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Londres ne demandera plus de tests pour les voyageurs vaccinés - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Boris Johnson le 12 janvier 2022. [UK Parliament - Jessica Taylor]
Londres ne demandera plus de tests pour les voyageurs vaccinés dès le 11 février. - [UK Parliament - Jessica Taylor]
Le gouvernement britannique a annoncé lundi lever l'obligation d'effectuer un dépistage du Covid-19 pour les voyageurs entièrement vaccinés arrivant en Angleterre, une mesure très attendue avant les vacances scolaires de février.

ROYAUME-UNI - Vers la fin du dépistage pour les personnes vaccinées

Londres a annoncé lundi la fin prochaine du dépistage pour les voyageurs vaccinés. "Ce que nous faisons pour les voyages, c'est de montrer que ce pays est ouvert aux affaires, ouvert aux voyageurs", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson.

Actuellement, les voyageurs doublement vaccinés doivent réserver un test (antigénique ou PCR) du Covid-19 à réaliser après leur arrivée. Ceux qui ne sont pas entièrement vaccinés doivent faire un test avant leur départ, puis deux tests PCR après leur arrivée et doivent s'isoler 10 jours.

Au Parlement, le ministre des Transports Grant Shapps a précisé que les passagers vaccinés seraient dispensés de tout dépistage à compter du vendredi 11 février.

Boris Johnson a fêté son anniversaire pendant le confinement

Au Royaume-Uni toujours, le Premier ministre Boris Johnson a fêté son anniversaire en compagnie de proches en plein confinement malgré les règles en vigueur, affirme la chaîne de télévision ITV, accablant le dirigeant conservateur déjà vivement critiqué pour des fêtes à Downing Street.

Selon ITV, Boris Johnson a participé à cette fête organisée par son épouse Carrie le 19 juin 2020 après-midi, lors du premier confinement, alors que de tels rassemblement étaient alors proscrits.

OMS - La fin de la phase aiguë à portée de main

L'Organisation mondiale de la santé a estimé lundi que la fin de la phase aiguë de la pandémie est peut-être à portée de main dès cette année. Mais elle met aussi en garde contre l'arrivée possible d'un variant plus dangereux.

"Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année - nous pouvons mettre fin au Covid-19 en tant qu'urgence sanitaire mondiale", le niveau d'alerte le plus élevé de OMS, a déclaré son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Pour y parvenir, les pays ne doivent pas rester les bras croisés et doivent entre autres lutter contre l'inéquité vaccinale, surveiller le virus et ses variants et prendre des mesures de restrictions adaptées, a-t-il expliqué à l'occasion de l'ouverture du Comité exécutif de l'OMS, qui se réunit cette semaine à Genève. Or, en Afrique, 85% de la population n'a pas encore reçu une seule dose de vaccin, a-t-il souligné.

Crainte d'un variant plus dangereux

Tedros Adhanom Ghebreyesus a aussi averti qu'"il est dangereux de supposer que le variant très contagieux Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie", car les conditions sont "idéales" actuellement dans le monde pour que d'autres variants émergent. Le potentiel d'un variant "plus transmissible et plus mortel" est "très réel", selon lui.

FRANCE - Le pass vaccinal entre en vigueur

Arme critiquée du gouvernement contre le variant Omicron, le pass vaccinal entre en vigueur en France en lieu et place du pass sanitaire et devient obligatoire pour les personnes de plus de 16 ans souhaitant se rendre au restaurant ou prendre le train.

A partir de ce lundi, un test négatif ne suffit plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé: il faut justifier pour les plus de 16 ans d'un statut vaccinal contre le Covid-19 afin d'avoir accès aux activités de loisirs, restaurants et bars (sauf restauration collective), foires ou transports publics interrégionaux (avions, trains, cars).

La plupart des dispositions du projet de loi - adopté définitivement le 16 janvier par le Parlement au terme de débats houleux - ont été validées vendredi par le Conseil constitutionnel, à l'exception, en pleine campagne présidentielle, de la possibilité d'exiger un pass sanitaire lors de meetings politiques.

"Le pass vaccinal change la donne et va permettre de reprendre à nouveau des activités normales", a mis en avant Jean-Baptiste Lemoyne, ministre français délégué aux PME et au Tourisme, dimanche sur la radio Europe 1, ajoutant: "L'été dernier, le pass sanitaire c'est ce qui nous avait permis de faire face à une vague et de garder ouverts un certain nombre de commerces: eh bien là c'est pareil".

Assouplissement annoncé

En février interviendra un début de levée des restrictions, le gouvernement ayant notamment annoncé la fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire le 2 février, puis la réouverture des discothèques et le retour de la consommation au comptoir le 16 février.

BELGIQUE - Violence et 239 interpellations

La police belge a annoncé lundi avoir procédé à 239 interpellations après la manifestation contre les restrictions sanitaires anti-Covid qui a dégénéré en violences dimanche à Bruxelles, où 11 personnes, dont trois Français, ont été placées en garde à vue.

Selon le bilan communiqué lundi par la police de la capitale belge, il y a eu au total 228 arrestations administratives pour "trouble à l'ordre public". Ces personnes ont toutes été relâchées après avoir dû donner leur identité. Mais 11 autres suspects ont été placés en garde à vue pour "détention d'arme, rébellion face aux forces de l'ordre et/ou dégradations", a précisé la police. Parmi eux: "Six Belges, trois Français, un Néerlandais et un Afghan", a-t-on souligné de même source.

A l'initiative notamment de l'organisation "Europeans United for freedom", créée par un Belge, un défilé a rassemblé quelque 50'000 personnes à Bruxelles, selon les autorités. Il s'agit de la plus grosse mobilisation dans la rue des opposants aux restrictions jamais enregistrée en Belgique depuis deux ans. Des centaines de manifestants étaient venus de pays voisins (Pays-Bas, Allemagne, France...).

Heurts à Bruxelles entre la police et des manifestants opposés aux restrictions sanitaires, le 23 janvier 2022. [AFP - Hans Lucas]

Alors que la manifestation s'était déroulée dans le calme pendant trois heures, la situation a dégénéré une fois le cortège arrivé au pied des institutions de l'Union européenne UE).

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné la "destruction et la violence insensées" après que des agresseurs masqués ont brisé une porte en verre au siège des Affaires étrangères de l'UE.

ITALIE - Pic atteint, selon un responsable

L'Italie "semble avoir atteint le pic" de la vague Omicron qui "est en train de redescendre", a affirmé lundi le coordinateur de la campagne de vaccination. "Il y a de bonnes nouvelles: il semble que nous ayons atteint le pic de la courbe du variant Omicron et qu'elle soit en train de descendre", a déclaré le général Francesco Paolo Figliuolo lors d'une visite à Milan, cité par l'agence Ansa.

"Nous espérons que cette tendance se confirmera", a-t-il ajouté, estimant "de bon augure" que "ces deux derniers jours, le nombre d'admissions à l'hôpital a été inférieur au nombre de sorties".

L'Italie avait recensé dimanche 139'000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures contre 180'000-200'000 les jours précédents. Elle a été le premier pays européen à être touché par le coronavirus au début de l'année 2020 et compte l'un des bilans les plus lourds, avec plus de 143'000 morts.

KENYA ET MAURITANIE -  Les Etats-Unis fournissent 2 millions de doses

Les Etats-Unis vont fournir près de 2 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 au Kenya et à la Mauritanie, a annoncé lundi un responsable de la Maison Blanche. Ces doses sont acheminées via le mécanisme international Covax, mis en place pour les pays pauvres, et devraient arriver à destination lundi.

Le Kenya est destinataire de 1'368'900 doses du vaccin Pfizer, tandis que la Mauritanie doit recevoir 100'620 doses de Pfizer et 504'000 doses du vaccin Johnson & Johnson.

OUGANDA - Deux ans d'arrêt de l'enseignement

Les enfants en Ouganda ont passé deux ans sans école, à cause de la pandémie de Covid-19. Les écoles n'ont rouvert qu'à la mi-janvier, après la plus longue fermeture d'établissements scolaires enregistrée sur la planète. Une fermeture qui a profondément marqué le système éducatif et les 15 millions d'élèves ougandais.

Si l'on prend en compte les fermetures partielles, l'Ouganda a totalisé plus de 60 semaines de fermeture totale et 23 semaines de fermeture partielle. Il fait partie des pays qui ont fermé le plus longtemps leurs écoles, avec le Bangladesh, le Koweït, les Philippines, et le Venezuela.

La pire crise éducative

Le monde a traversé pendant deux ans la pire crise éducative jamais enregistrée, même si des progrès ont été enregistrés la deuxième année. Pour l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), la perturbation mondiale de l'éducation causée par la pandémie est la pire crise éducative jamais enregistrée.

"Cependant, on note un changement notable entre décembre 2021 et janvier 2022: il n'y a plus de fermetures massives d'écoles, les Etats sont arrivés à stabiliser un nouveau modèle de gestion de crise avec la capacité à maintenir les écoles ouvertes grâce à l'adoption de protocoles sanitaires renforcés et sécurisés", assure l'UNESCO.

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Les écoles rouvrent après deux ans de fermeture en Ouganda. [AP Photo/Keystone - Hajarah Nalwadda]AP Photo/Keystone - Hajarah Nalwadda
Les écoles rouvrent leurs portes après deux ans de fermeture en Ouganda / Tout un monde / 14 min. / le 24 janvier 2022

CHINE - Levée du confinement à Xi'an

Le long confinement de la ville de Xi'an (nord) a été levé lundi, ont annoncé les autorités. Les 13 millions d'habitants de l'antique capitale impériale avaient été confinés à domicile le 22 décembre après la découverte d'un foyer qui a contaminé au total plus de 2100 personnes.

Ce confinement d'un mois est le plus long et le plus étendu imposé en Chine depuis la mise en quarantaine de la métropole de Wuhan, premier épicentre de la pandémie, de janvier à avril 2020.

Mesures ajustées pour les JO

Un total de 72 participants aux Jeux olympiques de Pékin (4-20 février) ont fait l'objet d'un test de dépistage positif au coronavirus depuis leur arrivée en Chine, ont annoncé dimanche les organisateurs. Ils ont précisé lundi leurs mesures sanitaires, alignant notamment la sensibilité de leur dépistage du Covid-19 sur les standards occidentaux, face aux inquiétudes des premières délégations.

"En consultation avec les experts médicaux et le Comité international olympique", pressé de questions à ce sujet depuis des jours, Pékin-2022 et le gouvernement chinois ont "affiné" leur gestion sanitaire "pour mieux l'adapter à l'environnement actuel et soutenir les participants aux Jeux".

Dès les premiers tests PCR menés à l'aéroport, puis quotidiennement, seules les personnes détectées positives avec un "seuil CT" inférieur à 35 seront considérées comme telles et placées à l'isolement dans des chambres dédiées, précise le communiqué.

ISRAEL - Quatrième dose efficace

Les personnes âgées de plus de 60 ans ayant reçu quatre doses de vaccin contre le Covid-19 présentent une résistance contre les formes graves de la maladie trois fois supérieures à celle d'un même groupe d'âge ayant reçu seulement trois doses, ont déclaré dimanche les autorités israéliennes.

Selon le ministère de la Santé, la quatrième dose, aussi appelée seconde dose de rappel, permet en outre aux plus de 60 ans de disposer d'une résistance contre les infections deux fois supérieures à celle d'un même groupe d'âge n'ayant reçu qu'un rappel du vaccin.

Cette étude préliminaire, publiée lundi dernier par le centre médical israélien Sheba, montre que la quatrième dose de vaccin augmente davantage le niveau des anticorps mais "probablement" pas au point de se prémunir complètement contre le variant Omicron du coronavirus, très contagieux.

Israël a lancé au début du mois une nouvelle campagne de vaccination en proposant une quatrième dose du vaccin développé par Pfizer et BioNtech aux personnes de plus de 60 ans.

CANADA - ETATS-UNIS - Des camionneurs manifestent

Des dizaines de camionneurs canadiens, réunis en convois, ont entamé dimanche un long périple vers Ottawa pour dénoncer l'obligation d'être vacciné contre le Covid-19 pour franchir la frontière canado-américaine.

Le Canada et les Etats-Unis imposent désormais le passeport vaccinal contre pour traverser cette frontière, la plus longue du monde avec près de 9000 kilomètres. Cette mesure est entrée en vigueur le 15 janvier au Canada et samedi dernier aux Etats-Unis.

Les autorités américaines menacent les éventuels contrevenants d'interdiction permanente du territoire, alors que le Canada impose aux routiers non vaccinés revenant des Etats-Unis une quarantaine de 14 jours.

Pour protester contre ces mesures, plusieurs dizaines de camionneurs canadiens se sont élancés en convoi dimanche depuis Vancouver, sur la côté Pacifique, vers la capitale fédérale à quelque 4400 kilomètres plus à l'est, ont rapporté les médias canadiens.

RTSinfo avec les agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5'593'747 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi lundi par l'AFP à partir de sources officielles.

En valeur absolue, les pays qui ont enregistré le plus de morts depuis janvier 2020 sont les Etats-Unis avec 866'540 décès pour 70'700'678 cas, le Brésil (623'097 décès, 24'044'255 cas), l'Inde (489'848 décès, 39'543'328 cas), et la Russie (326'112 décès, 11'173'300 cas).

Le directeur de l'IATA critique le prix élevé des tests PCR

Les prix élevés des tests PCR pratiqués dans les aéroports constituent un problème majeur pour la branche, selon le directeur de l'Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh. Ils dissuadent de nombreuses personnes de prendre l'avion.

De nombreux passagers se font arnaquer sur les tests PCR, dont les prix sont ridiculement élevés, estime Willie Walsh dans une interview publiée lundi dans les journaux alémaniques de CH-Media. L'IATA a fait des comparaisons: un même test coûte 27 dollars à Kuala Lumpur (Malaisie), 278 dollars à Tokyo (Japon) et jusqu'à 310 dollars (283 francs) à Zurich.

Les tests ne sont pas nécessaires, selon Willie Walsh, qui donne l'exemple de la Grande-Bretagne, où plus de neuf millions de tests ont été effectués jusqu'en novembre. Le taux de positivité dans les tests effectués à l'aéroport était de 0,8%, contre 8,4% dans l'ensemble du pays.