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Israël veut doubler le nombre de ses colons sur le plateau annexé du Golan

Famille ultra-orthodoxe israélienne du Golan, photographiée en août 2020. [EPA/Keystone - Atef Safadi]
Israël veut doubler le nombre de ses colons sur le plateau annexé du Golan / Le Journal horaire / 36 sec. / le 26 décembre 2021
Le gouvernement israélien, réuni exceptionnellement sur le plateau du Golan occupé, a dévoilé dimanche un plan visant à doubler le nombre de colons. Cette zone stratégique avait été prise à la Syrie en 1967 et annexée il y a 40 ans.

Le Premier ministre israélien, qui a présidé la réunion ministérielle qui s'est tenue dans le kibboutz Mevo Hama, sur le plateau du Golan, près des frontières de la Syrie et du Liban, a présenté dimanche ce plan dont le coût s'élèvera à un milliard de shekels (environ 292 millions de francs). Il doit cependant encore être approuvé par les ministres.

Une moitié de Druzes syriens

"Notre but aujourd'hui est de doubler la population sur le plateau du Golan", a déclaré Naftali Bennett, précisant que le plan vise à développer les infrastructures dans cette région au nord du pays et à créer des logements et des emplois.

Environ 25'000 colons israéliens vivent aujourd'hui sur le plateau du Golan aux côtés de quelque 23'000 Druzes, qui se revendiquent pour la plupart Syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.

Deux pays et un territoire stratégique

Le plateau du Golan, conquis par Israël sur la Syrie lors de la guerre de 1967 et annexé le 14 décembre 1981, constitue un territoire stratégique pour les deux pays, qui sont toujours techniquement en guerre. Riche en eau, il surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé et annexé par Israël et il commande la route vers Damas du côté syrien.

Reconnaissance américaine en 2019

En mars 2019, l'ancien président américain Donald Trump avait signé le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, une décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des décennies. La Syrie avait dénoncé alors une "atteinte flagrante" à sa souveraineté.

>> Lire : Donald Trump reconnaît la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan

"Il va sans dire que le plateau du Golan est israélien", a affirmé dimanche Naftali Bennett, soulignant "l'importance" de "la reconnaissance de M. Trump et du fait que l'administration de Joe Biden a clarifié qu'il n'y avait pas de changement de cette politique".

En février dernier, le nouveau secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a cependant déclaré que le Golan était "très important pour la sécurité d'Israël" mais que "les questions de légalité (étaient) d'un autre ordre".

En juin 2019, une nouvelle colonie a été inaugurée sur la partie du plateau du Golan annexée, baptisée "Ramat Trump" (la "colline Trump" en hébreu) en l'honneur de l'ancien président américain.

afp/oang

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