Publié

L'OMS appelle à mieux protéger les enfants du Covid-19 - Le suivi de la pandémie dans le monde

Des enfants qui portent un masque chirurgical sont assis dans une classe. [Depositphotos - halfpoint]
Des enfants qui portent un masque chirurgical sont assis dans une classe. - [Depositphotos - halfpoint]
En pleine flambée de Covid-19 en Europe, l'OMS a appelé mardi à mieux protéger les enfants, actuellement la classe d'âge la plus touchée, tout en gardant la vaccination obligatoire de la population comme une option de "dernier ressort absolu".

OMS - Les enfants doivent être davantage protégés

Face au rebond de la pandémie de Covid-19 en Europe, l'OMS a appelé mardi à mieux protéger les enfants, actuellement la classe d'âge la plus touchée. La vaccination obligatoire de la population doit être gardée comme une option de "dernier ressort".

Pour éviter de nouvelles fermetures de classe et le retour de l'enseignement à distance, la branche européenne de l'organisation conseille de renforcer les tests dans les écoles et d'envisager la vaccination des enfants scolarisés.

"L'utilisation de masques et de la ventilation, ainsi que des tests réguliers, devrait être la norme dans toutes les écoles primaires et la vaccination des enfants devrait être discutée et envisagée au niveau national, afin de protéger les écoles", a affirmé son directeur Hans Kluge lors d'une conférence de presse en ligne.

Les jeunes enfants très touchés

Selon l'OMS, les cas augmentent actuellement dans toutes les catégories d'âge, "avec les taux les plus élevés observés actuellement parmi les 5-14 ans". "Il n'est pas rare aujourd'hui de voir des incidences deux à trois fois plus élevées chez les jeunes enfants que dans la population totale", a souligné Hans Kluge.

Quant à la vaccination obligatoire, décidée ou envisagée par certains pays, elle doit rester un recours de "dernier ressort absolu, seulement quand toutes les options possibles pour augmenter le taux de vaccination ont été épuisées", selon l'OMS Europe.

L'organisation a de nouveau affiché sa préoccupation sur le nouveau variant Omicron, mais appelé à combattre l'actuel variant dominant, le Delta pour "une victoire demain contre Omicron". "L'Omicron est en vue et en hausse et nous avons raison d'être préoccupés et prudents. Mais le problème maintenant c'est Delta et la façon dont nous réussirons contre Delta aujourd'hui sera une victoire contre Omicron demain", avant que les cas n'augmentent massivement.

UE - Appel à la coordination entre Etats-membres

La Commission européenne a appelé mardi ses 27 Etats-membres à coordonner leurs restrictions de circulation face à la flambée du Covid-19 et aux inquiétudes sur le variant Omicron.

"Il est essentiel que nous maintenions une approche entièrement coordonnée" dans les restrictions aux frontières et les recommandations aux voyageurs afin de "garantir de la prévisibilité aux citoyens", a souligné la commissaire Stella Kyriakides lors d'une réunion des ministres européens de la Santé à Bruxelles.

Elle a également enjoint les pays de l'UE à "combler les lacunes en matière de vaccination" alors que d'importantes disparités subsistent entre les pays.

PORTUGAL - Vaccination des 5-11 ans recommandée

L'autorité sanitaire portugaise a recommandé mardi que les enfants de 5 à 11 ans soient vaccinés contre le Covid-19 alors que le pays, qui affiche un des taux de vaccination les plus élevés du monde, connaît une hausse des contaminations.

La recommandation de la direction générale de Santé (DGS) est fondée sur l'avis "favorable" d'une commission technique qui a évalué les risques et les bénéfices de la vaccination des quelque 640'000 enfants potentiellement concernés.

La vaccination des 5-11 ans, avec une version du vaccin Pfizer moins forte que celle destinée aux adultes, est possible dans l'Union européenne depuis son autorisation par le régulateur européen du médicament le 25 novembre.

ESPAGNE - Feu vert à la vaccination des 5-11 ans

Les autorités sanitaires espagnoles ont également autorisé mardi la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans à partir du 15 décembre.

La Commission de santé publique a donné son feu vert "afin de réduire le nombre de contaminations" chez les jeunes et "la transmission (du virus) dans le milieu familial", a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué.

"A l'heure actuelle, les enfants de moins de 12 ans constituent le groupe d'âge avec l'incidence cumulée la plus élevée de cas de Covid-19", rappelle le ministère.

BELGIQUE - Les soignants dans la rue contre l'obligation vaccinale

Plusieurs milliers de personnes, 3800 selon la police, ont manifesté mardi à Bruxelles contre un projet du gouvernement belge d'imposer la vaccination aux personnels soignants en début d'année prochaine.

Appelée par un front commun syndical, cette journée d'action, également marquée par des grèves dans les établissements de soins, symbolise une mobilisation lancée par certains syndicats dès la présentation du texte il y a trois semaines.

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le gouvernement dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo compte rendre obligatoire la vaccination pour les soignants à compter du 1er janvier, sauf cas exceptionnels de contre-indication. Le projet de loi doit encore être examiné au Parlement.

FRANCE - Fermeture des clubs et nouvelles mesures dans les écoles

Pour freiner la circulation du virus, la France doit "conserver [son] bouclier vaccinal et même l'amplifier et le renforcer", a préconisé le Premier ministre français Jean Castex lors d'une conférence de presse.

Ainsi, tous les Français et Françaises âgés de 65 ans et plus pourront obtenir une dose de rappel de vaccin contre le Covid sans rendez-vous. En outre, le gouvernement français a dit envisager d'ouvrir la vaccination "à tous les enfants" de 5 à 11 ans, "sur la base du volontariat, si possible d'ici la fin de l'année".

Alors que le taux d'incidence explose chez les enfants, le protocole sanitaire a été rehaussé au niveau 3 à l'école, ce qui rendra obligatoire le port du masque dans les cours d'écoles, la limitation des sports de contact et une nouvelle organisation pour éviter le brassage à la cantine.

Enfin, la France ferme "les discothèques pendant les quatre prochaines semaines", jusqu'à "début janvier", a ajouté Jean Castex, qui a appelé les Français à "lever les pieds" dans les interactions sociales.

AUTRICHE - Fin du reconfinement général lundi

Le chancelier autrichien Karl Nehammer s'exprime lors d'une conférence de presse sur le Covid-19, le 7 décembre 2021 à Vienne, en Autriche. [AFP - Roland Schlager / APA]

Le reconfinement instauré il y a trois semaines en Autriche prendra fin lundi comme prévu, sauf pour les personnes non vaccinées, a annoncé le gouvernement mardi, sur fond de lassitude de la population.

"Nous avons une tendance positive" à la baisse des contaminations et nous nous sommes "mis d'accord pour mettre fin au confinement", a déclaré le nouveau chancelier conservateur Karl Nehammer.

"Le coronavirus pèse sur les gens. Et pour beaucoup, la limite du raisonnable est dépassée", avait-il estimé lors de son investiture la veille, promettant de surmonter les "divisions" qui minent la société autrichienne.

Ceux qui n'ont pas reçu d'injection ou qui ne peuvent pas présenter de certificats d'anticorps témoignant d'une infection récente au coronavirus restent eux privés de sortie. La feuille de route pour cette réouverture progressive doit être détaillée mercredi et "nous serons aussi prudents que possible", a assuré le dirigeant, alors que le secteur hospitalier reste sous tension.

ALLEMAGNE - Radicalisation des anti-vaccins

Un message menaçant, intitulé "Initiative adresses privées", a été lancé par un groupe du nom de "Corona-Virus-Information". Il circule sur l'application Telegram depuis fin novembre où il a été déjà vu par environ 25'000 personnes. Cet appel à mettre en ligne les contacts personnels vise "les élus locaux, politiciens et autres personnalités qui nous portent préjudice et mènent une propagande pourrie" en faveur de la vaccination contre le Covid-19.

L'avertissement n'est qu'un exemple de la multitude de messages qui font florès sur les réseaux sociaux en Allemagne dans les milieux opposés aux restrictions sanitaires, avec des répercussions très concrètes dans la rue.

Le phénomène de radicalisation, constaté suite au confinement partiel dans plusieurs pays, avec notamment des violences aux Pays-Bas et une forte mobilisation en Autriche, est particulièrement prégnant en Allemagne.

POLOGNE - Nouveau tour de vis sanitaire

La Pologne a annoncé mardi de nouvelles restrictions pour répondre au fort rebond de l'épidémie de Covid-19, avec des limites plus strictes dans la restauration, l'hôtellerie, les transports et les églises, ainsi que la fermeture de discothèques et clubs, à compter du 15 décembre.

Les nouvelles limites ont été fixées à 30% des capacités des établissements accueillant du public, contre 50% actuellement, mais avec la possibilité de dépasser ce quota pour les non-vaccinés moyennant la preuve que son gérant a vérifié les pass Covid. Dans les transports publics, la jauge sera autorisée à 75% des capacités.

Les voyageurs (hors zone Schengen) arrivant en Pologne seront obligés de se faire tester contre le Covid 24 heures avant leur entrée dans le pays.

SUEDE - Nouvelles mesures prises par "précaution"

La Suède a annoncé mardi une série de mesures de "précaution" face au risque de nouvelle vague de Covid-19, qui ne frappe pas pour l'instant le pays nordique autant qu'ailleurs en Europe.

Le royaume, qui vient de mettre en place pour la première fois un pass vaccinal, envisage de l'étendre aux restaurants et à d'autres lieux comme les salles de sport, a annoncé la nouvelle Première ministre Magdalena Andersson, en fonction depuis la semaine dernière.

COLOMBIE - Vaccination exigée pour entrer dans le pays

Le président colombien Ivan Duque a annoncé lundi qu'à partir du 14 décembre, les voyageurs internationaux de plus de 18 ans devraient présenter un certificat de vaccination contre le Covid-19 "avec un schéma vaccinal complet" pour entrer en Colombie.

Le gouvernement n'a pas précisé si cette décision implique la fermeture des frontières aux personnes non vaccinées ou si des mesures alternatives telles que des tests ou des quarantaines, entre autres, sont aussi envisagées.

OUGANDA - Premiers cas d'Omicron en Afrique de l'Est

L'Ouganda a annoncé mardi avoir détecté des contaminations au variant Omicron du coronavirus chez onze voyageurs arrivant dans le pays, les premières infections recensées en Afrique de l'Est.

Cinq venaient du Nigeria, deux d'Afrique du Sud (où le variant a été détecté pour la première fois) et deux des Emirats Arabes Unis. Les autres étaient en provenance des Pays-Bas et de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

RTSinfo avec agences

Publié

Reportage sur les lieux de la découverte du variant Omicron

Le variant Omicron représente 3,6% des contaminations en Suisse. En Afrique du Sud, où il a été détecté fin novembre, il représente déjà 84% des infections. Alors que les scientifiques du monde tentent de statuer sur le risque qu'il représente, une équipe du 19h30 a pu visiter les laboratoires qui l'ont découvert à Johannesburg. Ce variant présente un nombre impressionnant de 50 mutations, contre 13 pour le Variant Delta et 12 pour le variant Beta.

"Notre première réaction quand on a vu les résultats a été de penser qu’il y avait une erreur. C’était impossible qu’il y ait autant de mutation sur une seule séquence. On ne croyait pas nos résultats ! Alors on a dû vérifier et s’assurer qu’on ne s’était pas trompés", se souvient la Dre. Jinal Bhiman, chercheuse à l'Institut sud-africain des maladies infectieuses (NICD).

Selon elle, une explication possible est l’incubation du virus chez une personne atteinte du SIDA, qui touche près de huit millions de personnes en Afrique du Sud.

>> Le reportage de Josephine Kloeckner et Gabriel Porro-Meto dans le 19h30 :

Covid-19: Le nouveau variant Omicron a été pour la première fois détecté en Afrique du Sud. Reportage sur les traces de la mutation du virus à Johannesburg
Covid-19: Le nouveau variant Omicron a été pour la première fois détecté en Afrique du Sud. Reportage sur les traces de la mutation du virus à Johannesburg / 19h30 / 2 min. / le 7 décembre 2021

Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait au moins 5'261'473 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 789'745 morts, devant le Brésil (615'744), l'Inde (473'757), le Mexique (295'313) et la Russie (283'644).

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé.