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La lenteur imposée du réseau internet iranien de plus en plus critiquée

L'Iran est l'un des pays les plus lents en matière d'Internet. [THE YOMIURI SHIMBUN VIA AFP - SHOTA MIZUNO]
La lenteur imposée du réseau internet iranien de plus en plus critiquée / Le 12h30 / 2 min. / le 21 octobre 2021
L'Iran pointe à la 118e place mondiale en ce qui concerne la vitesse d'internet. Une lenteur voulue par les autorités de contrôle. La situation a encore empiré ces derniers jours, provoquant de nombreuses critiques en pleine pandémie de Covid-19.

Le ralentissement d'internet touche les télétravailleurs ainsi que les écoliers et les lycéens qui suivent leurs cours en lignes. Les écoles sont en effet fermées depuis un an et demi en raison du coronavirus.

Selon les médias, la bande passante n'a pas augmenté depuis deux mois et l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement conservateur.

"Lorsque le trafic international rencontre des problèmes comme ces dernières semaines, nous avons vraiment des soucis. La bande passante doit augmenter chaque mois pour répondre aux besoins, ce qui ne s'est pas produit ces dernières semaines", témoigne Mahyar, un jeune programmeur informatique qui travaille depuis chez lui, jeudi dans le 12h30.

"Nous avons pris de retard sur le programme"

Alireza, un jeune écolier de 10 ans, ne cache pas son agacement face à ces problèmes: "Internet est très lent. Lorsque la prof donne une dictée, par exemple, il nous faut une heure et demie pour envoyer la dictée à l'enseignante. Elle nous le reproche et baisse notre note. Et lorsqu'on veut utiliser l'application 'Shad', créée par les autorités pour les cours, il faut plusieurs essais pour y entrer. Nous avons pris du retard sur le programme", pointe Alireza.

En Iran, l'accès à la toile est largement filtré ou restreint par les autorités. Il faut des logiciels anti-virus pour accéder à de nombreuses pages étrangères, mais aussi aux réseaux sociaux comme Telegram et Twitter. Ce qui n'empêche pas de nombreux responsables d'utiliser ces mêmes réseaux sociaux pour leurs communications officielles.

L'examen d'une proposition de loi, présentée par des députés ultra-conservateurs, pour contrôler encore davantage internet inquiète beaucoup d'Iraniens et d'Iraniennes. Une campagne avec des centaines de milliers de signatures a été lancée en ligne contre ce texte. Mais pour le moment, les députés ne veulent rien céder.

Siavoche Gahzi/vajo

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