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Vladimir Poutine n'ira pas à la conférence mondiale sur le climat COP26

Le président de la COP26, Alok Sharma lors de la conférence de presse le 12 octobre 2021 à Paris. [Keystone - Christophe Ena]
Vladimir Poutine n'ira pas à la conférence mondiale sur le climat COP26 / Le Journal horaire / 19 sec. / le 20 octobre 2021
Alors que le président russe annonce qu'il ne viendra pas à Glasgow, son porte-parole Dmitri Peskov souligne que "la problématique (du changement climatique) est néanmoins une des plus grandes priorités de notre politique étrangère".

"Malheureusement, Poutine n'ira pas non plus à Glasgow", a déclaré ce mercredi Dmitri Peskov, qui avait fait savoir la veille que le chef de l'Etat russe n'irait pas assister au G20 en Italie.

"La problématique (du changement climatique) qui est à l'ordre du jour à Glasgow est néanmoins une des plus grandes priorités de notre politique étrangère", a affirmé Dimitri Peskov, ajoutant que la Russie serait tout de même représentée à la COP26, sans apporter d'autres précisions. Vladimir Poutine a annoncé mi-octobre que la Russie, un des plus gros pollueurs du monde, visait la neutralité carbone d'ici à 2060.

Réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre

Le quotidien Kommersant avait révélé début octobre que le gouvernement russe préparait une nouvelle stratégie environnementale avec des mesures plus musclées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L'objectif affiché dans ce plan est de diminuer de près de 80% ces émissions d'ici à 2050, notamment en abandonnant progressivement le charbon en tant que source d'électricité au profit de davantage d'énergie nucléaire, entre autres. Les thématiques environnementales n'ont fait irruption que tardivement dans les discours officiels en Russie, un des principaux producteurs mondiaux d'hydrocarbures.

Vladimir Poutine a longtemps minimisé le rôle de l'humain dans le changement climatique, mais il s'est récemment montré plus engagé sur le sujet, notamment du fait de la multiplication des catastrophes naturelles dans son pays, comme les incendies de forêt records.

>> Lire à ce sujet : Des feux de forêt "extrêmes" sévissent dans le centre de la Russie

"Encourager fortement les dirigeants à venir"

Le gouvernement britannique, qui organise la COP26, a réagi en assurant que son chef, Boris Johnson, comptait "encourager fortement les dirigeants à venir, étant donné que nous sommes à un moment très critique pour la lutte contre le changement climatique".

"En fin de compte, c'est à chaque délégation de se prononcer, mais nous attendons des pays qu'ils soient représentés à un niveau élevé au cas où leur dirigeant ne pourrait pas être présent", a ajouté le porte-parole du Premier ministre, disant qu'environ 120 chefs d'État ou de gouvernement étaient attendus à Glasgow début novembre.

Selon des médias britanniques, Londres s'est par ailleurs vu notifier par Pékin que le président Xi Jinping ne devrait pas se rendre à la COP26, un événement organisé à un moment jugé crucial par les scientifiques pour garder le réchauffement climatique sous contrôle.

afp/aps

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