Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Situation humanitaire dramatique à Marioupol et couvre-feu décrété à Kiev à partir de mardi

- Des bombardement ont touché mardi matin plusieurs immeubles à Kiev, faisant au moins deux morts, au moment où l'armée russe amplifie son offensive en Ukraine. Par ailleurs, la situation humanitaire à Marioupol reste dramatique.

- La mairie de Kiev a imposé un couvre-feu de 36 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne qui vit un "moment dangereux et difficile".

- Un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pu entrer en Ukraine. Au total, 11 camions ont pu acheminer 200 tonnes d'aide d'urgence.

- Au vingtième jour de guerre, la quatrième session de négociations pour tenter de trouver une issue à cette crise devait reprendre mardi après une "pause technique" annoncée la veille par le chef des négociateurs ukrainiens.

- Les avoirs russes détenus par les banques suisses pourraient représenter entre 150 et 200 milliards de francs, selon une estimation de l'Association suisse des banquiers (ASB).

- Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par l'armée russe a atteint les 3 millions, a indiqué mardi un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

11h45

Plus de 3 millions de réfugiés

Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par l'armée russe a atteint les 3 millions, a indiqué mardi un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève.

La Pologne est le pays qui accueille de loin le plus grand nombre de personnes, plus de la moitié, fuyant la guerre déclenchée par le président russe Vladimir Poutine.

Selon les indications du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) jusqu'à lundi soir, près d'1,8 million de personnes ont rejoint la Pologne. Plus de 450'000 se sont rendues en Roumanie, près de 340'000 en Moldavie, plus de 250'000 en Hongrie, plus de 210'000 en Slovaquie et près de 150'000 en Russie.

11h30

L'ASB estime les avoirs russes en Suisse entre 150 et 200 milliards

Les avoirs russes détenus par les banques suisses pourraient représenter entre 150 et 200 milliards de francs, selon une estimation de l'Association suisse des banquiers (ASB). Président de la faîtière, Marcel Rohner n'a pas souhaité formuler de chiffres quant aux sommes bloquées en raison des sanctions liées à l'invasion de l'Ukraine.

La situation devrait se clarifier d'ici l'été, délai fixé aux banques pour annoncer auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) les avoirs russes gelés sur des comptes en Suisse, a précisé mardi Marcel Rohner à l'occasion de la conférence de presse annuelle de l'ASB.

En plus du gel des avoirs, les banques helvétiques ne pourront pas accepter de dépôts de clients russes au-delà d'un montant de 100'000 francs.

L'exposition du secteur à la Russie comprend les avoirs de particuliers, mais également les obligations et les portefeuilles commerciaux des établissements financiers. Des informations à ce sujet devraient être fournies prochainement, assure la faîtière des banquiers.

Quant aux déconvenues subies par les fonds de placement ayant investi dans des actions russes, qui ont véritablement dégringolé depuis le début du conflit, leur impact devrait être limité, à en croire l'ASB.

>> Lire : Les fonds russes gelés en Suisse atteindraient des dizaines de milliards de francs

11h20

Un enfant quitte l'Ukraine environ chaque seconde

Un enfant quitte l'Ukraine presque chaque seconde depuis le début de l'offensive russe. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a sonné l'alerte mardi à Genève.

Un enfant quitte l'Ukraine environ chaque seconde. [Reuters - Gleb Garanich]

Au total, près d'1,5 million d'enfants sont devenus réfugiés ces dernières semaines en raison des affrontements en Ukraine. Soit le chiffre alarmant de près de 60 par minute, affirme à la presse un porte-parole.

L'UNICEF a appelé à de nombreuses reprises ces dernières semaines à protéger les enfants en Ukraine. Parmi eux, 100'000 se trouvent dans des centres où ils habitaient sans leurs proches avant le début de l'offensive. L'UNICEF n'a en revanche pas de données sur les enfants déplacés à l'intérieur du pays, a ajouté le porte-parole.

10h55

L'Allemagne déconseille l'utilisation du logiciel antivirus russe Kaspersky

L'office allemand en charge des questions de cybersécurité ((BSI) a recommandé mardi d'éviter l'utilisation des logiciels antivirus de l'éditeur Kaspersky, avertissant que l'entreprise russe pourrait être impliquée, de gré ou de force, dans d'éventuelles attaques informatiques.

Début mars, les autorités françaises ont émis un avertissement similaire.

Les États-Unis avaient déjà interdit aux agences gouvernementales d'utiliser les logiciels Kaspersky dès 2017.

Le groupe russe, l'un des grands éditeurs de logiciels au monde équipant plusieurs millions d'ordinateurs, réfute les accusations de collaboration avec le Kremlin.

10h40

Couvre-feu à Kiev dès mardi soir

La mairie de Kiev a imposé un couvre-feu de 36 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne qui vit un "moment dangereux et difficile", a annoncé le maire Vitali Klitschko.

La circulation sera interdite dans la ville "à partir d'aujourd'hui" à 20h00 (18h00 GMT) et jusque 07h00 (05h00 GMT) jeudi, a annoncé sur Telegram l'ancien champion du monde de boxe, après que Kiev a été bombardée à plusieurs reprises mardi matin.

"La capitale est le coeur de l'Ukraine et elle sera défendue. Kiev, qui est actuellement l'avant-garde de liberté et de la sécurité de l'Europe, ne sera pas abandonnée par nous", a encore dit Vitaliy Klitschko.

10h10

Un convoi du CICR a pu entrer en Ukraine

Un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pu entrer en Ukraine. Au total, 11 camions ont pu acheminer 200 tonnes d'aide d'urgence, a affirmé lundi soir l'organisation sur les réseaux sociaux.

Le chargement rassemblait de la nourriture, du matériel médical pour soigner les blessés ou encore d'autres composantes. Le CICR a appelé à de nombreuses reprises ces derniers jours à des corridors humanitaires.

Certains de ses employés à Marioupol ont dénoncé des conditions inhumaines. L'organisation assiste notamment des dizaines de personnes dans cette ville où des centaines de milliers de personnes manquent de nourriture.

09h55

Aéroport de Dnipro bombardé

L'aéroport de le ville de Dnipro, dans l'est de l'Ukraine, a subi des "destructions massives", après deux bombardements russes dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué les autorités régionales.

"Dans la nuit, l'ennemi a attaqué l'aéroport de Dnipro. Deux frappes. La piste de décollage et d'atterrissage a été détruite. Le terminal est endommagé. Destructions massives", écrit Valentin Reznitchenko, gouverneur de la région éponyme sur Telegram.

Dnipro, une cité industrielle d'un million d'habitants arrosée par le fleuve éponyme qui sépare l'Est, en partie prorusse de l'Ukraine, et le reste de son territoire a été relativement épargnée jusqu'ici par la progression de l'armée russe.

09h15

La Russie dit avoir le contrôle de la région de Kherson

L'armée russe a pris le contrôle total de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, rapportent mardi les agences de presse russes en citant le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov.

Les forces russes ont par ailleurs abattu six drones Bayraktar TB-2 au cours des dernières 24 heures, a annoncé le ministère, selon une déclaration rapportée par Interfax.

Ces informations n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

09h00

Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène à Kiev

Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène se rendent mardi à Kiev, en qualité de représentants du Conseil européen, pour affirmer "le soutien sans équivoque" de l'UE à l'Ukraine, a annoncé le gouvernement polonais dans un communiqué.

Mateusz Morawiecki, Petr Fiala et Janez Jansa vont rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal", selon ce texte officiel.

L'objectif de cette visite est de "réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de l'Union européenne à la souveraineté et à l'indépendance de l'Ukraine et de présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l'État et à la société ukrainiens", précise le communiqué publié sur le site du gouvernement polonais.

08h45

Appel au don de matériel de sauvetage

A Genève, le Service d'incendie et de secours (SIS) organise une collecte de matériel de sauvetage en collaboration avec le Département fédéral des affaires étrangères, ainsi que les pompiers polonais à la frontière ukrainienne.

Les pompiers genevois souhaitent centraliser les dons pour coller au mieux aux besoins des secouristes sur place.

>> Les explications du Lieutenant Nicolas Millot, porte-parole des soldats du feu genevois, dans La Matinale :

Des pompiers du Service d'incendie et de secours de Genève (image d'illustration). [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Les pompiers genevois organisent une collecte de matériel de sauvetage pour l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2022

>> Le lien courriel pour annoncer le don de matériel: qm.sis@ville-ge.ch

08h20

Trois étudiants ukrainiens de Genève racontent la guerre dans un podcast

Trois jeunes Ukrainiens étudiant à Genève ont créé un podcast sur la guerre. Dans "Unite for Ukraine", ils racontent comment ils ressentent le conflit alors que leurs familles sont restées sur place.

"Ce podcast est vraiment un cri du coeur. Nous étions en train de lire les informations des médias européens et suisses et nous avons remarqué que la situation était expliquée de manière générale. Nous voulions donner plus de détails à la communauté internationale et montrer comment les Ukrainiens qui ne sont pas dans le pays se sentent", explique Alina Datsii, l'une des autrices du podcast aux côtés de Valeria et Maksym.

Cette doctorante en politique suisse à l'Université de Genève indique que beaucoup de jeunes Ukrainiens partent à l'étranger pour leurs études. Mais leurs familles sont toujours au pays.

"Dans le podcast, nous nous concentrons sur les émotions, le vécu. Comment les gens sur place voient les bombes, les explosions, qu'est-ce qu'elles ressentent? Qu'est-ce qu'elles doivent faire face à cette situation? Les gens bougent des fois sans but, sans avoir quelqu'un à l'extérieur. Nous avons aussi envie de donner le ressenti des gens en Ukraine", déclare Alina Datsii.

Le podcast, en langue anglaise, compte déjà trois épisodes. "Nous avons dû agir et prendre la parole. Nous voulons passer un message à la communauté internationale: il ne faut pas fermer les yeux sur la guerre."

07h40

Au moins deux morts à Kiev

Une frappe contre un immeuble résidentiel a causé la mort d'au moins deux personnes à Kiev, ont indiqué les secours qui signalaient mardi matin des tirs dans plusieurs endroits de la capitale ukrainienne, que l'armée russe chercher à encercler.

Sur Facebook, les services d'urgence ukrainiens ont indiqué qu'une "frappe" avait visé un bâtiment de 15 étages dans le quartier de Sviatochine, dans l'ouest de Kiev, causant un important incendie. "Deux corps sans vie ont été retrouvés sur place", ont affirmé les secours, ajoutant avoir pu sauver 27 personnes.

Les services d'urgence ont par ailleurs indiqué qu'une frappe avait atteint mardi matin un immeuble de neuf étages dans le nord-ouest de la capitale ukrainienne, dans le quartier de Podil. Ces tirs ont déclenché un incendie qui a été éteint par les pompiers. Une personne a été prise en charge et hospitalisée, selon les secours.

Les combats ont redoublé en intensité ces derniers jours autour de Kiev, ville presque entièrement encerclée par les forces russes qui ont envahi l'Ukraine le 24 février. Plus de la moitié des trois millions d'habitants ont quitté la ville depuis le début de l'offensive russe.

07h30

Deux étudiants ont créé une plateforme mondiale pour accueillir des réfugiés ukrainiens

Les Ukrainiens qui fuient leur pays rejoignent souvent des connaissances ou de la famille à l'étranger. D'autres sont redirigés par les ONG. D'autres encore se trouvent un logement via une plateforme mondiale créée par deux étudiants il y a tout juste 10 jours. La plateforme s'appelle Ukraine take shelter, soit  "l'Ukraine se met à l'abri" et les Suisses y sont nombreux.

>> Les explications dans La Matinale :

Des réfugiés ukrainiens arrivant en Belgique, le 14 mars 2022. [Keystone - Stéphanie Lecocq]Keystone - Stéphanie Lecocq
Deux étudiants ont créé une plateforme mondiale pour accueillir des réfugiés ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2022

07h15

Situation humanitaire dramatique à Marioupol

La situation humanitaire à Marioupol reste dramatique. La ville est toujours dans l'attente de convois qui devraient acheminer des vivres et des médicaments.

Il est difficile d'atteindre les équipes d'humanitaires qui travaillent encore à Marioupol. Epuisées, elles prennent de très gros risques. Eau potable, médicaments, nourriture, il n'y a quasiment plus rien, explique l'équipe de Médecins sans Frontières toujours sur place. Sans parler des conditions d'hygiènes catastrophiques pour effectuer les soins.

>> Le point dans La Matinale :

Une femme se déplace dans une rue de Marioupol, en Ukraine, après un bombardement russe le 13 mars 2022. [Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletk]Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletk
La situation humanitaire à Marioupol reste dramatique / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2022

07h00

Les entreprises françaises restent très présentes en Russie

Contrairement à de nombreuses multinationales qui ont décidé de se retirer de Russie à cause du conflit, les entreprises françaises restent très présentes dans le pays. A part certains groupes de luxe, comme Hermès qui a décidé de fermer boutique temporairement, la grande majorité des industriels français n'ont pas annoncé qu'ils quittaient ce marché.

>> Les explications dans La Matinale :

Le logo de Renault. [Keystone - EPA/Toms Kalnins]Keystone - EPA/Toms Kalnins
Les entreprises françaises restent en Russie / Le Journal horaire / 1 min. / le 15 mars 2022

Les intérêts hexagonaux en Russie sont très importants: la France est en effet le premier employeur étranger en Russie. Ainsi, le marché russe représente 18% des ventes pour Renault. Parmi les grands groupes français présents sur place, on trouve Société générale qui contrôle une banque russe mais aussi Danone et sa dizaine d'usines. Enfin la grande distribution est également très présente avec notamment les supermarchés Auchan.

>> L'interview de Benjamin Coriat, professeur émérite de sciences économiques à la Sorbonne Paris Nord, dans La Matinale :

Le groupe agroalimentaire français Danone n'a pas quitté la Russie. [AFP - Michel Deniau]AFP - Michel Deniau
Les entreprises françaises restent très présentes en Russie / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2022

Une équipe de l’université de Yale tient à jour une liste des entreprises internationales présentes en Russie en indiquant si elles ont choisi de poursuivre leurs affaires, de les restreindre ou de les suspendre totalement.

06h30

L'importance des photos en temps de guerre

Les photographes ont un rôle important en temps de guerre en nous montrant ses ravages. La preuve avec cette photo qui a fait le tour du monde. Elle a été prise le 9 mars par le photographe de l'agence AP Evgeniy Maloletka suite au bombardement d'une maternité à Marioupol, en Ukraine.

On y voit une femme enceinte, main sur le ventre, blessée et blème. Des hommes la transportent sur un brancard dans les décombres. Elle et son bébé décéderont quelques heures plus tard.

La photo d'Evgeniy Maloletka a fait le tour des réseaux sociaux. [Keystone/AP - Evgeniy Maloletka]

Depuis l'apparition des photos de conflit lors de la Première Guerre mondiale, le métier a sensiblement évolué mais le but, lui, reste le même, a expliqué Nathalie Herschdorfer, future directrice du musée de l'Elysée à Lausanne, dans La Matinale.

Selon un décompte établi par Instagram, il y aurait plus de 80 photographes en Ukraine en ce moment.

>> Les explications dans La Matinale :

Un cratère au centre de Marioupol. [Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka]Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka
Le rôle de mobilisateurs des photographes en Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 15 mars 2022

06h10

Fortes explosions entendues dans le centre de Kiev mardi matin

Au moins trois puissantes explosions ont été entendues par plusieurs journalistes de l'AFP dans le centre de Kiev mardi matin, sans que leur origine soit connue dans l'immédiat.

Un journaliste de l'AFP a également vu une colonne de fumée s'élever au loin, mais n'a pas pu se rendre sur place en raison d'un couvre-feu nocturne en vigueur jusqu'à 05H00 GMT dans la capitale ukrainienne.

Aucune déclaration n'avait été faite de source officielle dans l'immédiat.

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours autour de Kiev, ville presque entièrement encerclée par les forces russes. Lundi, plusieurs morts et des blessés ont été signalés après des bombardements dans différents quartiers de la capitale.

Plus de la moitié des trois millions d'habitants de Kiev ont quitté la ville depuis le début de l'offensive russe.

05h45

La centrale de Tchernobyl à nouveau alimentée

L'alimentation électrique de la centrale de Tchernobyl a été rétablie, a annoncé mardi la chaîne de télévision Ukraine 24, ajoutant que les autorités avaient prévenu l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'opérateur ukrainien Ukrenergo avait déclaré lundi que la centrale nucléaire était alimentée en électricité grâce à un générateur diesel de réserve.

04h15

La guerre pourrait être terminée dès le mois de mai, selon un conseiller de Volodymyr Zelensky

La guerre en Ukraine sera probablement terminée dès le début du mois de mai, lorsque la Russie manquera de ressources, a déclaré lundi un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans une vidéo diffusée par plusieurs médias ukrainiens, il a précisé que la date exacte dépendrait des ressources que le Kremlin souhaitait dédier à sa campagne.

"Je pense que dès le mois de mai, le début du mois de mai, nous devrions parvenir à un accord de paix, peut-être beaucoup plus tôt, nous verrons", a-t-il dit.

Selon lui, même si un accord de paix était trouvé, quelques combats tactiques pourraient continuer pendant un an, bien que l'Ukraine insiste pour un retrait complet des forces russes de son territoire.

02h00

Un site pour acheminer des bitcoins vers la banque centrale ukrainienne

Le gouvernement ukrainien a lancé lundi un site en partenariat avec les plateformes de cryptomonnaies FTX et Everstake afin d'acheminer vers la banque centrale ukrainienne les bitcoins et autres monnaies virtuelles levés pour soutenir l'Ukraine.

"Les cryptomonnaies jouent un rôle significatif dans la défense de l'Ukraine", a déclaré Oleksandre Borniakov, le vice-ministre ukrainien de la Transformation numérique, cité dans un communiqué.

"Les actifs en cryptomonnaies se sont révélés être d'une aide extrêmement précieuse pour faciliter les flux de financement vers les citoyens et les soldats ukrainiens et pour sensibiliser et susciter l'intérêt de l'opinion publique mondiale", a-t-il ajouté.

Le site de "Aid for Ukraine" indiquait, vers 00h30 mardi, qu'un peu plus de 49 millions de dollars (46 millions de francs) avaient été levés depuis le début du conflit et affiche un objectif de 200 millions de dollars (188 millions de francs). L'argent servira à soutenir les troupes militaires ainsi que les civils "ayant cruellement besoin d'aide humanitaire", indiquent les membres du partenariat dans le communiqué.

23h30

L'Espagne immobilise le yacht d'un oligarque russe

Un yacht d'une valeur estimée à 128 millions d'euros et appartenant à un oligarque russe a été bloqué à Barcelone dans le cadre des sanctions contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé le Premier ministre espagnol. "Et d'autres [immobilisations] sont à venir", a précisé Pedro Sanchez, sans plus de détails.

Selon le quotidien El Pais, il s'agit du yacht "Valérie", qui serait lié à Sergueï Tchemezov, patron du conglomérat russe de l'industrie de défense Rostec et allié de Vladimir Poutine.

23h05

Journaliste britannique blessé près de Kiev

Un journaliste britannique couvrant la guerre en Ukraine pour Fox News a été blessé et hospitalisé lundi près de Kiev, a annoncé la chaîne de télévision américaine sans préciser la gravité de ses blessures.

22h20

Une militante anti-guerre fait irruption en plein JT russe

Une manifestante anti-guerre a fait irruption lundi soir sur le plateau du journal télévisé de la première chaîne publique du pays, le plus regardé de Russie, en exhibant une pancarte dénonçant la guerre en Ukraine.

Rédigé en anglais et en russe, le message indiquait: "Pas de guerre. Ne croyez pas la propagande, ici, on vous ment".

La militante est une employée de la télévision russe, selon le journal britannique The Guardian. Elle est restée à l'antenne pendant quelques secondes avant que la régie ne coupe l'image pour diffuser un reportage.

Selon Pavel Chikov, chef de file du mouvement de défense des droits de l'homme Agora, la jeune femme a été arrêtée et conduite dans un commissariat de police de Moscou. L'agence Tass rapporte qu'elle pourrait être visée par plusieurs chefs d'accusation en vertu d'une loi interdisant de discréditer les forces armées russes.

>> Les explications dans La Matinale :

Une manifestante anti-guerre a interrompu le journal télévisé russe. [AFP - STR/NurPhoto]AFP - STR/NurPhoto
Une manifestante anti-guerre a interrompu le journal télévisé russe / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2022

21h50

La neutralité suisse une nouvelle fois mise à l'épreuve

En Suisse, la question de la neutralité fait débat depuis l'adoption par le Conseil fédéral de sanctions économiques à l'encontre de la Russie. Christoph Blocher veut lancer une initiative populaire pour ancrer dans la Constitution fédérale le principe d'une neutralité stricte, qui exclut toute sanction économique, a-t-il annoncé vendredi sur sa chaîne de télévision.

Mais au fond, la neutralité, c'est quoi? Pour le professeur d'Histoire contemporaine à l'université de Fribourg Matthieu Gillabert, cette valeur accompagne l'histoire suisse contemporaine depuis le XIXème siècle. "C'est surtout à partir de 1815 que les grandes puissances européennes ont reconnu à la Suisse ce statut neutre", a expliqué l'historien lundi soir dans Forum.

En cas de conflit, la neutralité est une voie difficile à suivre, convient Matthieu Gillabert. Il faut souvent l'accompagner par une politique de communication sur cette neutralité, comme ce fut le cas pendant la Seconde Guerre mondiale, puis pendant la Guerre froide, et à nouveau maintenant dans le contexte du conflit russo-ukrainien.

>> Matthieu Gillabert raconte l'histoire de la tradition suisse de neutralité dans Forum :

La neutralité suisse fait débat depuis les sanctions contre la Russie: interview de Matthieu Gillabert
La neutralité suisse fait débat depuis les sanctions contre la Russie: interview de Matthieu Gillabert / Forum / 5 min. / le 14 mars 2022

21h20

L'Ukraine participera bel et bien à l'Eurovision

Les organisateurs du concours Eurovision de la chanson ont confirmé que l'Ukraine participerait à l'édition 2022, prévue du 10 au 14 mai à Turin en Italie.

La productrice exécutive Simona Martorelli a déclaré que la délégation ukrainienne avait envoyé à temps tous les documents requis. "C'est tout-à-fait admirable, compte tenu de la situation", a-t-elle souligné.

Le 25 février dernier, le lendemain de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, l'Union européenne de radio-télévision (UER) avait annoncé que la Russie serait exclue de l'événement cette année.

21h05

L'envoi de troupes en Europe fait débat aux Etats-Unis

La guerre en Ukraine marque un tournant dans la politique des Etats-Unis. Alors qu'ils souhaitaient se désengager d'Europe, Washington a finalement envoyé des milliers de soldats en Pologne, pour faire face à la Russie. Mais les Américains sont partagés face à ce revirement, qui fait débat.

La question est tout particulièrement sensible à Fort Bragg, en Caroline du Nord, d'où les troupes sont parties. C'est là que se trouve la plus grande base militaire du monde, qui compte plus de 50'000 soldats stationnés. Elle abrite notamment la célèbre 82e division aéroportée, qui a bâti sa réputation en Normandie.

>> Le reportage de Gaspard Kühn à Fort Bragg :

Plus de 50'000 soldats stationnent à la base militaire de Fort Bragg en Caroline du Nord. Certains sont partis en Pologne pour défendre l’Ukraine.
Plus de 50'000 soldats stationnent à la base militaire de Fort Bragg en Caroline du Nord. Certains sont partis en Pologne pour défendre l’Otan. / 19h30 / 2 min. / le 14 mars 2022

20h40

La sécurité alimentaire mondiale en danger, alertent l'ONU et le FMI

Le conflit met aussi en péril la sécurité alimentaire mondiale, mettent en garde les Nations unies et le Fonds monétaire international (FMI).

Interrogé par des médias à New York, le secrétaire général de l'ONU a même parlé d'un "ouragan de famines" dans de nombreux pays et "d'un effondrement du système alimentaire mondial".

En raison du blocage de productions agricoles en Ukraine et Russie, la guerre devrait, dans ses répercussions, frapper "le plus durement les plus pauvres et semer les germes de l'instabilité politique et de troubles dans le monde entier", a poursuivi Antonio Guterres.

"Guerre en Ukraine, faim en Afrique"

Le FMI confirme ce danger d'une crise alimentaire mondiale: "Les perturbations de la saison agricole de printemps pourraient freiner les exportations ainsi que la croissance et mettre en péril la sécurité alimentaire" mondiale, notent les auteurs d'un rapport.

"La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique", avait déjà déploré Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, sur CBS News dimanche.

20h25

A Genève, la hotline "Solidarité Ukraine" a déjà reçu 600 appels

En Suisse, les cantons se mobilisent pour l'accueil des réfugiés ukrainiens. A Genève, la ligne téléphonique "Solidarité Ukraine" en est à son 6e jour d'activité. Le numéro unique, 0800 900 995, est ouvert à la fois aux personnes réfugiées ainsi qu'à toutes celles et ceux qui souhaitent offrir leur aide.

Dix-neuf personnes travaillent dans ce centre d'appel genevois, mis sur pied en quelques heures grâce à l'expérience de la pandémie. La plupart de ces collaborateurs étaient déjà au bout du fil au tout début de la crise sanitaire, les voici aujourd'hui impliqués dans la mobilisation pour l'Ukraine.

La centrale a reçu 600 appels en six jours, dont un quart pour proposer un logement. Quant aux appels des réfugiés - qui bénéficient d'un permis S depuis ce week-end - ils se passent en russe ou en ukrainien.

>> Le reportage du 19h30 :

Genève se mobilise depuis six jours pour l’Ukraine en ouvrant la ligne téléphonique "Solidarité Ukraine" afin d’aider les réfugiés.
Genève se mobilise depuis six jours pour l’Ukraine en ouvrant la ligne téléphonique "Solidarité Ukraine" afin d’aider les réfugiés. / 19h30 / 2 min. / le 14 mars 2022

20h15

Le calvaire des parturientes de l'Hôpital 3 de Marioupol

La femme enceinte évacuée après le bombardement de la maternité de Marioupol, dont les images ont fait le tour du monde, est finalement décédée avec son bébé. Elle est devenue un symbole de l'atrocité de cette guerre, alors que plus de 2000 civils auraient déjà perdu la vie dans la ville.

Deux autres parturientes, en revanche, ont pu être secourues et ont accouché.

>> Images et témoignages dans le 19h30 :

Sur les trois femmes rescapées de la maternité de Marioupol en Ukraine, seules deux ont survécu et ont donné naissance
Sur les trois femmes rescapées de la maternité de Marioupol en Ukraine, seules deux ont survécu et ont donné naissance / 19h30 / 2 min. / le 14 mars 2022

Les autorités russes, elles, soutiennent que l’attaque de l’hôpital de Marioupol aurait été mise en scène avec des comédiennes.

20h05

L'Otan rejette toujours la création d'une zone d'exclusion aérienne

Depuis des jours, le président ukrainien Volodymir Zelensky réclame régulièrement l'instauration par l'Otan d'une zone d'exclusion aérienne. "Si vous ne verrouillez pas notre ciel, ce n'est qu'une question de temps, les roquettes russes vont tomber sur votre territoire, sur le territoire de l'Otan", a-t-il averti.

Mais l'organisation rejette en l'état cette demande, les risques de confrontation directe avec la Russie étant jugés trop grands. La semaine dernière, les Etats-Unis ont refusé pour la même raison de livrer à l'Ukraine des avions de combat polonais.

Pourtant, c'est bien du ciel - missiles ou bombardements aériens - que proviennent les attaques les plus sévères.

>> Voir le sujet de Tristan Dessert dans le 19h30 :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande à nouveau à l’OTAN une zone d’exclusion aérienne afin de protéger son pays
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande à nouveau à l’Otan une zone d’exclusion aérienne afin de protéger son pays / 19h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

19h40

Près de 150'000 personnes évacuées via les couloirs humanitaires

"Nous avons mis en place 26 couloirs humanitaires. Grâce à eux, des bus ont pu évacuer un très grand nombre de gens. On peut dire qu'il s'agit d'environ 150'000 personnes", a déclaré l'adjoint au chef de l'administration présidentielle ukrainienne, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine.

Ces couloirs humanitaires ont été instaurés dans les régions de Kiev, Soumy (à 350 km au nord-est de la capitale), Kharkiv, dans le nord-est du pays, et Zaporojie (est), selon Kyrylo Timochenko.

De même, dans les régions de Donetsk et Lougansk, deux territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, des couloirs ont permis d'aider des civils à fuir les combats, a-t-il assuré.

19h05

La Russie dit qu'elle va bombarder les usines d'armes ukrainiennes

Moscou entend bombarder les sites ukrainiens de production d'armements, une mesure présentée comme une riposte à un tir de missile ukrainien contre la ville de Donetsk contrôlée par des séparatistes pro-russes, dit le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Le ministère accuse l'armée ukrainienne d'avoir utilisé pour cette attaque des bombes à fragmentation, ce que Kiev a démenti, disant ne pas avoir bombardé récemment Donetsk.

"Nous prions tous les citoyens d'Ukraine qui travaillent dans ces entreprises, ainsi que les habitants des bâtiments environnants, de quitter les zones de danger potentiel", ajoute le communiqué.

18h55

Le boycott de la Russie va-t-il trop loin?

Des personnalités russes du monde culturel, scientifique ou encore sportif ont été jugées persona non grata par des institutions occidentales en raison de la guerre en Ukraine. Des œuvres russes datant de siècles lointains ont, elles, été déprogrammées de manifestations culturelles.

Assiste-t-on en Occident à une chasse aux sorcières russes? Bella Ostromooukhova, maîtresse de conférence de russe à la Sorbonne Université, Stéphane Berthet, vice-recteur de l'Université de Genève et Guy Mettan, journaliste, député genevois et président de la Chambre de commerce Suisse-Russie en ont débattu dans l'émission Forum.

>> Le grand débat de Forum :

Le grand débat - Chasse aux sorcières russes en Occident?
Le grand débat - Chasse aux sorcières russes en Occident? / Forum / 19 min. / le 14 mars 2022

18h45

Poursuite des pourparlers russo-ukrainiens mardi

Le nouveau round de pourparlers russo-ukrainiens a été prolongé jusqu'à mardi, laissant une faible lueur d'espoir. En début d'après-midi, le président Zelensky, qui n'y participe pas directement, les a qualifiées de "difficiles".

"Nous devons tenir bon et nous battre pour gagner, pour parvenir à une paix que les Ukrainiens méritent, une paix honnête avec des garanties de sécurité pour notre Etat, pour notre peuple. Et pour les mettre par écrit lors de négociations, de difficiles négociations", a-t-il déclaré dans une vidéo.

Vers 16h30 (17h30, heure suisse), le chef des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak a annoncé une "pause technique" et une reprise des pourparlers mardi.

18h35

Nicolas Tenzer: "Il est inutile de négocier avec Vladimir Poutine"

Un nouveau cycle de négociations est en cours depuis lundi entre Russes et Ukrainiens, au 19e jour d'un conflit qui a déjà fait au moins 630 victimes civiles et plus de 1100 blessés, selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Les pourparlers du jour n'ont encore rien donné et reprendront demain. Avec l'espoir, côté ukrainien, que des négociations directes se tiennent entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Côté occidental, certaines voix s'élèvent toutefois pour dénoncer l'inutilité de mener des négociations avec le président russe. C'est notamment le cas de Nicolas Tenzer, politologue et professeur associé à Science Po, qui a publié en 2016 déjà dans la revue australienne The Conversation un article intitulé "Pourquoi il ne faut pas négocier avec la Russie de Poutine".

Responsabilité "extraordinairement lourde" sur les dirigeants occidentaux

"On voit aujourd'hui le résultat de toutes les tentatives de négociations (…) qui ont été engagées avec Monsieur Poutine depuis 22 ans. La réalité, c'est qu'il a toujours fait ce qu'il voulait faire. Il a gagné ses guerres, il a commis des crimes de guerre massifs", a avancé l'expert lundi dans l'émission Forum de la RTS, citant la Tchétchénie, la Géorgie puis la Syrie.

Pour lui, les pourparlers actuellement menés ne servent à rien. "On s'aperçoit que l'offensive contre l'Ukraine s'accélère, s'intensifie", constate-t-il. Pour lui, il n'y a pas de marge de négociation, "sauf si les Etats-Unis et l'Europe sont prêts à user de la force".

Une responsabilité "extraordinairement lourde" pèse toutefois sur les dirigeants occidentaux, reconnaît Nicolas Tenzer, puisqu'ils doivent jauger si oui ou non Vladimir Poutine est prêt à engager son arsenal nucléaire. "Est-ce que nous pouvons accepter, parce que la Russie est une puissance nucléaire, qu'un pays [l'Ukraine] soit détruit? On est dans une forme de dilemme, bien sûr".

>> L'analyse de Nicolas Tenzer dans Forum :

A quoi bon négocier avec Poutine à propos de l’Ukraine? Interview de Nicolas Tenzer
A quoi bon négocier avec Poutine à propos de l’Ukraine? Interview de Nicolas Tenzer / Forum / 8 min. / le 14 mars 2022

18h00

Neuf morts dans une frappe contre une tour TV

Neuf personnes ont été tuées et neuf blessées lundi dans une frappe de l'armée russe contre une tour de télévision près de la ville de Rivne, dans l'ouest de l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales.

Le responsable de l'administration locale a précisé que "deux missiles" avaient touché la tour de télévision du village d'Antopil, à 15 kilomètres à l'est de Rivne, et un bâtiment administratif situé juste à côté.

"Pour le moment, les opérations de secours sont toujours en cours et se poursuivront jusqu'à ce que les débris dans les bâtiments soient complètement déblayés", a-t-il ajouté.

Les secours ukrainiens ont indiqué que le bombardement avait eu lieu vers 03h25 GMT lundi.

18h25

Au tour d'Instagram d'être bloqué en Russie

En Russie, les utilisateurs d'Instagram ne peuvent plus rafraîchir leur fil d'actualité depuis lundi matin. L'accès au réseau social du groupe Meta a été bloqué par les autorités russes. Facebook avait subi le même sort au lendemain de l'invasion russe. Conséquence: les citoyens sont de plus en plus isolés sur le plan numérique.

Mais à la différence de Facebook et Twitter, utilisés par une minorité de Russes plutôt critiques du pouvoir, Instragram compte plus de 60 millions d’utilisateurs actifs en Russie, surtout des jeunes. Un réseau axé sur la culture, le voyage ou encore le bien-être, très utilisé par les petites entreprises pour promouvoir leurs produits et leurs services, des entreprises qui vont devoir se réorganiser. Et la prochaine plateforme sur la sellette en Russie pourrait bien être YouTube.

La fin de l'illusion que la vie normale continue

Une célèbre politologue russe, Ekaterina Shulman, résume ainsi la situation: avec la disparition d’Instagram, même les segments les moins politisés de la population ne pourront plus rester dans l’illusion que la vie normale continue. Il est peu probable qu’ils se mobilisent activement contre le pouvoir, mais ils devront utiliser des VPN pour contourner le blocage de sites internet. Certains utilisateurs d’Instagram qui n’étaient pas des activistes vont apprendre à se servir de ces outils de lutte contre la censure, ce qui pourrait constituer un premier pas vers une conscience plus politique.

L’isolement numérique des Russes inquiète tout particulièrement l’ONG Roskomsvoboda en Russie, qui milite pour un internet libre depuis des années. Elle craint que le Kremlin ne mette en place un internet souverain, c’est-à-dire coupé du reste du monde.

>> Le point sur le blocage d'Instagram dans Forum :

La Russie bloque l'accès à Instagram
La Russie bloque l'accès à Instagram / Forum / 3 min. / le 14 mars 2022

18h10

L'UE adopte une 4e série de sanctions contre la Russie

Les Etats membres de l'Union européenne ont adopté lundi une quatrième salve de sanctions contre des oligarques et des entreprises russes en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a annoncé la présidence française de l'UE sur Twitter.

Ces nouvelles sanctions n'ont pas été détaillées mais elles entreront en vigueur dès leur publication au journal officiel de l'UE.

Selon une source au sein de l'UE interrogée par Reuters, elles viseraient les groupes pétroliers Rosneft, Transneft et Gazprom Neft, sans pour autant interdire les importations de pétrole.

Roman Abramovitch visé

Elles toucheraient également de nouveaux oligarques russes, dont le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, ont indiqué des diplomates à l'AFP.

La présidence française a indiqué par ailleurs que les Vingt-Sept ont approuvé une déclaration à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) portant sur la suspension de l'application de la clause de la nation la plus favorisée à la Russie et la suspension de l'examen de la candidature de la Biélorussie à l'OMC.

17h15

Le gaz russe continue d'arriver en Europe à plein tube

Les livraisons de gaz russe à l'Europe se poursuivent malgré le conflit en Ukraine et les sanctions, selon les données des opérateurs. Le groupe russe Gazprom met notamment un point d'honneur à souligner que ses obligations de transit via l'Ukraine sont remplies.

La station de compression de gaz de Mallnow en Allemagne. [Reuters - Hannibal Hanschke]

A Mallnow, un point d'arrivée en Allemagne du gazoduc Yamal-Europe, les livraisons - perturbées pendant quelques jours après l'entrée de troupes russes en Ukraine le 24 février - ne font qu'augmenter depuis et ont atteint ces derniers jours leurs plus hauts niveaux depuis cette date. Selon le portail Gascade, elles étaient tombées à zéro le 24 et le 27 février et ont ensuite fluctué. Mais elles n'ont fait qu'augmenter depuis le 7 mars.

"Aux prix actuels, c'est un beau butin pour le Kremlin", a commenté sur Twitter Javier Blas, analyste influent des matières premières et éditorialiste chez Bloomberg, notant que les flux sont élevés également aux points d'arrivée de Velke et de Nord Stream 1.

Les importations européennes de gaz ou de pétrole russes ont jusqu'ici été épargnées en raison de leur coût pour les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes.

17h00

La Suisse dépend peu du blé et de l'engrais de Russie et d'Ukraine

Bien que l'Ukraine et la Russie soient de gros exportateurs de blé et d'engrais, la Suisse est peu exposée, car les liens de dépendance directs du pays sont assez faibles, a indiqué lundi le Département fédéral de l'économie.

Rapportés au volume total des importations par produit, seuls 2% des céréales, 4% des fourrages et 4,5% des huiles et graisses végétales qui sont importés en Suisse proviennent de ces deux pays.

En raison de la situation, le secteur agricole et la filière agroalimentaire prennent actuellement des mesures pour garantir l'approvisionnement. La Suisse fait aussi partie du mécanisme européen de préparation et de réaction aux crises de sécurité alimentaire.

16h55

L'Ukraine veut une exclusion "immédiate" de la Russie du Conseil de l'Europe

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a demandé lundi au Conseil de l'Europe "l'expulsion immédiate" de la Russie de cette organisation paneuropéenne de défense des droits humains.

Il s'exprimait en vidéoconférence depuis Kiev lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui siège à Strasbourg.

16h50

Pénurie de blé redoutée si le conflit persiste

Au-delà des pertes humaines et économiques, le FMI s'est inquiété lundi des retombées possibles dans le monde entier du conflit russo-ukrainien. En moins de trois semaines, les prix de l'énergie, des matières premières et agricoles ont flambé. Et pour une denrée comme le blé, les effets pourraient être encore plus dramatiques, prévient l'institution de Washington, car l'Ukraine et la Russie font partie des plus grands exportateurs de blé au monde. A elles deux, elles détiennent environ un tiers du commerce mondial.

La majeure partie du blé ukrainien est exporté en été et en automne. Plus la guerre dure, plus les exportations vont être compromises, avec un impact pour les réserves actuelles et futures. L'impact va être fort sur des pays comme l'Afghanistan, l'Ethiopie, la Syrie et le Yémen "en raison de leur dépendance au blé", prévient-il.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lui parlé lundi dans des médias américains d'un possible "ouragan de famines" à venir dans de nombreux pays.

Importations russes réduites?

La Russie pourrait en outre suspendre ses exportations de blé, d'orge, de maïs et de seigle à partir de mardi et ce jusqu'au 30 juin, a rapporté lundi l'agence de presse Interfax, citant le ministère de l'Agriculture.

Les exportations russes de blé sont déjà en recul de 45% depuis le début de l'actuelle saison de commercialisation (juillet-juin dernier) en raison d'une récolte plus faible, des taxes sur les exportations de céréales et des quotas appliqués par Moscou depuis l'an dernier dans le cadre de mesures visant à stabiliser l'inflation alimentaire intérieure.

La semaine dernière, le ministère de l'Economie a déclaré que la Russie suspendrait les exportations de céréales vers les anciens pays soviétiques jusqu'à la fin du mois d'août afin de renforcer davantage sa sécurité alimentaire.

Un champ de blé de Krasne, près de Chernihiv, en 2019. La région fait l'objet d'intenses combats depuis plusieurs jours. [AFP/FAO - Anatolii Stepanov]

16h35

L'économie de l'Ukraine pourrait se contracter jusqu'à 35%

L'économie de l'Ukraine pourrait se contracter jusqu'à 35% si la guerre s'enlise, a estimé lundi le FMI dans un rapport sur la situation économique ukrainienne. "A minima", le PIB ukrainien va se contracter d'environ 10% en 2022 en prenant l'hypothèse d'une "résolution rapide" du conflit, estime le Fonds monétaire international. Mais si ce conflit dure, la récession sera bien plus marquée, de l'ordre de 25 à 35%, prévient-il.

"Au 6 mars, 202 écoles, 34 hôpitaux, plus de 1500 habitations dont des immeubles, des dizaines de kilomètres de routes et d'innombrables infrastructures critiques dans plusieurs villes ukrainiennes ont été entièrement ou partiellement détruits par les troupes russes", a décrit le directeur exécutif du FMI représentant l'Ukraine Vladyslav Rashkovan sur la base des informations communiquées par le gouvernement ukrainien.

16h25

L'UE sanctionne de nouveaux oligarques russes

L'Union européenne a décidé lundi de sanctionner de nouveaux oligarques russes, notamment le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, en représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ont indiqué des diplomates.

Ces mesures font partie d'un quatrième train de sanctions de l'UE contre Moscou qui doivent être annoncées dans l'après-midi. Avant cette extension, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire qui interdit l'entrée sur le territoire de l'UE et permet la saisie de leurs biens.

15h55

Le nombre de réfugiés ukrainiens atteint 2,8 millions, selon l'ONU

Plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, selon le dernier décompte publié lundi par l'ONU. Quelque 127'000 d'entre eux sont des ressortissants de pays tiers, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). A l'intérieur du pays, l'ONU a aussi recensé environ 2 million de déplacés.

Des réfugiés ukrainiens arrivant en Belgique, le 14 mars 2022. [Keystone - Stéphanie Lecocq]

L'Europe n'avait pas connu de flot aussi rapide de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale, selon le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi. Et jusqu'à quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre, selon les premières prévisions de l'ONU.

La plupart en Pologne

Avant ce conflit, l'Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev - qui n'incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie, ni les zones sous contrôle des séparatistes pro-russes.

La Pologne accueille à elle seule environ 60% de tous les réfugiés qui ont fui depuis le début de l'invasion russe. La Hongrie accueille elle 255'291 personnes, selon des chiffres du HCR arrêtés au 13 mars. Le pays compte cinq postes-frontières avec l'Ukraine et plusieurs villes frontalières, comme Zahony, ont aménagé des bâtiments publics en centres de secours, où des civils hongrois viennent proposer vivres ou assistance.

15h45

La Russie aurait désormais engagé la totalité de ses forces massées aux frontières

Près de trois semaines après le début de l'invasion russe en Ukraine, la totalité des 150'000 soldats auparavant massés aux frontières sont désormais déployés dans le pays, selon l'état-major français, pour qui "les Russes n'ont plus de réserves dans la zone".

Or, "sans renfort matériel et humain massif, la Russie ne capturera pas l'Ukraine" après avoir "raté son entrée en guerre" en échouant à remporter rapidement des victoires décisives et en se heurtant à une résistance ukrainienne plus solide qu'escompté, a fait valoir lundi le spécialiste de la Russie au centre de réflexion britannique Chatham House Mathieu Boulègue.

Besoin de plus de soldats pour prendre les villes

Pour étoffer les rangs de son armée en Ukraine et l'aider à s'emparer des centres urbains, Moscou aurait fait appel à des supplétifs syriens et tchétchènes.

Pour qu'un rapport de force soit favorable en milieu urbain, il doit être d'environ dix contre un, estime une source militaire française, car l'avantage y est toujours au défenseur. Ce dernier dispose d'une meilleure connaissance du terrain, peut rapidement se déplacer d'un point à un autre et jouit du contrôle des points hauts comme les immeubles.

15h40

Le Conseil fédéral discute de l'Ukraine avec les partis gouvernementaux

Le Conseil fédéral a rencontré lundi les présidents et chefs de groupe de tous les partis représentés au Parlement pour évoquer la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la Suisse.

Le président de la Confédération et chef du DFAE Ignazio Cassis menait une délégation composée de Karin Keller-Sutter (DFJP), Viola Amherd (DDPS) et Simonetta Sommaruga (DETEC), dont les départements sont particulièrement concernés par le conflit. Le ministre de l'économie Guy Parmelin n'était pas présent car il a été testé positif au Covid-19 samedi, a précisé Ignazio Cassis.

"La guerre en Ukraine a et aura des conséquences extrêmement importantes en terme géopolitique. C’est pourquoi le Conseil fédéral a jugé essentiel de réunir les principales forces politiques suisses pour prendre acte des défis qui attendent notre pays à court et moyen terme", a-t-il souligné après la rencontre.

"Nous sommes en situation de crise"

La discussion a porté entre autres sur la gestion de la crise, sur le régime de sanctions, la question des réfugiés, l’approvisionnement en énergie ainsi que ses conséquences sur la politique étrangère et de sécurité.

"Nous sommes en situation de crise. Nous commençons à en voir les répercussions, par exemple sur le prix de l'essence et du gaz, mais aussi avec la souffrance psychologique et émotionnelle", a illustré le président de la Confédération "Nous aurons de plus en plus d'Ukrainiens, surtout des femmes et des enfants, qui arrivent en Suisse. Il faut que la population puisse développer une confiance envers l'Etat".

>> Voir le sujet du 19h30 :

Face au conflit ukrainien, la classe politique suisse réagit et le Conseil fédéral fait un appel à la cohésion, semblable à celui lancé au début de la pandémie
Face au conflit ukrainien, la classe politique suisse réagit et le Conseil fédéral fait un appel à la cohésion, semblable à celui lancé au début de la pandémie / 19h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

15h35

Le 4e round de pourparlers Ukraine-Russie reprendra mardi

Les discussions entre l'Ukraine et la Russie marquent une pause et reprendront mardi, a annoncé lundi le négociateur ukrainien Mikhaïlo Podoliak dans un message sur Twitter.

"Nous faisons une pause technique dans les négociations jusqu'à demain" pour permettre "des travaux supplémentaires des sous-groupes de travail et la clarification" de certains termes, a-t-il ajouté.

15h25

Volodymyr Zelensky parlera mercredi devant le Congrès américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera par vidéoconférence à l'ensemble du Congrès américain mercredi à 14h (heure suisse), ont annoncé lundi les responsables démocrates de la Chambre et du Sénat Nancy Pelosi et Chuck Schumer.

Les élus du Congrès, démocrates comme républicains, sont nombreux à presser Joe Biden de muscler sa riposte contre Moscou en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

15h20

Josep Borrell dénonce "l'agression barbare" de Vladimir Poutine contre l'Ukraine

En tournée dans les Balkans occidentaux, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé lundi à Skopje (Macédoine) "l'agression barbare" de Vladimir Poutine contre l'Ukraine. "Les forces armées russes continuent de lancer des attaques de missiles aériens et des frappes d'artillerie, visant les civils, des voisins pacifiques", a-t-il déploré.

Il a relevé que plus de 2,6 millions d'Ukrainiens avaient fui leur pays, soit "le plus grand mouvement de population depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale".

Josep Borrell a également confirmé que l'Union européenne "finalisait l'adoption d'un puissant quatrième paquet de sanctions" contre Moscou, incluant des mesures contre l'accès aux marchés, les exportations de biens de luxe ou l'appartenance à des institutions financières internationales. "Il s'agira d'un nouveau coup majeur porté à la base logistique et économique sur laquelle le Kremlin appuie son invasion".

"Arrimer fermement les Balkans occidentaux à l'UE"

Dans le contexte du conflit russo-ukrainien, Bruxelles doit "revigorer le processus d'élargissement et arrimer fermement les Balkans occidentaux à l'UE", a-t-il aussi déclaré. Si la Serbie et le Monténégro négocient leur adhésion à l'UE depuis des années, les pourparlers avec l'Albanie et la Macédoine du Nord n'ont en effet pas encore commencé, malgré un feu vert de Bruxelles, du fait d'un veto de la Bulgarie en ce qui concerne Skopje.

Josep Borrell est encore attendu mardi en Albanie et mercredi en Bosnie.

15h10

La Russie prend des mesures pour protéger ses avions civils des sanctions

Le président Vladimir Poutine a signé une loi, publiée lundi sur le portail officiel russe, qui permet aux compagnies aériennes russes de faire immatriculer en Russie les avions qu'elles ont loués à des loueurs étrangers. Cette mesure permettra aux compagnies russes de continuer à utiliser ces appareils pour des vols internes en dépit des sanctions occidentales. Ils risquent néanmoins d'être saisis s'ils volent vers des destinations étrangères.

Cette loi fait partie des mesures adoptées en réponse aux sanctions adoptées par de nombreux pays à l'encontre de la Russie après son invasion de l'Ukraine.

Problèmes de maintenance

L'industrie aéronautique est particulièrement concernée. Elle ne peut plus exporter d'avions, de pièces de rechange ou d'équipements, ni effectuer la maintenance des appareils utilisés par les compagnies russes.

Selon le ministère russe des Transports, au 11 mars, les compagnies aériennes russes exploitaient 1367 avions, dont plus de la moitié (739) sont immatriculés à l'étranger.

15h00

En Russie, les anti-guerre tentent de continuer à protester

En Russie, des voix s'élèvent encore pour dénoncer la guerre en Ukraine, malgré la chape de plomb de plus en plus épaisse qui s'abat sur la liberté de parole et la contestation anti-guerre. C'est le cas d'une ONG respectée et de son fondateur Lev Ponomarev. A 80 ans, il vient d'aller remettre au Kremlin une pétition au slogan sans équivoque: “Non à la guerre.” Le texte a connu un succès sans précédent.

“Si plus de 1,2 million de personnes ont été prêtes à signer une telle pétition, alors ça veut dire qu'on est des dizaines de millions à être contre la guerre en Russie", a-t-il déclaré au micro du 12h45 de la RTS. Avec sa jeune équipe, il essaie de sensibiliser les Russes à ce qui se passe réellement en Ukraine. Ils aident par exemple les internautes russes à installer un VPN, ou encore le réseau social Telegram.

Déjà 8000 arrestations

"Je ressens une très grande honte face à tout ça. Je ne sais pas exactement quoi faire pour arrêter ça, mais j'essaie de faire tout mon possible", confie un militant. Avec quelques amis, il a voulu prendre part au rassemblement anti-guerre prévu le 6 mars. Non sans risque: quelque 8000 arrestations auraient déjà eu lieu à travers le pays lors de manifestations contre l'opération russe.

Le militant et ses amis seront finalement embarqués par la police, simplement pour être restés trop longtemps debout dans la rue. Ils passeront plusieurs heures au commissariat, sous pression, avant de s'en sortir avec une amende.

>> Regarder le reportage du 12h45 en Russie :

Des voix s'élèvent en Russie pour dénoncer la guerre en Ukraine, malgré la répression du pouvoir.
Des voix s'élèvent en Russie pour dénoncer la guerre en Ukraine, malgré la répression du pouvoir. / 12h45 / 2 min. / le 14 mars 2022

14h50

Des "négociations difficiles", selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky

La session de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie, qui a débuté lundi, donne lieu à des "négociations difficiles", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant qu'un point serait fait "dans la soirée".

"Nous devons tenir bon et nous battre pour gagner, pour parvenir à une paix que les Ukrainiens méritent, une paix honnête avec des garanties de sécurité pour notre Etat, pour notre peuple. Et pour les mettre par écrit lors de négociations, de difficiles négociations", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo.

14h45

Au moins 630 civils tués depuis le début du conflit selon l'ONU

Au moins 630 civils ont été tués du début de l'offensive russe jusqu'à dimanche soir en Ukraine, selon l'ONU. Plus de 1100 ont été blessés, a affirmé lundi à Genève le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

L'ONU ne relaie que le nombre de victimes qu'elle a pu authentifier et admet que le total est probablement bien plus élevé. Les autorités ukrainiennes parlent elles de plusieurs milliers de civils tués.

Un bâtiment de huit étages du quartier d'Obolon, à Kiev, a été touché "par un tir d'artillerie", causant un incendie. [Reuters - Thomas Peter]

Parmi les victimes figurent plusieurs dizaines d'enfants. Près de 150 personnes ont été tuées dans les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dans l'est du pays. Plusieurs centaines sont elles décédées dans le reste de l'Ukraine.

Le volume quotidien de personnes qui fuient le pays atteint de son côté près de 150'000 depuis plusieurs jours, selon les indications du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).

14h40

160 voitures ont pu sortir de Marioupol par un couloir humanitaire

Quelque 160 voitures ont pu sortir lundi via un couloir humanitaire de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée depuis des jours par les forces russes et séparatistes prorusses, a indiqué la municipalité.

La colonne de véhicules a pu emprunter vers 13h locale (12h en Suisse) la route reliant ce port stratégique de la mer d'Azov vers la ville ukrainienne de Zaporojie, selon le compte Telegram du conseil municipal de Marioupol, qui ne précise pas combien de personnes ont pu fuir la cité où les conditions sont catastrophiques après des jours de bombardements et de siège.

14h30

Amnesty a documenté plusieurs attaques contre la population civile

Protéger les droits humains en toutes circonstances, telle est la mission de l'ONG Amnesty international, qui réclame l'arrêt des combats et documente les attaques contre la population civile.

"Il y a aussi des lois lors des conflits, notamment celle de ne pas attaquer des civils ou des biens civils (...)", a expliqué lundi dans le 12h45 de la RTS la porte-parole d'Amnesty international Nadia Boehlen, donnant plusieurs exemples d'attaques documentées ayant enfreint cette loi.

Des couloirs humanitaires "ont aussi été attaqués, avec des morts civiles", a ajouté Nadia Boehlen, pour qui "toutes les négociations pour les couloirs humanitaires ont été utilisées de manière cynique par les Russes dans ce conflit pour démoraliser la population".

>> Ecouter son interview dans le 12h45 :

Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty International Suisse, revient sur le rôle de l'ONG dans le conflit ukrainien.
Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty International Suisse, revient sur le rôle de l'ONG dans le conflit ukrainien. / 12h45 / 2 min. / le 14 mars 2022

14h20

Yves Daccord: "La société européenne se prend la guerre en pleine face"

L'invasion russe en Ukraine ravive les "pires cauchemars" des Européens, selon Yves Daccord. L'ex-directeur général du CICR estime que les Occidentaux se trouvent désormais dans "une phase grise très ressemblante à ce qu'on peut appeler la guerre"

Peut-on parler de situation de guerre à l'ouest de l'Ukraine? "On est à la limite", assure le Fribourgeois lundi dans l'émission Tout un monde. L'Europe et les Etats-Unis livrent des armes à Kiev et soutiennent donc une des parties au conflit, rappelle Yves Daccord.

Confrontation directe avec la Russie "très proche"

"Il ne manque, entre guillemets, plus que nos armées se confrontent aux forces russes, mais on en est très proche. Les Occidentaux ont été frappés par la guerre en Syrie, au Yémen, en Afghanistan, mais toujours avec des conséquences indirectes. Aujourd'hui, il y a un sentiment très réel que nous sommes dans une nouvelle phase, une phase grise très ressemblante à ce qu'on peut appeler la guerre", explique celui qui est désormais président de l'institut Edgelands, spécialisé dans la numérisation de la sécurité urbaine et ses conséquences sur la vie sociale.

Si les dirigeants des gouvernements européens sont souvent confrontés aux conflits armés, la réalité est toute autre pour la population. "En tant que société, on se prend ce décalage en pleine face. On a le sentiment que les guerres sont lointaines et qu'on n'allait plus en revivre. On n'imaginait pas que la guerre du 20e siècle revienne chez nous au 21e siècle. Car c'est cela qu'on voit aujourd'hui: les bombardements, les tanks, les gens qui se défendent avec un fusil."

>> Lire : Yves Daccord: "La société européenne se prend la guerre en pleine face"

>> Son interview dans l'émission Tout un monde :

Yves Daccord, ancien directeur général du CICR. [Keystone - Magali Girardin]Keystone - Magali Girardin
Comment se définit la guerre? Interview d’Yves Daccord / Tout un monde / 12 min. / le 14 mars 2022

14h00

La Moldavie craint d'être la prochaine cible de Vladimir Poutine

La Moldavie, pays frontalier de l'Ukraine, craint d'être la prochaine cible de Vladimir Poutine. La Moldavie n'est pas membre de l'OTAN et compte une région séparatiste pro-russe, la Transnistrie, où des soldats russes sont stationnés. Le président russe pourrait se servir de cette région pour envahir le pays.

La Moldavie tiraillée entre les pro-Russes et les pro-Occidentaux [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
La Moldavie tiraillée entre les pro-Russes et les pro-Occidentaux / La Matinale / 3 min. / le 14 mars 2022

Pour Igor Munteanu, politicien, diplomate, ancien ambassadeur moldave aux USA, interrogé dans La Matinale, la menace sur la Moldavie, un pays neutre, est à prendre au sérieux.

>> Son interview dans La Matinale :

Igor Munteanu, politicien, diplomate, ancien ambassadeur moldave aux USA. [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
La Moldavie, prochaine cible de Vladimir Poutine? / Le Journal horaire / 1 min. / le 14 mars 2022

Par ailleurs, la Géorgie retient elle aussi son souffle. En 2008, le pays a perdu 20% de son territoire après une intervention militaire de la Russie, venue soutenir les gouvernements séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.

>> Lire également : "Toute région proche de la Russie peut être inquiète", estime la présidente de la Géorgie

13h50

L'Otan refuse toujours de se laisser entraîner dans une "no fly zone" en Ukraine

Les frappes russes en Ukraine ne se limitent plus à l'est du pays. Elles ont notamment fait des victimes dimanche à Yavoriv, à seulement 20 kilomètres de la frontière polonaise.

En réaction, l'Ukraine a exhorté une nouvelle fois l'Otan à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son territoire afin d'empêcher les avions russes d'y pénétrer pour procéder à des bombardements. "Je le répète encore une fois: si vous ne verrouillez pas notre ciel, ce n'est qu'une question de temps. Les roquettes russes vont tomber sur votre territoire, sur le territoire de l'Otan, sur les maisons des citoyens des pays de l'Otan", a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Malgré une offensive russe de plus en plus proche des limites de l’Otan, l'Occident se refuse pour le moment toujours à cette possibilité, par crainte de se laisser entraîner dans le conflit.

>> Regarder le 12h45 faire le point sur la nouvelle demande de "No fly zone" de l'Ukraine :

L'OTAN refuse d'instaurer une zone d'exclusion aérienne malgré la demande de l'Ukraine.
L'OTAN refuse d'instaurer une zone d'exclusion aérienne malgré la demande de l'Ukraine. / 12h45 / 1 min. / le 14 mars 2022

13h15

La BBC contourne la censure en renouant avec les ondes courtes

Depuis l'invasion en Ukraine, l'accès à l'information s'est considérablement restreint en Russie. Les derniers médias indépendants ont fermé; plusieurs médias occidentaux ont été censurés par Moscou, qui menace de très lourdes peines de prison toute personne qui donnerait des informations jugées mensongères au sujet de l'armée russe.

Dans le collimateur du Kremlin, se trouve notamment la chaîne publique britannique BBC.

Celle-ci a décidé de contourner la censure en renouant avec les ondes courtes.

>> Les explications dans l'émission Tout un monde :

BBC World News a été interdite de diffusion en Chine. [Keystone - Will Oliver]Keystone - Will Oliver
BBC: le retour des ondes courtes / Tout un monde / 5 min. / le 14 mars 2022

12h55

La guerre en Ukraine pourrait influer sur les élections cantonales vaudoises

La guerre en Ukraine a une influence sur les débats politiques jusqu'en Suisse, où l'on reparle beaucoup d'armement, d'asile ou encore de souveraineté énergétique. Au point, peut-être, d'influencer le cours des élections cantonales vaudoises qui auront lieu ce dimanche 20 mars.

"On peut imaginer que les gens, déstabilisés par ce qu'il se passe, seront plutôt enclins à favoriser le statu quo, dans l'idée qu'on ne change pas d'équipe au milieu du gué", a estimé lundi dans le 12h30 de la RTS l'historien et spécialiste de la politique suisse Olivier Meuwly, membre du PLR. "Mais il est aussi possible que la dimension sécuritaire gagne subitement en importance. Et ça risque alors de prendre encore plus d'importance pour les élections fédérales l'an prochain".

>> Ecouter l'interview d'Olivier Meuwly dans le 12h30 :

Des affiches avec des candidates et candidats des prochaines élections cantonales vaudoises. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
L’influence de la guerre en Ukraine sur le cours des élections cantonales vaudoises / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

13h00

L'armée russe n'exclut pas de prendre le contrôle total de certaines villes

L'armée russe n'exclut pas de lancer des assauts pour prendre le contrôle des grandes villes ukrainiennes, a prévenu lundi le Kremlin.

"Le ministère de la Défense, pour assurer la sécurité maximale des populations civiles, n'exclut pas la possibilité de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà encerclées", a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Il a également assuré que le président Vladimir Poutine n'avait jusqu'ici pas ordonné de mener d'assaut, afin selon lui d'éviter de lourdes pertes civiles.

12h30

La centrale de Tchernobyl de nouveau coupée du réseau électrique

L'Ukraine a accusé lundi l'armée russe d'avoir à nouveau coupé l'alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl, situé au nord de Kiev et sous contrôle de Moscou depuis les premiers jours de l'invasion du pays.

Les autorités ukrainiennes avaient indiqué la veille avoir rétabli l'alimentation électrique de l'ancienne centrale, qui a toujours besoin d'énergie pour assurer la sécurité des assemblages combustibles stockés sur place. "Mais avant que l'alimentation ne soit pleinement rétablie, les forces d'occupation l'ont à nouveau endommagée", a indiqué lundi l'opérateur ukrainien du site, Ukrenergo, sur Facebook.

11h45

Début d'une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens

La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine a débuté lundi dans la matinée par vidéconférence, a indiqué Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. "La communication (avec Moscou) reste établie même si c'est compliqué", a-t-il écrit sur Twitter.

"La raison de nos désaccords vient du fait que nous avons des systèmes politiques très différents", a-t-il souligné, qualifiant celui de la Russie d'"oppression ultime de sa propre société".

Rencontre infructueuse jeudi en Turquie

Il s'agit de la quatrième séance de pourparlers entre Mykhaïlo Podoliak et son homologue russe Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin. Les trois précédentes sessions s'étaient tenues aux frontières ukraino-biélorusse et polono-biélorusse. Ce nouveau round intervient après une première rencontre infructueuse entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne jeudi dernier en Turquie.

L'Ukraine avait affirmé plus tôt lundi qu'elle exigerait une nouvelle fois une trêve immédiate dans les combats et le retrait des forces russes, près de trois semaines après le début de l'invasion.

>> Ecouter le 12h30 faire le point sur les négociations :

Une manifestation contre la guerre en Ukraine le 5 mars 2022 à Paris. [AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas]AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas
Lueur d’optimisme à l’heure du quatrième round des négociations entre l’Ukraine et la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

11h30

Une frappe ukrainienne aurait fait au moins 16 morts à Donetsk

Les séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont affirmé lundi qu'un missile ukrainien avait causé la mort d'au moins 16 personnes et fait une vingtaine de blessés dans le centre de cette grande ville industrielle.

Selon la défense territoriale de Donetsk, les défenses anti-aériennes des séparatistes ont intercepté un missile ukrainien "Totchka" dont les "débris" ont ensuite fauché les victimes. Sur son compte Telegram, elle a publié des photos montrant plusieurs corps ensanglantés gisant dans une rue, au milieu de débris. L'AFP n'a pas pu vérifier ce bilan de source indépendante.

Les séparatistes de Donetsk, soutenus militairement par Moscou, sont en guerre depuis 2014 contre Kiev et leurs troupes participent actuellement à l'offensive militaire en Ukraine. Le centre de la ville de Donetsk est très largement épargné par les combats, en particulier depuis l'invasion russe du 24 février.

11h05

Près de 4000 réfugiés d'Ukraine déjà enregistrés en Suisse

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a enregistré jusqu'à lundi matin en Suisse 3843 réfugiés en provenance d'Ukraine: 2281 d'entre eux sont hébergés dans des centres d'asile fédéraux et 1562 dans des logements privés. En une seule journée, 726 Ukrainiens qui ont fui leur pays en raison de l'invasion russe se sont annoncés auprès du SEM, a en outre tweeté celui-ci lundi.

Ces réfugiés obtiennent en Suisse le statut de protection S, ce qui signifie qu'ils peuvent rester dans un premier temps un an en Suisse sans procédure d'asile, travailler et aller à l'école. Le Conseil fédéral a décidé vendredi dernier d'activer ce statut.

45'000 lits dans des logements privés

Au total, la Suisse dispose désormais d'environ 45'000 lits dans des logements privés, auxquels s'ajoutent 5000 lits dans des hôtels, des centres scout et dans d'autres bâtiments inoccupés. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) s'assure que ces hébergements sont sûrs et qu'ils conviennent aux personnes en fuite.

A Zurich, la surcharge menace déjà le centre d'asile fédéral, a constaté la RTS lundi. Parmi les nombreux réfugiés arrivés ce week-end, certains sont toutefois accompagnés par les particuliers qui les hébergent. "On ne s'attend pas à ce que ces personnes logent toutes ici en permanence. Elles peuvent dès maintenant aussi être réparties, et cela signifie que ça devient une responsabilité des cantons", a expliqué dans le 12h45 Christine Schraner Burgener, secrétaire d'Etat aux migrations.

>> Regerder le reportage du 12h45 à Zurich :

À Zurich, le centre asile fédéral accueillant les réfugiés ukrainiens est déjà surchargé.
À Zurich, le centre asile fédéral accueillant les réfugiés ukrainiens est déjà surchargé. / 12h45 / 2 min. / le 14 mars 2022

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre