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Erdogan ordonne l'expulsion de dix ambassadeurs en Turquie

Le président Erdogan a évoqué le cas des ambassadeurs lors d'un déplacement dans le centre de la Turquie. [Turkish Presidency/Anadolu Agency/AFP - Murat Cetinmu]
Erdogan ordonne l'expulsion de dix ambassadeurs en Turquie / Le Journal horaire / 18 sec. / le 23 octobre 2021
Le président turc a annoncé samedi avoir ordonné l'expulsion "au plus vite" de dix ambassadeurs. Ces diplomates, français, allemand et américain notamment, avaient réclamé la libération de l'opposant Osman Kavala.

"J'ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de déclarer au plus vite ces dix ambassadeurs persona non grata", a affirmé le chef de l'Etat lors d'un déplacement dans le centre de la Turquie, sans préciser la date à laquelle les diplomates devront partir.

Ces diplomates "doivent connaître et comprendre la Turquie", a poursuivi le chef de l'Etat en les accusant "d'indécence" après leur intervention dans le dossier de l'opposant Osman Kavala (lire encadré). "Ils devront quitter" le pays "s'ils ne le connaissent plus", a-t-il ajouté.

>> Lire : Recep Tayyip Erdogan menace d'expulser de Turquie dix ambassadeurs

Mesure rare dans les relations internationales, déclarer "persona non grata" des diplomates ouvre la voie à leur expulsion ou leur rappel par leur propre pays.

Concertation des pays concernés

Selon une source diplomatique allemande, les dix pays concernés se concertaient samedi soir.

Parmi les premiers pays à réagir, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas ainsi que l'Allemagne ont fait savoir qu'ils n'avaient reçu aucune notification officielle concernant leurs ambassadeurs respectifs à ce stade.

afp/oang

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Accusé de vouloir déstabiliser la Turquie

Homme d'affaires richissime et philanthrope, né à Paris, Osman Kavala est emprisonné depuis quatre ans sans jugement.

Il est accusé depuis 2013 par le régime du président Erdogan de vouloir déstabiliser la Turquie.

Dans un communiqué publié lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient appelé à un "règlement juste et rapide de l'affaire".

Dès le lendemain, leurs ambassadeurs avaient été convoqués au ministère des Affaires étrangères, les autorités turques jugeant "inacceptable" leur démarche.

Le chef de l'Etat turc avait ensuite brandi la menace d'une expulsion à son retour d'une tournée africaine, jeudi.