle catastrophe nucléaire en Ukraine, 36 ans exactement après l'explosion de Tchernobyl, en raison de l'offensive russe et a demandé à Moscou de s'abstenir de toute action contre les installations du pays.

Les forces russes entrées en Ukraine contrôlent la centrale ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, visée durant l'offensive déclenchée fin février par des tirs d'artillerie qui avaient provoqué un incendie dans des bâtiments annexes et fait craindre une catastrophe.

"L'agression illégale et injustifiée de la Russie en Ukraine met à nouveau en péril la sûreté nucléaire sur notre continent", ont averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et la commissaire à l'Energie Kadri Simson dans une déclaration commune.

Niveau de radioactivité "dans la normale" à Tchernobyl

Le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine est "dans la normale", a estimé mardi le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, en visite sur place.

"Le niveau de radioactivité se situe, je dirais, dans la normale", a déclaré Rafael Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars.

"Les niveaux (de radioactivité) ont augmenté à certains moments quand les Russes amenaient dans la zone de l'équipement lourd et quand ils sont partis", a-t-il dit à la presse sans donner de chiffres précis, assurant que les experts de l'agence onusienne suivaient la situation "de façon quotidienne".

>> Lire aussi : AIEA et Union européenne inquiètes pour Tchernobyl et les centrales ukrainiennes

14h30

Poutine et Erdogan ont discuté des questions humanitaires en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté de la situation "humanitaire" en Ukraine, lors d'un entretien teléphonique, a indiqué le Kremlin.

Les deux dirigeants ont "évoqué en détail la situation en Ukraine dans le contexte de l'opération militaire spéciale pour défendre le Donbass et les efforts entrepris en permanence par la partie russe pour assurer la sécurité des civils, y compris l'organisation de couloirs humanitaires", a dit la présidence russe dans un communiqué.

14h15

La Russie expulse des diplomates suédois

Après l'annonce par la Russie de l'expulsion de trois diplomates suédois, en représailles à une mesure similaire prise par Stockholm suite à l'offensive militaire de Moscou en Ukraine, la diplomatie suédoise a indiqué que quatre diplomates étaient expulsés de Russie.

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l'ambassadrice suédoise pour "protester avec force" contre l'expulsion des diplomates russes, début avril, et contre le soutien militaire de Stockholm au gouvernement ukrainien.

"En réaction, la partie russe a décidé de déclarer personae non gratae trois diplomates de l'ambassade de Suède en Russie", a ajouté la diplomatie russe.

Interrogée par l'AFP, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a déclaré que cette action était "très regrettable", tout en précisant qu'un total de quatre diplomates avait été expulsé, trois de l'ambassade de Moscou et un du consulat suédois à Saint-Pétersbourg.

14h10

Au moins neuf civils tués dans des bombardements russes dans l'est et le sud

 Au moins neuf civils ont péri mardi dans des bombardements de l'armée russe dans l'est et le sud de l'Ukraine, selon des bilans diffusés par les autorités locales. A Avdiïvka, une école et un hôpital ont été touchés par des frappes aériennes.

Trois civils ont perdu la vie sous les décombres d'un immeuble frappé par un bombardement dans la ville de Popasna, a annoncé le gouverneur de la région de Lougansk (Est), Serguiï Gadaï. "Ils s'abritaient des missiles russes dans une cave et l'immeuble a été touché", a-t-il précisé.

Dans un bombardement à Kharkiv (Est), deuxième plus grande ville d'Ukraine, trois autres personnes ont été tuées et sept blessées, dont deux grièvement, a annoncé le gouverneur régional Oleg Synegoubov. "Nous appelons les habitants à être très prudents, et si possible à ne pas quitter les abris", a-t-il exhorté.

Et dans la région de Donetsk, au moins deux civils ont été tués et six blessés mardi, a par ailleurs annoncé sur Telegram son gouverneur Pavlo Kyrylenko. "A Avdiïvka, les troupes russes ont effectué des frappes aériennes. L'hôpital central, une école et des immeubles d'habitation ont été touchés", a-t-il affirmé.

14h00

L'ONU appelée à voter sur une obligation de justifier le recours au veto

Les 193 pays membres de l'Assemblée générale des Nations unies sont appelés mardi à voter une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto, une réforme rare et controversée relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Ciblant directement les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein va permettre de leur "faire payer un prix politique plus élevé" lorsqu'ils y auront recours, estime un ambassadeur d'un pays n'en disposant pas et demandant à garder l'anonymat.

C'est une "simple réforme de procédure", rétorquent les détracteurs de l'initiative. Poussera-t-elle les cinq membres permanents à moins utiliser le veto? Ou aura-t-elle un effet incitatif à en provoquer sciemment contre des textes d'emblée inacceptables? Le débat n'est pas tranché.

12h40

La Suisse a enregistré 1049 Ukrainiens ces dernières 24 heures

Un peu plus de deux mois après le début de la guerre en Ukraine, 41'559 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 33'975 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué mardi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Depuis lundi, 1049 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 695.

Un peu plus de 5,2 millions d'Ukrainiens au total ont déjà fui leur pays, selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Au regard de la dégradation de la situation, ce dernier, qui au début de la guerre tablait sur 4 millions de réfugiés, estime désormais que quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année l'Ukraine.

12h30

La Pologne impose des sanctions à 50 oligarques et entreprises russes

La Pologne a imposé des sanctions à 50 oligarques et entreprises russes, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur, alors qu'elle cherche à accroître la pression sur Moscou à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

"C'est la première liste de sanctions (...) elle comprend 50 entités. Il y a des oligarques et des entreprises qui font des affaires (en Pologne)", a déclaré le ministre de l'Intérieur Mariusz Kaminski lors d'une conférence de presse.

Parmi les personnes figurant sur la liste, il y a le milliardaire Mikhail Fridman, le magnat de l'aluminium Oleg Deripaska, et Eugene Kaspersky, fondateur de la société russe de cybersécurité qui porte son nom.

12h20

A Moscou, Antonio Guterres plaide pour un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais"

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a plaidé. lors de son premier déplacement à Moscou depuis le début de l'offensive russe, pour un cessez-le-feu en Ukraine "dans les plus brefs délais".

Antonio Guterres et Sergueï Lavrov se sont rencontrés à Moscou. [Reuters - Maxim Shipenkov]
Antonio Guterres et Sergueï Lavrov se sont rencontrés à Moscou. [Reuters - Maxim Shipenkov]

"Ce qui nous intéresse beaucoup, c'est de trouver les moyens de créer les conditions pour un dialogue efficace, créer les conditions pour un cessez-le-feu dans les plus brefs délais", a déclaré Antonio Guterres avant des discussions avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Bien que la situation en Ukraine soit "complexe, avec des interprétations différentes de ce qui s'y passe", il est possible d'avoir un "dialogue sérieux sur la manière d'oeuvrer au mieux à minimiser la souffrance des gens", a-t-il ajouté.

Après son entretien avec Sergei Lavrov, Antonio Guterres devait être reçu par le président Vladimir Poutine.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU le 19 avril 2022. [EPA/Keystone - Justin Lane]EPA/Keystone - Justin Lane
Antonio Guterres à Moscou pour s’entretenir avec Vladimir Poutine / Le 12h30 / 2 min. / le 26 avril 2022

11h30

Un nouveau train de sanctions contre la Russie attendu "très bientôt"

Un sixième train de sanctions européennes à l'encontre de la Russie devrait être institué "très bientôt", a déclaré mardi la commissaire européenne chargée de l'Energie, Kadri Simson.

La date exacte de présentation de ces sanctions supplémentaires motivées par l'agression militaire lancée il y a plus de deux mois par la Russie en Ukraine n'est pas encore confirmée et ces mesures devront être validées par les Vingt-Sept, a rappelé Kadri Simson lors d'une conférence de presse à Varsovie, en Pologne.

Le cinquième train de sanctions européennes condamnant ce que la Russie décrit comme une "opération militaire spéciale", qui prévoit notamment un embargo sur les importations de charbon en provenance de Russie, a été adopté au début du mois.

11h10

L'ONU s'attend désormais à 8,3 millions de réfugiés ukrainiens

Quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année l'Ukraine, a indiqué mardi l'ONU, qui a doublé son appel humanitaire pour ceux qui sont à l'intérieur du pays, envahi le 24 février par l'armée russe.

Un peu plus de 5,2 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays, selon l'organisation.

Au regard de la dégradation de la situation, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) - qui au début de la guerre tablait sur 4 millions de réfugiés - demande 1,85 milliard de dollars pour soutenir ses actions et celles de ses partenaires en faveur de ces personnes fuyant leur pays en guerre.

Ce nombre révisé de réfugiés envisagés "a été établi en collaboration avec les autorités et les pays voisins, mais il est important de se rappeler que la situation est très dynamique", a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d'un point de presse à Genève.

10h05

Explosions en Transnistrie: la Moldavie convoque une réunion du conseil de sécurité nationale

La présidente de la Moldavie va réunir mardi son conseil de sécurité nationale après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie qui fait craindre un débordement du conflit en Ukraine dans ce petit pays d'Europe orientale.

Maïa Sandu "va tenir aujourd'hui une réunion du Conseil suprême de la Sécurité en lien avec les incidents dans la région de Transniestrie", a indiqué la présidence dans un communiqué, précisant que celle-ci débuterait à 12h00 (heure suisse).

La dirigeante moldave tiendra une conférence de presse à l'issue de cette réunion, selon la même source.

>> Lire également : Des explosions en Transnistrie font craindre un débordement du conflit ukrainien en Moldavie

10h00

L'ONU double son appel humanitaire pour l'Ukraine à 2,25 milliards de dollars

Les Nations unies ont annoncé mardi avoir doublé leur appel d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire en Ukraine, envahie par la Russie, portant le total à 2,25 milliards de dollars.

"Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l'appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre. L'appel a également été prolongé de trois à six mois", a indiqué l'ONU.

09h40

Une délégation du Conseil national en visite mercredi en Ukraine

La présidente du Conseil national Irène Kälin et trois autres parlementaires se rendent mercredi en visite officielle en Ukraine. Ils seront reçus au siège du Parlement ukrainien.

Outre Irène Kälin (Verts/AG), la délégation se compose de Roger Nordmann (PS/VD), Nik Gugger (PEV/ZH) et Yves Nidegger (UDC/GE). L'ambassadeur de Suisse en Ukraine, Claude Wild, sera aussi présent, ont indiqué mardi les Services du Parlement.

La délégation entend exprimer la solidarité de la Suisse avec la population ukrainienne, ainsi que son soutien au président de la Verkhovna Rada (le Parlement monocaméral ukrainien), Ruslan Stefanchuk, et à l'ensemble des membres du législatif. Elle veut aussi s'informer sur la situation dans le pays en guerre.

09h30

La Chaîne du Bonheur récolte 115 millions de francs pour l'Ukraine

La Chaîne du Bonheur a reçu jusqu'à présent des dons d'un montant de plus de 115 millions de francs en faveur des victimes de la guerre en Ukraine. Plus d'un demi-million d'entre elles ont ainsi déjà été soutenues.

Dans l'ouest et le centre de l'Ukraine, la Chaîne du Bonheur finance actuellement sept projets d'aide d'organisations partenaires comme la Croix-Rouge suisse (CRS), Helvetas, Medair ou la Fondation Hirondelle. Les réfugiés reçoivent ainsi de la nourriture, de l'eau, des biens médicaux ou des informations, a indiqué la Chaîne du Bonheur mardi.

La Chaîne du Bonheur soutient aussi des oeuvres d'entraide comme l'EPER, Terre des hommes, Solidar Suisse, Caritas, la CRS et Medair qui mènent sept autres projets dans les pays voisins de Roumanie, Pologne et Moldavie. Les réfugiés bénéficient là de repas chauds, de soins médicaux, de petites sommes d'argent ou d'une aide psychologique.

>> Lire aussi : La Chaîne du Bonheur a récolté plus de 115 millions de francs pour l'Ukraine

09h15

L'Allemagne va autoriser la livraison de chars à l'Ukraine

Berlin va autoriser la livraison à Kiev de chars de type "Guepard", a annoncé mardi une source gouvernementale, peu avant une réunion en Allemagne d'une quarantaine de pays destinée à renforcer la défense de l'Ukraine.

Cette annonce, qui doit être officialisée dans la journée par la ministre allemande de la Défense lors de la réunion organisée sur la base américaine de Ramstein, constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.

Ces blindés, spécialisés dans la défense anti-aérienne, proviendraient des stocks de l'industrie allemande de défense. Leur nombre n'a pas été précisé à ce stade.

09h15

Le directeur du CICR "profondément attristé" par les scènes observées en Ukraine

Le directeur des opérations du CICR Dominik Stillhart est l'un des observateurs privilégiés de la guerre. Il s'est rendu récemment dans la région de Kiev, où il a pu entrer dans les villes de Boutcha et d'Irpin. Interrogé mardi dans l'émission Tout un monde, il rappelle encore une fois l'impact dévastateur des combats sur les populations civiles.

"C'est juste d'une immense tristesse de voir, une fois de plus, les conséquences de la guerre en milieu urbain. Et notamment la destruction d'immeubles et les dégâts sur les infrastructures essentielles à la survie des populations. Irpin et Boutcha sont restés sans eau pendant plus de cinq ou six semaines", décrit-il.

Solidarité polonaise

"Mais ce qui m'a le plus attristé, c'est les conversations avec les habitants, qui sont profondément traumatisés par ce qu'ils ont vécu", poursuit-il. Et ça après seulement quelques semaines de conflit. "Imaginez-vous les populations en Syrie ou en Afghanistan, après des dizaines d'années de guerre!", souligne-t-il.

Il appelle donc encore les deux parties à mieux protéger les populations civiles, et à laisser les humanitaires acheminer de l'aide. Enfin, Dominik Stillhart s'est également rendu en Pologne, où il a pu constater "l'immense solidarité" de la population envers les quelque 3,5 millions de réfugiés ukrainiens et ukrainiennes, dont la grande majorité est accueillie chez des particuliers.

>> L'interview complète de Dominik Stillhart dans l'émission Tout un monde :

Dominik Stillhart, directeur des opérations du CICR. [Martial Trezzini]Martial Trezzini
Dominik Stillhart évoque la conséquence de la guerre en Ukraine dans la région de Kiev / Tout un monde / 6 min. / le 26 avril 2022

09h00

Les Russes ont revu à la baisse leurs objectifs militaires

Après une période de conflit asymétrique, la guerre en Ukraine marque le retour d’un affrontement armé international, c'est-à-dire un conflit armé entre deux Etats.

"Face à la résistance inattendue des forces ukrainiennes, Moscou a adapté sa tactique et s’est limitée aux provinces sécessionnistes dont Vladimir Poutine avait déjà reconnu l’indépendance", rappelle mardi dans Tout un monde Edouard Jolly, chercheur en théorie des conflits armés et philosophie de la guerre à l'IRSEM.

On est ainsi passé d'une logique de renversement total du pouvoir à celle d'une sécurisation de prise territoriale. Au début de l’offensive, poursuit le spécialiste, l'armée russe ciblait particulièrement la capitale Kiev afin de mettre le plus rapidement possible à bas le gouvernement ukrainien. Désormais, la Russie se concentre vers l'est.

Par ailleurs, même si la Russie peut avoir l'ascendant matériel sur l'Ukraine, il n'est pas dit que les forces morales résistent à la guerre, selon Edouard Jolly. "La montée en intensité par les armements reste encore possible", ajoute-t-il.

>> Ecouter le sujet de Tout un monde :

Un convoi militaire russe dans le Donbass en avril 2022. [AP/Keystone - Alexei Alexandrov]AP/Keystone - Alexei Alexandrov
Les enjeux militaires dans le Donbass: interview de Edouard Jolly / Tout un monde / 9 min. / le 26 avril 2022

07h40

Quel est le profil des réfugiés détenant le statut S?

Plus de 40’500 réfugiées et réfugiés en provenance d'Ukraine sont déjà arrivés en Suisse, selon les chiffres publiés lundi par le Secrétariat d'Etat aux migrations.

Plus de 33’000 ont obtenu le statut de protection S. Deux mois après le début de la guerre, le SEM dispose désormais de statistiques plus précises sur le profil de ces individus, qui sont, en grande majorité, des femmes.

Parmi les personnes de sexe masculin qui ont obtenu le statut S, près de la moitié ont moins de 15 ans. Les hommes adultes, eux, sont souvent contraints de rester au pays pour combattre.

Dans l’ensemble, les réfugiés et réfugiées d’Ukraine en Suisse sont très jeunes. En effet, plus de la moitié ont moins de 35 ans. Du reste, un peu plus de 60% de ces personnes sont en âge de travailler, ce que leur est permis grâce au statut S.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

À la mi-avril, la Suisse a déjà accueilli plus de 37'000 réfugiés ukrainiens. [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
Profil-type du statut S: une femme de moins de 35 ans / La Matinale / 60 sec. / le 25 avril 2022

07h30

Diminution drastique de la population dans la ville stratégique de Sloviansk

Après son revers dans le nord de l’Ukraine, où elle a échoué à conquérir Kiev, l’armée russe a désormais pour objectif de prendre le contrôle du Donbass et du sud de l’Ukraine. Ceci dans l’objectif de s’assurer une continuité territoriale vers la Crimée.

Pour y parvenir, Moscou doit impérativement mettre la main sur plusieurs villes stratégiques comme Sloviansk. La ville comptait 100’000 habitants avant le conflit, elle en compte désormais moins de 30’000.

"Notre ville n'est pas encore en position défensive car les combats se déroulent à 50 km d'ici environ. Mais la Russie se rapproche, les bombardements s'intensifient. Neuf immeubles et quatorze maisons ont été endommagés ainsi qu’une école", témoigne Vadim Lyakh, le maire de la ville, mardi dans La Matinale. Et d'ajouter: "La ville se défendra jusqu'à la fin".

>> Les précisions de l’envoyé spéciale dans La Matinale :

Des civils fuyant les combats en gare de Sloviansk, 10.04.2022. [Reuters - Marko Djurica]Reuters - Marko Djurica
Interview du maire de Sloviansk, ville dans la ligne de mire de Moscou / La Matinale / 1 min. / le 26 avril 2022

07h20

Des décennies de déminage en perspective en Ukraine

Des décennies seront sans doute nécessaires pour neutraliser les milliers d'engins explosifs encore actifs qui ont été déversés sur près de la moitié du territoire de l'Ukraine, préviennent les spécialistes deux mois après le début de l'invasion russe.

"Il faudra 50 ans pour tout déminer", estime Perrine Benoist, directrice de la réduction de la violence armée pour l'ONG Handicap International, rappelant qu'"on démine toujours au Laos, au Cambodge et au Vietnam, 50 à 60 ans après".

"Les meurtres et les mutilations continueront longtemps après la fin de la guerre", déplore également Steve Goose, directeur de la division Armes à Human Rights Watch. "Ce sera une question d'années, si ce n'est de décennies, pour nettoyer tout cela".

07h05

La visite d'Antonio Guterres à Moscou s'annonce périlleuse

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se rend à Moscou mardi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Une visite qui a pour but annoncé de faire entendre à Moscou la nécessité de mettre rapidement fin à cette guerre. Le besoin de couloirs et d’aide humanitaire en Ukraine devrait également être abordé.

Mais la rencontre entre Antonio Guterres et Vladimir Poutine ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les négociations en Turquie, où le secrétaire général de l'ONU s’est d’ailleurs rendu lundi, sont actuellement au point mort. Et selon diverses sources occidentales citées dans le Financial Times, le président russe n’envisagerait plus une issue négociée au conflit.

Vladimir Poutine compterait coûte que coûte poursuivre son offensive, désormais concentrée sur l’est et le sud de l’Ukraine, dans le but de continuer à grignotter du territoire ukrainien.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. [AP Photo/Keystone - John Minchillo]
Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. [AP Photo/Keystone - John Minchillo]

07h00

"La Russie ne respecte pas le cessez-le-feu qu’elle prétend mettre en place", témoigne une Ukrainienne

La Russie a annoncé son intention de cesser les hostilités pour permettre l'évacuation des civils dans le complexe métallurgique assiégé d'Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine. Le cessez-le-feu devait entrer en vigueur lundi.

Mais Anna, employée dans l’administration de Marioupol, qui a dû fuir sa ville, ne crois plus du tout en les promesses de la Russie.  Ses amis et ses parents se trouvent toujours dans la ville assiégée. "Tous disent que les bombardements se poursuivent. La Russie ne respecte pas le cessez-le-feu qu’elle prétend mettre en place. Je n’ai aucune confiance en eux", a-t-elle confié mardi dans La Matinale.

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale :

Un quartier ravagé à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]Reuters - Alexander Ermochenko
Interview d'une habitante de Marioupol réfugiée à Nikopol / La Matinale / 1 min. / le 26 avril 2022

06h00

Quarante pays réunis en Allemagne pour renforcer l'aide militaire à l'Ukraine

Une quarantaine de pays se réunissent mardi en Allemagne, à l'invitation des Etats-Unis, pour renforcer la défense de l'Ukraine. Selon le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, Kiev "peut gagner" face à la Russie, si on lui en donne les moyens.

Cette réunion organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, est destinée à "générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes", a déclaré lundi Lloyd Austin, au retour d'une visite à Kiev.

"Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien", a-t-il souligné après ce déplacement au cours duquel il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en compagnie du secrétaire d'Etat Antony Blinken.

Un char ukrainien T-72. [Keystone - Valentyn Ogirenko]
Un char ukrainien T-72. [Keystone - Valentyn Ogirenko]

Les Etats-Unis, qui fournissent le plus gros de l'aide militaire internationale à l'Ukraine, veulent "lui donner le type de soutien, le type d'artillerie et de munitions qui seront efficaces à ce stade du combat", a précisé le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse en Pologne, non loin de la frontière ukrainienne.

Kiev réclame surtout de l'artillerie lourde et des blindés pour tenter de repousser les forces russes dans les vastes plaines du sud et de l'est du pays, mais l'équipement de fabrication russe auquel les forces ukrainiennes ont été formées se raréfie.

Certains pays d'Europe de l'Est qui en ont encore en stock les envoient à Kiev, parfois en échange d'armement américain de nouvelle génération, comme les journalistes accompagnant Llyod Austin en Pologne ont pu le constater.

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La suite des événements

>> Retrouvez dans le détail la suite des événements : Explosions signalées dans la région séparatiste de Transnistrie en Moldavie

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie