Des blindés russes à une quinzaine de kilomètres du centre de Kiev

>> Retrouvez ici le suivi en détail des événements du jeudi 11 mars : Les Etats-Unis ne transféreront pas d'avions de combat polonais en Ukraine

La ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili, qui s'exprimait au titre de la présidence française du Conseil de l'UE, a fait valoir mercredi à New York que les 27 pays de l'Union européenne ne pourront pas imposer d'embargo complet sur leurs importations d'hydrocarbures russes, comme l'ont décrété les Etats-Unis. Elle a néanmoins promis des "mesures très lourdes, puisque d'ici la fin de l'année [on doit] réussir à se passer des deux tiers de nos importations" de gaz russe.

"Le président Biden a dit lui-même que la situation aux Etats-Unis et en Europe n'était pas comparable et qu'il n'entendait pas nous demander de prendre le même genre de décision", a-t-elle aussi fait remarquer.

"Cette crise géopolitique va durer et c'est pour cela [...] que prendre des mesures qui auraient un impact très lourd tout de suite sur nos économies risque de déstabiliser nos sociétés", a encore averti la ministre française de la Transition écologique, pour qui "on ne peut pas passer de 40% à rien en cinq minutes".

Le bombardement par la Russie mercredi d'un hôpital pédiatrique dans le port stratégique de Marioupol en Ukraine représente un "crime de guerre", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.

"Aujourd'hui est le jour qui définit tout. Qui est de quel côté. Des bombes russes sont tombées sur un hôpital et sur une maternité à Marioupol (...) Les bâtiments sont détruits. A ce stade il y a 17 blessés. Les débris sont en train d'être fouillés", a-t-il notamment dit.

Hôpital vide et transformé en base de tirs selon Moscou

"Le bombardement aérien est la preuve finale qu'un génocide d'Ukrainiens est en train de se produire (...) Nous n'avons jamais et n'aurions jamais commis un crime de guerre comme cela dans les villes de Donetsk ou Lougansk ou aucune région", a-t-il déclaré en référence à deux villes de l'est de l'Ukraine tenues par les séparatistes prorusses.

A Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a pour sa part affirmé lors d'un point presse que des "bataillons nationalistes" ukrainiens avaient fait partir les patients et le personnel de l'hôpital pour l'utiliser comme base de tirs.

En collaboration avec la SSR, la Chaîne du Bonheur a organisé mercredi une journée nationale de solidarité en faveur de la population ukrainienne. L'événement visait à répondre à l'ampleur de la crise humanitaire et au formidable élan de solidarité qui s'élève en Suisse. Au total, 51,5 millions de francs ont été récoltés durant cette journée.

"Nous sommes extrêmement impressionnés par la solidarité que la population suisse a exprimée envers les Ukrainiens au cours des derniers jours", a expliqué Miren Bengoa, directrice de la Chaîne du bonheur, dans un communiqué.

>> Plus de détails dans notre article : Plus de 50 millions récoltés lors de la journée de solidarité pour l'Ukraine

>> Revoir l'émission spéciale de la RTS sur la guerre en Ukraine :

Les neuf jours de siège russe sur le port stratégique de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, ont fait un total de 1207 morts parmi les civils, a indiqué mercredi soir la mairie sur sa chaîne Telegram. La ville subit de violents bombardements de l'armée russe, qui ont notamment touché mercredi un hôpital pédiatrique.

"Neuf jours. Neuf jours de blocus de Marioupol. (...) Neuf jours - 1207 civils de Marioupol tués. Neuf jours de génocide de la population civile", indique la mairie sur sa chaîne. Port clé ukrainien sur la mer d'Azov, cette ville industrielle comptait plus de 450'000 avant le début de l'invasion russe le 24 février.

Interrogée par l'AFP, la présidence ukrainienne a confirmé ces informations: "Nous n'avons pas le chiffre exact, mais le chiffre provisoire est juste", a-t-elle indiqué.

La Suisse a condamné le bombardement de l'hôpital pédiatrique à Marioupol au sud de l'Ukraine, le qualifiant d'"acte inhumain inconcevable". L'établissement avait été soutenu dans le passé par l'aide humanitaire suisse.

La Suisse est consternée par ce bombardement, a réagi  le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) mercredi soir sur Twitter. Elle appelle "avec insistance" la Russie à respecter enfin ses obligations de droit international et à cesser "immédiatement" ses tirs sur des civils et des installations civiles.

Les Etats-Unis ont définitivement rejeté la proposition de la Pologne de livrer à l'armée américaine ses avions MiG-29 pour ensuite les remettre à l'Ukraine, a annoncé mercredi le Pentagone.

"Les services de renseignement estiment que le transfert (d'avions) MiG-29 à l'Ukraine pourrait être perçu comme une surenchère (au conflit) et pourrait entraîner une réaction russe importante qui augmenterait la perspective d'une escalade militaire avec l'Otan", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du Pentagone John Kirby.

La Suisse a pour l'instant enregistré 1314 réfugiés ukrainiens dans les centres fédéraux, pour 5000 places disponibles. A côté de cela, d'innombrables initiatives privées ont été mises en place.

Il y a par exemple celle d'un mécène soleurois qui a affrété un avion pour ramener en Suisse des familles et de nombreux enfants. En tout, 150 réfugiés ont pu échapper au pire.

>> Le reportage du 19h30 :

"On sent que les institutions suisses veulent aider"

Les premières familles de réfugiés sont également arrivées dans le canton de Vaud. Le 19h30 a pu rencontrer des Ukrainiens hébergés par une famille à Lausanne. Ils ont déjà pu bénéficier des aides de l'Etat pour s’installer.

"On sent que les institutions suisses veulent vraiment aider. Parfois, elles manquent d'informations. Quelquefois, les mécanismes mettent du temps à se mettre en route, c'est vrai. Mais l’envie d'aider est là, et elle est très sincère", témoigne Alexei Konovalov, un réfugié arrivé récemment à Lausanne.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Dons de matériel

La solidarité de la population suisse s'exprime aussi à travers des dons de matériel, de vêtements et de médicaments en faveur de l'Ukraine.  A Genève, ils sont collectés dans l'église Sainte-Clotilde, transformée en quartier général. Près de 170 tonnes de matériel ont été envoyées en 10 jours.

Dans cette église, des bénévoles ukrainiens, russes, suisses et de toutes nationalités travaillent main dans la main pour concrétiser sur le terrain l'élan de solidarité qui parcourt la Suisse.

>> Le reportage du 19h30 :

Depuis le déclenchement de l'invasion russe le 24 février, plus de 2 millions de personnes ont fui l'Ukraine. Elles se sont principalement déplacées vers les pays frontaliers, où elles ont parfois des attaches familiales ou amicales.

Plus de la moitié de ces réfugiés sont allés en Pologne. Les autres se répartissent surtout entre la Hongrie, la Slovaquie, la Moldavie et la Roumanie. Environ 10% d'entre eux ont poursuivi leur route vers l'ouest de l'Europe, en Allemagne, en France ou au Royaume-Uni.

Déplacés internes

Il est aussi à noter qu'une centaine de milliers d’Ukrainiens ont fui vers la Russie et la Biélorussie, essentiellement depuis les zones pro-russes de l'est du pays.

Enfin, il ne faut pas oublier que l'Ukraine compte aussi des centaines de milliers de déplacés internes: ceux qui ont fui les villes bombardées pour se réfugier à l'arrière.

>> Les précisions de Tristan Dessert :

De sombres souvenirs

Ces scènes d'exil ravivent de sombres souvenirs aux Tchèques et aux Hongrois qui ont fui leur pays en 1968 et en 1956 face à l'invasion soviétique. Ils doivent aujourd'hui revivre un passé douloureux.

>> Rencontre dans le 19h30 avec d'anciens réfugiés tchèques et hongrois en Suisse :

La Pologne est prête à transmettre à l'Ukraine ses chasseurs Mig-29 réclamés avec insistance par Kiev, mais demande que la décision soit prise de manière multilatérale.

"La Pologne n'est pas partie prenante dans cette guerre, et l'Otan non plus. Une décision aussi sérieuse que le transfert des avions doit être prise de façon unanime par l'ensemble de l'Otan", a réaffirmé mercredi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d'une visite à Vienne.

Imbroglio diplomatique

Mardi, Varsovie avait affirmé être "prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions MiG-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne) et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis". En échange, la Pologne demande aux Etats-Unis de lui fournir des avions d'occasion ayant les mêmes capacités opérationnelles. Selon la presse américaine, il s'agissait de fournir des F-16 américains à la Pologne en échange de ses Mig qui seraient livrés à l'Ukraine.

Cette annonce surprise a provoqué un imbroglio diplomatique avec Washington, qui a rejeté l'offre, estimant qu'elle pourrait être la source de "sérieuses préoccupations" pour l'Otan, alors que les négociations sur un envoi éventuel d'avions en Ukraine se poursuivent depuis plusieurs jours au sein de l'Otan et de l'UE.

Les MiG-29 polonais ont les faveurs de la cote car il s'agit d'avions de fabrication russe sur lesquels les pilotes ukrainiens sont formés.

Le Royaume-Uni a exhorté mercredi l'ensemble des pays du G7 à "mettre fin à leur utilisation de pétrole et gaz russes", à l'instar de Londres et de Washington, en riposte à l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine.

"Dans notre réponse, nous devons redoubler de sanctions", a affirmé la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans une conférence de presse avec son homologue américain Antony Blinken, lors d'une visite de cette dernière aux Etats-Unis.

Cela inclut selon elle une déconnection "totale" des banques russes du système international Swift. L'Union européenne a déjà débranché sept banques russes de cette plateforme de messagerie sécurisée qui permet des opérations-clés, mais a pris soin à ce stade d'épargner deux gros établissements financiers très liés au secteur des hydrocarbures, en raison de la forte dépendance de plusieurs Etats européens au gaz russe.

L'UE réticente

Pour la même raison, l'UE ne veut pas interdire pour l'instant les importations d'énergie russe comme l'ont annoncé mardi les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Revenant sur la proposition russe d'ouvrir des couloirs humanitaires menant vers Moscou, Antony Blinken a lui souligné que "la proposition du Kremlin de créer des couloirs humanitaires menant en Russie ou au Bélarus est absurde. Il est offensant de suggérer que les Ukrainiens devraient chercher refuge auprès de ce même gouvernement qui fait preuve d'un tel mépris pour leur vie".

Selon les autorités ukrainiennes, l'armée russe aurait arrêté 400 Ukrainiens qui protestaient contre l'occupation russe dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.

"L'occupant essaie de mettre en place un régime d'administration policière du fait de la forte résistance des habitants de Kherson", a déclaré l'état-major des Forces de sécurité intérieures ukrainiennes sur Facebook. Selon Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, les Russes, qui contrôlent la ville depuis plusieurs jours, se sont emparés d'un centre de détention préventive désaffecté, où ils pourraient envoyer les Ukrainiens arrêtés pour résistance.

Kherson, ville portuaire de 290'000 habitants proche de la péninsule de Crimée annexée en 2014 par Moscou, est la première grande ville tombée aux mains des Russes le 2 mars, une semaine après le début de leur offensive en Ukraine. Dans la même région, l'armée russe s'est aussi emparée du port de Berdiansk et assiège celui de Marioupol.

Les réfugiés qui arrivent d'Ukraine en Suisse ne sont pas encore au bout de leur peine. Le Conseil fédéral promet certes de leur accorder le "statut de protection S", censé faciliter leur accueil, mais ce système n'a jamais été activé. Sa mise en oeuvre pose de nombreuses questions.

Le principe du statut de protection S est de simplifier et de raccourcir son obtention pour celles et ceux qui fuient la guerre en Ukraine. Il permet d'éviter de passer par une demande d'asile classique. Ce n'est toutefois pas un simple timbre automatique sur présentation du passeport ukrainien. Il faut prouver qu'on habitait dans le pays avant la guerre.

Il y aussi la question des personnes qui vivaient en Ukraine mais qui ont une autre nationalité. Les oeuvres d'entraide, l'agence de l'ONU pour les réfugiés ainsi que plusieurs cantons militent pour inclure ces personnes dans le permis S. Le Conseil fédéral doit entre autres se prononcer sur ce point vendredi.

>> L'interview dans Forum d'Eliane Engeler, porte-parole de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés :

Les dirigeants de l'Union européenne se réuniront jeudi à Versailles pour parler de la guerre en Ukraine. Il sera notamment question d'indépendance énergétique, alors que 45% du gaz importé en Europe provient de Russie.

>> Lire aussi : L'Europe se donne pour mission de réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes

La Commission a présenté hier plusieurs propositions pour réduire cette dépendance au gaz russe, qui alimente bon nombre de chauffages et d’usines. Elle propose notamment d’acheter plus de gaz liquéfié.

Les marchés, eux, n’ont pas attendu, et les importations de gaz liquéfié ont atteint des niveaux records en janvier et février.

Le gaz liquéfié est du gaz maintenu sous forme liquide à une température de moins 161 degrés. Il peut ainsi être chargé sur un bateau et acheminé par la mer en Europe depuis les Etats-Unis et le Qatar, principaux fournisseurs de gaz liquéfié.

>> Les précisions de Forum :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé avoir changé d'opinion sur la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. Il ne souhaite plus insister sur cette question. "J’ai tempéré ma position sur cette question il y a déjà un certain temps, lorsque nous avons compris que l’Otan n'était pas prête à accepter l’Ukraine", a-t-il déclaré.

Michel Foucher, géographe et ancien ambassadeur de France en Lettonie, estime dans Forum que le président ukrainien suit la bonne stratégie: "Je crois que Volodymyr Zelensky a raison. L'Otan n'intègre de toute façon pas des pays en guerre."

"La question est de savoir ce qu'il peut avoir en contrepartie, et pourquoi il fait cette concession maintenant. La Russie est entrée dans une deuxième phase de la guerre où elle bombarde les civils afin de démoraliser la population. Zelensky se rend bien compte qu'il est au maximum de sa capacité de résistance. En échange, il peut obtenir l'absence de changement de régime."

>> L'interview de Michel Foucher dans Forum :

Dix-sept adultes ont été blessés mercredi dans le bombardement par l'armée russe d'un hôpital pédiatrique à Marioupol, port du sud-est de l'Ukraine, a annoncé un responsable régional, Pavlo Kirilenko. Le bâtiment a été détruit.

"Il y a 17 blessés confirmés parmi le personnel hospitalier", a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, précisant qu"'il n'y avait aucun enfant" parmi les blessés et "aucun mort", selon un premier bilan.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement réagi sur Twitter, indiquant que "des gens, des enfants se trouvent sous les décombres". "Atrocité! (...) Arrêtez ces meurtres", a-t-il encore écrit. Quelques minutes plus tôt, le maire de Marioupol avait écrit sur sa page Facebook: "Tout a été détruit lors d'un raid aérien de l'aviation russe au-dessus de Marioupol. A l'instant".

Sur une vidéo publiée par la présidence ukrainienne, on peut apercevoir de l'intérieur des bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des bouts de verre jonchant le sol.

Sur une autre vidéo diffusée par la page Facebook de la police nationale et tournée à l'extérieur de l'hôpital, plusieurs voitures sont carbonisées et un imposant cratère a été creusé suite à ce raid aérien.

>> Les précisions du 19h30 :

Les forces russes ont rapidement avancé ces derniers jours vers la capitale de l'Ukraine depuis le nord et surtout depuis le nord-est, a constaté l'AFP. Alors que la ligne de front était encore il y a cinq jours à une centaine de kilomètres au nord-est de Kiev, des colonnes de chars russes ne se trouvaient plus mercredi qu'à une quinzaine de kilomètres, près de Brovary.

A 30 km de cette localité, des combats ont également lieu mercredi près de Rusaniv, ont indiqué des soldats ukrainiens.

Zelensky demande des avions de chasse

"Les colonnes de chars russes ont pris hier deux villages à quelques kilomètres. Ils tirent pour effrayer les gens et les forcer à rester chez eux, volent ce qu'ils peuvent pour se ravitailler et s'installent au milieu des habitants, pour que les forces ukrainiennes ne les bombardent pas", a affirmé un Ukrainien domicilié près de Brovary.

Face à la progression russe vers Kiev et à la poursuite des bombardements dans de nombreuses régions, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à envoyer "au plus vite" des avions de chasse à l'Ukraine, à commencer par les MiG-29 que détient la Pologne.

Le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz se sont entretenus mercredi au sujet des "efforts diplomatiques" autour du conflit en Ukraine et des couloirs humanitaires pour évacuer les civils, selon le Kremlin.

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont discuté des "options concernant les efforts politiques et diplomatiques" et le président russe a "fourni des informations au sujet des mesures prises pour mettre en place des couloirs humanitaires pour évacuer les civils des zones de combats", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

>> Le sujet du 19h30 sur les espoirs d'une résolution diplomatique du conflit :

L'ONU a pu authentifier 516 civils tués dans le conflit en Ukraine depuis le début de l'offensive russe jusqu'à mardi soir. Plus de 900 ont été blessés, a affirmé mercredi à Genève le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

Le nombre total est probablement bien plus élevé, ajoute-t-il. Les autorités ukrainiennes parlent elles de plusieurs milliers de victimes. Parmi les décès vérifiés par l'ONU, plusieurs dizaines sont des enfants.

Plus de 100 victimes ont été identifiées dans les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Plusieurs centaines ont été observées dans le reste du pays. La plupart des victimes ont été tuées par des armes explosives à large impact comme des tirs d'artillerie, des missiles et des bombardements.

Le conflit en Ukraine a fragilisé le système de santé qui a toutefois remarquablement bien résisté jusqu'à présent, a affirmé mercredi l'OMS, qui a confirmé 18 attaques contre des cibles sanitaires.

"Je ne pense pas que le système de santé ukrainien soit sur le point de s'effondrer. Je pense qu'il a été remarquablement résistant", a déclaré le chef du Programme de gestion des situations d'urgence sanitaire à l'OMS, Michael Ryan, à l'occasion d'une conférence de presse à Genève.

Le système de santé ukrainien "a remarquablement bien résisté compte tenu du stress qu'il subit", en particulier pour ceux qui se trouvent en première ligne, a ajouté le haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé.

Le ministère russe de la Défense a reconnu mercredi que des conscrits participaient à l'offensive lancée par Moscou en Ukraine malgré de multiples démentis apportés précédemment par le président Vladimir Poutine, selon qui seuls des soldats de métier ont été envoyés sur le théâtre des opérations.

Le ministère de la Défense a ajouté que certains de ces conscrits, servant dans des unités logistiques, avaient été capturés par l'armée ukrainienne.

La coupure de l'alimentation électrique dans le site nucléaire de Tchernobyl ne présente "pas d'impact majeur sur la sécurité", a affirmé mercredi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), informée du problème par les autorités ukrainiennes.

>> Les précisions de Forum :

Compte tenu du temps qui s'est écoulé depuis l'accident de Tchernobyl de 1986, "la charge thermique de la piscine d'entreposage du combustible usé et le volume de l'eau de refroidissement sont suffisants pour assurer une évacuation efficace de chaleur sans électricité", explique l'AIEA sur Twitter.

>> Le reportage du 19h30 :

C'est qui, Vladimir Poutine? Pourquoi tente-t-il d'envahir l'Ukraine? Est-ce que la guerre va arriver jusque chez nous? Autant de questions que les enfants se posent parfois depuis l'invasion russe en Ukraine.

Sur tous les écrans, les images de l'offensive russe en Ukraine suscitent de fortes émotions. Face aux événements, les enfants se posent des questions et peuvent ressentir de la peur.

La RTS propose des interviews d'experts qui donnent des conseils pour parler de l'attaque russe aux enfants. Enfin, vous trouverez aussi ici l'émission spéciale de Brouhaha qui répond directement aux questions des enfants sur la guerre en Ukraine.

>> Voir le dossier de RTSdécouverte : Comment parler de la guerre aux enfants?

>> Voir aussi l'interview de la psychiatre Marie-Noëlle Clément dans Tout un monde :

Yonas

Un car avec une quarantaine de personnes à bord est arrivé mercredi en fin de matinée à Alle, en Ajoie (JU). C'est le village qui s'est organisé pour l'affréter et aller chercher ces réfugiés. Ils rejoignent ainsi les quelque 140 à 160 Ukrainiennes et Ukrainiens qui ont déjà gagné le canton ces derniers jours.

>> Le reportage de Cédric Adrover dans le 12h45 :

Le gouvernement jurassien a mis sur pied une cellule de crise afin de gérer au mieux la situation. Elle va veiller à assurer la coordination entre les différents acteurs qui sont mobilisés et va pouvoir s’appuyer sur l'expertise de l’Association jurassienne d’accueil des migrants (AJAM).

L’exécutif a aussi décidé d’accorder une aide d’urgence de 80'000 francs. Il a mis en ligne une page sur son site internet afin de transmettre régulièrement toutes les informations nécessaires à celles et ceux qui veulent apporter leur aide. Des séances d’information auront également lieu en début de semaine prochaine dans chacun des trois districts jurassiens.

>> Les précisions de Gaël Klein dans le 12h30 :

RTS - Cédric Adrover

Le Forum économique mondial (WEF), qui doit se tenir à Davos du 22 au 26 mai, a décidé de geler ses relations avec la Russie, a-t-il annoncé mercredi, en précisant qu'il n'entretiendra aucun lien avec des personnes ou entités visées par des sanctions.

"Suite à sa condamnation de l'attaque de la Russie en cours en Ukraine, le Forum se conforme aux sanctions internationales qui évoluent", ont indiqué les organisateurs de l'événement, confirmant une information du site américain Politico.

"En conséquence, le Forum gèle toutes ses relations avec des entités russes et ne s'engagera avec aucune personne ou institution sanctionnée", ajoutent les organisateurs, "y compris" pour le sommet annuel, précisent-ils.

L'Union européenne a décidé d'élargir ses sanctions contre Moscou et Minsk à la suite de l'invasion de l'Ukraine, notamment en débranchant trois banques biélorusses de la plateforme financière internationale Swift et en ajoutant 14 oligarques et 146 sénateurs russes à leur liste noire.

Les Vingt-Sept ont également décidé d'interdire l'exportation vers la Russie de pièces et de technologies destinées au secteur maritime et d'inclure les cryptomonnaies dans le champ des sanctions financières, a indiqué sur Twitter la Commission européenne.

Les Suisses et les Suissesses se mobilisent en nombre mercredi à l'occasion de la journée nationale de solidarité en faveur de la population ukrainienne.

Peu avant 13h00, les promesses de dons s'élèvent déjà à plus de 17 millions de francs. La récolte est organisée par la Chaîne du Bonheur, en collaboration avec la SSR.

Les dons pour l'Ukraine peuvent être effectués en ligne sur le site www.bonheur.ch, par Twint ou par virement sur le compte postal 10-15000-6, mention "Ukraine". Lors de cette journée nationale, la population est aussi invitée à composer le 0800 87 07 07 pour faire ses dons.

>> Le point dans le 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

>> Le sujet du 12h45 :

L'alimentation électrique de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) et de ses équipements de sécurité est "complètement" coupée en raison d'actions militaires russes, a annoncé mercredi l'opérateur ukrainien Ukrenergo.

La centrale de Tchernobyl, à l'origine de la plus grave catastrophe nucléaire civile en 1986, "a été complètement déconnectée du réseau électrique en raison des actions militaires de l'occupant russe. Le site n'a plus d'alimentation électrique", a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

Selon la compagnie publique nucléaire ukrainienne Energoatom, des substances radioactives pourraient s'échapper de la centrale: sans électricité, le refroidissement du combustible nucléaire usagé est impossible.

Les travaux visant à rétablir l'approvisionnement du site en électricité ne peuvent pas être effectués en raison de combats, a-t-elle ajouté.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait dit mardi soir avoir perdu le contact avec les systèmes de contrôle du matériau radioactif entreposé sur le site de Tchernobyl depuis l'accident de 1986.

La Suisse vit un élan de solidarité rare. De nombreux privés se sont déjà inscrits pour accueillir, chez eux, des réfugiés ukrainiens. Plus de 16'000 ménages se sont annoncés jusqu'ici: cela représente environ 40'000 lits mis à disposition chez des particuliers.

>> Toutes les informations dans notre article : Plus de 16'000 ménages suisses sont prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens

Les inscriptions de particuliers pour accueillir des réfugiés continuent d'affluer, indique l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR). L'ONG est chargée de trouver des places d'hébergement aux Ukrainiens et Ukrainiennes. Elle collabore avec des partenaires, notamment l'organisation Campax. Pour accueillir un ou plusieurs réfugiés, il suffit de remplir un formulaire en ligne.

Les cantons s'organisent également. Le canton de Vaud a communiqué lundi sur ses préparatifs en vue de l'arrivée de réfugiés. L'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) est en train de collecter les inscriptions de particuliers souhaitant accueillir une ou plusieurs personnes.

A Alle (JU), une quarantaine de réfugiés ukrainiens sont attendus mercredi.

>> L'association "Osons l'accueil" submergée par la solidarité des Suisses :

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre