Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine, selon l'ONU

- Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine, dont 116'000 sont des ressortissants de pays tiers, depuis le lancement de l'invasion russe le 24 février, ont indiqué les Nations unies vendredi.

- L'étau se resserrait vendredi sur Kiev, où l'armée russe cherche à "bloquer" la capitale ukrainienne transformée en "forteresse" par ses habitants. Après avoir atteint les faubourgs de Kiev, l'armée russe tente d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale pour la "bloquer", a expliqué dans la nuit de jeudi à vendredi l'état-major ukrainien.

- Jusqu'à 60'000 personnes pourraient chercher un refuge en Suisse en raison de l'invasion russe en Ukraine, a averti jeudi soir la conseillère fédérale en charge de la Justice Karin Keller-Sutter, dans un entretien à Blick TV.

- Le Congrès américain a adopté jeudi un nouveau budget fédéral qui comprend une enveloppe faramineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.

- Moscou a promis jeudi l'ouverture quotidienne de couloirs humanitaires pour permettre aux Ukrainiens fuyant les combats de gagner la Russie, alors même que son armée poursuivait sa manoeuvre d'encerclement de Kiev. Mais dans la soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé l'armée russe d'une "attaque" de char sur l'un couloir humanitaire vers la ville encerclée de Marioupol, au sud-est.

- Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a regretté jeudi l'absence de progrès sur un cessez-le-feu dans son pays, lors des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov dans le sud de la Turquie. Les discussions vont se poursuivre.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

14h55

Le suivi de la journée de vendredi dès 15h

>> Suivez en détails les événements de la journée de vendredi à partir de 15h : Biden prévient que la Russie "paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques" en Ukraine

14h10

Odessa redoute un assaut russe

Dans le sud de l'Ukraine, la ville portuaire russophone d'Odessa, sur la mer Noire, redoute un assaut russe depuis plusieurs jours. Le port de cette ville d'un million d'âmes serait une prise particulièrement stratégique pour Moscou, qui ferait un pas important vers une maîtrise totale de l’accès de l'Ukraine à la mer Noire.

Les navires russes sont là, au large de la côte. Depuis une semaine, les forces de Moscou se massent dans la mer Noire et font craindre un assaut à la population d'Odessa. C'est un symbole de l'Ukraine qui s'apprête à faire face à l'offensive, une ville russophone et fondée au XVIIIe siècle par l'impératrice de Russie.

Pour le maire de la ville, l'offensive serait imminente. Devant le danger, certains se préparent à un assaut qu'ils ne comprennent pas. D'autres décident de fuir, laissant derrière eux cette ville surnommée "la perle de la mer Noire".

>> Le reportage du 12h45 :

La ville portuaire russophone d'Odessa sur la mer noire redoute un assaut russe imminent.
La ville portuaire russophone d'Odessa sur la mer noire redoute un assaut russe imminent. / 12h45 / 1 min. / le 11 mars 2022

15h00

L'armée russe dans les faubourgs de Kiev

L'étau se resserre autour de la capitale de l'Ukraine. L'armée russe, qui cherche à encercler la ville, a atteint ses faubourgs, même si les tanks ne sont pas encore aux portes de Kiev. Des responsables américains de la défense parlent d'une avancée de 5 kilomètres.

"Il y a un nouveau front qui est en train de s'ouvrir à l'est de la ville. Hier, une première colonne de chars russes s'est approchée de Brovary, une grande commune résidentielle de 100'000 habitants. On est encore loin du centre-ville, mais il semble qu'il y ait une tentative de percée", a témoigné le correspondant pour l'Ukraine à Kiev Stéphane Siohan vendredi dans le 12h30 de la RTS. La capitale serait ainsi prise en étau entre le front nord-ouest, le premier, et ce nouveau front est.

"L'encerclement de la ville n'est pas total, la façade sud est encore largement accessible. On peut entrer et sortir de la ville", complète Stéphane Siohan. "Mais la pression est en train d'augmenter". Il estime toutefois que la chute de la capitale n'est pas pour tout de suite. "Le gouvernement ukrainien est resté à Kiev et l'armée ukrainienne se défend plus que bien face aux attaques russes", constate-t-il, prenant l'exemple d'un assaut menée contre la tête de la colonne de chars entrée hier à Brovary.

>> Le compte rendu de Stéphane Siohan en direct de Kiev dans le 12h30 :

Des barricades sur la place Maïdan de Kiev le 10 mars 2022. [EPA/Keystone - Miguel Lopes]EPA/Keystone - Miguel Lopes
L’étau se resserre toujours plus sur la ville de Kiev / Le 12h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

>> Le résumé de la situation dans le 12h45 :

L'étau se resserre sur Kiev vendredi, l'armée russe cherchant à "bloquer" la capitale ukrainienne.
L'étau se resserre sur Kiev vendredi, l'armée russe cherchant à "bloquer" la capitale ukrainienne. / 12h45 / 1 min. / le 11 mars 2022

13h40

Risque d’exploitation des réfugiées ukrainiennes

Le risque d’exploitation des réfugiées femmes ukrainiennes est une crainte également pour un nombre croissant de spécialistes, d'ONG et de mouvements pour la défense des femmes. Ils redoutent que des groupes mafieux n'exploitent les victimes les plus vulnérables, notamment à des fins de proxénétisme.

A la frontière polonaise, la police et les humanitaires, mais aussi des experts tentent de prévenir les femmes des dangers qu'elles encourent à se laisser prendre en charge par des individus qu'elles ne connaissent pas.

Le journal britannique Daily Mail, dans un article récent, rapporte que les autorités polonaises ont arrêté plusieurs personnes soupçonnées de cibler des réfugiés ukrainiens pour les enrôler. Selon Mike Hofmann, directeur de l'ONG Vivere, basée à Lausanne et active dans la prévention de la traite humaine, c'est seulement dans plusieurs mois que l'on pourra mesurer l'ampleur du phénomène.

Et encore faudra-t-il que les potentielles victimes osent parler: l'expérience montre que neuf fois sur dix elles renoncent à porter plainte, de crainte d’être la cible de représailles.

>> Le sujet du 12h30 :

Des réfugiés ukrainiens en Pologne le 10 mars 2022. [AP Photo/Keystone - Daniel Cole]AP Photo/Keystone - Daniel Cole
Les réfugiés ukrainiens sont exposés aux risques d’exploitation par des bandes mafieuses / Le 12h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

13h25

La plupart des députés russes ne peuvent plus entrer au Royaume-Uni

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a annoncé vendredi des sanctions contre les 386 députés de la Douma russe ayant soutenu l'invasion de l'Ukraine.

Dans un communiqué, la ministre précise que ces élus, qui avaient voté pour reconnaître l'indépendance des régions séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk dans l'est de l'Ukraine, se voient frappés d'une interdiction de voyager et d'un gel de leurs avoirs au Royaume-Uni.

13h05

L'Allemagne lance un "pont ferroviaire" vers l'Ukraine

La compagnie allemande Deutsche Bahn a lancé vendredi un "pont ferroviaire" de trains cargos à destination de Kiev pour livrer des biens de première nécessité à l'Ukraine en guerre, a-t-il annoncé dans un communiqué. "Dans la nuit de jeudi à vendredi, un premier train (...) est parti de la gare de triage de Seddin, près de Berlin, en direction de Kiev", a précisé l'entreprise publique.

Au total, ce train, chargé de 15 conteneurs, contient "350 tonnes" de marchandises, a ajouté Deutsche Bahn (DB), détenu à 100% par l'État allemand. Il apporte des "sacs de couchages, matelas, couches, conserves, eau potable, vêtement chauds et aliments pour bébés", ainsi que du matériel médical. Des trains supplémentaires devraient suivre dans les prochains jours.

Réseau ferroviaire "sûr et stable" pour traverser le pays

Pour acheminer cette aide, la Deutsche Bahn dit avoir mis en place un réseau logistique ferroviaire "sûr et stable" pour traverser le pays en guerre, sans donner plus de détails.

Des dons humanitaires des particuliers allemands seront également acheminés via ce réseau logistique, affirme l'entreprise. Des points de collecte ont en effet été ouverts par trois agences de la filiale DB Schenker à Cologne (ouest), Hanovre (nord) et Munich (sud) pour la réception de l'aide humanitaire.

Le premier d'une série de convois humanitaires pour l'Ukraine est parti d'Allemagne. [Keystone/dpa - Fabian Sommer]
Le premier d'une série de convois humanitaires pour l'Ukraine est parti d'Allemagne. [Keystone/dpa - Fabian Sommer]

12h55

La Suisse conseille à ses ressortissants de quitter la Russie

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a recommandé vendredi aux Suisses dont la présence en Russie ne s’avère pas essentielle de quitter le pays temporairement, car la situation sur place devient de plus en plus imprévisible. La décision revient à chacun et le départ doit se faire par ses propres moyens, précise le Département.

Les services du conseiller fédéral Ignazio Cassis rappellent que la Russie considère la Suisse et les autres pays qui lui ont imposé des sanctions comme des "Etats inamicaux". Il n’est pas exclu que les personnes de nationalité suisse fassent l’objet de mesures de rétorsion.

Assistance limitée voire impossible

Le DFAE conseille aussi aux Suisses se trouvant encore en Russie de se conformer aux directives des autorités locales, d'éviter les manifestations en tout genre et de s'abstenir de déclarations à caractère politique.

En cas de détérioration de la situation ou d’une éventuelle restriction de la liberté de mouvement, l'ambassade de Suisse à Moscou n'a que des "possibilités très limitées, voire aucune" de fournir des services ou de porter assistance en cas d’urgence.

11h50

Les Syriens peuvent se porter volontaires pour combattre en Ukraine

La Russie a annoncé vendredi que des ressortissants syriens pouvaient se porter volontaires pour aller combattre les forces ukrainiennes, en réponse à l'acheminement selon elle par l'Occident de "mercenaires" qui soutiennent les troupes de Kiev.

Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a dit, "qu'avant tout, ceux qui veulent, qui ont demandé à partir combattre sont des ressortissants du Proche-Orient, des Syriens", peu après que le président Vladimir Poutine a approuvé l'idée de faciliter l'envoi de combattants volontaires dans les zones de conflit en Ukraine.

La Russie a apporté un soutien militaire considérable au régime syrien depuis l'automne 2015, appuyant ses forces à la fois contre celles de l'opposition et celles des djihadistes, sauvant de facto le pouvoir de Bachar al-Assad qui contrôle désormais l'essentiel de la Syrie.

11h40

Bruxelles propose 500 millions d'euros supplémentaires pour des armes pour l'Ukraine

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a proposé vendredi à Versailles, où les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne sont réunis en sommet, de doubler le financement européen pour fournir des armes à l'Ukraine contre la Russie et de porter cette somme à 1 milliard d'euros.

"Je suis certain que les dirigeants vont la soutenir", a-t-il ajouté. Les financements proviennent de la "Facilité européenne pour la paix", un fonds doté de 5 milliards d'euros créé et abondé par les Etats membres hors du budget communautaire.

L'utilisation des financements est décidée à l'unanimité, mais les gouvernements ont la possibilité de recourir à une "abstention constructive" pour ne pas bloquer la décision. Cette faculté offerte aux pays qui ne peuvent accepter de livrer des armes à un pays en guerre a permis de débloquer fin février une première enveloppe de 500 millions d'euros.

11h35

La Suisse débloque 80 millions de francs pour l'Ukraine

La Suisse débloque 80 millions de francs pour l'aide humanitaire en Ukraine. Environ 12 millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence, rappelle vendredi le Conseil fédéral.

La Suisse a déjà livré 500 tonnes de matériel de secours en Ukraine, en Pologne et en Moldavie. Des experts du Corps suisse d'aide humanitaire ont été envoyés sur place. Les organisations humanitaires ont déjà obtenu un soutien financier.

Face à la crise, le Conseil fédéral a augmenté les dépenses en faveur de l'Ukraine pour un total de 80 millions de francs. Environ 20 millions seront utilisés en faveur des Ukrainiens qui fuient vers les pays voisins. Les trois quarts restants seront affectés à la population qui reste sur place.

Les fonds sont versés par les Départements fédéraux des affaires étrangères (21 millions) et de justice et police (6 millions). Les 53 millions restants sont des fonds supplémentaires qui seront soumis au Parlement.

11h25

Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine, selon l'ONU

Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine, dont 116'000 sont des ressortissants de pays tiers, depuis le lancement de l'invasion russe le 24 février, ont indiqué les Nations unies vendredi.

"Nous estimons également qu'environ deux millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine", a précisé le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans un tweet. "Des millions de personnes sont contraintes de quitter leur foyer à cause de cette guerre insensée", a-t-il ajouté.

La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés depuis le début de l'invasion russe: plus de 1,5 million de réfugiés sont entrés dans le pays, selon les garde-frontières polonais. Pour la seule journée de jeudi, ils ont enregistré 87'000 arrivants.

Jusqu'à 4 millions

Au 9 mars, l'ONU estimait que quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter l'Ukraine pour échapper à la guerre au cours des six premiers mois de l'offensive.

L'organisation estime par ailleurs que le conflit pourrait déplacer jusqu'à 6,7 millions de personnes à l'intérieur de l'Ukraine, dont 4,3 millions auront besoin d'une aide humanitaire vitale.

10h25

Un podcast en anglais sur la vie quotidienne en Ukraine

Alors que l'Ukraine entre dans son 16e jour de guerre, la résistance s'organise sous une forme originale: un podcast. Ainsi, à Lviv, dans l'ouest du pays, un jour sur deux Urban Space Radio diffuse un podcast sur la vie quotidienne des Ukrainiens depuis l'invasion russe.

Baptisé "The day that we survived" (en français "Le jour où nous avons survécu"), il raconte la guerre et ses conséquences sur la population. Un podcast en anglais pensé pour être écouté au-delà des frontières.

Raconter pour ne pas oublier

"C'est important pour nous de parler au monde entier à travers ce projet, nous devons partager l'expérience des Ukrainiens pendant la guerre, c'est la seule chose que nous pouvons faire", explique Katerina, 22 ans, vendredi dans La Matinale.

Tous les jours, elle et son équipe recueillent des témoignages pour créer des épisodes. Mais après plus de deux semaines de combat, la tâche devient de plus en plus difficile. En cause: l'absence d'électricité dans certains villes et la mauvaise connexion mobile.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un podcast en anglais realte la vie quotidienne en Ukraine. [EPA - ALEKSANDER KOZMINSKI]EPA - ALEKSANDER KOZMINSKI
Un podcast en anglais sur la vie quotidienne en Ukraine depuis l'invasion russe / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2022

09h35

"L'état d'esprit général aujourd'hui est à renforcer l'unité politique de l'UE"

Le président français Emmanuel Macron réunit les 27 chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne à Versailles depuis jeudi pour un sommet qui pourrait s'avérer historique. L’objectif: définir les contours du plan de résilience pour que l’Union européenne réduise sa dépendance à l’égard de la Russie.

"L'Europe sort plus grande depuis quatre ans. On se rend bien compte qu'il y a une véritable menace militaire à l'est et que l'Union européenne ne peut pas rester sans défense", a expliqué vendredi dans La Matinale Bernard Guetta, journaliste et député européen. Et d'ajouter: "Le fait même qu'il y ait des affrontements prouve bien qu'on est entré dans le vif du sujet".

Nouvel état d'esprit

Quelle forme doit donc prendre la défense commune de l'Europe? "C'est un grand débat", répond Bernard Guetta. Il y a notamment la question de savoir si la défense européenne doit se construire en parallèle à l'Alliance atlantique ou si elle doit plutôt se transformer en pilier européen autonome de cette alliance. La question d'un armement spécifiquement européen fait également partie des discussions.

"Nous sommes entrés dans un autre autre moment de l'Histoire européenne. Ces questions-là, on ne se les posait pas il y a encore une poignée d'années", analyse Bernard Guetta. L'Europe assiste ainsi à un changement de paradigme en matière de défense commune. "L'état d'esprit général vise désormais le renforcement de l'unité politique de l'Union européenne".

>> Ecouter l'analyse de Bernard Guetta dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Bernard Guetta revient sur l'Europe de la défense évoquée au sommet européen
L'invité de La Matinale (vidéo) - Bernard Guetta revient sur l'Europe de la défense évoquée au sommet européen / La Matinale / 9 min. / le 11 mars 2022

09h20

L'Allemagne peut-elle se passer du gaz russe?

Alors que l'Allemagne importe plus de la moitié de son gaz depuis la Russie, le gouvernement allemand refuse toujours catégoriquement l'idée d'un embargo sur le gaz et le pétrole russes. Une position critiquée en Allemagne même, notamment par des experts économiques.

Si le gouvernement allemand refuse de fermer le robinet de gaz russe, c'est parce qu'il redoute des troubles sociaux, a expliqué le ministre vert de l'Economie, Robert Habeck. Il craint de plonger le pays dans le chaos avec des coupures d'électricité. Trop dépendante du gaz russe, qui couvre 55% de ses besoins, l'Allemagne ne pourrait pas gérer une reconversion rapide de ses importations énergétiques, explique-t-on à Berlin.

Alors que 54% des Allemands approuveraient, eux, un boycott, cette position a également été remise en cause ces derniers jours par deux rapports d'économistes, qui estiment un embargo gérable, sous conditions. "On pourra surmonter cet embargo, mais cela aura des coûts, entre 0,5% et 3% du PIB, selon les hypothèses. Et 3% signifie une crise substantielle", explique vendredi Moritz Kuhn, coauteur de l'un de ces rapports.

>> Le sujet de La Matinale :

L'Allemagne peut-elle se passer du gaz russe? [KEYSTONE - Urs Jaudas]KEYSTONE - Urs Jaudas
L'Allemagne peut-elle se passer du gaz russe? / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2022

08h15

Avis partagés sur un embargo suisse sur le gaz russe

Les dirigeants de l'Union européenne (UE) sont réunis depuis jeudi jusqu'à vendredi soir à Versailles. Objectif: étudier comment réduire la dépendance énergétique envers la Russie, après son invasion de l'Ukraine. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé les pays du G7 à interdire toute importation de gaz et de pétrole russes.

Et la Suisse, doit-elle franchir le pas? Sous la Coupole fédérale, la question divise. Contrairement au pétrole, le gaz russe est largement importé en Suisse. Près de la moitié du carburant consommé dans le pays provient de Russie. Celui-ci sert à chauffer les maisons, mais pas seulement. Il est aussi utilisé dans l'industrie ou encore pour la production d’électricité.

Interdire son importation reviendrait donc à se tirer une balle dans le pied. C’est en tous cas l’avis d'Yves Nidegger. Le conseiller national UDC genevois estime que la Suisse est déjà allée trop loin en élargissant les sanctions contre la Russie: "Faire un embargo sur des matériaux dont on est dépendant, ça ne vous met pas en position de force, mais de faiblesse. Donc comme moyen de faire pression, c'est plutôt raté."

Autre son de cloche à gauche: Brigitte Crottaz défend un embargo sur le gaz russe. Pour la conseillère nationale socialiste vaudoise, certes, une telle sanction désavantagerait la Suisse. Mais seulement dans un premier temps. "Cela prétériterait probablement l'UE et la Suisse de par le manque de gaz et ça nécessitera peut-être de réfléchir à se passer de cette dépendance au gaz."

Une éventuelle pénurie de gaz liée à la guerre en Ukraine inquiète aussi le Conseil fédéral. Enjeu: l’approvisionnement pour l'hiver 2022-2023. Le gouvernement mise notamment sur plus de stockage à l’étranger et sur l'importation de gaz naturel liquéfié.

>> Le sujet de La Matinale :

La Suisse doit-elle boycotter le gaz russe. [KEYSTONE - Sigi Tischler]KEYSTONE - Sigi Tischler
Vers un embargo suisse du gaz et du pétrole russe? / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2022

08h05

Une violoniste joue pour remonter le moral des gens

En quelques jours, avec son violon, elle est devenue une véritable icône. Vera Lytovchenko a posté plusieurs vidéos, devenues virales, de concerts pour les citoyens réfugiés dans les abris de la ville de Kharkiv, bombardée par l'armée russe.

La violoniste joue, dit-elle, pour "remonter le moral et oublier la guerre pour un instant". Elle explique, vendredi dans La Matinale, avoir reçu d'innombrables messages de soutien après son récital.

"Il y a tant de monde qui me demande comment aider. Alors j’ai décidé, dans ces jours sombres, de lancer mon propre fonds pour aider les musiciens et les enseignants de Kharkiv. Nombre d'entre eux ont perdu leur emploi, ils ont perdu leurs instruments, ils ont dû quitter Kharkiv et se retrouver réfugiés, sans argent, et sans endroit où dormir", relate la musicienne.

A Kharkiv, la musique pour la soulager la population

07h20

Appel à protéger les femmes ukrainiennes contre les violences sexuelles

Les Prix Nobel de la Paix 2018 Nadia Murad et Denis Mukwege appellent à protéger les Ukrainiennes face aux violences sexuelles. Ces deux personnalités sont à Genève pour la cérémonie d’inauguration du Fonds mondial pour les survivantes, une ONG qui cherche à apporter réparations aux femmes rescapées de conflits.

Denis Mukwege est "l’homme qui répare les femmes". Le gynécologue congolais consacre sa vie à traiter les victimes de viols et de mutilations sexuelles dans son pays. Il se dit bouleversé par la guerre en Ukraine et inquiet sur le sort des civils qui fuient leur foyer.

Denis Mukwege parle d’expérience. Pour lui, la prévention et l’assistance en santé reproductive doivent désormais faire partie du travail des humanitaires en territoire de guerre. Comme les tentes, les couvertures, l’eau potable, la nourriture ou les médicaments, des "kits" de prophylaxie contre le sida ou les grossesses non désirées doivent être mis à disposition des victimes.

>> Le sujet de La Matinale :

Les Prix Nobel Nadia Murad (à gauche) et Denis Mukwege appellent à protéger les Ukrainiennes face aux violences sexuelles. [KEYSTONE - Martial Trezzini]KEYSTONE - Martial Trezzini
La protection des femmes en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2022

Quant à Nadia Murad, victime yézidie des exactions du groupe Etat islamique en Irak, elle estime que les civils peuvent être protégés tant que des journalistes et des photographes sont présents sur le terrain.

>> L'interview de Nadia Murad dans le 12h30 :

Une femme dans un train en Pologne après avoir fuit l'Ukraine. [AP Photo/Keystone - Visar Kryeziu]AP Photo/Keystone - Visar Kryeziu
Nadia Murad évoque le sort des femmes fuyant la guerre en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

07h05

Frappes aériennes sur des zones civiles à Dniepr

Des frappes aériennes se sont abattues vendredi sur des zones civiles faisant une victime à Dniepr, dans le centre de l'Ukraine, selon les services d'urgence ukrainiens, une ville épargnée jusqu'à présent par les forces russes.

Tôt le matin, "il y a eu trois frappes aériennes dans la ville, frappant un jardin d'enfants, un immeuble d'appartements et une usine de chaussures à deux étages où un incendie s'est ensuite déclaré. Une personne est décédée", ont déclaré les secours ukrainiens dans un communiqué.

06h30

Le point de la situation en Ukraine

L'étau se resserre sur Kiev vendredi, l'armée russe cherchant à "bloquer" la capitale ukrainienne transformée en "forteresse" par ses habitants, alors que le président Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de cibler les civils fuyant les combats.

Après avoir atteint les faubourgs de Kiev, l'armée russe tente d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale - à Andriivka, Kopyliv, Motyjyne, Bouzova, Horenytchi, Boutcha et Demydiv - pour la "bloquer", a expliqué dans la nuit de jeudi à vendredi l'état-major ukrainien.

"Un mouvement de troupes" russes vers Brovary, à l'est de Kiev, n'est par ailleurs "pas exclu", a-t-il précisé.

S'il reste un peu moins de deux millions d'habitants dans la capitale - la moitié de sa population ayant fui depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février - "Kiev s'est transformée en forteresse", a martelé le maire, Vitali Klitschko. "Chaque rue, chaque bâtiment, chaque checkpoint s'est fortifié", a-t-il décrit.

Marioupol toujours assiégée

Dans le sud-est du pays, l'armée russe "concentre ses efforts" sur Severodonetsk et sur la ville assiégée de Marioupol, un port stratégique sur la mer d'Azov, selon l'état-major ukrainien.

L'aviation russe y a visé jeudi "toutes les 30 minutes" des zones résidentielles, "tuant des civils, des personnes âgées, des femmes et des enfants", a détaillé le maire, Vadim Boïtchenko, dans une vidéo.

Un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dépeint une situation dantesque dans cette ville où les habitants sont privés d'électricité, d'eau et de gaz: "Les gens ont commencé à se battre pour la nourriture. D'autres ont détruit la voiture d'une autre personne pour en retirer l'essence", raconte Sasha Volkov dans un enregistrement audio envoyé aux médias.

L'hôpital pour enfants de la ville avait été visé par des bombardements mercredi, faisant trois morts, selon la mairie, et suscitant une vague de condamnations internationales.

Des combats aussi dans le nord

Les combats se poursuivent aussi pour le contrôle de Tcherniguiv (nord), de Kharkiv (nord-est) et du port de Mykolaïv (sud), relève l'état-major ukrainien, notant que Moscou a essayé "d'entamer une offensive" vers les grandes villes de Zaporojie et Krivoï Rog.

"Les occupants russes sont stoppés, démoralisés et subissent de lourdes pertes", a-t-il assuré.

>> Le point de la situation dans La Matinale :

Une rue dévastée de Marioupol. [Keystone - Evgeniy Maloletka]Keystone - Evgeniy Maloletka
Les chars russes se rapprochent de Kiev / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2022

05h30

Le Japon va sanctionner trois banques de Biélorussie

Le Japon va geler les avoirs de trois banques de Biélorussie, a annoncé jeudi le gouvernement de Tokyo, en raison du soutien du pays à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cette mesure fait suite à la décision de l'Union européenne il y a quelques jours de durcir les sanctions contre Minsk.

Les sanctions de Tokyo contre la Biélorussie, qui seront imposées à partir du 10 avril, interviennent alors que le Japon agit de concert avec ses partenaires occidentaux pour faire pression sur Moscou en imposant une série de mesures aux institutions financières et sur les exportations vers la Russie, notamment de semi-conducteurs.

Le Japon avait précédemment annoncé des sanctions ciblées à l'encontre du président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de Moscou.

04h30

Le Congrès américain accorde 14 milliards de dollars pour l'Ukraine

Le Congrès américain a adopté jeudi un nouveau budget fédéral qui comprend une enveloppe faramineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.

Le texte voté par des sénateurs des deux camps dans la soirée comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions pour Kiev. Il avait été approuvé la veille par la Chambre et doit désormais être promulgué par le président Joe Biden.

04h00

Comme attendu, l'UE exclut une adhésion rapide de l'Ukraine

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, réunis en sommet à Versailles, ont exclu jeudi toute adhésion rapide de l'Ukraine à l'Union européenne, tout en ouvrant la porte à des liens plus étroits.

Les dirigeants des 27 se sont réunis pour élaborer les réponses économiques et militaires au choc de l'invasion russe. "L'Europe a changé sous le coup de la pandémie, elle va changer plus vite et plus fort sous le coup de la guerre", a prédit le président français Emmanuel Macron, qui recevait ses hôtes dans le cadre prestigieux du Château de Versailles.

En campagne pour sa réélection, il assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE étaient réunis dans le cadre prestigieux du Château de Versailles. [reuters - Ludovic Martin]
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE étaient réunis dans le cadre prestigieux du Château de Versailles. [reuters - Ludovic Martin]

"Pas de procédure rapide"

Concernant l'adhésion de l'Ukraine, "il n'existe pas de procédure rapide", a rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, alors que Kiev a déposé une candidature dans l'espoir de la rejoindre "sans délai".

"Est-ce qu'on peut aujourd'hui ouvrir une procédure d'adhésion avec un pays en guerre? Je ne le crois pas. Est-ce qu'on doit fermer la porte et dire jamais? Ce serait injuste", a résumé Emmanuel Macron.

"Sans tarder, nous renforcerons encore nos liens et approfondirons notre partenariat afin de soutenir l'Ukraine dans la poursuite de son parcours européen. L'Ukraine fait partie de notre famille européenne", ont finalement proclamé les dirigeants dans une déclaration écrite.

Les débats se sont achevés dans la nuit, vers 2h30, après un dîner dans la Galerie des Glaces, où fut signé le traité mettant fin à la Première Guerre mondiale.

01h20

Réunion vendredi du Conseil de sécurité pour évoquer les armes biologiques

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira vendredi à 15h00 GMT (16h00 en Suisse) en urgence sur la fabrication supposée d'armes biologiques en Ukraine, à la demande de Moscou, dont la crédibilité en matière d'armes chimiques a été mise en cause par Washington et Londres lors d'une session sur la Syrie.

La Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques en Ukraine, ce qui a été démenti par les deux capitales. Moscou avait déjà accusé en 2018 les Etats-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie, une autre ex-république soviétique qui, comme l'Ukraine, ambitionnait de rejoindre l'Otan et l'Union européenne.

Lors d'une réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie - un dossier toujours non clos et qui continue de souffrir d'un manque d'informations de la part de Damas dénoncé par l'ONU -, Washington et Londres ont tous deux évoqué l'Ukraine.

Depuis mercredi, Etats-Unis et Royaume-Uni affirment en effet que la Russie pourrait avoir recours à des armes chimiques en Ukraine.

00h35

La Suisse pourrait accueillir jusqu'à 60'000 réfugiés

Jusqu'à 60'000 personnes pourraient chercher un refuge en Suisse en raison de l'invasion russe en Ukraine, a averti jeudi soir la conseillère fédérale en charge de la Justice Karin Keller-Sutter. C'est un "très grand défi" pour notre pays, a-t-elle ajouté.

Une estimation précise est difficile à donner, indique Karin Keller-Sutter dans un entretien à Blick TV, car son ampleur dépend entre autres de la poursuite des combats.

L'accueil des réfugiés ne se déroulera certainement pas sans difficulté, souligne la conseillère fédérale PLR. "Il peut y avoir des erreurs et des manquements". Tous les réfugiés devront être enregistrés, ajoute-t-elle. Outre les hébergements de la Confédération et des cantons, l'aide privée sera nécessaire, selon elle. "Cela peut durer longtemps".

Déjà plus de 1500 arrivées

La Suisse veut accorder aux réfugiés ukrainiens le statut de protection spécial "S", créé à la suite des guerres de Yougoslavie dans les années 1990. Encore jamais utilisé, le dispositif doit permettre aux Ukrainiens d'obtenir un permis "S", sans passer par la procédure d'asile ordinaire. Le droit de séjour est d'un an, mais il peut être prolongé aussi longtemps que les personnes sont exposées à un danger grave. Le Conseil fédéral doit prendre une décision à ce sujet vendredi.

La Suisse avait enregistré, jusqu'à jeudi, 1624 personnes ayant fui l'Ukraine, dont 1145 sont hébergées dans des centres d'asile fédéraux et 479 chez des particuliers.

00h15

Zelensky accuse Moscou d'avoir attaqué un couloir humanitaire vers Marioupol

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi l'armée russe d'empêcher l'évacuation de civils des villes encerclées de Marioupol et Volnovakha, dans le sud-est, et d'avoir mené une attaque sur le trajet prévu d'un couloir humanitaire.

"Les troupes russes n'ont pas cessé le feu. Malgré tout, j'ai décidé d'envoyer un convoi de véhicules vers Marioupol, avec de la nourriture, de l'eau, des médicaments [...] Mais les occupants ont lancé une attaque de char exactement là où devait passer ce couloir", a affirmé le président dans une adresse vidéo.

>> Les images du départ du convoi humanitaire :

Un convoi humanitaire se dirige vers Marioupol
Un convoi humanitaire se dirige vers Marioupol / L'actu en vidéo / 1 min. / le 10 mars 2022

"C'est de la terreur assumée, de la terreur effrontée, de la part de terroristes expérimentés. Le monde entier doit le savoir", a-t-il poursuivi.

Le dirigeant ukrainien a précisé qu'environ 100'000 personnes avaient pu quitter ces deux derniers jours d'autres villes ukrainiennes en proie aux combats, dont 40'000 personnes rien que jeudi, via des couloirs humanitaires.

00h00

Facebook assouplit ses règles sur les discours violents contre l'armée russe

Facebook a annoncé jeudi faire des exceptions à son règlement sur les contenus violents et haineux en ne supprimant pas des messages hostiles à l'armée et aux dirigeants russes.

"En raison de l'invasion russe de l'Ukraine, nous faisons preuve d'indulgence pour des formes d'expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents, telles que "mort aux envahisseurs russes"", a confirmé à l'AFP Andy Stone, responsable de la communication de Meta, la maison mère de Facebook.

"Nous continuons de ne pas autoriser des appels à la violence crédible contre des civils russes."

23h40

Interpol durcit les contrôles pour la Russie mais rappelle sa neutralité

Interpol a annoncé un renforcement des procédures de contrôle appliquées dans la transmission des messages de la Russie aux autres pays membres, mais est restée sourde aux appels de plusieurs pays occidentaux lui ayant demandé de suspendre Moscou.

"Pour éviter tout abus potentiel des réseaux d'Interpol en rapport avec la recherche d'individus dans le cadre ou en marge du conflit en Ukraine, des mesures renforcées de supervision et de contrôle concernant la Russie ont été mises en oeuvre par le Secrétariat général", a indiqué l'organisation internationale de coopération policière dans un communiqué.

Ainsi, "le bureau central national (NCB) d'Interpol à Moscou ne peut plus envoyer directement ses messages aux autres pays membres", explique Interpol. "Ils doivent désormais être adressés au Secrétariat général" de l'organisation "pour vérifier s'ils respectent les règles d'Interpol". Ce n'est qu'à cette seule condition que le Secrétariat général "les adressera alors aux pays membres".

Ces mesures, applicables "immédiatement", interviennent alors que la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont demandé à Interpol de suspendre la Russie de ses rangs. "La neutralité est fondamentale pour le travail et l'existence d'Interpol, d'autant plus lorsque des pays membres sont engagés dans un conflit", a répondu l'organisation.

23h00

L'Ukraine et la Russie "prêtes" à travailler avec l'AIEA sur la sécurité nucléaire

L'Ukraine et la Russie se sont déclarées "prêtes" à discuter pour garantir la sécurité des sites nucléaires ukrainiens, compromise par la guerre, a déclaré jeudi soir le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Mon premier objectif était d'établir un dialogue direct à un très haut niveau", a expliqué Rafael Grossi, de retour d'Antalya en Turquie où il a rencontré séparément les ministres des Affaires étrangères russe Serguei Lavrov et ukrainien Dmytro Kuleba, en marge de pourparlers qui ont échoué à conclure un cessez-le-feu.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov (gauche) et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi (droite) discutent lors d'une réunion en marge du Forum diplomatique d'Antalya, en Turquie. [AFP - Russian Foreign Ministry / Sputnik]
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov (gauche) et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi (droite) discutent lors d'une réunion en marge du Forum diplomatique d'Antalya, en Turquie. [AFP - Russian Foreign Ministry / Sputnik]

"Les deux parties sont prêtes à travailler et à discuter avec l'AIEA", s'est-il félicité devant la presse à Vienne, siège du gendarme onusien du nucléaire, faisant état de "réunions fructueuses mais pas faciles".

La situation sur le terrain est "terrible", a insisté le directeur général, en référence aux incidents qui se multiplient. D'où l'urgence de "convenir d'un cadre commun pour renforcer la sécurité des installations nucléaires" du pays, qui dispose de 15 réacteurs et de plusieurs dépôts de déchets.

22h15

Washington juge que Kiev n'a pas besoin de ses avions de combat

Les Etats-Unis ont affirmé jeudi que l'Ukraine n'avait pas vraiment besoin d'avions de combat pour contrer les attaques russes, mais ont envisagé de lui fournir davantage de systèmes de défense sol-air.

"Les avions, ce n'est pas ce dont nos partenaires ukrainiens ont principalement besoin en ce moment", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

"Quand on analyse la destruction semée par le Kremlin sur des régions d'Ukraine, c'est essentiellement dû à des missiles", "à des roquettes", "à des tirs d'artillerie", a-t-il estimé. "Les avions ne sont pas les mieux placés pour éliminer ces armes." Selon Ned Price, l'armée ukrainienne dispose d'ailleurs encore de "plusieurs escadrons d'avions" en état de voler.

Il a ajouté que "l'efficacité" de la flotte aérienne russe avait été "limitée par les systèmes de défense aérienne au sol", qu'il s'agisse de "missiles sol-air" ou de systèmes portatifs, comme les Stinger fournis par les Américains.

21h00

A Sion, une Ukrainienne se démène pour aider ses compatriotes à fuir

De nombreuses initiatives partent de la Suisse pour aider la population ukrainienne à trouver refuge. Le 19h30 avait suivi Oksana en voyage vers Kiev pour rechercher sa nièce. De retour en Valais, à Sion, elle continue aujourd'hui d'aider ses compatriotes à quitter le pays.

Depuis son retour, Oksana oscille entre deux mondes: son travail de manucure, et les appels incessants de personnes en détresse, inquiètes pour leurs proches en Ukraine.

Pour les aider, Oksana coordonne son réseau depuis Sion. Tout se fait par téléphone et en cinq langues. En quelques jours, elle a ainsi aidé plusieurs personnes à quitter l’Ukraine pour rejoindre des proches prêts à les accueillir.

Son réseau est aussi valaisan, avec des dons, matériel ou en argent, qui affluent. L’argent paie les frais comme l’essence et les moyens de locomotion.

>> Le reportage du 19h30 :

Oksana est de retour à Sion avec sa nièce qui a fui l'Ukraine. La valaisanne continue à aider les réfugiés ukrainiens.
Oksana est de retour à Sion avec sa nièce qui a fui l'Ukraine. La valaisanne continue à aider les réfugiés ukrainiens. / 19h30 / 2 min. / le 10 mars 2022

20h45

La Russie subit de plein fouet les sanctions économiques internationales

Les rues commerçantes de Moscou ont perdu de leur attractivité, car les grandes enseignes occidentales ont fermé du jour au lendemain.

Le pays va être déclaré incapable de rembourser ses dettes, soit en défaut de paiement. L'économie russe n'a jamais été aussi fragile depuis la chute de l'URSS.

Et la monnaie a perdu près de 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année.

>> Les explications dans le 19h30 :

La Russie subit de plein fouet les sanctions économiques internationales et risque d'être incapable de rembourser ses dettes.
La Russie subit de plein fouet les sanctions économiques internationales et risque d'être incapable de rembourser ses dettes. / 19h30 / 2 min. / le 10 mars 2022

20h30

Moscou annonce des couloirs humanitaires quotidiens vers la Russie

Moscou a promis jeudi l'ouverture quotidienne de couloirs humanitaires pour permettre aux Ukrainiens fuyant les combats de gagner la Russie, alors même que son armée poursuivait sa manoeuvre d'encerclement de Kiev.

L'Ukraine, où la population des villes assiégées par les troupes russes est obligée de vivre terrée en raison des bombardements, réclame pour sa part la mise en place de passages sécurisés en vue des évacuations de civils à l'intérieur de ses frontières.

"Nous annonçons officiellement que des couloirs humanitaires pour la Fédération de Russie seront désormais ouverts unilatéralement, sans coordination, chaque jour à partir de 10h00 du matin", a déclaré le ministère russe de la Défense cité par les agences de presse russes. Les couloirs allant "dans d'autres directions seront négociés avec la partie ukrainienne", a-t-il ajouté.

"Nous garantissons une sécurité totale dans les territoires contrôlés par les forces armées russes", a-t-il poursuivi, appelant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les Nations unies à "travailler sur place avec les autorités ukrainiennes pour informer la population de cette initiative".

20h15

A Marioupol encerclée, les gens se battent pour la nourriture

Dans la ville encerclée par les troupes russes de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, "les gens ont commencé à se battre pour la nourriture", selon un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Tous les magasins et pharmacies ont été pillés il y a quatre ou cinq jours. Certaines personnes ont encore de la nourriture mais je ne sais pas combien de temps cela va durer", affirme Sasha Volkov, depuis Marioupol, dans un enregistrement audio envoyé aux médias.

Des habitants et habitantes de Marioupol font la queue pour un bol de soupe, dans un abri anti-atomique à Marioupol, en Ukraine, le 7 mars 2022. [AP/Keystone - Evgeniy Maloletka]
Des habitants et habitantes de Marioupol font la queue pour un bol de soupe, dans un abri anti-atomique à Marioupol, en Ukraine, le 7 mars 2022. [AP/Keystone - Evgeniy Maloletka]

"Beaucoup n'ont pas du tout d'eau à boire (...). Beaucoup de gens disent ne pas avoir de nourriture pour les enfants", poursuit-il.

Assiégés depuis plusieurs jours par les troupes russes, les habitants de cette ville portuaire sont privés d'électricité, d'eau et de gaz. Des tentatives d'évacuation de centaines de milliers de civils ont échoué à plusieurs reprises, les deux camps s'en rejetant mutuellement la responsabilité.

19h55

La Lituanie interdit rassemblements et médias soutenant l'invasion russe

La Lituanie a décrété jeudi l'interdiction temporaire de toutes les émissions des télévisions d'État russe et bélarusse, ainsi que de tout rassemblement public de soutien à l'invasion russe de l'Ukraine, suscitant un tollé chez les défenseurs de la liberté d'expression.

En vertu de ces décisions adoptées par le Parlement, il sera aussi interdit de prendre des photos ou des vidéos montrant des entreprises énergétiques stratégiques et les forces militaires nationales et alliées en déplacement.

Le pays balte, membre de l'Otan, a prolongé l'état d'urgence imposé le mois dernier quand le président Vladimir Poutine a donné l'ordre aux troupes russes de lancer l'assaut contre l'Ukraine.

Selon le gouvernement, les nouvelles règles sont nécessaires pour assurer l'ordre public et la résilience.

19h50

Le G7 appelle les pays producteurs de gaz et pétrole à "augmenter les livraisons"

Les pays du G7 ont appelé jeudi les pays producteurs de gaz et de pétrole à "augmenter leurs livraisons" pour faire face à la hausse des prix de l'énergie et aux risques de pénuries liés à l'invasion de l'Ukraine.

L'invasion russe de l'Ukraine a de "fortes répercussions sur les marchés internationaux de l'énergie", en particulier des "hausses importantes" des prix du pétrole, du gaz ou encore du charbon, soulignent dans une déclaration commune les ministres de l'Énergie des pays du G7 à l'issue d'une réunion virtuelle extraordinaire consacrée à l'Ukraine.

"Nous notons avec une vive inquiétude la charge que cela représente pour les ménages, en particulier pour les ménages à faibles revenus, ainsi que pour les entreprises et l'industrie, notamment dans les pays européens", poursuivent les ministres des États-Unis, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, de France, d'Italie, du Japon et du Canada.

"Nous reconnaissons également que la hausse des prix sera ressentie plus durement dans les pays en développement qui sont des importateurs nets d'énergie et dont les ressources financières sont déjà épuisées", relèvent-ils.

19h45

Orange cesse toute nouvelle activité en Russie et Biélorussie

Orange va cesser toute nouvelle activité dans sa filiale B2B en Russie et en Biélorussie et poursuivra uniquement ses activités auprès de ses clients existants dans ces deux pays, a annoncé jeudi l'opérateur télécoms français.

La Russie et la Biélorussie sont visées par des sanctions occidentales en raison de l'offensive militaire russe en Ukraine.

19h40

Le bombardement de l'hôpital de Marioupol relève du "crime de guerre"

L’armée russe a bombardé mercredi un hôpital pédiatrique ukrainien à Marioupol. Selon la mairie de la ville, trois personnes, dont une fillette, sont décédées et 17 autres ont été blessées. Parmi ces blessés, des femmes enceintes étaient sur le point d’accoucher dans la maternité voisine.

La communauté internationale a notamment dénoncé un crime "barbare" et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié l’événement de "génocide".

>> Voir le sujet du 19h30 :

A Marioupol, le bombardement russe de l'hôpital pédiatrique a fait trois morts dont une fillette, selon les autorités locales
A Marioupol, le bombardement russe de l'hôpital pédiatrique a fait trois morts dont une fillette, selon les autorités locales / 19h30 / 2 min. / le 10 mars 2022

Pour Florence Hartmann, journaliste et ancienne porte-parole de la procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) Carla Del Ponte, il s’agit d’un "crime de guerre, car il y a eu une violation de la Convention de Genève, qui protège les civils". "En aucune circonstance on ne peut bombarder un hôpital", a-t-elle souligné jeudi dans Forum.

"Ce bombardement marque un tournant dans la nature même de la guerre", qui est devenue "une guerre totale, indiscriminée, contre les civils", a relevé la spécialiste en justice pénale internationale. Le crime de guerre pourrait en outre relever du crime contre l'humanité, si cette forme de guerre devient systématique, a-t-elle encore ajouté.

>> L'interview complète de Florence Hartmann dans Forum :

Le bombardement d'un hôpital pédiatrique à Marioupol, un crime de guerre? Interview de Florence Hartmann
Le bombardement d'un hôpital pédiatrique à Marioupol, un crime de guerre? Interview de Florence Hartmann / Forum / 6 min. / le 10 mars 2022

Avant le bombardement russe mercredi de l'hôpital pédiatrique de Marioupol, deux autres maternités avaient été attaquées et détruites en Ukraine, a affirmé jeudi le responsable dans ce pays du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) Jaime Nadal.

Celle de Marioupol "n'est pas la seule. A Zhytomyr (nord-ouest), la maternité a été complètement détruite. A Saltivsky, dans l'agglomération de Kharkiv (nord-est), la maternité a aussi été détruite", a précisé le responsable lors d'un entretien vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, sans pouvoir dire qui était à l'origine des bombardements et s'ils avaient fait des victimes.

Jaime Nadal n'a pas précisé quand les bombardements à Zhytomyr et Saltivsky s'étaient produits. La maternité de Marioupol "est la troisième maternité" bombardée "à notre connaissance", a tenu à préciser ensuite un porte-parole de l'agence onusienne, en n'excluant pas que d'autres installations similaires aient été touchées par des tirs dans le pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

19h15

Quelle est la relation entre la Suisse et l'Otan?

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, il a beaucoup été question du rôle de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord). La Suisse n'en est pas membre, mais elle est considérée comme un Etat partenaire. La Suisse a en effet conclu en 1996 un accord avec l'Otan dans le cadre du partenariat pour la paix.

"Ce partenariat nous permet d'avoir des échanges bénéfiques pour la Suisse", estime le chef de la Mission suisse auprès de l'Otan à Bruxelles, l'ambassadeur Philippe Brandt, jeudi dans Forum. Il s'agit de dialogues politiques, de collaborations militaires et de la participation de la Suisse à la KFOR (Force pour le Kosovo).

>> L'interview de Philippe Brandt dans Forum :

Quelle place pour la Suisse dans l'Otan? Interview de Philippe Brandt
Quelle place pour la Suisse dans l'Otan? Interview de Philippe Brandt / Forum / 5 min. / le 10 mars 2022

N'étant pas membre, la Suisse ne participe pas aux réunions de l'organisation sur la guerre en Ukraine. "Nos relations se sont toutefois intensifiés pour obtenir des informations sur la situation sur le terrain et sur la dimension humanitaire", indique Philippe Brandt.

En cas de guerre générale en Europe, l'Otan protégerait-elle la Suisse? "Il suffit de jeter un oeil à la géographie pour voir que nous sommes au centre de l'Europe. Indirectement, nous bénéficierons donc de la protection de l'Otan", répond l'ambassadeur.

Philippe Brandt explique que la Suisse souhaite renforcer son partenariat avec l'Otan sur les cyberguerres et l'innovation.

18h55

En Moldavie, la situation humanitaire pourrait évoluer très vite

En Moldavie, pays de 2,6 millions d'habitants et l'un des plus pauvres d'Europe, la situation humanitaire est "très évolutive". "Tous les jours, il y a un flux important de réfugiés, mais il n'est pas encore extrême", indique l'expert au sein du Corps suisse d'aide humanitaire Olivier Hagon, jeudi dans Forum.

Il décrit également une "grande détresse psychologique" parmi les réfugiés et une tension "très importante" au sein de la population moldave, qui craint une invasion de l'armée russe. Le médecin explique qu'à cela s'ajoute des conditions météorologiques "difficiles" avec un vent glacial et de la neige.

>> L'interview d'Olivier Hagon dans Forum :

Quels besoins humanitaires en Ukraine? Interview d'Olivier Hagon
Quels besoins humanitaires en Ukraine? Interview d'Olivier Hagon / Forum / 4 min. / le 10 mars 2022

"La solidarité mise en place par les autorités moldaves, et dont la population fait preuve permet d'absorber petit à petit les besoins. Mais ils peuvent exploser avec des choses aussi simples que les habits, les produits d'hygiène ou encore les médicaments", ajoute-t-il.

La situation pourrait toutefois évoluer très rapidement. Si l'attaque de la ville d'Odessa, qui compte un million d'habitants, commence, "les choses pourraient être compliquées", estime Olivier Hagon, qui se trouve actuellement dans la capitale de la Moldavie, Chisinau.

18h40

L'UE en sommet à Versailles exclut une adhésion rapide de l'Ukraine

Les chefs d'Etat européens sont réunis depuis jeudi après-midi à Versailles, à l'invitation du président Emmanuel Macron, dans un sommet consacré aux liens entre l'Union européenne (UE) et l'Ukraine.

Les dirigeants européens sont réunis lors d'un sommet le jeudi 10 mars 2022 pour discuter de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au château de Versailles, près de Paris. [AFP - Ludovic Marin / POOL]
Les dirigeants européens sont réunis lors d'un sommet le jeudi 10 mars 2022 pour discuter de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au château de Versailles, près de Paris. [AFP - Ludovic Marin / POOL]

Bien qu'elle en ait fait formellement la demande par lettre, dès le 28 février, l'Ukraine ne recevra pas jeudi soir sa carte de membre, ni même une invitation formelle à rejoindre le club des Vingt-Sept.

En effet, pour adhérer à l'UE, il est nécessaire de remplir trois critères: être une démocratie doublée d'un Etat de droit, posséder une économie de marché fonctionnelle et être capable d'intégrer et de respecter toutes les règles et les lois européennes. Or même avant l'invasion russe, l'Ukraine ne remplissait déjà aucune de ces conditions.

>> Les précisions d’Alain Franco dans Forum :

Sommet européen à Versailles: quel statut pour l'Ukraine?
Sommet européen à Versailles: quel statut pour l'Ukraine? / Forum / 2 min. / le 10 mars 2022

Volonté de renforcer les relations

Les conseillers des dirigeants ont néanmoins préparé une déclaration dans laquelle les Vingt-Sept s'engagent à renforcer les liens avec Kiev. Comme pistes, certains évoquent notamment la participation de ministres ukrainiens à des conseils informels ou l'intégration de l'Ukraine au programme Horizon.

Dans le camp des modérés, on souligne la position délicate de la Turquie et des pays d'ex-Yougoslavie, qui attendent une adhésion depuis plusieurs années. Cinq dirigeants polonais, slovaques et baltes souhaitent en revanche muscler cette déclaration pour qu'elle soit davantage favorable à l'Ukraine.

>> Voir aussi les explications du 19h30 sur les plans de l'UE pour réduire sa dépendance aux gaz et au pétrole russes :

Sur la table des dirigeants européens à Versailles, des plans pour réduire leur dépendance aux gaz et au pétrole russes.
Sur la table des dirigeants européens à Versailles, des plans pour réduire leur dépendance aux gaz et au pétrole russes. / 19h30 / 1 min. / le 10 mars 2022

>> Les précisions d'Isabelle Ory dans le 19h30 sur ce sommet :

Sommet de l'Union européenne : les précisions d'Isabelle Ory
Sommet de l'Union européenne : les précisions d'Isabelle Ory / 19h30 / 1 min. / le 10 mars 2022

18h20

Pas supplémentaire vers une sortie de la Russie du Conseil de l'Europe

Le Conseil de l'Europe a fait jeudi un pas supplémentaire vers une possible sortie de la Russie, alors que Moscou assure ne plus vouloir "participer" à l'organisation internationale, dont il a été suspendu.

A l'issue d'une nouvelle journée de réunion, le comité des ministres, organe exécutif du Conseil, "a décidé de consulter l'Assemblée parlementaire (organe parlementaire du Conseil de l'Europe, ndlr) sur les mesures supplémentaires à prendre, en réponse aux graves violations par la Fédération de Russie de ses obligations statutaires comme Etat membre".

Dès le lendemain du déclenchement de la guerre, le Conseil de l'Europe avait décidé de suspendre la participation des Russes à ses différents organes, à l'exception de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), son instance judiciaire, dernier recours pour les quelque 145 millions de citoyens russes.

Face à la succession d'appels sans effet à cesser les combats, la question de l'étape suivante - pousser la Russie vers la sortie - se pose désormais, si la Russie ne choisit pas de claquer la porte avant.

18h00

D'autres sanctions contre Moscou possibles, prévient Washington

Les États-Unis et ses alliés européens pourraient imposer des sanctions supplémentaires à la Russie, a déclaré jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, évoquant les "atrocités" contre les civils qui "semblent s'intensifier".

"Les atrocités [que les Russes] commettent contre les civils semblent s'intensifier, il est donc certainement approprié que nous travaillions avec nos alliés pour envisager de nouvelles sanctions", a déclaré la ministre de l'Economie de Joe Biden lors d'une interview vidéo au Washington Post.

17h50

La CEDH enjoint Moscou à respecter la liberté d'expression de Novaïa Gazeta

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie en vertu d'une procédure d'urgence, a demandé à Moscou de respecter la liberté d'expression du journal indépendant Novaïa Gazeta, après la loi votée en Russie qui prévoit de lourdes sanctions en cas de diffusion "d'informations mensongères" sur la guerre en Ukraine.

La CEDH invite les autorités russes "à s'abstenir, jusqu'à nouvel avis, de toute action et décision visant à faire totalement obstacle et à mettre fin aux activités de Novaïa Gazeta", et de toute autre action susceptible de priver le journal de son droit à la liberté d'expression, selon un communiqué.

>> Lire aussi : De nombreux médias suspendent leurs activités en Russie après une loi visant la presse

17h35

Poutine met en garde contre une inflation mondiale des prix alimentaires

Le président Vladimir Poutine a estimé lors d'une réunion gouvernementale que les sanctions imposées à cause du conflit en Ukraine risquent d'entraîner une inflation mondiale des prix alimentaires, car la Russie ne pourra plus exporter suffisamment d'engrais.

"Si ça continue comme ça, cela aura des conséquences sérieuses [...] pour le secteur alimentaire dans l'ensemble, la hausse de l'inflation sera inévitable", a-t-il déclaré, alors que les exportations d'engrais russes doivent être suspendues.

Les engrais russes ne sont en soi pas touchés par les sanctions occidentales. Par contre, les secteurs de la finance et de la chaîne logistique le sont, ce qui affecte les capacités de la Russie à exporter.

"Si on continue de nous créer des problèmes pour financer ce travail, l'assurer, dans la logistique, la livraison de nos produits [...] alors les prix vont augmenter toujours plus, et cela va se ressentir sur le prix du produit final, les produits alimentaires", a relevé le président russe.

17h25

L'Europe promet une aide solidaire aux réfugiés ukrainiens

La Pologne, la France et l'Allemagne ont créé jeudi un "état-major informel" de leurs ministres de l'Intérieur pour gérer la réponse européenne au défi que représente la grande vague de réfugiés fuyant l'agression russe en Ukraine, a annoncé le ministre polonais Mariusz Kaminski.

Il a reçu à Korczowa, à la frontière ukrainienne, ses homologues français Gérald Darmanin et allemande Nancy Faeser, alors que la Pologne a accueilli déjà près d'un million et demi de réfugiés venus d'Ukraine, sur deux millions de personne parties au total.

"Nous engageons des initiatives dès maintenant pour que les réfugiés de guerre d'Ukraine puissent se déplacer librement en Europe, d'une manière digne, rapide et la moins pénible possible", a dit Mariusz Kaminski. "Nous y associerons les ministres de l'Intérieur des autres pays de l'UE pour affronter ce grand problème européen", a-t-il encore précisé.

17h10

Les banques Goldman Sachs et JPMorgan Chase quittent la Russie

Les grandes banques américaines Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont annoncé jeudi qu'elles étaient en train de se défaire de leurs activités en Russie. Elles sont les premiers grands établissements de Wall Street à prendre leurs distances avec Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

Elles rejoignent ainsi l'exode des quelques multinationales américaines présentes dans le pays, Disney et Kimberly-Clark ayant décidé jeudi de limiter leurs activités en Russie après Apple, ExxonMobil ou McDonald's.

17h00

Spotify tire un trait sur ses abonnés payants en Russie

Le géant suédois de la musique en ligne Spotify tire un trait sur ses abonnements payants en Russie, rendus quasi impossibles par les sanctions sur les cartes bancaires et moyens de paiements dans le pays, a-t-il annoncé.

"Du fait des nouvelles restrictions mises en place par les principaux fournisseurs de paiement, la majorité des utilisateurs Premium en Russie ne peuvent plus effectuer leurs paiements", a affirmé un porte-parole du numéro un mondial des plateformes audio.

Les comptes payants "seront annulés si le paiement mensuel échoue et le compte sera automatiquement basculé vers notre service gratuit", a-t-il précisé dans une déclaration écrite.

16h50

La BCE réfléchit à des "outils" monétaires de soutien à l'Ukraine

La Banque centrale européenne (BCE) "étudie" la possibilité de déployer des "outils" monétaires en soutien à l'Ukraine, pour notamment lui faciliter l'accès aux marchés monétaires en euro, a expliqué jeudi sa présidente Christine Lagarde.

"Nous étudions, notamment avec la Commission européenne, comment nous pourrions déployer des outils en soutien au peuple et aux autorités ukrainiens", a-t-elle expliqué, précisant que cela pourrait s'intégrer à des outils existants d'échanges de devises ou s'appuyer sur "d'autres méthodes".

Christine Lagarde a par ailleurs estimé que les mesures de soutien budgétaire dans l'UE continueront d'être d'une "importance cruciale", alors que la guerre en Ukraine assombrit les perspectives de croissance et d'inflation.

Ces mesures pourraient relever d'un "effort national" face la crise énergétique en particulier, ou prendre un "format européen", a-t-elle ajouté, quelques heures avant que les Vingt-Sept se réunissent à Versailles pour esquisser des réponses, en particulier économiques, aux chocs causés par l'invasion russe.

16h35

La vente du club Chelsea suspendue après des sanctions britanniques

La vente du club anglais de football de Chelsea est suspendue en raison des sanctions annoncées jeudi par le gouvernement britannique contre son propriétaire russe Roman Abramovitch, en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine.

Le propriétaire du club de Premier League (1ère division anglaise) figure parmi sept riches et influents Russes proches du Kremlin ciblés par Londres.

>> En lire plus : Premier League: la vente de Chesea suspendue

16h20

La Russie affirme maintenir ses exportations énergétiques

Le président russe Vladimir Poutine a souligné jeudi que son pays maintenait toutes ses livraisons d'hydrocarbures en dépit du conflit en Ukraine et des sanctions occidentales, jugeant la Russie non responsable de l'envolée des cours mondiaux.

"Nous respectons toutes nos obligations en matière d'approvisionnements énergétiques", a-t-il affirmé lors d'une réunion gouvernementale.

Le président Vladimir Poutine lors d'une réunion le 10 mars 2022 avec les membres du gouvernement russe, par téléconférence à Moscou. [AFP - Mikhail Klimentyev / SPUTNIK]
Le président Vladimir Poutine lors d'une réunion le 10 mars 2022 avec les membres du gouvernement russe, par téléconférence à Moscou. [AFP - Mikhail Klimentyev / SPUTNIK]

Vladimir Poutine a insisté sur le fait que "tous les volumes" étaient livrés à l'Europe comme ailleurs et que même le "système de transport de gaz de l'Ukraine est rempli à 100%", ce réseau de gazoduc constituant l'une des artères gazières clé pour approvisionner le continent européen, dont 30% du gaz provient de Russie.

"Les prix augmentent là-bas, mais ce n'est pas de notre faute, c'est le résultat de leurs propres erreurs de calcul, on ne peut pas nous rejeter la faute", a-t-il déclaré.

15h50

La banque centrale russe suspendue de la Banque des règlements internationaux

La banque centrale russe a été suspendue de la Banque des règlements internationaux (BRI), a indiqué jeudi une porte-parole. L'institution, dont le siège se trouve à Bâle, est considérée comme la banque centrale des banques centrales.

L'organisation, qui a dit se conformer aux sanctions internationales, a suspendu l'accès de la Banque centrale de la Fédération de Russie à "tous les services de BRI", a précisé sa porte-parole.

15h40

La Russie interdit d'exporter certaines marchandises et équipements

La Russie a interdit jeudi l'exportation de certaines marchandises et équipements étrangers. Moscou souhaite ainsi faire face aux sévères sanctions économiques adoptées à son encontre par les Occidentaux.

Cette mesure concerne des biens et équipements précédemment importés en Russie depuis l'étranger. Selon le gouvernement, l'interdiction vise certaines technologies liées aux télécommunications, à la médecine, des machines agricoles ou encore des équipements électriques. Il s'agit aussi des locomotives, turbines, machines de traitement des métaux et des pierres, des moniteurs et projecteurs.

"Cette mesure est nécessaire pour assurer la stabilité du marché russe", a indiqué le gouvernement dans un communiqué, précisant qu'elle serait en vigueur jusqu'à la fin de l'année. Elle a été adoptée alors que nombre d'entreprises étrangères ont décidé de suspendre ou d'arrêter leurs activités dans le pays.

Les exportations seront toutefois possibles vers les Etats membres de l'Union économique eurasienne (UEE), union douanière menée par Moscou, et vers les républiques séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. L'exportation de certains types de bois vers des pays "inamicaux", une liste qui comprend notamment l'UE, les Etats-Unis et la Suisse, est aussi restreinte jusqu'à fin 2022.

15h35

Uniqlo fait volte-face et cesse son activité en Russie

La marque d'habillement japonaise Uniqlo a finalement décidé de suspendre ses activités en Russie, a annoncé jeudi sa maison mère Fast Retailing, trois jours après avoir défendu un positionnement "neutre et pacifiste" qui a valu des critiques.

"Tandis que nous poursuivions notre activité Uniqlo en Russie, il nous est apparu clairement que nous ne pouvions plus continuer du fait d'une série de difficultés", a indiqué Fast Retailing, évoquant parmi ces raisons des "problèmes opérationnels" et "l'aggravation du conflit" en Ukraine.

Le PDG-fondateur de Fast Retailing Tadashi Yanai s'était attiré des remarques polémiques après un entretien publié lundi par le quotidien économique Nikkei. "S'habiller est une nécessité de la vie. Les Russes ont le même droit de vivre que nous", avait-il notamment déclaré.

"Uniqlo a décidé que le besoin essentiel des Russes d'avoir des culottes et des t-shirts était plus important que le besoin essentiel de l'Ukraine de vivre. Quelle honte!", avait notamment réagi sur Twitter l'ambassadeur ukrainien au Japon, Sergiy Korsunsky, tandis que le mot-dièse #boycottUniqlo commençait à se répandre sur le réseau social.

15h30

Des tanks russes atteignent la lisière nord-est de Kiev

Des tanks russes sont arrivés jeudi à la lisière nord-est de Kiev. Ils menacent d'encercler la capitale ukrainienne après être déjà parvenus dans ses faubourgs au nord et à l'ouest.

Une équipe de l'AFP a vu des colonnes de fumée s'échapper du village de Skybyn, à quelques centaines de mètres du dernier barrage des forces ukrainiennes avant l'entrée de Kiev au nord-est. Des soldats ukrainiens ont raconté à l'AFP avoir intensément combattu dans la nuit pour y garder le contrôle de la dernière portion d'autoroute avant la capitale, sa principale entrée au nord-est.

Un enfant attend d'être évacué de la ville d'Irpin, au nord de Kiev, alors que les forces russes ont atteint le 10 mars 2022 la limite nord-est de la capitale. [AFP - Aris Messinis]
Un enfant attend d'être évacué de la ville d'Irpin, au nord de Kiev, alors que les forces russes ont atteint le 10 mars 2022 la limite nord-est de la capitale. [AFP - Aris Messinis]

"Des opérations militaires sont en cours à Skybyn", a indiqué à l'AFP un soldat, affirmant qu'une colonne de chars russes avait été partiellement détruite.

Jeudi en fin de matinée, une pluie de missiles russes Grad s'est abattue sur le village désert de Velyka Dymerka, à environ cinq km des limites de Kiev, dont certains ont atterri à une vingtaine de mètres d'une équipe de l'AFP. Les missiles ont frappé plusieurs maisons du village, dont les troupes russes se rapprochaient ces derniers jours et où les forces ukrainiennes n'avaient plus qu'une présence minimale.

15h20

Plus de 70 enfants tués depuis le début de l'offensive

Au moins 71 enfants ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février, a annoncé jeudi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

"Du début de l'invasion russe au 10 mars 11h00 (10h00 en Suisse) inclus, 71 enfants ont été tués et plus de 100 blessés", a-t-elle indiqué dans un communiqué sur Telegram.

13h30

La moitié de la population de Kiev a déjà fui

La moitié de la population de l'agglomération de Kiev a fui depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, a annoncé jeudi le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.

"D'après nos informations, un habitant de Kiev sur deux a quitté la ville. Aujourd'hui, un peu moins de deux millions d'habitants s'y trouvent", a-t-il affirmé à la télévision ukrainienne.

Des gens évacués de zones situées autour de la capitale ukrainienne arrivent à Kiev avant de quitter la ville. [Keystone/AP Photo - Vadim Ghirda]
Des gens évacués de zones situées autour de la capitale ukrainienne arrivent à Kiev avant de quitter la ville. [Keystone/AP Photo - Vadim Ghirda]

Plus de 2,3 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays

Le rythme d'arrivée des réfugiés qui fuient les combats en Ukraine s'est légèrement accéléré ces dernières 24 heures, plus de 160.000 personnes ayant franchi la frontière, portant leur total à plus de 2,3 millions, selon le dernier décompte de l'ONU publié jeudi.

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 2'316'002 réfugiés venant d'Ukraine sur son site internet dédié vers 11h00 GMT. Ce sont 160'731 de plus que lors du précédent pointage.

La barre des deux millions a été franchie mardi, seulement 12 jours après le début du conflit, faisant dire à Filippo Grandi, le Haut-commissaire aux réfugiés, que c'est le flux le plus rapide sur le continent européen depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie encore, avec les évacuations de certains centres urbains.

Les couloirs humanitaires ouverts mercredi ont permis d'évacuer 35'000 personnes des villes et localités assiégées par l'armée russe, ont indiqué les autorités ukrainiennes mercredi soir.

11h10

Pas de progrès pour un cessez-le-feu

Les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne ont échoué jeudi à s'accorder en Turquie sur un cessez-le-feu en Ukraine lors de leur première rencontre depuis le début de l'invasion russe, au lendemain du bombardement d'un hôpital pédiatrique dans la ville assiégée de Marioupol qui a tué trois personnes, dont une fillette.

Le ministre russe Sergueï Lavrov et l'Ukrainien Dmytro Kuleba ont campé sur leurs positions lors de cet entretien, le premier à ce niveau depuis le 24 février, sous les auspices de leur homologue turc Mevlut Cavusoglu à Antalya (sud), station balnéaire prisée des touristes russes.

Les pourparlers ont débuté à Antalya en Turquie entre les ministres des Affaires étrangères russe Sergeï Lavrov (g.) et ukrainien Dmytro Kuleba (d.), sous le patronage du ministre turc Mevult Cavusoglu (c.). [Turkish Foreign Ministry/AFP - Cem Ozdel]
Les pourparlers ont débuté à Antalya en Turquie entre les ministres des Affaires étrangères russe Sergeï Lavrov (g.) et ukrainien Dmytro Kuleba (d.), sous le patronage du ministre turc Mevult Cavusoglu (c.). [Turkish Foreign Ministry/AFP - Cem Ozdel]

"Nous avons évoqué un cessez-le-feu mais aucun progrès n'a été accompli en ce sens", a déclaré Dmytro Kuleba à la presse, ajoutant cependant qu'il "espérait" pouvoir poursuivre la discussion avec son homologue.

"L'Ukraine ne se rendra pas"

Selon Dmytro Kuleba, son homologue russe Serguei Lavrov lui a assuré que la Russie "allait continuer (son) agression jusqu'à ce que nous acceptions leur demande de capituler".

"Aujourd'hui, j'ai entendu que le cessez-le-feu était lié, par la Fédération de Russie, au respect des exigences posées par le président Poutine à l'Ukraine", a-t-il déclaré. Mais "l'Ukraine ne s'est pas rendue, ne se rend pas et ne se rendra pas", a-t-il martelé face aux journalistes.

"La Russie veut poursuivre le dialogue"

De son côté, Sergueï Lavrov a que dit que la Russie voulait poursuivre le dialogue avec l'Ukraine, mais estimé que le "format russo-ukrainien en Biélorussie", qui se tient à un niveau de représentation inférieur, n'avait "pas d'alternative".

Trois sessions de pourparlers entre négociateurs russes et ukrainiens ont déjà eu lieu en Biélorussie, pays allié de la Russie, depuis le début de l'invasion, qui ont abouti à plusieurs cessez-le-feu locaux et à l'ouverture de corridors humanitaires pour évacuer des civils de villes assiégées.

Mais la Russie a été à plusieurs reprises accusée d'avoir violé ces accords.

>> Le sujet du 12h30 :

Les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne se font face à Antalya (Turquie) lors de cette première rencontre depuis le début du conflit. [AP - Cem Ozdel - Keystone - Turkish Foreign Ministry]AP - Cem Ozdel - Keystone - Turkish Foreign Ministry
Première rencontre entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien à Antalya en Turquie / Le 12h30 / 2 min. / le 10 mars 2022

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre