Le suivi de la situation en Ukraine.
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Au moins sept morts dans une frappe russe sur Kharkiv, annonce le parquet local

- Sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local.

- L'UE discute en "urgence" de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, après la découverte d'un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, a indiqué lundi le haut représentant de l'UE Josep Borrell.

- Des signes d'exécutions sommaires ont été constatés dans la ville de Boutcha, indiquent des journalistes sur place, où une vingtaine de cadavres, apparemment des hommes, sont éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. "Toutes ces personnes ont été abattues, tuées d'une balle à l'arrière de la tête", assure le maire de la ville Anatoly Fedoruk.

- Le ministère russe de la Défense dément avoir fait des victimes civiles à Boutcha et dénonce "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux". La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur ces "provocations haineuses".

- Près de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

11h05

Huit morts dans des bombardements dans le sud

Huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. "Du fait des bombardements de l'ennemi, sept habitants de la ville d'Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant", a indiqué le parquet.

Selon lui, les tirs des forces russes ont endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules.

Ville-verrou sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, Mykolaïv, 475'000 habitants avant la guerre, a été longuement pilonnée quand l'armée russe avait en vain tenté de s'en emparer. L'étau russe semblait s'y desserrer ces derniers jours. Le port d'Otchakiv, 15'000 habitants, au bord de la mer Noire, était lui l'une des premières cibles de l'invasion russe le 24 février.

Plusieurs villes ukrainiennes ont été bombardées par les troupes russes. [AP - Rodrigo Abd]
Plusieurs villes ukrainiennes ont été bombardées par les troupes russes. [AP - Rodrigo Abd]

23h55

L'UE doit débattre d'un embargo sur le gaz russe, dit une ministre allemande

La ministre allemande de la Défense a déclaré dimanche que l'Union européenne devait débattre d'une interdiction de l'importation de gaz russe après les accusations ukrainiennes et européennes d'atrocités commises par l'armée russe près de Kiev.

"Il faut qu'il y ait une réponse. De tels crimes ne peuvent pas rester sans réponse", a dit Christine Lambrecht dans un entretien à la chaîne de télévision publique allemande ARD, selon les propos rapportés par son ministère.

Berlin a jusqu'à présent rejeté les appels en faveur d'un embargo total sur les importations de gaz, de pétrole et de charbon en provenance de Russie en expliquant que son économie, comme celle d'autres pays européens, était trop dépendante de cette source d'énergie.

Le ministre de l'Economie, Robert Habeck, a réaffirmé dimanche soir la position du gouvernement sur la chaîne ZDF, disant que l'Allemagne s'employait à réduire sa dépendance aux sources d'énergie russes mais qu'elle ne pouvait pas s'en passer totalement dans l'immédiat.

Le chancelier Olaf Scholz, lui, a déclaré dimanche que les alliés occidentaux s'accorderaient dans les prochains jours sur de nouvelles sanctions contre la Russie.

22h30

A Lukianivka, village ravagé par les combats

Le village de Lukianivka était un lieu de villégiature près de Kiev. Les habitants de la capitale ukrainienne y passaient le week-end dans leur datcha. Pendant un mois, le village est occupé par les Russes. Les forces ukrainiennes ont finalement chassé les envahisseurs. Les combats laissent l'endroit dévasté et vidé d'une partie de ses habitants. Un tank a littéralement éventré des maisons en les traversant de part en part.

Un habitant, qui avait fui quelques jours avant la libération, raconte: "Les Russes ont seulement autorisé le transport de nourriture. Mais sinon, ils nous ont prévenus: si on sortait dans la rue, ils tiraient."

Un autre résident des lieux témoigne: "Les Russes ont un peu pillé, mais pas beaucoup. Ils prenaient les téléphones portables. Ils ont voulu voir le mien mais ne l'ont pas voulu, car il est vieux. Ils voulaient des téléphones qui prennent des photos." Un ami de cet homme a été abattu dans son potager par des soldats russes.

>> Voir le reportage complet dans Mise au Point :

Guerre en Ukraine: Les habitants de Lukianivka retrouvent un village libéré mais profondément meurtri
Guerre en Ukraine: Les habitants de Lukianivka retrouvent un village libéré mais profondément meurtri / Mise au point / 13 min. / le 3 avril 2022

20h40

Une nouvelle frappe russe contre un hôpital à l'est, selon le gouverneur local

Une personne a été tuée et trois blessées dimanche dans une frappe russe contre un hôpital à Roubijne, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï, sans fournir d'autres détails.

"Un obus ennemi a touché l'hôpital de Roubijne", a-t-il simplement ajouté pour le moment sur Telegram, postant une photo des secouristes fouillant des décombres.

Cette localité située près de Lougansk, dans la région du Donbass, a déjà été à de nombreuses reprises la cible de bombardements depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

20h35

Frappe russe à Mykolaïv dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités locales

Une personne a été tuée et 14 blessées dans une frappe russe à Mykolaïv dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région Vitaliy Kim.

Un adolescent de quinze ans, légèrement touché, figure parmi les personnes hospitalisées, a-t-il précisé sur Telegram. Vitaliy Kim a ajouté qu'il y avait eu un nombre pour le moment indéterminé de tués et de blessés dans un autre bombardement, à Okatchiv, une localité sur la mer Noire.

Ville-verrou sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, Mykolaïv a été longuement pilonnée lorsque l'armée russe avait en vain tenté de s'en emparer. L'étau russe semblait s'y desserrer ces derniers jours.

20h00

Un "génocide" pour éliminer "toute la nation"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine pour éliminer "toute la nation", au lendemain de la découverte de nombreux corps dans les rues d'une ville près de Kiev après le départ des forces russes. Les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et l'Otan ont exprimé leur horreur.

"Oui, c'est un génocide. L'élimination de toute la nation et des gens, nous sommes citoyens d'Ukraine. Nous avons plus de 100 nationalités. Il s'agit de la destruction et de l'extermination de toutes ces nationalités", a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne américaine CBS.

"Et cela se passe dans l'Europe du XXIe siècle", a-t-il soupiré, dénonçant "la torture de toute la nation".

L'Ukraine avait déjà accusé l'armée russe d'avoir commis un "massacre délibéré" de civils à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev, ainsi que d'autres "horreurs" dans les régions désormais "libérées de l'envahisseur", qui ont déclenché l'indignation des Occidentaux et des appels à des sanctions supplémentaires contre Moscou.

>> Le reportage du 19h30 :

En Ukraine, des cadavres de civils ont été découverts à Boutcha après le retrait de l’armée russe. Kiev dénonce un "massacre délibéré"
En Ukraine, des cadavres de civils ont été découverts à Boutcha après le retrait de l’armée russe. Kiev dénonce un "massacre délibéré" / 19h30 / 2 min. / le 3 avril 2022

>> Notre envoyé spécial à Boutcha :

Envoyé spécial à Kiev, Sébastien Faure est allé à Boutcha, où l’armée russe aurait commis des exactions sur les civils
Envoyé spécial à Kiev, Sébastien Faure est allé à Boutcha, où l’armée russe aurait commis des exactions sur les civils / 19h30 / 2 min. / le 3 avril 2022

19h10

Olaf Scholz veut de nouvelles sanctions contre la Russie après des "crimes de guerre"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a réclamé dimanche de nouvelles sanctions contre la Russie après la découverte de nombreux corps de civils ukrainiens à Boutcha, près de Kiev, des meurtres imputés à l'armée russe qu'il a qualifiés de "crimes de guerre".

"Nous déciderons de nouvelles mesures entre Alliés dans les prochains jours", a-t-il assuré lors d'une courte déclaration à la chancellerie. "Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences", a-t-il promis, assurant que "les meurtres de civils sont des crimes de guerre".

Un peu plus tôt, il avait déjà réclamé que toute la lumière soit faite sur ces crimes "commis par l'armée russe" contre des civils dans la localité de Boutcha, reprise par les forces ukrainiennes. "Les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires doivent rendre des comptes", avait-il ajouté réclamant notamment que des organisations internationales aient accès à la région pour "documenter ces atrocités".

19h00

L'Espagne demande une enquête sur les "crimes de guerre"

Le gouvernement espagnol s'est dit indigné dimanche par les "images insoutenables" de la ville ukrainienne de Boutcha, où de nombreux cadavres ont été découverts après le retrait des troupes russes, et a demandé une enquête pour "crimes de guerre".

"Les images insoutenables de Boutcha après le retrait des troupes russes nous indignent profondément. Toute ma solidarité avec les victimes de cette barbarie", a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. "Les crimes de guerre doivent faire l'objet d'une enquête rapide et les responsables doivent être punis", a-t-il ajouté.

18h50

La Suisse toujours neutre face à la guerre?

La guerre en Ukraine met à l'épreuve la perception de la neutralité suisse comme rarement. Depuis la reprise des sanctions contre la Russie, beaucoup s'interrogent à l'étranger: la Suisse est-elle encore ce pays neutre des bons offices? Ou une fois n'est pas coutume, a-t-elle choisi un camp?

Nicolas Bideau, directeur de l'agence Présence Suisse qui promeut l'image de la Suisse dans le monde, répond à ces questions dans l'émission Forum.

>> L'interview de Nicolas Bideau :

La neutralité suisse est-elle devenue illisible? (vidéo)
La neutralité suisse est-elle devenue illisible? (vidéo) / Forum / 7 min. / le 3 avril 2022

18h15

Plus de 400 corps de civils retrouvés

Les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes, a annoncé dimanche la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.

"Les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140", a-t-elle ajouté au cours d'une émission retransmise sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.

17h35

L'armée russe pourrait procéder à de nouvelles attaques au nord de l'Ukraine

L'armée russe s'est éloignée des abords de Kiev, mais elle ne s'est pas retirée du nord de l'Ukraine et son repositionnement pourrait précéder de nouvelles attaques, a déclaré dimanche le secrétaire général de l'Otan.

>> Le constat des dégâts dans les rues d'Irpin de notre envoyée spéciale Maurine Mercier :

Des secouristes à Irpin le premier avril 2022. [AP/Keystone - Efrem Lukatsky]AP/Keystone - Efrem Lukatsky
Le retrait russe laisse apercevoir la violence des combats dans le nord de l’Ukraine / Forum / 3 min. / le 3 avril 2022

Interrogé sur CNN, Jens Stoltenberg a prévenu que l'Otan n'avait pas constaté de "vrai retrait" des forces russes, qui restent positionnées à quelques dizaines de kilomètres de la capitale ukrainienne, alors que le monde découvre avec horreur l'ampleur des destructions et des "atrocités" commises contre les civils dans les villes libérées.

Cette guerre doit se terminer et il incombe au président russe Vladimir Poutine d'y mettre fin, a insisté Stoltenberg.

17h25

Les images de Boutcha sont "une production du régime de Kiev"

Le ministère russe de la Défense a assuré dimanche que ses forces n'avaient pas tué de civils à Boutcha, une ville proche de Kiev récemment reprise par les forces ukrainiennes.

"Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes", a déclaré le ministère. Il a affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".

17h15

Plus de 500'000 personnes sont retournées en Ukraine

Plus de 500'000 personnes sont retournées en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, a annoncé dimanche le ministère ukrainien de l'Intérieur.

"Au cours de la semaine écoulée, 144'000 personnes ont quitté l'Ukraine et 88'000 y sont arrivées. Au total (...), environ 537'000 de nos compatriotes sont rentrés en Ukraine", a déclaré dans un communiqué le ministère, citant les données du Service national des frontières.

16h30

Un groupe de 23 orphelins accueillis à Berne

Vingt-trois orphelins ukrainiens de la région de Lviv sont arrivés dimanche à Kandersteg (BE). Ils seront hébergés jusqu'à l'été dans le centre scout international. D'autres orphelins devraient venir en Suisse.

"Le voyage de la Pologne à la Suisse a duré environ 22 heures. Les enfants ont posé beaucoup de questions à leur arrivée", a indiqué dimanche le conseiller national Hans-Peter Portmann (PLR/ZH). Ils devraient être scolarisés après Pâques.

"Il s'agit d'un premier groupe d'orphelins de la fondation Ridni à arriver en Suisse", a expliqué Hans-Peter Portmann. Un deuxième voire un troisième groupe pourraient encore venir depuis la Pologne. "Il est difficile d'obtenir des autorisations de sortie de l'Ukraine", a-t-il expliqué.

Jusqu'à présent, 140 orphelins ukrainiens sont hébergés en Pologne dans un lieu sûr. D'autres pays ont proposé d'accueillir ces enfants.

>> Le reportage du 19h30 :

Une vingtaine d’orphelins arrivés d’Ukraine ont été accueillis et pris en charge à Kandersteg (BE)
Une vingtaine d’orphelins arrivés d’Ukraine ont été accueillis et pris en charge à Kandersteg (BE) / 19h30 / 2 min. / le 3 avril 2022

15h40

Le National veut des éclaircissements sur les sanctions infligées à la Russie

La commission de gestion du Conseil national veut des éclaircissements sur les sanctions prises par la Suisse contre la Russie. Elle a déjà eu un contact avec le Conseil fédéral à ce sujet.

La présidente de la commission Prisca Birrer-Heimo (PS/LU) a confirmé dimanche à Keystone-ATS l'information du Sonntagsblick. Il est essentiel que le Parlement assume sa fonction de surveillance dans ce dossier sensible, a-t-elle dit.

La conseillère nationale n'a pas donné plus de détails. Selon le journal dominical, la commission veut examiner les bases légales du régime de sanctions de la Confédération et l'arbitraire présumé à l'égard des acteurs économiques russes.

Des lacunes dans l'exécution ainsi que "l'enchevêtrement des compétences" entre la Confédération, les cantons et les offices soulèvent également des questions, selon l'article.

15h20

Antony Blinken: "nous ne pouvons pas normaliser cela"

Les violences imputées aux forces russes à Boutcha, dans la région de Kiev, sont "un coup de poing à l'estomac", "cela doit s'arrêter", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

"Nous ne pouvons pas normaliser cela. C'est la réalité de ce qui se passe chaque jour, tant que la brutalité de la Russie contre l'Ukraine se poursuit", a-t-il dit sur la chaîne CNN, réaffirmant que les Etats-Unis contribuaient à "documenter" d'éventuels "crimes de guerre" pour que leurs responsables "rendent des comptes".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. [Reuters - Saul Loeb]
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. [Reuters - Saul Loeb]

15h00

57 corps dans une fosse commune à Boutcha, selon les secours ukrainiens

Les corps de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha, ville de la région de Kiev reprise cette semaine par les forces ukrainiennes, a déclaré dimanche Serhii Kaplytchny, le chef des secours locaux, en montrant à l'AFP ce site.

Une dizaine de cadavres étaient visibles, certains seulement partiellement inhumés. "Ici, dans cette longue tombe, 57 personnes sont enterrées", a dit Serhii Kaplytchnyi, qui organisait la récupération des corps.

14h25

Berlin et Paris dénoncent un possible "crime de guerre" à Boutcha

Le vice-chancelier et ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck, a dénoncé dimanche un "terrible crime de guerre" perpétré à Boutcha, en Ukraine, et a souhaité que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l'UE contre la Russie.

"Ce terrible crime de guerre ne peut pas rester sans réponse", a affirmé l'écologiste au journal allemand Bild, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres à Boutcha, une ville au Nord-Ouest de Kiev, reprise aux Russes. "Je pense qu'un renforcement des sanctions est indiqué. C'est ce que nous préparons avec nos partenaires de l'UE", a-t-il ajouté.

Quelques minutes plus tard, la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a qualifié les images de Boutcha d'"insoutenables".

La France s'engage à travailler avec l'Ukraine et la CPI

La France condamne elle aussi de son côté les "exactions massives" commises par l'armée russe dans les villes d'Ukraine qu'elle occupait ces dernières semaines, en particulier à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, déclare dimanche le ministre français des Affaires étrangères.

"Je condamne avec la plus grande fermeté de tels actes constitutifs, s'ils sont confirmés, de crimes de guerre", dit Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie française précise que Paris va travailler avec l'Ukraine et la Cour pénale internationale (CPI) pour que ces actes "ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés".

>> L'analyse juridique sur les possibles crimes de guerre perpétrés à Boutcha :

Philippe Grant, directeur exécutif de l’ONG Trial International, livre son analyse juridique sur les possibles crimes de guerre perpétrés à Boutcha
Philippe Grant, directeur exécutif de l’ONG Trial International, livre son analyse juridique sur les possibles crimes de guerre perpétrés à Boutcha / 19h30 / 2 min. / le 3 avril 2022

Le président français Emmanuel Macron a, lui aussi, dénoncé dimanche les images "insoutenables" provenant de la ville ukrainienne de Boutcha où de nombreux cadavres ont été découverts, affirmant que "les autorités russes devront répondre de ces crimes".

14h20

Moscou va exiger le paiement en roubles d'autres exportations

Moscou va exiger le paiement en roubles d'autres biens exportés que le gaz naturel, a affirmé dimanche le porte-parole du Kremlin, assurant que les sanctions imposées à la Russie avaient accéléré dans de nombreux pays la perte de confiance dans le dollar et l'euro.

"Je n'ai aucun doute qu'il (le paiement en roubles) sera étendu à l'avenir à d'autres types de produits", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence Ria.

Interrogé sur le gaz, dont la Russie exige depuis vendredi qu'il soit payé en roubles par les "pays inamicaux" qui l'ont sanctionné en raison de l'invasion de l'Ukraine, malgré le refus de ces derniers, le porte-parole du Kremlin a répondu que Moscou ne prendrait aucune mesure qui pourrait nuire à "sa réputation de fournisseur fiable".

14h10

23'000 réfugiés ukrainiens enregistrés en Suisse

Près de 23'000 réfugiés ukrainiens ont été enregistrés en Suisse jusqu'à présent. Parmi eux, 16'800 ont obtenu le statut de protection S, a indiqué dimanche le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Les centres fédéraux d'asile en ont accueilli 1253 de plus depuis samedi. Selon les données du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), 4,2 millions de personnes ont fui la guerre pour se réfugier à l'étranger. Le pays compte en outre 6,5 millions de déplacés.

14h00

Le pape condamne à nouveau la "guerre sacrilège" en Ukraine

Le pape François a de nouveau condamné dimanche à Malte "la guerre sacrilège" en Ukraine "martyrisée". Quelques heures avant, des cadavres de civils ont été découverts, ce qui a suscité choc et indignation.

"Prions pour la paix en pensant à la tragédie humanitaire de l'Ukraine martyrisée, encore sous les bombardements de cette guerre sacrilège", a déclaré le pape à l'issue d'une messe en plein air devant au moins 12'000 personnes dans la capitale La Valette.

Samedi, François avait fustigé l'invasion russe, évoquant "quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d'intérêts nationalistes", qui "provoque et fomente des conflits". Il a également dénoncé "les séductions de l'autocratie" et "les nouveaux impérialismes" qui font peser sur le monde la menace d'une "Guerre froide étendue qui pourrait étouffer la vie de peuples et de générations".

>> Lire à ce propos : Le pape François critique pour la première fois implicitement Poutine

13h30

Condamnations multiples pour les événements de Boutcha

"Le massacre de Boutcha était délibéré", a dénoncé dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l'armée russe.

"Le massacre de Boutcha était délibéré. Les Russes veulent éliminer autant d'Ukrainiens qu'ils le peuvent. Nous devons les arrêter et les mettre dehors. J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT", a-t-il écrit sur Twitter.

>> Les précisions du 12h45 :

Dans les zones évacuées par les troupes russes, les Ukrainiens découvrent l'atrocité et des dizaines de corps de civils tués
Dans les zones évacuées par les troupes russes, les Ukrainiens découvrent l'atrocité et des dizaines de corps de civils tués / 12h45 / 1 min. / le 3 avril 2022

Londres a de son côté demandé une enquête pour "crimes de guerre" et Charles Michel, le président du Conseil européen, a accusé l'armée russe d'avoir commis des "atrocités", réclamant lui aussi plus de sanctions à l'encontre de Moscou.

12h55

Nouvelles explosions dans la ville russe de Belgorod

Deux explosions ont été entendues dimanche dans la ville russe de Belgorod, proche de la frontière ukrainienne, deux jours après une attaque aérienne imputée par Moscou à Kiev contre un vaste dépôt de carburant de la ville utilisé par l'armée russe, ont déclaré des témoins.

L'origine des explosions n'est pas encore connue.

12h50

Près de 40'000 réfugiés en plus en l'espace de 24h

Près de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février. Environ 40'000 de plus sont arrivés dans les dernières 24h, selon les chiffres de l'ONU.

Le Haut-commissariat aux réfugiés recensait exactement 4'176'401 réfugiés ukrainiens samedi en milieu de journée. Ce sont 38'559 de plus que lors du précédent pointage vendredi. L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants, les autorités ukrainiennes n'autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes. L'Organisation internationale pour les migrations de l'ONU a précisé qu'environ 205'500 non-Ukrainiens avaient aussi fui le pays et rencontraient parfois des difficultés à rentrer dans leur pays d'origine.

12h45

Point de situation à la mi-journée - le repli vers l'est se confirme

Au cours des dernières heures, les autorités ukrainiennes ont confirmé que les forces russes se retiraient de la région de Kiev et de Tcherniguiv dans le nord du pays, afin de se redéployer vers l'est et le sud, où des frappes ont visé ce matin la ville portuaire d'Odessa.

D'après plusieurs observateurs, on assiste à un tournant par rapport aux buts initiaux de la Russie dans son projet de "dénazifier" et de "démilitariser" l'Ukraine.

"Au contraire des quatre premières semaines, où il y a eu une diffusion de la puissance russe sur 4 à 5 fronts, on va probablement avoir maintenant un regroupement des forces russes pour sécuriser le Donbass et essayer de prendre en tenailles les troupes ukrainiennes, tout en maintenant la pression sur le sud pour essayer de contrôler la bande côtière, y compris Marioupol", explique dans le 12h30 Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité (GCSP) de Genève.

>> Les explications dans le détail dans le 12h30 :

De la fumée dans la région d'Odessa dans le sud de l'Ukraine. [AP/Keystone - Petros Giannakouris]AP/Keystone - Petros Giannakouris
Le point sur le conflit en Ukraine / Le 12h30 / 2 min. / le 3 avril 2022

11h30

La Russie dit qu'elle n'exportera des céréales que vers les "pays amis"

Le numéro deux du Conseil de sécurité russe a déclaré dimanche que la Russie n'exporterait des céréales et d'autres produits alimentaires que vers les "pays amis", c'est à dire ceux qui n'ont pas pris de sanctions contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, rapporte l'agence russe Ria.

Le secrétaire adjoint du Conseil, l'ancien président Dmitri Medvedev, a précisé que ces exportations russes seraient payées exclusivement en roubles, la monnaie russe, ou dans la devise des pays importateurs, ajoute Ria.

Vladimir Poutine, alors Premier ministre de la Russie, dans un champ de blé russe en 2009. [Reuters/RIA - Alexei Druzhinin]
Vladimir Poutine, alors Premier ministre de la Russie, dans un champ de blé russe en 2009. [Reuters/RIA - Alexei Druzhinin]

>> Lire à ce sujet : Les champs de blé russes, une arme supplémentaire de Vladimir Poutine

10h30

Peu de chances que la Suisse soit médiatrice, selon Yves Rossier

Les chances que Berne puisse encore jouer un rôle de médiatrice dans le cadre de la guerre en Ukraine sont faibles, selon l'ancien ambassadeur suisse à Moscou, Yves Rossier.

Depuis le début de la guerre, la Suisse a proposé ses bons offices. Mais il semble que la Turquie assume désormais le rôle de médiatrice, puisqu'elle accueille des discussions entre des représentants ukrainiens et russes. La Turquie a habilement manœuvré, a estimé Yves Rossier dans une interview publiée dimanche dans la SonntagsZeitung.

D'une part, elle n'a pas pris de sanctions contre la Russie, d'autre part, elle fournit des armes à l'Ukraine et achète du gaz russe. La Suisse, en revanche, figure sur la liste russe des "Etats hostiles", a rappelé l'ancien ambassadeur.

Un rôle de médiation semble donc improbable, selon lui. Un pays ne peut assumer un tel rôle que si les parties le lui demandent. De plus, un médiateur au sens strict n'est nécessaire que si les parties ne se parlent pas.

10h20

Le négociateur russe salue une approche "plus réaliste" de Kiev

Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, Vladimir Medinsky, a fait l'éloge dimanche d'une position "plus réaliste" de Kiev. L'Ukraine est prête, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou.

"La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine", a écrit Vladimir Medinsky sur la messagerie Telegram. Il a toutefois précisé qu'un projet d'accord approprié n'était pas encore prêt à être soumis aux présidents des deux pays.

Le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté "oralement" toutes les positions ukrainiennes, "sauf en ce qui concerne la question de la Crimée".

10h00

Les frappes à Odessa visaient une raffinerie et des dépôts de carburant

C'est une salve de missiles russes qui a frappé dimanche une raffinerie pétrolière et des dépôts de carburant dans le port d'Odessa, ont déclaré le ministère russe de la Défense et le conseil municipal de la ville du sud-est de l'Ukraine, alors que des explosions avaient été signalées plus tôt.

Selon le ministère russe, cité par l'agence Interfax, des missiles à haute précision tirés par des navires de guerre et des avions russes ont notamment détruit trois réservoirs de pétrole qui servaient à alimenter les forces ukrainiennes qui affrontent l'armée russe à Mykolaïv, à une grosse centaine de kilomètres au nord-est d'Odessa.

Aucune victime signalée

Une "infrastructure stratégique" du port a été touchée, a confirmé le porte-parole de l'administration régionale, Sergueï Bratchouk, à la télévision publique ukrainienne.

Selon les témoins, les dépôts de carburant du port sur la mer Noire ont été frappés en fin de nuit par plusieurs missiles, provoquant de fortes explosions qui ont secoué toute la ville et projetant de gros panaches de fumée noire dans le ciel.

"De la fumée est visible dans certains secteurs de la ville. Toutes les infrastructures fonctionnent. Aucune victime n'a été signalée", a déclaré Vladislav Nazarov, un officier du Commandement opérationnel Sud de l'armée ukrainienne.

De la fumée s'élève d'une zone industrielle d'Odessa après des bombardements. [AFP - Bulent Kilic]
De la fumée s'élève d'une zone industrielle d'Odessa après des bombardements. [AFP - Bulent Kilic]

09h45

Le chef de la diplomatie grecque à Odessa dimanche

Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, devrait arriver "très bientôt" à Odessa, le grand port ukrainien sur la Mer Noire bombardé dimanche matin par les forces russes, a annoncé son ministère dimanche.

"Le ministre apporte de l'aide humanitaire, qui sera remise aux autorités de la ville", et compte discuter avec eux de "la création d'un mécanisme permanent de distribution d'aide humanitaire".

Nikos Dendias rencontrera également des membres de la communauté grecque de cette ville du sud-ouest de l'Ukraine et compte y rouvrir le consulat grec.

09h15

Le maire de Kiev appelle la Suisse à l'aide

Interviewé par la SonntagsZeitung, le maire de Kiev Vitali Klitschko appelle la Suisse à l'aide. Il lui demande de soutenir l'Ukraine, avançant que son pays se bat pour les mêmes valeurs démocratiques. Une catastrophe humanitaire se profile, a-t-il aussi averti.

Les Russes ont détruit les infrastructures, la logistique s'est effondrée. De plus, de nombreuses voies d'approvisionnement vers la ville de Kiev sont bloquées, a expliqué le maire dans une interview réalisée par vidéo et publiée dimanche dans la SonntagsZeitung. Les supermarchés fonctionnent encore, mais il est dangereux de sortir dans la rue. Des biens de première nécessité sont distribués aux femmes et aux personnes âgées.

>> Lire aussi : "Où voulez-vous que j'aille?" Ces Ukrainiens qui restent malgré les bombes

Il y a encore des réserves pour quelques semaines, a précisé Vitali Klitschko. Mais une "énorme catastrophe humanitaire" se profile dans l'est de l'Ukraine. "Nous avons besoin de réserves de nourriture et de médicaments. Nous continuons à dépendre de toute aide", a-t-il déclaré.

Le maire a également fustigé tous ceux qui continuent à faire des affaires avec la Russie, avançant qu'ils ont du sang sur les mains, comme tout l'argent va à l'armée. Selon lui, beaucoup de politiciens jouent sur deux tableaux: ils "condamnent la guerre, mais ne sont pas prêts à prendre des sanctions sévères contre la Russie".

Concernant une éventuelle fin de la guerre, "nous ne voyons pas de lumière au bout du tunnel", a regretté Vitali Klitschko. "Nous espérons tous une solution diplomatique à ce conflit, mais nous ne pourrons trouver des compromis que lorsque le dernier soldat russe aura quitté notre pays."

>> Revoir le portrait de Vitali Klitschko :

Vitali Klitschko, ancien boxeur et maire de Kiev, incarne la résistance de sa ville assiégée et devient héros à son tour
Vitali Klitschko, ancien boxeur et maire de Kiev, incarne la résistance de sa ville assiégée et devient héros à son tour / 12h45 / 2 min. / le 4 mars 2022

09h00

La Suisse peut profiter de l'accueil des réfugiés ukrainiens

L'expert en migration Thomas Kessler estime que la Suisse peut aussi profiter de l'accueil des réfugiés ukrainiens. Dans le domaine informatique, les Ukrainiens sont plus avancés que la Suisse, explique-t-il dans le SonntagsBlick. De plus, il est tout à fait normal en Ukraine que les femmes étudient les sciences naturelles, poursuit-il.

Par ailleurs, le fait que de nombreuses femmes viennent avec des enfants obligera la Suisse à "enfin garantir des structures de garde d'enfants abordables", ajoute-t-il. Avec ses bons pour les crèches, la ville de Berne a prouvé que cela ne posait pas de problème. Il faut désormais que de tels modèles soient rapidement mis en place dans le reste de la Suisse, souligne l'expert.

Selon lui, la Suisse peut accueillir sans problème un grand nombre de réfugiés. Il y a beaucoup de salles polyvalentes et d'écoles bien aménagées. Il faut désormais les utiliser de manière créative, en les laissant ouvertes après 17h et en les mettant à disposition le week-end pour des formations continues, indique-t-il.

08h45

Le rituel de l'hymne national à Kiev

Tous les matins, l'hymne national ukrainien est diffusé dans les rues de Kiev, notamment près de la place Maidan.

08h30

Conditions pas encore réunies pour un sommet Poutine-Zelensky, selon Moscou

Les négociateurs russes et ukrainiens n'ont pas encore rédigé de projet d'accord de paix qui permette d'envisager des réunions au sommet, notamment entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, a déclaré dimanche le principal négociateur russe.

Vladimir Medinsky a précisé sur l'application Telegram que la position de Moscou sur le statut de la Crimée, annexée en 2014, et du Donbass, où le Kremlin a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, était inchangée et que les négociations avec Kiev reprendraient lundi.

Vladimir Medinsky (à gauche) et Davyd Arakhamia lors des pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul. [Keystone - Ukrainian Foreign Ministry Press Service/AP]
Vladimir Medinsky (à gauche) et Davyd Arakhamia lors des pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul. [Keystone - Ukrainian Foreign Ministry Press Service/AP]

08h15

Vers la fin des visas dorés

Les Verts, le PS et les Vert'libéraux veulent mettre fin aux visas dorés offerts aux riches étrangers, rapportent le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. En Suisse, les cantons peuvent octroyer une autorisation de séjour afin de "préserver des intérêts publics majeurs", parmi lesquels "des intérêts cantonaux majeurs en matière de fiscalité".

Selon un projet de motion de commission consulté par les journaux, c'est précisément cette possibilité que les partis veulent abroger.

Entre 2008 et 2019, 693 autorisations spéciales ont été accordées en Suisse. Les Russes étaient les premiers concernés jusqu'en 2017, puis la part des Chinois a augmenté. Les cantons de Genève, Vaud, Zoug et du Tessin sont parmi ceux qui ont délivré le plus de visas dorés.

07h30

Dix biens immobiliers russes saisis en Suisse

La recherche en Suisse d'avoirs d'oligarques sanctionnés a donné de nouveaux résultats. Les cantons ont annoncé à la Confédération dix biens immobiliers. Ces dix maisons et appartements se trouvent dans quatre cantons différents, selon la NZZ am Sonntag qui se base sur le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Genève et Berne sont concernés mais la Confédération ne veut pas en dire plus. Tous les immeubles signalés sont désormais bloqués, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus être vendus ni loués.

Le SonntagsBlick fait état d'une recherche moins fructueuse. Pour faire appliquer les sanctions, les douanes suisses ont examiné de plus près leurs sept dépôts francs sous douane et 174 entrepôts douaniers ouverts. Elles ont entrepris cette recherche, car de nombreux objets de valeur se trouvaient également dans les dépôts francs. Selon les douanes, un seul cas a été découvert.

06h30

Une série d'explosions entendues à Odessa

Une série d'explosions ont été entendues dimanche matin à Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l'Ukraine, ont constaté des journalistes sur place. Elles n'ont pas fait de victime, selon l'armée ukrainienne.

Les explosions, survenues vers 06h00 du matin, ont envoyé au moins trois colonnes de fumée noire et des flammes visibles, apparemment dans une zone industrielle.

Ville stratégique

Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, a écrit sur son compte Telegram: "Odessa a été attaquée depuis les airs. Des incendies ont été signalés dans certaines zones. Une partie des missiles a été abattue par la défense aérienne. Il est recommandé de fermer les fenêtres".

Cette ville historique présente un caractère stratégique: dotée du plus grand port du pays, elle permet l'accès à la mer Noire au reste de l'Ukraine.

La ville d'Odessa se prépare depuis des semaines à une attaque russe. [AFP - STR / NurPhoto]
La ville d'Odessa se prépare depuis des semaines à une attaque russe. [AFP - STR / NurPhoto]

Toute la côte orientale, de la presqu'île de la Crimée, annexée par Moscou en 2014, jusqu'aux républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk dans la région du Donbass, est occupée par les forces russes, exception faite d'une partie de la ville de Marioupol, où elles se heurtent à la résistance de l'armée ukrainienne.

05h00

Des signes d'exécutions sommaires dans la ville de Boutcha

La vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar a annoncé samedi soir qu'ils avaient repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des forces russes d'une trentaine de villes et villages. Parmi ces localités, la ville de Boutcha, dans laquelle des journalistes ont pu constater des traces qui laissent penser à des exécutions sommaires de civils.

Selon un journaliste de l'AFP, une vingtaine de corps gisaient toujours dans une rue de cette villle. Ces corps, apparemment des hommes, sont éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, sans qu'on puisse dans l'immédiat déterminer avec certitude la cause de leur mort.

La violence qui surgit de la scène dans cette rue présente un caractère systématique. Seize personnes sont allongées sur le trottoir ou sur le bord du trottoir, et trois sont au milieu de la chaussée. L'un des hommes a les mains liées dans le dos avec un morceau de tissu blanc, un passeport ukrainien ouvert posé sur le sol à côté. La peau des visages présente un aspect cireux, laissant penser que les cadavres sont là depuis au moins plusieurs jours.

"Toutes ces personnes ont été abattues, tuées d'une balle à l'arrière de la tête", assure le maire de la ville Anatoly Fedoruk. Selon lui, près de 300 personnes ont dû être enterrées "dans des fosses communes" à Boutcha, en raison de l'occupation russe.

02h00

La guerre pourrait coûter jusqu'à 1,5 point de croissance en Europe

L'invasion russe de l'Ukraine pourrait coûter "un point à un point et demi" de croissance à l'Europe, en fonction de la durée du conflit. L'inflation pourrait encore augmenter "de deux points à deux points et demi", a estimé la cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone, auprès du Journal du dimanche.

Si la Française précise que "le degré d'incertitude est élevé" quant à ces estimations, elle considère qu'il faudra mener "une réflexion en profondeur concernant les sujets fondamentaux, dont la sécurité alimentaire, énergétique et numérique ainsi que l'organisation des échanges commerciaux".

00h00

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