Le suivi de l'offensive en Ukraine. [Reuters]
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La Russie lance une offensive militaire en Ukraine

- L'Ukraine a annoncé jeudi que plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués depuis le début de l'invasion militaire lancée par Moscou. Les autorités ukrainiennes ont aussi affirmé avoir tué environ 50 "occupants russes" dans la région de Lougansk. Aucun bilan n'a été fourni par la Russie pour le moment.

- Des affrontements majeurs sont signalés dans plusieurs régions du pays et de puissantes explosions ont été entendues dans tout le pays. A la mi-journée, des forces russes ont aussi pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie.

- La loi martiale a été introduite en Ukraine, alors que des habitantes et habitants de la capitale Kiev fuient la ville. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé cette "invasion de grande ampleur" et a comparé les agissements russes à ceux de l'Allemagne nazie. Il a en outre appelé ses concitoyens à se défendre et a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou. L'espace aérien ukrainien a été fermé aux vols civils.

- La Russie a lancé cette opération militaire massive durant la nuit. Dans un discours, Vladimir Poutine a indiqué vouloir défendre les séparatistes de l'est du pays et a promis "des conséquences que vous n'avez encore jamais connues" à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous". Le Kremlin a aussi indiqué que l'opération militaire contre l'Ukraine durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".

- Les condamnations de l'attaque russe se multiplient dans le monde. Le Kremlin va devoir "rendre des comptes", ont averti les dirigeants de l'Union européenne Charles Michel et Ursula von der Leyen. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lancé un fervent appel à Vladimir Poutine, l'adjurant de rappeler ses troupes "au nom de l'humanité".

- La Suisse a de son côté condamné "dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine". Elle appelle Moscou à cesser "immédiatement l'agression militaire" et à retirer ses troupes du territoire ukrainien. Le Conseil fédéral doit tenir une séance extraordinaire dans la journée.

- Au-delà de sa couverture quotidienne sur ses différents vecteurs, la RTS prévoit une soirée spéciale sur l'Ukraine, avec Forum dès 18h sur RTS La première et RTS 2, suivi d'un 19h30 spécial jusqu'à 20h15 sur RTS 1. Infrarouge organise ensuite un débat sur RTS 1 dès 20h20. A 22h20, le documentaire "Vladimir Poutine: le retour de l'ours dans la danse" dressera le portrait de l'homme fort du Kremlin.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

12h05

Sommet de l'OTAN vendredi

Les dirigeants des pays de l'OTAN vont se réunir vendredi pour un sommet en visioconférence, selon des sources diplomatiques, tandis que l'Alliance s'est dite prête à déployer des moyens supplémentaires pour assurer sa défense après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine.

"Des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires vont être déployées dans la partie orientale de l'Alliance, ainsi que des moyens maritimes supplémentaires", a précisé un diplomate.

L'OTAN va prendre de nouvelles mesures pour renforcer sa capacité de dissuasion et de défense après le lancement d'une offensive russe en Ukraine, a encore annoncé l'Alliance.

"Nous avons décidé, avec notre planification de défense pour protéger tous nos alliés, de prendre des mesures supplémentaires pour renforcer davantage notre capacité de dissuasion et de défense à travers l'Alliance", est-il précisé.

12h00

Le point de situation à la mi-journée

Le président russe Vladimir Poutine a lancé jeudi à l'aube une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes prorusses. "Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a-t-il déclaré. Vladimir Poutine a indiqué vouloir défendre les séparatistes de l'est du pays et a promis "des conséquences que vous n'avez encore jamais connues" à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous". Le Kremlin a aussi indiqué que l'opération militaire contre l'Ukraine durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".

Il s'agit d'une "invasion de grande ampleur", selon Kiev. Dans une adresse à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs proclamé la loi martiale dans tout le pays. "Pas de panique", "nous allons vaincre", a-t-il dit aux Ukrainiens. L'Ukraine a également annoncé la fermeture de son espace aérien pour l'aviation civile et les vols ont été annulés depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l'Ukraine.

>> Revoir l’édition spéciale de la RTS :

L'intégrale de l'édition spéciale consacrée à l'Ukraine
L'intégrale de l'édition spéciale consacrée à l'Ukraine / L'actu en vidéo / 39 min. / le 24 février 2022

Premières victimes

L'Ukraine a annoncé dans la matinée que plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués depuis le début de l'invasion militaire lancée par Moscou. Les autorités ukrainiennes ont aussi affirmé avoir tué environ 50 "occupants russes" dans la région de Lougansk. Aucun bilan n'a été fourni par la Russie pour le moment. Des affrontements majeurs sont signalés dans plusieurs régions du pays et de puissantes explosions ont été entendues dans tout le pays. A la mi-journée, des forces russes ont aussi pénétré dans la région de Kiev depuis le Bélarus.

>> Voir le point sur les différentes zones bloquées :

Tristan Dessert fait un point de la situation sur les zones concernées en Ukraine
Tristan Dessert fait un point de la situation sur les zones concernées en Ukraine / Emission spéciale / 2 min. / le 24 février 2022

Vague de condamnations

La décision du président russe a aussitôt déclenché une vague de condamnations internationales. Le président américain Joe Biden a dénoncé une "attaque injustifiée" qui provoquera "des souffrances et pertes de vies humaines". Le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg a condamné une "attaque téméraire et non provoquée" par la Russie. Le chancelier allemand olaf Scholz a dénoncé de son côté "une violation éclatante" du droit international, tandis que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est engagée à demander à Moscou de "rendre des comptes".

>> Lire : "Injustifiée", "horrible", "sans fondement", les principales réactions internationales à l'attaque russe en Ukraine

La Suisse a de son côté condamné "dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine". Elle appelle Moscou à cesser "immédiatement l'agression militaire" et à retirer ses troupes du territoire ukrainien. Le Conseil fédéral doit tenir une séance extraordinaire dans la journée.

>> Lire : La Suisse "condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine"

Conséquences économiques

La chute des Bourses européennes s'accélérait jeudi en milieu de journée. Les principales valeurs suisses accusaient aussi le coup. Le prix du pétrole a lui pris l'ascenseur.

>> Lire : Les bourses désemparées face à l'opération russe en Ukraine, le prix du pétrole flambe

11h30

Les pays voisins de l'Ukraine en alerte

La Moldavie, pays voisin de l'Ukraine, a fermé son espace aérien, a annoncé le vice-Premier ministre moldave Andrei Spinu, justifiant cette décision par "la situation dans la région".

La Biélorussie a elle aussi annoncé la fermeture de son espace aérien au dessus de la frontière ukrainienne, dans le sud du pays, afin de "garantir la sécurité" du pays.

La Lituanie, pays voisin de la Biélorussie, a de son côté déclaré qu'elle allait imposer l'état d'urgence sur son territoire.

En Pologne, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant l'ambassade de Russie à Varsovie pour protester contre l'invasion russe en Ukraine, qualifiant le président russe Vladimir Poutine d'"assassin".

11h10

Plus de 40 soldats et une dizaine de civils ukrainiens tués

La présidence ukrainienne a annoncé que plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués depuis le début de l'invasion militaire lancée par Moscou. Des affrontements majeurs sont signalés dans plusieurs régions du pays.

Les autorités ukrainiennes ont aussi affirmé avoir tué environ 50 "occupants russes" dans la région de Lougansk, dans l'est, et avoir repris le contrôlé de la localité Chtchastia, sur la ligne de front.

L'armée russe a pour sa part indiqué que les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine avaient réalisé des gains territoriaux face à l'armée ukrainienne.

Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, les rebelles ont avancé de trois kilomètres dans la région de Donetsk et d'un kilomètre et demi dans celle de Lougansk.

Igor Konachenkov a assuré que l'armée russe ne visait pas les villes ukrainiennes, mais seulement les "infrastructures militaires, les installations de défense aérienne, les aérodromes militaires et l'aviation" avec des "armes de haute précision". "La population civile n'a rien à craindre", a-t-il lancé.

11h05

A Kiev, la population tente de fuir ou de se mettre à l'abri

Peu après le début de l'offensive russe, Kiev, la capitale ukrainienne, pourtant située à plusieurs centaines de kilomètres du front, était déjà prise pour cible.

Un reporter de l'agence Associated Press témoigne: "Ici à Kiev dans la capitale, nous avons d'abord entendu des explosions éloignées durant la nuit, cela a réveillé les gens. Et récemment nous avons entendu les sirènes de la défense aérienne, ce qui démontrait que ces attaques se rapprochaient."

Au centre-ville, pas de mouvement de panique. Les visages sont graves, chacun tente de trouver le moyen de se mettre à l'abri.

Alors que certains habitants tentent de trouver refuge dans le métro, des colonnes de voitures bloquent la plupart des avenues. Les habitants de Kiev, du moins ceux qui le peuvent, tentent de quitter la ville.

>> Les images de la situation sur place à Kiev :

La situation à Kiev où des habitants tentent de fuir la ville
La situation à Kiev où des habitants tentent de fuir la ville / Emission spéciale / 1 min. / le 24 février 2022

11h00

Volodymyr Zelensky appelle les Ukrainiens à combattre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel à tous les citoyens en mesure de défendre le pays contre l'avancée des troupes russes, en promettant que les autorités fourniraient des armes à tous ceux qui en réclameraient.

Il a également appelé la population russe à organiser des manifestations contre la guerre.

10h50

L'Ukraine rompt ses liens diplomatiques avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, dans une adresse à la nation, la rupture des liens diplomatiques avec Moscou.

"Nous avons rompu les liens diplomatiques avec la Russie", a-t-il déclaré alors que ces relations avaient été maintenues même après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

10h40

L'Allemagne promet "les sanctions les plus sévères"

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a promis jeudi que Berlin et ses alliés allaient mettre en oeuvre "les sanctions les plus sévères" contre la Russie.

"Nous allons aujourd'hui nous coordonner au sein de l'UE, de l'Otan et du G7 et nous allons mettre en oeuvre le paquet complet de sanctions les plus sévères", a assuré la cheffe de la diplomatie, avertissant que ces sanctions auraient des "répercussions" sur l'économie allemande.

>> L'analyse d'Isabelle Ory sur les sanctions européennes :

L'analyse d'Isabelle Ory depuis Bruxelles
L'analyse d'Isabelle Ory depuis Bruxelles / Emission spéciale / 2 min. / le 24 février 2022

10h30

Un moment "tristement historique"

L'invasion russe en Ukraine est un moment "tristement historique", selon Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS.

"On parle d'un conflit de haute intensité, un conflit interétatique sur le sol européen, cela n'était pas arrivé depuis 1945. Il faut imaginer quels sont les Etats en présence. La Russie, une des plus grandes forces militaires du monde, et l'Ukraine, un mastodonte à l'échelle de l'Europe. Ce sont des dizaines de milliers d'hommes qui vont s'affronter", explique-t-il lors de l'émission spéciale de la RTS.

>> L'analyse d'Antoine Silacci :

L'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de l'actu TV
L'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de l'actu TV / Emission spéciale / 2 min. / le 24 février 2022

Le bilan officiel des militaires ukrainiens tués lors de l'invasion russe a grimpé à cinq morts, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

>> Le point de situation à Kiev avec Tristan Dessert :

Les explications sur place de Tristan Dessert
Les explications sur place de Tristan Dessert / Emission spéciale / 3 min. / le 24 février 2022

>> Retour en images sur les événements de la nuit :

Retour en images sur les événements de la nuit
Retour en images sur les événements de la nuit / Emission spéciale / 1 min. / le 24 février 2022

10h10

La carte de l'invasion en cours

Depuis le début de l'opération militaire russe, des explosions ont été entendues à Kiev, Kramatorsk, ville de l'est qui sert de quartier-général à l'armée ukrainienne, à Kharkiv (est), deuxième ville du pays, et à Odessa (sud), sur la mer Noire.

Les sirènes d'alerte aérienne ont aussi retenti à Lviv, la ville de l'ouest où les Etats-Unis et plusieurs autres pays ont déplacé leurs ambassades, et à Odessa.

>> La carte de l'invasion russe en Ukraine : La carte de l'invasion russe en Ukraine (état au 24.02.2022, 10:10) [RTS]
La carte de l'invasion russe en Ukraine (état au 24.02.2022, 10:10) [RTS]

L'armée ukrainienne a affirmé avoir tué une cinquantaine "d'occupants russes" dans la région de Lougansk.

Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, estime que deux scénarios militaires sont possibles.

"Le premier est une attaque qui se limite à la partie orientale de l'Ukraine. C'est ce qui est en train de se dessiner, avec un encerclement de la partie orientale du pays. Cela créerait à terme une Ukraine divisée en deux", explique-t-il dans l'émission spéciale de la RTS.

>> L'interview d'Alexandre Vautravers :

Emission spéciale Ukraine - Alexandre Vautravers: "Deux scénarios militaires possibles"
Emission spéciale Ukraine - Alexandre Vautravers: "Deux scénarios militaires possibles" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 février 2022

10h05

La Biélorussie assure ne pas participer à l'invasion

Le président biélorusse a affirmé jeudi que son armée, un allié de Moscou, ne participait pas à l'invasion de l'Ukraine lancée par la Russie. Selon Kiev, la Russie se sert du territoire biélorusse pour envahir l'Ukraine.

"Nos troupes ne prennent aucune part à cette opération", a déclaré Alexandre Loukachenko lors d'une réunion avec les chefs de son armée. Selon Kiev, les forces russes utilisent le territoire biélorusse, où un contingent était stationné depuis des semaines pour des manoeuvres, dans leur attaque contre l'Ukraine.

09h45

Le ciel ukrainien bouclé

L'Ukraine a fermé tôt jeudi matin son espace aérien pour l'aviation civile. Le ministère ukrainien de l'Infrastructure a annoncé cette fermeture invoquant "un haut risque pour la sécurité".

Sur le site spécialisé Flightradar24, on constate que les vols commerciaux contournent l'Ukraine.

Des vols ont été annulés depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l'Ukraine. La Russie a par ailleurs fermé à la navigation la mer d'Azov, qui baigne l'Ukraine et la Russie.

L'Ukraine a fermé son espace aérien pour l'aviation civile [flightradar24 - Capture d'écran]
L'Ukraine a fermé son espace aérien pour l'aviation civile [flightradar24 - Capture d'écran]

09h35

Le président ukrainien ordonne "d'infliger un maximum de pertes"

Le président ukrainien a donné l'ordre à ses troupes d'infliger le maximum de pertes aux militaires russes qui envahissent son pays, a indiqué sur Facebook le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujni.

"Le commandant suprême des forces armées (le président Volodymyr Zelensky) a donné l'ordre qu'un maximum de pertes soient infligées à l'agresseur", a indiqué le général, assurant que l'armée "contrait avec dignité" les attaques ennemies.

Le bilan des pertes des forces armées ukrainiennes au déclenchement de l'offensive russe est passé à trois morts, toutes subies le long de la frontière sud avec la Crimée annexée par Moscou, ont annoncé les gardes-frontières

Au moins huit civils ont par ailleurs été tués dans les bombardements russes en Ukraine, a déclaré jeudi un conseiller du ministre ukrainien des Affaires intérieures

09h25

L'UE va prendre des sanctions "massives" contre Moscou

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué qu'elle présenterait des sanctions "massives" contre Moscou après la décision de la Russie de lancer une offensive en Ukraine.

Ursula von der Leyen a précisé que ces nouvelles sanctions de l'Union européenne allaient bloquer l'accès de la Russie aux "technologies et marchés essentiels", geler les avoirs russes en Europe et que Moscou serait privé d'accès aux marchés financiers européens.

Selon Bernard Guetta, député européen, jamais les 27 membres de l'UE n'ont été aussi politiquement unis.

"Il y a un front commun de tous les Etats, y compris de la Hongrie de Viktor Orban. L'Union européenne est décidée à bâtir une défense commune", explique-t-il dans l'émission spéciale de la RTS.

>> L'interview de Bernard Guetta :

Emission spéciale Ukraine - L'Europe unie face à Vladimir Poutine
Emission spéciale Ukraine - L'Europe unie face à Vladimir Poutine / L'actu en vidéo / 4 min. / le 24 février 2022

Le journaliste de la RTS Frédéric Mamaïs indique pour sa part que trois types de sanctions économiques sont possibles contre Moscou.

 "Des sanctions personnelles sur les oligarques proches de Vladimir Poutine et des sanctions sur la dette russe sont déjà en place, avec des effets limités. Il y a aussi la possibilité d'agir sur le système de messagerie interbancaire internationale Swift. Si la Russie était débranchée de ce système, elle serait très isolée. Ça serait un grand tournant", assure-t-il.

>> L'analyse de Frédéric Mamaïs :

Emission spéciale Ukraine - Frédéric Mamaïs sur les sanctions économiques envisageables
Emission spéciale Ukraine - Frédéric Mamaïs sur les sanctions économiques envisageables / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 février 2022

09h15

La Russie "en position d'agresseur", analyse Cyrille Bret

Selon Cyrille Bret, maître de conférence à Science Po Paris, la Russie s'est placée "en position d'agresseur", en infraction avec toutes les législations internationales.

"Moscou annonce des opérations limitées au Donbass, mais réalise des frappes en profondeur dans le territoire ukrainien sur les infrastructures militaires des principales villes et bases, y compris à l'Ouest", indique le géopoliticien dans l'émission spéciale de la RTS.

"Nous sommes face à un risque de guerre complète. Vladimir Poutine invoque la lutte contre le nazisme pour galvaniser sa population. En parlant de 'dénazifier l'Ukraine', il fait référence à un épisode de la Deuxième guerre mondiale peu connu en Europe occidentale, mais très présent dans l'esprit des Russes", ajoute Cyrille Bret.

"La principale force de Vladimir Poutine, c'est sa popularité dans la population russe profonde. Il doit donc préparer son opinion et montrer qu'il a le soutien des citoyens."

>> L'interview de Cyrille Bret :

Emission spéciale Ukraine - Le décryptage de Cyrille Bret (Science po Paris)
Emission spéciale Ukraine - Le décryptage de Cyrille Bret (Science po Paris) / L'actu en vidéo / 5 min. / le 24 février 2022

09h10

Les principales réactions internationales

Une attaque "injustifiée et injustifiable", "sans fondement" et "en violation éclatante" du droit international: les dirigeants mondiaux ont unanimement condamné l'attaque lancée jeudi par la Russie en Ukraine.

Le secrétaire général de l'ONU a même appelé le président russe de se retirer "au nom de l'humanité".

Le Kremlin va devoir "rendre des comptes", ont averti les dirigeants de l'Union européenne Charles Michel et Ursula von der Leyen. Ils condamnent "fermement l'attaque injustifiée de la Russie contre l'Ukraine". Un nouveau paquet de sanctions est "en train d'être finalisé par la Commission et le Service européen pour l'action extérieure, en coordination étroite avec des partenaires", indiquent le président du Conseil européen et la présidente de Commission européenne dans une déclaration transmise à la presse.

>> Les principales réactions internationales : "Injustifiée", "horrible", "sans fondement", les principales réactions internationales à l'attaque russe en Ukraine

08h55

La Chine appelle à la "retenue" mais ne condamne pas Moscou

La Chine a indiqué qu'elle "suivait de près" la situation en Ukraine, s'abstenant de condamner Moscou et appelant à éviter une escalade.

"Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle", a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.

08h35

Au moins huit morts, selon Kiev

Au moins huit personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans les bombardements russes, a déclaré jeudi un conseiller du ministre ukrainien des Affaires intérieures.

Les gardes-frontières ukrainiens ont de leur côté déclaré que des forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée.

"Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv (nord, frontière biélorusse), Soumy (nord-est, frontière russe), Lougansk et Kharkiv (est, frontière russe)" par le point de passage entre la péninsule et la partie continentale de l'Ukraine, ont indiqué les garde-frontières en publiant une vidéo sur laquelle on voit des véhicules marqués de la lettre Z.

08h20

La Suisse condamne l'invasion russe

La Suisse "condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine". Elle appelle Moscou à cesser "immédiatement l'agression militaire" et à retirer ses troupes du territoire ukrainien, écrit jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Sur Twitter, les services du président de la Confédération Ignazio Cassis dénoncent "une violation flagrante du droit international". Ils exhortent au respect du droit international humanitaire et expriment leur inquiétude quant aux dangers que courent des civils innocents.

Dans un autre tweet, le DFAE indique que les voyages à destination de l’Ukraine sont déconseillés. Il recommande par ailleurs aux citoyens suisses sur place de quitter l'Ukraine par leurs propres moyens, "si cela semble possible et sûr".

>> Lire aussi : La Suisse "condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine"

08h10

Chronologie de 8 ans de crise

L'attaque russe est la conclusion de plusieurs années de tensions entre Kiev et Moscou depuis l'annexion par la Russie en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée, suivie d'une guerre dans l'est de l'Ukraine avec des séparatistes soutenus par Moscou.

>> La chronologie des huit dernières années : Guerre entre l'Ukraine et la Russie - Chronologie de huit ans de crise

08h05

Emmanuel Macron: "La France est solidaire de l'Ukraine"

"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine", a déclaré Emmanuel Macron, en appelant Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires".

"La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.

08h00

Le Kremlin devra "rendre des comptes", affirment les chefs de l'UE

Le Kremlin va devoir "rendre des comptes", ont averti jeudi les dirigeants de l'Union européenne, Charles Michel et Ursula von der Leyen. Ils condamnent "fermement l'attaque injustifiée de la Russie contre l'Ukraine". De nouvelles sanctions sont en préparation.

Un nouveau paquet de sanctions est "en train d'être finalisé par la Commission et le Service européen pour l'action extérieure, en coordination étroite avec des partenaires", indiquent le président du Conseil européen et la présidente de Commission européenne dans une déclaration transmise à la presse.

>> Les précisions d'Alain Franco à Bruxelles :

Alain Franco. [RTS]
Emission spéciale Ukraine - Le décryptage d'Alain Franco à Bruxelles / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 février 2022

07h55

Scène inédite au Conseil de sécurité de l'ONU

Une scène inédite a eu lieu au Conseil de sécurité de l'ONU, dans la nuit de mercredi à jeudi. En pleine réunion, l'ambassadeur ukrainien a interpellé son homologue russe pour qu'il confirme les informations au sujet de l'offensive russe.

Devant sa mauvaise foi, le diplomate ukrainien lui a demandé d'appeler le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en direct sur son portable.

>> Les précisions de Carrie Nooten à New York :

Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Carrie Nooten à New York
Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Carrie Nooten à New York / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 février 2022

07h50

Les attaques viennent de plusieurs fronts

​​Envoyé spécial à Kiev, le journaliste de la RTS Tristan Dessert indique jeudi matin que des citoyens ukrainiens ont déjà commencé à quitter la ville. "D'après les informations reçues à Kiev, les attaque viennent de plusieurs fronts, de l'est mais aussi du sud par la mer noire et du nord par la Biélorussie."

Par ailleurs, la position de Moscou dans le conflit divise la population russe, selon Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie.

"D'après un sondage publié samedi, 50% des Russes estiment que Moscou a le droit d'empêcher l'Ukraine de rejoindre l'OTAN", explique-t-il depuis la capitale russe dans l'émission spéciale de la RTS.

>> Les précisions de Tristan Dessert à Kiev :

Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Tristan Dessert à Kiev
Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Tristan Dessert à Kiev / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 février 2022

>> Les précisions de Jean-Didier Revoin à Moscou :

Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Jean-Didier Revoin à Moscou
Emission spéciale Ukraine - Le commentaire de Jean-Didier Revoin à Moscou / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 février 2022

07h40

Mario Draghi: "Une attaque injustifiée et injustifiable"

Le Premier ministre italien Mario Draghi a qualifié jeudi l'attaque russe sur l'Ukraine d'"injustifiée et injustifiable", assurant que l'Union européenne et l'OTAN travaillaient à une réponse immédiate.

"L'Italie se tient auprès du peuple et des institutions ukrainiennes en ce moment dramatique. Nous travaillons avec les alliés européens et de l'OTAN pour répondre immédiatement, avec unité et détermination", a déclaré Mario Draghi dans un communiqué.

07h30

La guerre en Ukraine peut avoir des conséquences en Suisse

La Suisse peut être impactée indirectement par la guerre en Ukraine, prévient Pälvi Pulli, la cheffe de la politique de sécurité du Département fédéral de la défense (DDPS). Elle cite des cyberattaques, des actes d'espionnage et des mouvements migratoires.

Les piratages informatiques et l'espionnage peuvent frapper des diplomates ou des organisations internationales basées en Suisse, déclare Pälvi Pulli dans un entretien diffusé par les journaux du groupe de presse CH-Media.

Des infrastructures critiques transfrontalières, comme par exemple celles de l'énergie et des communications, peuvent également être ciblées, ajoute-t-elle. La responsable constate déjà des activités de désinformation sur les médias sociaux en Suisse.

Elle ne s'attend toutefois pas à une attaque armée contre la Suisse. Mais au vu des "conséquences graves" d'une telle menace, la Suisse doit tout de même s'y préparer, poursuit Pälvi Pulli.

07h15

L'Ukraine affirme avoir abattu cinq avions et un hélicoptère russes

L'armée ukrainienne a affirmé jeudi avoir abattu dans l'est du pays cinq avions et un hélicoptère de l'armée russe qui a lancé dans la matinée une opération militaire contre l'Ukraine.

"Cinq avions et un hélicoptère de l'agresseur ont été abattus", a indiqué l'état-major de l'armée ukrainienne dans un communiqué.

L'armée russe a de son côté affirmé avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis "hors service" les bases aériennes de l'Ukraine.

07h05

Les sirènes anti-bombardement retentissent à Lviv

Les sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti jeudi matin à Lviv, ville de plus de 700'000 habitants dans l'ouest de l'Ukraine, alors que le pays fait face à une opération militaire lancée par la Russie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les habitants locaux ont par ailleurs reçu des messages de l'administration régionale appelant à "garder le calme" et à attendre des instructions des autorités.

06h50

Des Ukrainiens tentent de fuir Kiev

L'Ukraine a été attaquée jeudi par la Russie le long des frontières russe et biélorusse, ont déclaré dans un communiqué les gardes-frontières ukrainiens.

Les attaques ont notamment été réalisées à l'aide d"'artillerie". De puissantes explosions ont par ailleurs retenti dans plusieurs villes du pays, notamment à Kiev, où les sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti.

Dans le métro de la capitale ukrainienne, des dizaines d'habitants tentaient de se mettre à l'abri ou de prendre un train, valise à la main pour quitter la ville, a constaté un photographe de l'AFP.

Des dizaines d'habitants de Kiev tentent de fuir la ville. [AFP - Daniel Leal]
Des dizaines d'habitants de Kiev tentent de fuir la ville. [AFP - Daniel Leal]

06h40

Boris Johnson: "Vladimir Poutine a choisi l'effusion de sang"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné jeudi les "événements horribles en Ukraine", estimant que le président russe Vladimir Poutine "a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée".

"Le Royaume-Uni et nos alliés répondront de manière décisive", a-t-il tweeté, ajoutant qu'il avait parlé au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

06h35

Réunion d'urgence de l'OTAN

Les ambassadeurs des 30 pays membres de l'OTAN vont se réunir en urgence jeudi matin à Bruxelles à la suite de l'opération militaire russe contre l'Ukraine, a annoncé un porte-parole de l'Alliance.

Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a condamné l'"attaque téméraire et non provoquée" de Moscou, doit tenir une conférence de presse vers 12h30, selon la même source.

06h20

L'Allemagne dénonce "une violation éclatante" du droit international

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié jeudi matin l'opération militaire russe lancée en Ukraine de "violation éclatante" du droit international, parlant d'une "journée sombre" pour l'Europe toute entière.

"L'Allemagne condamne de la manière la plus ferme cet acte sans scrupules du président (Vladimir) Poutine, notre solidarité va à l'Ukraine et à ses habitants", a-t-il ajouté dans un communiqué.

06h15

La cheffe de l'UE promet de tenir le Kremlin pour "responsable"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé jeudi l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et s'est engagée à demander à Moscou de "rendre des comptes".

"Nous condamnons fermement l'attaque injustifiée de la Russie contre l'Ukraine. En ces heures sombres, nos pensées vont à l'Ukraine et aux femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leur vie", a écrit Ursula von der Leyen sur Twitter. "Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes".

06h10

L'Ukraine introduit la loi martiale

Le président ukrainien a appelé jeudi ses concitoyens à ne pas paniquer face à l'offensive russe qui frappe leur pays, annonçant par ailleurs l'introduction de la loi martiale.

"Pas de panique, nous sommes prêts pour tout, nous allons vaincre", a dit Volodymyr Zelensky dans un message vidéo sur Facebook, ajoutant que la Russie avait effectué des frappes contre des infrastructures militaires et des garde-frontières.

Peu après, les sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti à Kiev, la capitale ukrainienne.

L'opération russe en cours dans plusieurs villes d'Ukraine vise à "détruire l'État ukrainien, s'emparer de son territoire par la force et établir une occupation", a estimé jeudi dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzheno]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzheno]

06h05

L'armée russe dit viser les sites militaires ukrainiens avec des "armes de haute précision"

L'armée russe a assuré jeudi viser avec des "armes de haute précision" les sites militaires en Ukraine, où Moscou a lancé une opération militaire, ont rapporté les agences de presse russes.

"Les infrastructures militaires, les installations de défense aérienne, les aérodromes militaires et l'aviation des forces armées ukrainiennes sont mis hors d'état de nuire avec des armes de haute précision", a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par TASS.

06h00

Emission spéciale de la RTS à 7h

Une émission spéciale pour évoquer les derniers événements sera à suivre dès 7h sur cette page, ainsi que sur RTS 2 et RTS La Première.

05h55

Vols annulés depuis le sud de la Russie

Les vols ont été annulés jeudi depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l'Ukraine, où Moscou a lancé une opération militaire, ont rapporté les agences de presse russes.

Selon les agences, les vols sont annulés à Rostov-sur-le-Don, Krasnodar, Sotchi et Anapa, toutes situées à proximité de l'Ukraine ou au bord de la mer Noire.

05h45

Moscou cible "la junte au pouvoir à Kiev", affirme l'ambassadeur russe à l'ONU

L'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vassily Nebenzia, a affirmé mercredi que son pays ciblait "la junte au pouvoir à Kiev", après l'annonce par le président Vladimir Poutine d'une "opération militaire" en Ukraine.

"Nous ne sommes pas agressifs envers le peuple ukrainien, mais envers la junte au pouvoir à Kiev", a-t-il déclaré en conclusion de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia. [Keystone - UNTV/AP]
L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia. [Keystone - UNTV/AP]

05h40

La Russie a lancé une "invasion de grande ampleur" dénonce l'Ukraine

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba a annoncé jeudi le début d'une "invasion de grande ampleur de la Russie", et des frappes sur plusieurs villes du pays, après une série d'explosions.

"De paisibles villes ukrainiennes sont en train d'être attaquées. C'est une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d'agir maintenant", a tweeté Dmytro Kouleba.

05h30

Le chef de l'OTAN condamne une "attaque téméraire et non provoquée"

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a condamné jeudi l'"attaque téméraire et non provoquée" de la Russie contre l'Ukraine, avertissant qu'elle mettait en péril d'"innombrables" vies.

"Une fois encore, malgré nos avertissements répétés et nos efforts inlassables en faveur de la diplomatie, la Russie a choisi la voie de l'agression contre un pays souverain et indépendant", a déclaré Jens Stoltenberg dans un communiqué. "Les Alliés de l'OTAN vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'OTAN fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés", a-t-il ajouté.

05h20

L'Ukraine demande à l'ONU "de mettre un terme à la guerre"

L'Ukraine demande à la Russie et à l'ONU de "mettre un terme à la guerre", a lancé mercredi l'ambassadeur ukrainien auprès de l'Organisation des Nations unies, Sergiy Kyslytsya.

"Appelez Poutine, appelez (le ministre des Affaires étrangères) Lavrov pour stopper cette agression", a exhorté Sergiy Kyslytsya en s'adressant à son homologue russe, Vassily Nebenzia.

"Ce n'est pas une guerre, c'est une opération militaire", a rétorqué Vassily Nebenzia, lors d'un vif échange entre les deux hommes.

L'ambassadeur d'Ukraine à l'ONU Sergiy Kyslytsya. [Keystone - EPA/Jason Szenes]
L'ambassadeur d'Ukraine à l'ONU Sergiy Kyslytsya. [Keystone - EPA/Jason Szenes]

05h10

La France dénonce "le mépris" de la Russie à l'égard des Nations unies

L'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière, a dénoncé mercredi soir "le mépris" affiché par la Russie à l'égard des Nations unies après que Vladimir Poutine a annoncé "une opération militaire" en Ukraine.

L'annonce par le président russe est intervenue au moment même où le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait sur la question de la crise entre l'Ukraine et la Russie.

05h00

Des explosions entendues dans plusieurs régions d'Ukraine

De puissantes explosions étaient entendues jeudi matin à Kiev, Odessa (sud) et dans l'est de l'Ukraine après l'annonce d'une opération militaire russe.

Dans la capitale, au moins deux explosions ont été entendues dans le centre-ville tôt le matin, suivies de sons de sirènes d'ambulances. Dans la ville portuaire de Marioupol, plus grande ville ukrainienne proche de la zone de front, plusieurs personnes ont indiqué entendre des bombardements.

Plus près du front du conflit de l'est, à Kramatorsk, au moins quatre explosions puissantes ont également été entendues. Des explosions ont aussi eu lieu à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, à la frontière russe.

04h45

Le prix du baril de pétrole dépasse les 100 dollars

Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars jeudi pour la première fois en plus de sept ans, après que le président russe Vladimir Poutine a annoncé une "opération militaire" en Ukraine.

Le baril de Brent a grimpé jusqu'à 100,04 dollars après l'annonce, alors que les craintes d'un conflit à grande échelle en Europe de l'Est s'intensifient.

04h30

"Le monde exigera des comptes de la Russie", promet Biden

Le président américain Joe Biden a promis mercredi que "le monde exigerait des comptes de la Russie" après l'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'"une opération militaire" en Ukraine.

Il a dénoncé "l'attaque injustifiée" de la Russie contre l'Ukraine: "Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques", a dit Joe Biden dans un communiqué. "La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera", a-t-il insisté.

Joe Biden s'exprimera jeudi sur les "conséquences" pour la Russie de ce qu'il considère être "une attaque injustifiée", a-t-il annoncé dans un communiqué, dans lequel il précise également qu'il rencontrera le même jour ses homologues du G7.

04h00

Vladimir Poutine annonce "une opération militaire" en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes de l'est du pays.

"J'ai pris la décision d'une opération militaire", a-t-il dit dans une déclaration surprise à la télévision peu avant 04h00 (heure suisse), dénonçant une fois encore un "génocide" orchestré par l'Ukraine dans l'est du pays, arguant de l'appel à l'aide des séparatistes annoncé dans la nuit et de la politique agressive de l'OTAN à l'égard de la Russie et dont l'Ukraine serait l'outil.

Il s'est adressé aux militaires ukrainiens leur disant : "je vous appelle à déposer les armes", assurant qu'ils pourront alors "quitter le champ de bataille sans entrave".

Il a assuré ne pas vouloir "d'occupation" de l'Ukraine, mais sa "démilitarisation".

Menace de conséquences "encore jamais connues"

Puis, il s'est adressé à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous (...) ils doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

"Je suis sûr que les soldats et officiers de la Russie rempliront leur devoir avec courage", a-t-il dit encore, "la sécurité du pays est garantie".

Il n'a pas donné de précision quant à l'ampleur de l'opération militaire, si elle allait se limiter à l'est de l'Ukraine où si elle serait plus large.

Un véhicule militaire dans les environs de Donetsk. [REuters - Alexander Ermochenko]
Un véhicule militaire dans les environs de Donetsk. [REuters - Alexander Ermochenko]

03h45

Le chef de l'ONU exhorte Vladimir Poutine à ne pas attaquer l'Ukraine

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est adressé mercredi directement à Vladimir Poutine, depuis le Conseil de sécurité de l'ONU, pour l'adjurer d'"empêcher (ses) troupes d'attaquer l'Ukraine" s'il est confirmé "qu'une opération est en cours de préparation" en ce sens.

Son adjointe pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a précisé que des informations faisaient état d'une "fermeture de l'espace aérien" aux vols civils par la Russie près de la frontière avec l'Ukraine et que des "colonnes militaires se dirigeaient vers l'Ukraine", des informations, a-t-elle précisé, qui ne peuvent être vérifiées par l'ONU.

>> Les précisions dans l'émission spéciale de la RTS :

Emission spéciale Ukraine - Antonio Guterres: "C'est le jour le plus triste de mon mandat"
Emission spéciale Ukraine - Antonio Guterres: "C'est le jour le plus triste de mon mandat" / L'actu en vidéo / 47 sec. / le 24 février 2022

02h30

La Russie ferme partiellement son espace aérien près de l'Ukraine

La Russie a partiellement fermé l'espace aérien de la région d'information de vol de Rostov, à l'est de sa frontière avec l'Ukraine, "afin de maintenir la sécurité" des avions civils, selon un avis envoyé à ses aviateurs.

L'avis donnait une liste spécifiant les routes aériennes et les altitudes à éviter.

00h55

Nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra cette nuit une nouvelle réunion d'urgence sur la crise opposant la Russie à l'Ukraine, la deuxième en trois jours, "en raison de l'évolution militaire" sur le terrain, a-t-on appris de sources diplomatiques.

La réunion, qui avait été réclamée par Kiev dans une lettre dans la journée, et dont le principe a été soutenu par les membres occidentaux du Conseil de sécurité, est prévue à 21h30 locales à New York (3h30 du matin en Suisse), ont précisé les mêmes sources.

00h20

Volodymyr Zelensky incapable de joindre Vladimir Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir demandé sans succès mercredi un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, sur fond de craintes d'une imminente invasion russe.

"J'ai pris l'initiative aujourd'hui d'un entretien téléphonique avec le président de la Fédération russe. Résultat: silence", a-t-il déclaré dans une adresse à la Nation dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a ajouté que la Russie avait désormais massé "presque 200'000 soldats" à la frontière ukrainienne, accompagnés de milliers de véhicules de combat.

Appel à la société civile russe

La Russie pourrait initier une "grande guerre en Europe" dans les prochains jours. Une invasion russe de l'Ukraine pourrait commencer "d'un jour à l'autre", au risque de "devenir le début d'une grande guerre en Europe", a poursuivi Volodymyr Zelensky, s'exprimant exceptionnellement en russe et non en ukrainien comme il en a l'habitude.

"Les Russes veulent-ils la guerre? J'aimerais tant connaître la réponse à cette question. Et cette réponse dépend de vous, citoyens de la fédération de Russie. Si le gouvernement russe ne veut pas se mettre à la table [des négociations] avec nous, peut-être qu'il se mettra à la table avec vous".

00h15

L'Europe dénonce l'appel à l'aide des séparatistes

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé mercredi en fin de soirée l'appel à l'aide lancé à Moscou par les séparatistes prorusses ukrainiens comme une menace pour l'Ukraine.

"La demande d'assistance adressée à Moscou (...) annonce une étape supplémentaire très dangereuse contre la souveraineté de l'Ukraine, qui mettrait des milliers de vies en danger", a-t-il averti dans un message posté sur son compte twitter. "L'UE demande instamment à la Russie de s'abstenir de toute nouvelle escalade", a-t-il ajouté.

23h20

La France appelle ses ressortissants à quitter l'Ukraine "sans délai"

Les ressortissants français se trouvant en Ukraine doivent quitter le pays "sans délai", a déclaré mercredi le ministère français des Affaires étrangères. Il cite les vives tensions provoquées par le déploiement massif de soldats russes à la frontière et l'état d'urgence décrété en Ukraine pour expliquer cet appel.

Dans un communiqué, le Quai d'Orsay a par ailleurs déconseillé tout déplacement en Ukraine jusqu'à nouvel ordre, de même que dans les zones frontalières du nord et de l'est du pays.

23h00

Moscou dit avoir reçu une demande d'aide militaire des séparatistes

Le Kremlin a affirmé mercredi soir que les responsables des "républiques" séparatistes prorusses autoproclamées dans l'est de l'Ukraine avaient demandé "l'aide" de Vladimir Poutine pour "repousser l'agression" de l'armée ukrainienne.

Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, cité par les agences de presse étatiques russes, a déclaré que ces deux régions rebelles prorusses avaient "demandé l'aide du président de la Russie pour repousser l'agression des forces armées" ukrainiennes.

Une condition à l'entrée des troupes russes

Or Andreï Tourtchak, l'un des principaux dirigeants du parti Russie unie fidèle à Vladimir Poutine, a déclaré plus tôt dans la journée que l'armée russe n'entrerait dans les deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine reconnues comme indépendantes par Moscou que si leurs dirigeants en faisaient la demande.

Un tel déploiement serait une opération "de maintien de la paix par nature", a-t-il dit à des journalistes aux côtés de Denis Pouchiline, dirigeant de la république autoproclamée de Donetsk.

Après avoir reconnu lundi l'indépendance des "républiques" séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, la chambre haute du Parlement russe a donné son feu vert mardi à un déploiement de forces russes en Ukraine.

Encore aucun mouvement de troupes signalé

Sur le terrain, aucun mouvement de troupes significatif n'a cependant encore été signalé. Mais dans la région russe de Rostov, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière, des forces russes sont stationnées en nombre: camions militaires, lance-roquettes ou obusiers, sans signe d'activité particulière, selon des journalistes de l'AFP.

Depuis le début de la crise, Vladimir Poutine fixe le tempo et continue de laisser planer le suspense sur ses intentions militaires.

22h50

Le Parlement ukrainien a voté l'état d'urgence nationale

Le Parlement ukrainien a adopté mercredi soir à une large majorité l'introduction de l'état d'urgence nationale face à la menace d'une invasion russe.

"La politique agressive de la Russie vis-à-vis de notre pays a été et reste le défi principal pour notre sécurité", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité et de la défense nationale Oleksiï Danilov devant les députés. Il a appelé les parlementaires à voter en faveur de cette mesure pour "maintenir l'ordre public" et "prévenir toute tentative" de déstabilisation et de coup d'Etat.

"Pas d'impact radical sur la vie quotidienne"

Un total de 335 députés, contre un minimum requis de 226 voix, ont voté pour cette décision proposée par le président Volodymyr Zelensky et soutenue par le Conseil de sécurité.

Plus tôt dans la journée, Oleksiï Danilov avait indiqué que l'état d'urgence allait permettre aux autorités de "renforcer la protection" de l'ordre publique et des infrastructures stratégiques, "limiter la circulation des transports", intensifier la vérification des véhicules et des documents des citoyens. "Cela n'aura pas d'impact radical sur la vie quotidienne" des Ukrainiens, avait-il assuré.

21h10

Kiev va mobiliser ses réservistes

Les forces armées ukrainiennes ont annoncé mercredi un plan de mobilisation des réservistes sur fond de craintes d'une escalade militaire par Moscou. "La mobilisation concernera les réservistes âgés de 18 à 60 ans. La durée maximale du service est d'un an", ont précisé les forces terrestres ukrainiennes sur Facebook.

Celles-ci disposent de centaines de milliers de réservistes, même si l'on ne sait pas exactement combien d'hommes supplémentaires seront appelés sous les drapeaux.

Le refus de se présenter à cette conscription sans motif plausible pourra faire l'objet "de sanctions administratives et pénales", ont précisé les forces armées. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a toutefois exclu la veille dans un discours télévisé une "mobilisation générale".

00h00

Retour sur les annonces de lundi

Dans un discours télévisé, Vladimir Poutine a annoncé lundi soir que la Russie reconnaissait l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, dans la région du Donbass.

La reconnaissance concerne l'indépendance de deux territoires: les "républiques" autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont les "dirigeants" avaient appelé lundi le président russe à reconnaître leur souveraineté.

>> Le discours de Poutine passé en revue, dans La Matinale :

Le président russe Vladimir Poutine. [EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi]EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi
Un discours de Poutine qui marque un tournant dans la crise en Ukraine / La Matinale / 3 min. / le 22 février 2022

"Maintenir la paix"

Vladimir Poutine a par ailleurs ordonné à son armée d'entrer dans les territoires séparatistes de l'Est de l'Ukraine, après avoir reconnu leur indépendance.

Les deux décrets du président russe reconnaissant les "républiques populaires" de Donetsk et Lougansk, demandent au ministère de la Défense que "les forces armées de la Russie [assument] les fonctions de maintien de la paix" dans ces régions.

Aucun calendrier de déploiement ni son ampleur n'ont été précisé dans ces documents, qui tiennent chacun en une page et ont été publié sur le site de la base de données russe des textes de droit.

>> Lire en détail : La Russie reconnaît l'indépendance des régions séparatistes d'Ukraine

>> Revoir aussi le sujet du 19h30 :

Vladimir Poutine augmente la pression en étant prêt à reconnaître l’indépendance des régions séparatistes en Ukraine
Vladimir Poutine augmente la pression en étant prêt à reconnaître l’indépendance des régions séparatistes en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 21 février 2022