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Kiev craint "des milliers de victimes civiles" à Marioupol et veut un embargo sur le pétrole russe

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que, si les couloirs humanitaires étaient bloqués à Marioupol, "c'est pour que le monde ne puisse pas découvrir ce qui s'y passe et les milliers de personnes tuées." Il a en outre appelé à un embargo sur le pétrole russe.

- Kiev a appelé mercredi la population de l'est de l'Ukraine à évacuer la région "maintenant", sur fond de craintes d'une offensive majeure et meurtrière de l'armée russe sur le Donbass, désormais la cible prioritaire du Kremlin.

- Les Etats-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières contre la Russie, qu'ils qualifient dans un communiqué de "dévastatrices" et qui visent notamment les grandes banques et les filles de Vladimir Poutine.

- L'Union européenne (UE) devra prendre "tôt ou tard" des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, dénonçant les "crimes contre l'humanité" perpétrés à Boutcha "et beaucoup d'autres villes" en Ukraine.

- Le ministère des Finances russe a annoncé mercredi avoir réglé en roubles une dette en dollars à la suite du refus d'une banque étrangère d'effectuer le paiement en dollars, ce qui l'expose à un risque de défaut.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

La suite des évènements

23h35

Débat d'Infrarouge: "Quelle réaction face à l'horreur?"

Des corps sans vie étendus dans les rues ou entassés dans des fosses communes; des civils retrouvés morts, mains attachées dans le dos: l'Occident découvre avec effroi les images de Boutcha, petite ville ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce un génocide, tandis que Vladimir Poutine prétend qu'il s'agit d'une mise en scène des Ukrainiens.

En Europe, l'indignation est généralisée. De nouvelles sanctions contre la Russie sont à l'étude et les appels à une enquête indépendante se multiplient.

Alors, la guerre est-elle entrée dans une nouvelle dimension? Vladimir Poutine s'est-il rendu coupable de crime de guerre, voire de génocide? Et que peuvent faire les Occidentaux face à ces atrocités? L'émission Infrarouge en débat avec plusieurs invités.

>> Voir le débat d'Infrarouge :

Ukraine: quelle réaction face à l’horreur?
Ukraine: quelle réaction face à l’horreur? / Infrarouge / 63 min. / le 6 avril 2022

21h30

Embargo sur le gaz russe: l'Italie "suivra les décisions de l'UE", promet Mario Draghi

"Ce n'est pas une hypothèse discutée en ce moment, mais la situation évolue en permanence", a déclaré le Premier ministre Mario Draghi à la presse à l'issue d'un conseil des ministres.

L'Italie est très dépendante du gaz russe, car elle importe 95% du gaz qu'elle consomme, dont environ 40% proviennent de la Russie. "Aujourd'hui, l'embargo sur le gaz n'est pas encore (...) sur la table", a-t-il insisté.

Le président du Conseil italien Mario Draghi. [DPA/Keystone - Arne Dedert]

Les "massacres" en Ukraine "incitent à adopter des sanctions encore plus sévères", a-t-il estimé. "Tous les pays alliés se demandent ce qui peut être fait pour stopper la Russie (...) Nous suivons ce que décide l'Union européenne", a-t-il dit.

"Si l'on nous propose un embargo sur le gaz, nous suivrons l'UE sur cette voie, nous voulons l'instrument le plus efficace pour arriver à la paix", a-t-il expliqué.

Il s'est également voulu rassurant: "Si les fournitures de gaz (russe) devaient cesser aujourd'hui, nous serions couverts jusque fin octobre avec nos réserves, il n'y aurait pas de conséquences."

20h30

Retour à Boutcha, où le travail d'enquête commence

Après le choc de la découverte des massacres, l'heure est aux enquêtes à Boutcha, près de Kiev. La police scientifique doit déterminer les conditions dans lesquelles ces civils sont morts, durant l'occupation de la ville par l'armée russe.

Il s'agit du début d'une procédure, qui pourrait aboutir un jour à des inculpations pour crimes de guerre. Les envoyés spéciaux de la RTS Jon Bjorgvinsson et Sébastien Faure sont retournés mercredi sur place.

>> Le reportage du 19h30 :

Reportage à Boutcha en Ukraine, où le travail d'enquête débute sur les exactions reprochées à l'armée russe
Reportage à Boutcha en Ukraine, où le travail d'enquête débute sur les exactions reprochées à l'armée russe / 19h30 / 2 min. / le 6 avril 2022

>> Le point sur la situation de Sébastien Faure dans le 19h30 :

Notre envoyé spécial Sébastien Faure évoque la situation à Boutcha
Notre envoyé spécial Sébastien Faure évoque la situation à Boutcha / 19h30 / 1 min. / le 6 avril 2022

20h15

Quatre civils tués dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide dans l'est

Quatre civils ont été tués et quatre blessés dans le bombardement par les forces russes mercredi d'un centre de distribution d'aide humanitaire à Vougledar, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Donetsk.

"Dans la matinée, l'ennemi a cyniquement tiré sur les civils de Vougledar venus recevoir de l'aide humanitaire. Le bombardement a fait quatre morts et quatre blessés", a-t-il déclaré sur Facebook.

Vougledar, une ville de 15'000 habitants, se trouve à 50 kilomètres au sud-ouest de Donetsk, un centre industriel d'un million d'habitants aux mains depuis 2014 des séparatistes prorusses.

19h35

L'UE incite les Etats membres à coordonner leurs enquêtes

La Commission européenne "encourage" les Etats membres qui ont ouvert des enquêtes sur les possibles crimes de guerre en Ukraine à se joindre à l'équipe d'enquête commune coordonnée par l'agence de coopération judiciaire Eurojust, a indiqué mercredi un porte-parole de l'exécutif européen.

Huit pays (France, République tchèque, Allemagne, Estonie, Lettonie, Slovaquie, Suède, Espagne) ont ouvert des enquêtes nationales. Une équipe commune d'enquête a aussi été mise en place par la Pologne et la Lituanie, en coopération avec l'Ukraine, avec le soutien d'Eurojust.

La Cour pénale internationale enquête depuis le 3 mars sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine et des pourparlers sont en cours entre Eurojust et la CPI pour que la Cour se joigne à l'équipe d'enquête commune, avait indiqué lundi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

19h30

Le PS suisse porte plainte contre l'application trop passive des sanctions contre la Russie

Les sanctions contre la Russie ne sont pas appliquées de manière cohérente en Suisse, selon le Parti socialiste qui dénonce une "irresponsabilité collective". Le PS a donc déposé une plainte contre le Département de l'économie de Guy Parmelin auprès du Conseil fédéral.

>> En lire plus : Le PS dénonce la "passivité totale" du gouvernement dans l'application des sanctions contre la Russie

Le gouvernement doit charger le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) d'appliquer "complètement et rapidement" les sanctions, écrit le PS dans sa dénonciation à l'autorité de surveillance en vertu de la loi sur la procédure administrative.

"Il y a quelques semaines, le Conseil fédéral a enfin pris la décision de reprendre les sanctions de l'Union européenne. Mais depuis là, on a l'impression que le Seco, le département de Guy Parmelin, fait tout pour ne pas les mettre en oeuvre", déplore mercredi Cédric Wermuth, le co-président du PS, dans l'émission Forum.

>> Les explications dans Forum :

Le Conseil fédéral est-il à la hauteur des enjeux posés par le conflit en Ukraine?
Le Conseil fédéral est-il à la hauteur des enjeux posés par le conflit en Ukraine? / Forum / 2 min. / le 6 avril 2022

>> Ecouter aussi le débat entre Cédric Wermuth et Jacqueline de Quattro dans Forum :

Berne à la hauteur face à la crise ukrainienne? Débat entre Cédric Wermuth et Jacqueline De Quattro
Berne à la hauteur face à la crise ukrainienne? Débat entre Cédric Wermuth et Jacqueline De Quattro / Forum / 7 min. / le 6 avril 2022

19h20

Joe Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine

Joe Biden a dénoncé mercredi des "crimes de guerre majeurs" en évoquant les "corps laissés dans les rues après le retrait des Russes" et les "civils exécutés de sang-froid" à Boutcha, à côté de Kiev.

"Ce qui se passe ce n'est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s'unir pour que les responsables rendent des comptes", a dit le président américain, lors d'une conférence syndicale à Washington.

Il a également promis "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie.

19h00

Les pays riches vont puiser 120 milions de barils de pétrole supplémentaires dans leurs réserves

Les pays développés membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vont puiser 120 millions de barils de pétrole supplémentaires dans leurs réserves, afin de tenter de calmer les cours secoués par la guerre en Ukraine, a annoncé mercredi son directeur exécutif, sur Twitter.

Ce total inclut 60 millions de barils qui seront mis sur le marché par les Etats-Unis, dont le président, Joe Biden, a déjà annoncé récemment qu'ils allaient puiser un peu plus dans leurs réserves stratégiques.

18h30

Vers un renforcement des sanctions européennes à l'encontre de la Russie

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes. Les Etats membres en discutent mercredi et jeudi.

Mais un embargo éventuel sur le pétrole (25% des achats européens) et le gaz (45% des importations de l'UE) fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres, Berlin ayant exprimé publiquement ses réticences.

L'Allemagne ne peut pas se passer des livraisons de gaz russe "à court terme" et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a estimé le ministre allemand des Finances. En revanche, les Etats baltes ont déjà cessé d'importer du gaz russe depuis début avril.

Pas les dernières sanctions

Nos sanctions "sont pertinentes, car elles touchent la Russie beaucoup plus durement que nous", a déclaré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. "Ces sanctions ne seront pas les dernières (...) Nous avons interdit le charbon, mais nous devons maintenant nous pencher sur le pétrole et sur les revenus que la Russie tire de ces combustibles fossiles", a-t-elle dit.

Elle a évoqué la création d'"un compte sous séquestre" pour ce type de revenus. Il s'agit de "la prochaine étape que nous devons prendre ensemble", a-t-elle estimé.

>> Les explications de Jean-Jacques Héry, correspondant à Bruxelles, dans Forum :

Vers un renforcement des sanctions européennes à l'encontre de la Russie
Vers un renforcement des sanctions européennes à l'encontre de la Russie / Forum / 2 min. / le 6 avril 2022

18h00

La Russie peut-elle être exclue des instances onusiennes?

Jeudi, la place de la Russie au sein de l'ONU sera questionnée. En effet, son Assemblée générale va voter à 16h00, heure suisse, sur une résolution qui demande de suspendre Moscou du Conseil des droits de l'Homme.

Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po Paris et spécialiste des relations internationales, rappelle que d'autres pays "qui ne brillent pas en matière de droits de l'Homme comme l'Erythrée, la Chine ou les Emirats arabes unis" en sont membres.

Jamais un Etat n'a été exclu, souligne Bertrand Badie, mercredi dans l'émission Forum. Il explique que le propre des "Nations unies est de réunir les Etats nations du monde" en dépit des régimes politiques.

Exclusion du Conseil de sécurité "impossible"

En outre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité, dont elle est l'un des cinq membres permanents.

Selon Bertrand Badie, une telle décision est "impossible", sauf en cas d'une révision de la Charte des Nations unies à laquelle la Russie pourra apposer son veto.

>> L'interview de Bertrand Badie dans Forum :

Peut-on exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme? Interview de Bertrand Badie
Peut-on exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme? Interview de Bertrand Badie / Forum / 6 min. / le 6 avril 2022

17h25

Le Royaume-Uni durcit ses sanctions contre Moscou

Le Royaume-Uni a durci ses sanctions imposées à Moscou, interdisant tout investissement britannique en Russie et ciblant les secteurs bancaire et énergétique, ainsi que des oligarques.

Les nouvelles mesures annoncées dans un communiqué du Foreign Office prévoient "un gel complet des actifs" de la première banque russe Sberbank, la fin des importations de charbon russe d'ici à la fin de l'année et visent nommément huit hommes d'affaires, dont le milliardaire Leonid Mikhelson qui dirige le conglomérat gazier Novatek.

17h20

Le Seco interdit l'exportation d'armes vers l'Ukraine ou la Russie

Des entreprises privées étrangères ne peuvent plus revendre du matériel de guerre suisse à la Russie ou à l'Ukraine. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a introduit une nouvelle règle en ce sens à la fin mars.

Un gouvernement étranger qui achète du matériel de guerre ou des éléments d'armes suisses doit normalement signer une déclaration selon laquelle le matériel ne sera pas réexporté.

La loi prévoit des exceptions pour des pièces détachées lorsqu'il est établi qu'elles seront, à l'étranger, intégrées dans un produit et qu'elles ne seront pas réexportées telles quelles.

Selon des recherches de la télévision alémanique SRF, les troupes ukrainiennes ont recours dans la guerre contre la Russie à des armes antichar du groupe d'armement suédois Saab. Les ogives de ces armes sont fabriquées dans l'Oberland bernois par la société Saab Bofors Dynamics Switzerland, comme l'a confirmé celle-ci.

17h15

Villas italiennes d'un propagandiste russe visées

Deux villas italiennes du présentateur TV russe Vladimir Soloviev, proche de Vladimir Poutine, ont été visées mercredi: la première a fait l'objet d'une tentative présumée d'incendie selon les autorités locales, et de la peinture rouge sang a été déversée dans la piscine de la seconde selon les médias.

Proche de Valdimir Poutine, Vladimir Soloviev, 58 ans, possède trois propriétés sur les rives très courues du lac de Côme (nord), d'une valeur totale d'environ 8 millions d'euros (8,1 millions de francs), selon le gouvernement italien.

Rome a annoncé le 5 mars avoir gelé ces biens dans le cadre des sanctions occidentales imposées contre des personnalités ou entités russes à la suite de l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou.

La villa, actuellement en rénovation, n'a pas subi de dommages importants. Le départ de feu, provoqué par des pneus et circonscrit à l'extérieur, a été rapidement éteint.

"Assassin" et "pas de guerre"

Une incursion a été également constatée dans une seconde villa du journaliste, située à Pianello del Lario, toujours près du lac de Côme. De la peinture rouge sang a été projetée sur la façade et déversée dans la piscine, qui est devenue complètement rouge, ainsi qu'en témoigne une vidéo de l'agence italienne ANSA.

Des inscriptions en peinture rouge écrites en anglais ont également été retrouvées: "killer" (assassin) et "no war" (pas de guerre).

La villa de Vladimir Soloviev à Menaggio sur les rives très courues du lac de Côme (nord), en Italie. [KEYSTONE - MATTEO BAZZI]

16h55

La Finlande saisit pour 43 millions de francs d'oeuvres d'art de musées russes

Les autorités finlandaises ont annoncé mercredi avoir saisi plusieurs oeuvres d'art de musées russes transitant dans le pays nordique dans le cadre des sanctions européennes contre Moscou.

Les trois lots "incluent des oeuvres qui ne peuvent pas être évaluées, elles sont inestimables", a expliqué le directeur du service de répression des douanes.

Pour des raisons d'assurance, les tableaux, statues et autres pièces antiques ont été estimées à un total de 42 millions d'euros (43 millions de francs), a-t-il toutefois précisé.

Oeuvres entreposées

Les autorités sont restées discrètes sur les oeuvres concernées, mais elles ont confirmé que certaines appartiennent au célèbre musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Elles revenaient vers la Russie via la Finlande après avoir été prêtées à des musées en Italie et au Japon.

Les oeuvres seront entreposées jusqu'à ce que la situation soit clarifiée ou que les sanctions soient levées, ont expliqué les autorités finlandaises. La question a été évoquée avec l'ambassadeur russe en Finlande.

16h45

Nouvelle série de sanctions américaines contre la Russie

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières, qu'ils qualifient de "dévastatrices", contre la Russie, selon un communiqué de la Maison Blanche.

En plus d'interdire tous les nouveaux investissements en Russie, l'exécutif américain va appliquer les contraintes les plus sévères qu'il puisse imposer aux grandes banques russes Sberbank et Alfa Bank, ainsi qu'à plusieurs grandes entreprises publiques, en réponse aux "atrocités" commises en Ukraine.

Washington va également sanctionner les "enfants adultes" de Vladimir Poutine. Un haut responsable américain a précisé qu'il s'agissait des deux filles du président russe.

16h40

Inculpation aux Etats-Unis de l'oligarque russe Konstantin Malofeev pour violations des sanctions

Konstantin Malofeev. [SPUTNIK VIA AFP - ILIYA PITALEV]

L'oligarque russe Konstantin Malofeev a été inculpé aux Etats-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre américain de la Justice.

Le milliardaire avait été identifié par le Trésor américain comme l'une des principales sources de financement pour les partisans russes du séparatisme en Crimée et pour fournir un soutien matériel à la "république" autoproclamée de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a ajouté le ministre.

"Après avoir été sanctionné par les Etats-Unis, Konstantin Malofeev a tenté d'échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l'Europe", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

16h30

La Hongrie prête à payer le gaz russe en roubles

La Hongrie s'est dite prête mercredi à payer le gaz russe en roubles si besoin. Les autres pays de l'Union européenne ont refusé la demande de Moscou.

"Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles, si c'est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles", a déclaré le Premier ministre Viktor Orban, lors d'une conférence de presse à Budapest.

16h20

L'utilisation de l'OSINT dans la guerre en Ukraine

L'une des spécificités de la guerre en Ukraine, c'est sa grande visibilité sur le web. Or, l'OSINT combine fact-checking (vérification des faits) et analyse de données. L'OSINT comme "Open Source Intelligence" ("renseignements qui proviennent de sources ouvertes" en français) désigne ainsi la capacité de produire des faits vérifiés sur la base d'informations disponibles en ligne.

C'est grâce à ce nouvel outil que l'avancée des troupes russes en Ukraine a pu être observée. Et c'est également grâce au travail des "osinteurs", comme on appelle les spécialistes de l'OSINT, que les images satellitaires sur la ville de Boutcha ont pu livrer leurs secrets, démontrant que le massacre qui y a eu lieu n'était pas une "mise en scène", comme le prétend Moscou.

>> En lire plus : L'OSINT, ou comment le citoyen peut aider à lutter contre la désinformation

>> Les explications dans La Matinale :

OSINT, la communauté interprofessionnelle de partage des informations sur la guerre en Ukraine
OSINT, la communauté interprofessionnelle de partage des informations sur la guerre en Ukraine / La Matinale / 4 min. / le 6 avril 2022

16h05

Concernant Boutcha, Vladimir Poutine dénonce une "provocation grossière et cynique"

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié mercredi de "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le retrait des forces de Moscou.

Lors d'un entretien avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, Vladimir Poutine a évoqué notamment "la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kiev dans la ville de Boutcha", selon un communiqué du Kremlin.

Il s'agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale.

>> Lire aussi : Le récit glaçant des survivants du massacre de civils ukrainiens à Boutcha

15h55

La guerre pourrait durer "des mois, voire des années" selon le chef de l'Otan

Le président russe Vladimir Poutine n'a pas renoncé à sa volonté de s'emparer de toute l'Ukraine et la guerre risque de durer "des mois, voire des années", a averti mercredi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

"Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré Jens Stoltenberg.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN. [Keystone - Olivier Matthys]

15h50

Un convoi du CICR arrive à Zaporojie avec des réfugiés de Marioupol

Un convoi de 7 autobus et d'environ 40 véhicules privés sous protection du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est arrivé mercredi du sud-est de l'Ukraine à Zaporojie (sud), a constaté une journaliste de l'AFP.

"Notre équipe a mené un convoi de bus et de voitures privées avec plus de 500 personnes vers Zaporojie", a déclaré sur Twitter le CICR, précisant qu'ils avaient essayé d'atteindre la ville assiégée de Marioupol, mais que les "conditions de sécurité l'ont rendu impossible".

15h45

Kiev appelle la population de l'est de l'Ukraine à évacuer "maintenant"

Les autorités régionales de l'est de l'Ukraine "appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée", a déclaré la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l'Intégration sur Telegram.

Elle a ajouté qu'il fallait le faire "maintenant" sous peine de "risquer la mort" dans les prochains jours. Si l'armée russe lançait une attaque d'importance dans la région, "nous ne pourrions plus aider" les habitants, a-t-elle alerté, "car il serait pratiquement impossible de stopper les combats".

"Il faut évacuer tant que cette possibilité existe. Pour l'instant, elle existe encore", a insisté Iryna Verechtchouk, qui coordonne l'organisation des couloirs humanitaires depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

15h30

Plus de 25'600 personnes ayant fui l'Ukraine enregistrées en Suisse

Depuis mardi, 789 personnes ayant fui l'Ukraine ont été enregistrées dans les centres d'asile de la Confédération et 1475 personnes ont par ailleurs obtenu le statut de protection S.

Le nombre de personnes enregistrées en Suisse en provenance d'Ukraine est ainsi passé à 25'626 et 19'624 personnes au total ont obtenu le statut de protection S, a indiqué mercredi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) sur Twitter.

Selon les données du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 4,3 millions de personnes ont récemment fui l'Ukraine à l'étranger, tandis que 7,1 millions de personnes sont en fuite en Ukraine même. Mardi, le HCR annonçait encore 6,5 millions de personnes déplacées dans le pays.

15h05

Viktor Orban a parlé à Vladimir Poutine en vue d'"un cessez-le-feu immédiat"

Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a annoncé mercredi s'être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, dont il est proche, et lui avoir proposé une rencontre avec les dirigeants ukrainien, français et allemand.

"J'ai proposé au président Poutine de déclarer un cessez-le feu immédiat", a-t-il dit devant la presse, ajoutant lui avoir proposé de venir à Budapest pour des discussions avec les dirigeants ukrainien, français et allemand. "Il a dit 'oui', mais avec des conditions".

15h00

Berlin juge le démenti russe pas "tenable" avec les images satellites de Boutcha

La position russe selon laquelle les cadavres retrouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha relèveraient d'une mise en scène n'est "pas tenable" au vu des images satellites qui ont été diffusées, a estimé mercredi le gouvernement allemand.

"Les explications données du côté russe, selon lesquelles il s'agissait de mises en scène ou que la Russie n'était pas responsable des assassinats, ne sont pas tenables à nos yeux" à la suite d'une "évaluation des images satellites" diffusées dans la presse, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit, lors d'une conférence de presse à Berlin.

"Les forces armées et de sécurité russes ont été déployées dans cette région le 3 mars", a-t-il avancé, précisant que "ce sont les éléments dont nous disposons". "Il y a des analyses d'images satellites prises entre le 10 et le 18 mars 2020" qui "montrent que les victimes à Boutcha étaient allongées là depuis au moins le 10 mars. Des indices crédibles montrent qu'à partir du 7 mars et jusqu'au 30 mars inclus, les forces russes étaient présentes dans la zone", a-t-il affirmé.

14h55

L'économie russe commence à se fissurer sous le poids des sanctions

Risque de défaut, effondrement du secteur automobile, inflation... Après des semaines de sanctions de plus en plus dures, l'économie russe commence à se fissurer, selon des données publiées mercredi.

Si les annonces en cascades de retraits de groupes internationaux de Russie avaient fait du bruit, elles ne s'étaient pas encore traduites par de graves répercussions sur l'activité économique réelle. Mais plusieurs semaines après des salves de sanctions allant crescendo depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, les effets commencent désormais à se faire sentir.

Le ministère des Finances russe a ainsi annoncé avoir réglé en roubles une dette de près de 650 millions de dollars (603 millions de francs) à la suite du refus d'une banque étrangère d'effectuer le paiement en dollars, ce qui l'expose à un risque de défaut au bout d'une période de grâce de 30 jours commençant le 4 avril.

14h50

La protection civile soutient l'hébergement d'urgence des réfugiés

La protection civile (PC) soutiendra l'hébergement d'urgence des réfugiés venus d'Ukraine. Le Conseil fédéral a autorisé mercredi sa mobilisation jusqu'au 31 octobre.

Les réfugiés en provenance d'Ukraine ont pu bénéficier dès la mi-mars du statut de protection S. Les structures d'asile suisses affrontent depuis des défis majeurs, relève le gouvernement dans un communiqué.

Le centre de Bâle enregistre par exemple quotidiennement entre 700 et 1400 nouvelles arrivées. Les autorités doivent enregistrer et contrôler rapidement les demandes, tout en offrant un hébergement ou un encadrement aux requérants.

La protection civile a été mobilisée pour soutenir le Secrétariat d'Etat aux migrations, à raison de 24'000 jours de service. Elle aidera notamment à la mise en place et la gestion de locaux d'hébergement d'urgence si les capacités des structures ordinaires ne sont plus suffisantes. La PC pourra aussi être affectée à des activités d'encadrement et de soutien des réfugiés ukrainiens.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

La protection civile va venir en aide au Secrétariat d'Etat aux migrations. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
La Suisse va mobiliser la protection civile pour accueillir les réfugiés d'Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 7 avril 2022

14h25

Des entreprises tessinoises menacées par les sanctions contre la Russie

Les sanctions contre la Russie ont un impact au Tessin. Une vingtaine d’entreprises actives dans le négoce de matières en provenance de Russie ou d'Ukraine font face à de  grandes difficultés. Certaines sont même menacées de fermeture, voire de faillite.

C’est le cri d’alarme lancé par l'Association du négoce de matières premières, la Lugano Commodities Trading Association, comme le rapporte la RSI. Le climat d’incertitude autour de possibles nouvelles sanctions et des chaînes d’approvisionnement, est à son comble. Sur quelque 120 entreprises, une vingtaine s’attendent à devoir mettre la clé sous le paillon ou déposer leur bilan.

>> Le sujet du 12h30 :

Des entreprises tessinoises sont au bord de la faillite à cause du prix de l'acier. [EPA/Keystone - Friedemann Vogel]EPA/Keystone - Friedemann Vogel
Des entreprises tessinoises au bord de la faillite à cause des sanctions prises contre la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 6 avril 2022

14h05

L'Assemblée générale de l'ONU vote jeudi sur la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme

L'Assemblée générale de l'ONU procédera jeudi à 14h00 GMT à un vote sur une demande des Occidentaux de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme en raison de l'invasion de l'Ukraine, a appris mercredi l'AFP auprès de la présidence de l'Assemblée.

Le scrutin est "confirmé jeudi à 10h00 locales", a indiqué la porte-parole de cette présidence, Paulina Kubiak. Pour que la Russie soit suspendue du Conseil des droits de l'Homme, siégeant à Genève, il faut une majorité des 2/3 des pays qui voteront pour et contre lors du scrutin auquel sont conviés les 193 membres de l'Assemblée générale.

13h55

Les Ukrainiens se préparent à se défendre face à l'offensive sur le Donbass

En Ukraine, la Russie masse désormais ses troupes dans l'est du pays. Signe, selon les observateurs, de la préparation du lancement d'une vaste offensive pour conquérir le Donbass, au-delà des républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk. Les autorités ukrainiennes appellent la population à partir.

Les forces ukrainiennes s'attendent à de violents combats. Sur les routes sud-est, les points de contrôle se sont multipliés.

>> Le reportage du 12h30 :

Un soldat de l'armée russe à bord d'un véhicule tout-terrain. [EPA/Keystone - Sergei Ilnitsky]EPA/Keystone - Sergei Ilnitsky
Les Ukrainiens se préparent à défendre le Donbass face à l'armée russe / Le 12h30 / 1 min. / le 6 avril 2022

Entre résignation et volonté de se défendre

Le Donbass, en partie sous contrôle des séparatistes pro-russes depuis 2014 est une cible prioritaire de Moscou qui veut concentrer ses forces dans cette région. La résistance ukrainienne reste sur le qui vive. Si certains habitants sont résignés, les militaires se disent prêts à combattre les envahisseurs.

>> Le reportage du 12h45 :

La panique gagne l’est de l’Ukraine, où la Russie a annoncé vouloir concentrer son offensive
La panique gagne l’est de l’Ukraine, où la Russie a annoncé vouloir concentrer son offensive / 12h45 / 1 min. / le 6 avril 2022

13h20

Des morts "pas loin du génocide" pour Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé mercredi que les morts de civils à Boutcha et ailleurs en Ukraine, attribuées à l'armée russe, "ne semblent pas loin du génocide".

"Quand vous regardez ce qui se passe à Boutcha, les révélations sur ce que (le président russe Vladimir) Poutine a fait en Ukraine, (cela) ne semble pas loin du génocide selon moi", a déclaré le dirigeant conservateur, se disant sûr que davantage de sanctions occidentales seraient imposées contre des intérêts russes.

13h10

Bombardements continus sur Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine

Des obus et des roquettes s'abattaient mercredi à intervalles réguliers sur la ville industrielle de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont constaté à la mi-journée des journalistes de l'AFP.

Un bâtiment était en feu et de très rares civils étaient visibles dans les rues.

Les habitants se risquaient à sortir quand les bombardements s'interrompaient quelques minutes, avant de courir se mettre à couvert quand les frappes reprenaient, ont vu des journalistes de l'AFP.

Severodonetsk, plus de 100'000 habitants avant la guerre, est la ville la plus à l'Est tenue par l'armée ukrainienne, tout près de la ligne de front avec les territoires séparatistes prorusses.

12h45

La Russie règle en roubles une dette en dollars

Le ministère des Finances russe a annoncé mercredi avoir réglé en roubles une dette en dollars à la suite du refus d'une banque étrangère d'effectuer le paiement en dollars, ce qui l'expose à un risque de défaut.

"Une banque étrangère a refusé d'exécuter des instructions" de paiement d'un montant de 649,2 millions de dollars dû le 4 avril, indique le ministère dans un communiqué, affirmant donc avoir donc été "contraint de faire appel à une institution financière russe pour faire les versements nécessaires (...) dans la devise de la Fédération de Russie".

Fin de l'autorisation mardi

Pendant plusieurs semaines, la Russie a réussi à écarter le danger d'un défaut, le Trésor américain permettant l'utilisation de devises étrangères détenues par Moscou à l'étranger pour régler des dettes extérieures.

Mais mardi, le département américain au Trésor a annoncé qu'il n'autoriserait plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

Cette mesure avait été prise dès lundi 4 avril, date limite d'un paiement russe d'une obligation d'un montant de deux milliards de dollars, émise en 2012.

12h00

La Finlande augmente son budget militaire

La Finlande va augmenter de 40% son budget de la défense d'ici 2026, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre de la Défense, au moment où le pays nordique envisage de rejoindre l'Otan.

Au terme d'un accord noué mardi par les partis de la majorité, les crédits militaires vont être portés progressivement au-delà des 7 milliards d'euros annuels, soit une hausse de plus de 2 milliards par rapport au budget 2022 déjà voté.

Une frontière de 1340 kilomètres avec la Russie

"Nous faisons face à une nouvelle situation. Tout ce à quoi nous avons été habitués est maintenant remis en question", a déclaré le ministre de la Défense Antti Kaikkonen lors d'une conférence de presse.

Le pays nordique, qui partage une frontière de 1340 kilomètres avec la Russie, va augmenter d'environ 800 millions d'euros ses crédits militaires en 2023, puis de près de 400 millions chaque année d'ici 2026, selon l'accord noué mardi.

11h45

Le pape fustige "une cruauté toujours plus horrible"

Le pape François embrasse un drapeau ukrainien qui provient de la ville de Boutcha. [Keystone/EPA - Ettore Ferrari]

Le pape François a fustigé mercredi la "cruauté toujours plus horrible" qui frappe en Ukraine "y compris contre des civils", en référence au "massacre de Boutcha", avant d'embrasser un drapeau ukrainien en provenance de cette "ville martyrisée".

"Les récentes nouvelles de la guerre en Ukraine attestent de nouvelles atrocités, comme le massacre de Boutcha, une cruauté toujours plus horrible, commise aussi contre des civils, des femmes et des enfants sans défense", a déclaré le pape à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

"Ce sont des victimes dont le sang innocent crie jusqu'au ciel et implore: que l'on mette fin à cette guerre! Que l'on fasse taire les armes! Que l'on cesse de semer la mort et la destruction!", a ajouté le souverain pontife.

09h40

Les Pays-Bas immobilisent 14 yachts visés par les sanctions

Les autorités douanières néerlandaises ont immobilisé 14 yachts dans des chantiers navals, dont douze en construction et deux en entretien, qui sont visés par les sanctions contre la Russie, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères.

"Compte tenu des mesures actuelles, ces navires ne peuvent pas être livrés, transférés ou exportés pour le moment", a déclaré Wopke Hoekstra, dans une lettre au Parlement néerlandais. Il s'agit notamment de navires de luxe de plus de 35 mètres de long parmi les 12 navires en contruction. Ces derniers sont construits dans cinq chantiers navals différents pour des "bénéficiaires effectifs russes".

09h35

L'UE devra prendre des sanctions sur le pétrole et le gaz, selon Charles Michel

L'Union européenne (UE) devra prendre "tôt ou tard" des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, dénonçant les "crimes contre l'humanité" perpétrés à Boutcha "et beaucoup d'autres villes" en Ukraine.

"Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard", a déclaré le responsable belge devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg.

"Aujourd'hui, nous exprimons notre indignation face à des crimes contre l'humanité, contre des civils innocents à Boutcha et dans de nombreuses autres villes. Une preuve de plus que la brutalité russe contre le peuple ukrainien n'a pas de limites", a déclaré Charles Michel.

09h30

Un dépôt de pétrole détruit par l'armée russe près de Dniepr

Un dépôt de pétrole proche de Dniepr, dans l'est de l'Ukraine, a été bombardé et détruit par l'armée russe dans la nuit de mardi à mercredi, sans faire de victimes, ont annoncé mercredi les autorités locales.

"Ce fut une nuit difficile. L'ennemi a attaqué par les airs et a touché un dépôt de pétrole et une usine. Le dépôt est détruit et un feu puissant ravage l'usine", a déclaré le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, Valentin Reznitchenko, sur Telegram.

"Heureusement, il n'y a pas de blessés", a-t-il précisé, indiquant quelque temps après que "l'incendie a été éteint par les pompiers" qui ont "lutté pendant plus de huit heures".

Selon Mikola Loukachouk, chef du conseil régional de Dniepropetrovsk, le bombardement de l'armée russe a eu lieu "tard mardi soir" à Novomoskovsk, 25 kilomètres au nord-est de Dniepr.

09h25

"On ne peut pas exclure une récession", estime la directrice d'Economiesuisse

L'économie suisse avait retrouvé son sourire avec le ralentissement de la pandémie. Mais depuis le 24 février, la guerre en Ukraine met à nouveau les milieux économiques sous pression. Invitée mercredi dans La Matinale, Monika Rühl, présidente de la direction d'Economiesuisse, dit condamner toute violation du droit international en Russie.

"On navigue en pleine incertitude, la situation est extrêmement difficile. On ne peut pas exclure une récession en Suisse si la guerre perdure. Les chaînes d'approvisionnement sont en grande difficulté", a-t-elle également souligné.

Dilemme pour les entreprises

Les effets secondaires de la guerre sont notamment l’augmentation du prix de l’énergie, des denrées alimentaires mais aussi de la pression sur l’hôtellerie et la restauration avec la diminution du nombre de clients russes. "Je me fais du souci pour l'économie, toutes les branches sont touchées", a confié la directrice de l'organisation faîtière des entreprises suisses.

Les entreprises étrangères présentes en Russie font également face à un dilemme. "Soit elles restent et elle fournissent des produits à la population civile, qui n’est pas responsable de cette guerre, mais font donc l'objet de critiques. Soit elles quittent le pays et sont ensuite accusées par le gouvernement russe de nationaliser leurs investissements".

>> Ecouter l'interview de Monika Rühl dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Monika Ruehl, directrice d'ÉconomieSuisse
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Monika Ruehl, directrice d'ÉconomieSuisse / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 11 min. / le 6 avril 2022

09h10

Les sanctions commencent à produire des effets sur la population russe

Les sanctions occidentales commencent à produire leurs effets auprès de la population russe. Depuis la fin de l'année dernière, la forte hausse des prix des produits alimentaires de base avait déjà raboté le pouvoir d'achat d'une grande partie de la population. Mais aujourd'hui, c'est la hausse du prix des médicaments importés qui inquiète.

>> Le sujet de La Matinale :

Les sanctions commencent à avoir des effets sur la population en Russie. [EPA - MAXIM SHIPENKOV]EPA - MAXIM SHIPENKOV
Les sanctions commencent à produire des effets sur la population russe / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

09h00

Plainte du PS contre l'application hésitante des sanctions

Les sanctions contre la Russie ne sont pas appliquées de manière cohérente en Suisse, selon le Parti socialiste qui dénonce une "irresponsabilité collective". Le PS a donc déposé une plainte contre le Département de l'économie de Guy Parmelin auprès du Conseil fédéral.

Ce dernier doit charger le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche d'appliquer "complètement et rapidement" les sanctions, écrit le PS dans sa dénonciation à l'autorité de surveillance en vertu de la loi sur la procédure administrative.

Pour l'heure, les cantons attendent des instructions du Secrétariat d'Etat à l'économie, alors que celui-ci prévoit que la mise en oeuvre est du devoir des cantons. "Une telle passivité est totalement inacceptable compte tenu de l'urgence du moment", écrit le PS dans sa dénonciation, dont ont fait état mercredi les journaux du groupe Tamedia.

>> Ecouter les précisions du 12h30 :

Le Conseil fédéral a mis plusieurs mesures en consultation. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Plainte du PS contre le SECO pour mauvaise application des sanctions envers la Russie. interview de Shelby Du Pasquier / Le 12h30 / 4 min. / le 6 avril 2022

08h55

Dérapage ou massacre organisé à Boutcha? Hypothèses, mais pas de réponse

Des civils abattus d’une balle dans la tête, les poignets attachés dans le dos: comment expliquer les violences découvertes à Boutcha et dans les villes autour de Kiev après le retrait des troupes russes? S’il s’avère que l’armée est responsable de ces actes, qui s’apparentent à des crimes de guerre, s’agit-il de dérapages ou d’un massacre organisé? Beaucoup de questions se posent à ce stade, auxquelles on a peu de réponses.

Dans l'attente des enquêtes, on ne peut faire que des hypothèses, note Mathieu Boulègue, chercheur au Chatham House pour le programme Russie et Eurasie, à Londres.

>> Le sujet de La Matinale :

Des soldats ukrainiens dans les rues de Boutcha, le 5 avril 2022. [AP - Felipe Dana]AP - Felipe Dana
Comment comprendre les violences de Boutcha? / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

08h40

La Russie nie les crimes perpétrés à Boutcha

Après Vassily Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies à New York, c’est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, qui a affirmé mardi que la Russie n’avait pas perpétré les crimes qui lui sont imputés à Boutcha.

Sans surprise, le chef de la diplomatie russe a repris les arguments avancés par l’armée russe. Il a affirmé que les images terribles de Boutcha n’étaient qu’une production de l’armée et des services ukrainiens, et que depuis quelques jours, la machine de propagande occidentalo-ukrainienne n’avait fait qu’alimenter l’hystérie.

>> Le sujet de La Matinale :

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, nie les crimes commis à Boutcha. [EPA - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]EPA - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO
La Russie nie avoir commis des crimes à Boutcha / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

08h25

La guerre en Ukraine pourrait profiter à la mafia

Alors que la question des crimes de guerre occupe la communauté internationale, la guerre en Ukraine suscite aussi d'autres inquiétudes: celles du crime organisé qui pourrait profiter du chaos et de la tragédie humaine qui se joue sur le terrain du conflit. La mafia sait, comme nulle autre organisation, tirer profit ce genre de catastrophe.

On pense immédiatement à la ‘Ndrangheta largement présente en Lombardie. Mais en Italie, de redoutables clans mafieux russes, biélorusses et même ukrainiens sont déjà actifs depuis une vingtaine d'années au moins dans la traite d'être humains, l'extorsion ou le trafic d'armes. Des groupes violents, qui - tout comme les mafias italiennes - pourraient bien profiter de la situation géopolitique actuelle.

La procureure Alessandra Dolci, de la direction anti-mafia du parquet de Milan, vient de tirer la sonnette d'alarme. Alors que le crime organisé surfe encore sur la vague du Covid, la guerre en Ukraine offre déjà de nouvelles opportunités aux mafias.

>> Le sujet de La Matinale :

Pour le ministre tessinois de la justice Norman Gobbi, la guerre en Ulraine pourrait profiter à la mafia. [Ti-Press - Pablo Gianinazzi]Ti-Press - Pablo Gianinazzi
La guerre en Ukraine peut-elle profiter à la mafia? / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

Le Tessin sur le qui-vive

Au Tessin aussi, les autorités sont en état d’alerte, confirme Norman Gobbi, ministre de la justice du canton. "Il n'y pas seulement les organisations criminelles mais il aussi la question de la traite d’être humains. Il y a donc beaucoup de phénomènes à surveiller et c’est pour cette raison que nous avons mis au point un système de relèvement des données assez stricte", a t-il expliqué mercredi.

08h10

Une commission refuse d'interdire le négoce lié au marché russe en Suisse

Pas question d'interdire le négoce et le commerce du gaz, du pétrole et du charbon russes en Suisse: une commission du National a refusé mardi de justesse ces mesures, par 13 voix contre 12. Cette motion visait les entreprises russes ou appartenant à des personnes proches du Kremlin. Elle demandait au Conseil fédéral d'appliquer ces sanctions immédiatement et jusqu'à la fin de la guerre en Ukraine.

Nicolas Walder a soutenu le texte. Le conseiller national Vert genevois dénonce l'hypocrisie des opposants: "Si l'on veut vraiment faire pression sur Vladimir Poutine, il faut être conséquent et accepter certains désagréments pour nous. Un de ces désagréments, c'est de réduire la place de négoce de la Suisse, mais uniquement liée au marché russe", a-t-il dit mercredi dans La Matinale.

>> L'interview de Nicolas Walder dans La Matinale :

Le conseiller national Nicolas Walder (Verts/GE) dénonce l'hypocrisie des opposants aux sanctions. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi
Nicolas Walder dénonce l'hyprocrisie des opposants aux sanctions contre la Russie / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

07h45

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité demandent une enquête

Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie de crimes de guerre devant le Conseil de sécurité de l’ONU, quelques jours après la découverte de centaine de cadavres à Boutcha, près de Kiev. C’était la première fois que le président ukrainien s’adressait directement à cet organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité.

Il l’a d’ailleurs fortement critiqué pour son incapacité à stopper l’agression russe. Volodymyr Zelensky a également demandé à ce que la responsabilité de la Russie soit reconnue par la communauté internationale. Devant les atrocités montrées, mis mal à l’aise par la contre-narration russe, les ambassadeurs du Conseil ont unanimement demandé la tenue d’une enquête indépendante en Ukraine. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres l’avait réclamée un peu plus tôt.

>> Le sujet de La Matinale :

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité ont demandé une enquête indépendante en Ukraine. [AP - John Minchillo]AP - John Minchillo
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité demandent la tenue d'une enquête indépendante en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

07h20

Près de 200 diplomates russes expulsés d'Europe, du jamais vu

C’est du jamais vu: près de 200 diplomates russes ont été expulsés d'Europe en 48 heures. Le processus a commencé à Paris et à Berlin, puis l'Italie, l'Espagne et la Slovénie leur ont emboîté le pas en expulsant en masse des diplomates russes de leur territoire. On les accuse d’activités "contraires aux intérêts" des pays où ils se trouvent, ou plus clairement d’espionnage sur le sol européen.

Ces expulsions sont un geste très fort, car elles représentent un acte politique: les pays de l'Union européenne veulent durcir le rapport de force avec la Russie. A l'avenir, on ne croit plus aux vertus du dialogue avec les autorités russes.

>> Le sujet de La Matinale :

Près de 200 diplomates russes ont été expulsés d'Europe, du jamais vu. [EPA - STEPHANIE LECOCQ]EPA - STEPHANIE LECOCQ
Près de 200 diplomates russes ont été expulsés d'Europe en 48h / La Matinale / 1 min. / le 6 avril 2022

06h15

De nouvelles sanctions américaines contre la Russie annoncées mercredi

Les Etats-Unis vont adopter mercredi, en coordination avec l'Union européenne et le G7, de nouvelles sanctions contre la Russie visant notamment à interdire "tout nouvel investissement" dans ce pays, selon une source proche du dossier.

De son côté, la Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept d'arrêter leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et de fermer les ports européens aux bateaux russes ou opérés par des Russes.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen compte pour sa part se rendre "cette semaine" à Kiev, accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, a annoncé mardi son porte-parole.

06h00

Contribution suisse aux enquêtes sur les crimes en Ukraine

La Suisse essaie de contribuer aux enquêtes sur les crimes de guerre en Ukraine, assure la ministre suisse de la justice Karin Keller-Sutter. Un formulaire permettant de les dénoncer est distribué aux Ukrainiens lors de leur enregistrement dans les centres d'asile.

"C'est une contribution de la Suisse à l'établissement des preuves", explique Karin Keller-Sutter dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung. Il faut partir du principe que des femmes ont été violées et des civils tués en Ukraine, ajoute-t-elle. "Si cela se confirme, il s'agit de crimes de guerre".

La conseillère fédérale saint-galloise préconise de renforcer les sanctions contre la Russie. Dès que l'Union européenne (UE) aura décidé de mesures plus sévères, la Suisse doit les reprendre, précise-t-elle.

05h00

Aide sécuritaire américaine supplémentaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis vont débloquer une nouvelle aide sécuritaire à l'Ukraine allant jusqu'à 100 millions de dollars pour faire face à l'invasion russe. Il s'agit de répondre à un besoin urgent de systèmes antichars Javelin supplémentaires, a annoncé mardi le Pentagone.

Cette assistance additionnelle porte à 1,7 milliard de dollars l'aide sécuritaire américaine allouée à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

00h00

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