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L'ex-président afghan Ashraf Ghani s'est réfugié aux Emirats arabes unis

- Les Emirats arabes unis ont annoncé mercredi avoir accueilli l'ex-président afghan Ashraf Ghani et sa famille, après sa fuite du pays.

- Environ 5000 diplomates, membres des services de sécurité, travailleurs humanitaires et citoyens afghans ont été évacués de Kaboul, la capitale afghane, au cours des 24 dernières heures, a déclaré mercredi à Reuters un responsable occidental.

-La question de l'accueil des migrants continue à agiter la communauté internationale. Berlin appelle à aider l'Afghanistan sous peine de risquer une nouvelle crise migratoire et Londres a déjà annoncé qu'il était prêt à accueillir 20'000 ressortissants afghans.

- Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan tiendront vendredi une réunion par visioconférence pour discuter de la situation en Afghanistan.

Suivi assuré par RTSinfo avec les agences

23h30

Le "chaos" était inévitable, selon Joe Biden

Très critiqué depuis la prise de pouvoir fulgurante des talibans en Afghanistan, Joe Biden a affirmé qu'il aurait été impossible de retirer les troupes américaines sans une forme de "chaos" dans le pays, dans un extrait d'entretien diffusé mercredi par la chaîne ABC.

Le président américain a d'autre part admis rencontrer "davantage de difficultés" à évacuer les Afghans que les Américains, au moment où Washington accuse les talibans de ne pas tenir leur promesse de laisser un libre accès à l'aéroport de Kaboul à tous ceux qui voudraient fuir. L'idée "que d'une façon il y avait un moyen de sortir sans que le chaos s'ensuive, je ne vois pas comment cela est possible", a-t-il martelé.

22h00

Le FMI suspend les aides

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi qu'il suspendait les aides en faveur de l'Afghanistan en raison de l'incertitude entourant le statut des dirigeants à Kaboul après la prise de contrôle du pays par les talibans.

"Comme toujours, le FMI est guidé par les vues de la communauté internationale", a indiqué une porte-parole à l'AFP. "Il y a actuellement un manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d'un gouvernement en Afghanistan, en conséquence de quoi le pays ne peut pas accéder aux DTS (droits de tirage spéciaux, ndlr) ou à d'autres ressources du FMI".

21h30

Les citoyens américains autorisés à se rendre à l'aéroport

Les talibans permettent aux citoyens américains de rallier l'aéroport de Kaboul pour quitter l'Afghanistan, a indiqué mercredi le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.

"Les talibans facilitent le passage en toute sécurité vers l'aéroport des citoyens américains, c'est-à-dire des détenteurs d'un passeport américain", a-t-il expliqué.

07h20

Les Afghans restent cloîtrés chez eux

En Afghanistan, l'incertitude règne toujours au sein de la population, tandis que les évacuations se poursuivent difficilement.

Terrifiés par l'arrivée des talibans, les Afghans restent en majorité cloîtrés à leur domicile.

"Les gens essaient autant que possible de rester à la maison et d’évaluer la situation. Les choses pourraient changer et la situation empirer. Mon sentiment ici c'est que je n'ai pas beaucoup d’espoir. Je regarde le futur avec beaucoup d’inquiétude", témoigne Abed, 35 ans, dans le 19h30.

>> Le sujet du 19h30 :

Beaucoup d'Afghans restent cloîtrés chez eux, terrifiés par le changement de gouvernance
Beaucoup d'Afghans restent cloîtrés chez eux, terrifiés par le changement de gouvernance / 19h30 / 1 min. / le 18 août 2021

>> L'éclairage du politologue Hasni Abidi :

Le nouveau régime taliban: l'éclairage du politologue Hasni Abidi
Le nouveau régime taliban: l'éclairage du politologue Hasni Abidi / 19h30 / 2 min. / le 18 août 2021

20h45

Ashraf Ghani a fui pour empêcher un "bain de sang"

Le président afghan, Ashraf Ghani, s'exprimant depuis son exil aux Emirats arabes unis, a déclaré mercredi qu'il avait quitté Kaboul pour prévenir un bain de sang et nié avoir emporté avec lui d'importantes sommes d'argent.

Ashraf Ghani est la cible de vives critiques d'anciens ministres et hauts fonctionnaires afghans depuis son départ soudain du pays dimanche, au moment où les insurgés talibans entraient dans la capitale.

"Si j'étais resté, j'aurais été le témoin d'un bain de sang à Kaboul", a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur Facebook, sa première intervention publique depuis la confirmation qu'il se trouve aux Emirats arabes unis.

Il a ajouté avoir quitté le pays sur le conseil de plusieurs membres du gouvernement.

L'ex-président a par ailleurs déclaré soutenir les négociations entre les talibans et d'anciens hauts responsables afghans, ajoutant qu'il était "en discussion pour rentrer" dans son pays.

19h50

Les talibans font du porte-à-porte pour dire aux Afghans de retourner travailler

Des membres armés des talibans ont fait du porte-à-porte mercredi dans plusieurs villes d'Afghanistan pour demander à des habitants effrayés de retourner travailler, ont rapporté des témoins, alors que le mouvement islamiste a exprimé son intention de relancer l'économie du pays après vingt ans de conflit.

En plus d'inciter les habitants à reprendre le travail, ces visites de contrôle avaient aussi pour but, aux yeux de certains témoins, d'intimider la population et de susciter la peur à l'égard des nouveaux dirigeants du pays.

19h45

Des responsables talibans rencontrent d'anciens hauts dirigeants afghans

Des responsables talibans ont rencontré mercredi l'ancien président afghan Hamid Karzai à Kaboul au lendemain des promesses des nouveaux maîtres de l'Afghanistan d'oeuvrer à la réconciliation nationale et de pardonner à leurs adversaires.

Hamid Karzai fut le premier président soutenu par les Occidentaux après que la coalition conduite par les Etats-Unis a chassé les talibans du pouvoir en 2001, et il est resté en fonction jusqu'en 2014.

Les talibans, qui cherchent à former un gouvernement, "ont dit qu'ils pardonnaient à tous les anciens responsables gouvernementaux, il n'est donc pas nécessaire que quiconque quitte le pays", a indiqué le groupe de surveillance des sites islamistes SITE.

Les talibans ont également rencontré l'ex-vice président Abdullah Abdullah, ont-il fait savoir.

19h30

Premières personnes afghanes exfiltrées de Kaboul par la France attendues à Paris

Les premières personnes afghanes mises en sécurité par la France après la chute du pays aux mains des talibans étaient attendues dans la soirée à l'aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle.

Un avion de l'armée de l'Air transportant 216 exfiltrés de Kaboul, dont 184 Afghans, depuis une base militaire française aux Émirats arabes unis doit se poser à l'aéroport Roissy Charles-De-Gaulle dans la soirée aux alentours de 21h00.

C'est la deuxième arrivée à Paris d'un vol du pont aérien mis en place par la France. L' opération pourrait durer encore plusieurs jours. Le premier vol lundi transportait principalement des Français.

06h45

Karin Keller-Sutter: "La Suisse reste une terre d'accueil"

Si la posture attentiste du Conseil fédéral tranche avec les annonces de la Grande-Bretagne qui prévoit d'accueillir 20'000 réfugiés afghans sur cinq ans, la Suisse demeure une terre d'accueil, comme l'a défendu Karin Keller-Sutter au micro de Forum ce mercredi.

>> Lire également : Berne ne prévoit pas d'accueillir les Afghans en masse mais promet d'aider sur place

"La Suisse garde une tradition humanitaire, mais il faut mettre des priorités", insiste-t-elle, indiquant qu'elle a bien entendu été très choquée par les images sur place des Afghans qui cherchent à tout prix à fuir le pays.

"La situation sur place est très confuse. Mais la Suisse ne peut pas faire cavalier seul. C'est pourquoi, nous sommes en contact avec le HCR qui doit d'abord définir les besoins sur place", explique-t-elle, ajoutant que le Conseil fédéral va suivre très attentivement la situation. "Et si un jour il y a des besoins, nous sommes prêts à les évaluer", assure-t-elle.

Concernant la potentielle crise migratoire que l'Europe s'apprête à connaître, Karin Keller-Sutter se veut plutôt pessismiste. Selon elle, l'Europe n'a pas véritablement progressé depuis la dernière crise migratoire en 2015. Et la crise du Covid-19 n'y a rien arrangé. Il faut que l'Europe se mette maintenant d'accord sur une politique commune sur l'asile, notamment par la mise en place des mesures qui ne sont pas contestées, comme "le renforcement du contrôle aux frontières extérieures de Schengen", souligne-t-elle.

Et en Suisse, est-on prêt à y faire face? "La situation est aussi tendue en Suisse", répond-elle. "Notamment à cause de la crise du Covid-19, nous ne pouvons pas occuper toutes les places d'accueil de la Confédération. Et les cantons sont dans la même situation. Mais la Suisse est bien préparée, nous avons fait nos devoirs, nous avons des procédures accélérées, et nous avons une tradition humanitaire. Il faut maintenant trouver le juste milieu."

>> L'interview complète de Karin Keller-Sutter, dans Forum :

La Suisse ne prévoit pas d'accueil massif de réfugiés afghans: interview de Karin Keller Sutter
La Suisse ne prévoit pas d'accueil massif de réfugiés afghans: interview de Karin Keller Sutter / Forum / 11 min. / le 18 août 2021

18h30

Différentes approches pour l'accueil des réfugiés

Alors que la Suisse refuse pour le moment d'accueillir un contingent d'Afghans qui fuient les talibans, la question occupe de nombreux pays. Avec différents types d'approche et de communication.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a par exemple fait savoir que le Canada accueillerait 20'000 Afghans menacés. Le même nombre a été avancé par Boris Johnson au Royaume-Uni. La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part parlé de 10'000 personnes.

En France, Emmanuel Macron a promis de protéger et d’accueillir les Afghans au nom du "devoir humanitaire de la République", mais sans donner aucun  chiffre et tout en appelant à "se protéger des flux migratoires irréguliers importants qui nourrissent les trafics de toute nature".

L'Autriche se montre pour sa part très dure. Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé que le pays n'accueillerait aucun contingent spécial de réfugiés afghans et surtout que leurs renvois devraient pouvoir continuer.

Alors comment les pays européens vont-ils finalement gérer l'afflux de migrants afghans? L'émission Forum ouvre la discussion avec Catherine Wihtol de Wenden, politologue et spécialiste des migrations, ainsi que Eliane Engeler, représentante de l'Organisation suisse d'accueil des réfugiés (OSAR).

>> Les précisions dans Forum :

Comment les pays européens vont-ils gérer cet afflux de migrants afghans: interview de Catherine Wihtol de Wenden et Eliane Engeler
Comment les pays européens vont-ils gérer cet afflux de migrants afghans: interview de Catherine Wihtol de Wenden et Eliane Engeler / Forum / 10 min. / le 18 août 2021

16h30

Réunion extraordinaire de l'Otan vendredi

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan tiendront vendredi une réunion par visioconférence pour discuter de la situation en Afghanistan, a annoncé mercredi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

Cette réunion extraordinaire, convoquée alors que les Occidentaux accélèrent leurs opérations d'évacuation à Kaboul, sera destinée "à maintenir une étroite coordination et à discuter d'une approche commune sur l'Afghanistan" après la prise du pouvoir par les talibans, a indiqué le dirigeant norvégien sur Twitter.

16h15

L'OMS appelle au maintien de l'aide humanitaire

L'organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde mardi contre l'interruption de l'accès à l'aide humanitaire de l'Afghanistan désormais contrôlé par les talibans, avertissant que les structures sanitaires restaient très fragiles et la cible d'attentats.

"L'accès durable à l'aide humanitaire, y compris à des services sanitaires essentiels et du matériel médical, est une question de survie pour des millions d'Afghans et ne doit pas être interrompu", a alerté l'organisation internationale dans un communiqué.

"Des mois de violence ont pesé très lourd sur le fragile système de santé afghan, qui faisait déjà face à des pénuries d'équipements indispensables en pleine pandémie de Covid-19", a ajouté l'OMS, appelant "toutes les parties à respecter et protéger les civils, le personnel médical, les patients et les structures sanitaires".

Entre janvier et juillet, 26 établissements sanitaires ont été visés par des attaques et 12 professionnels de santé tués, faisant de la sécurité des structures sanitaires un "défi important", selon l'OMS.

16h00

Le président Ashraf Ghani est aux Emirats

Les Emirats arabes unis ont annoncé mercredi avoir accueilli l'ex-président afghan Ashraf Ghani et sa famille, après sa fuite du pays tombé aux mains des talibans.

Les Emirats "ont accueilli le président afghan Ashraf Ghani et sa famille pour des considérations humanitaires", a annoncé l'agence officielle WAM, citant le ministère des Affaires étrangères.

Ashraf Ghani a déclaré dimanche avoir fui son pays pour éviter un "bain de sang", reconnaissant que "les talibans ont gagné".

Depuis son départ, les rumeurs allaient bon train quant à sa destination: le Tadjikistan,l'Ouzbekistan, Oman, et enfin les Emirats.

Ce n'est pas la première fois que ce riche pays du Golfe accueille des dirigeants et leurs proches, désormais persona non grata dans leur pays.

06h30

5000 personnes évacuées en 24 heures à Kaboul

Environ 5000 diplomates, membres des services de sécurité, travailleurs humanitaires et citoyens afghans ont été évacués de Kaboul, la capitale afghane, au cours des 24 dernières heures, a déclaré mercredi à Reuters un responsable occidental.

Les évacuations par des avions militaires vont se poursuivre sans interruption, a-t-il assuré tout en évoquant la difficulté liée au "chaos" à l'extérieur de l'aéroport de Kaboul.

15h00

Le départ américain d'Afghanistan inquiète Taïwan

Le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan à la suite du retrait des troupes américaines vient renforcer la nécessité pour Taïwan d'être "plus fort et plus uni" pour assurer sa défense, a déclaré mercredi la présidente Tsai Ing-wen.

Le brusque départ des troupes américaines de Kaboul a provoqué à Taïwan un débat sur la confiance à accorder aux Etats-Unis dans la défense de l'île face à la Chine. La présidente Tsai Ing-wen a exprimé ses inquiétudes mercredi directement dans une publication sur Facebook.

"Taïwan doit être autonome"

"Les développements récents en Afghanistan ont suffisamment fait débat à Taïwan", écrit-elle. "Je veux dire à tout le monde que la seule option pour Taïwan est que nous soyons plus forts, plus unis et plus fermes dans notre détermination à nous protéger nous-mêmes", poursuit-elle.

Tsai Ing-wen a insisté sur le fait que Taïwan devait être autonome. "Ce n'est pas une option pour nous de ne rien faire par nous-mêmes et de simplement compter sur la protection des autres", explique-t-elle dans sa publication.

14h30

Les talibans tirent contre des manifestants à Jalalabad: 3 morts

Au moins trois personnes sont mortes et plus d'une douzaine ont été blessées après que des talibans ont ouvert le feu lors de manifestations contre les insurgés islamistes dans la ville de Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, ont déclaré mercredi deux témoins et un ancien fonctionnaire de police.

D'après les témoins, des incidents ont eu lieu lorsque des habitants ont voulu hisser le drapeau national afghan sur une place de la ville, située à quelque 150 kilomètres à l'est de Kaboul.

Des journalistes auraient également été passés à tabac par les talibans, selon l'agence de presse afghane Pajhwok.

Les porte-parole des talibans n'étaient pas immédiatement disponibles pour un commentaire.

14h25

UE et Etats-Unis inquiets pour la situation des femmes en Afghanistan

L'Union européenne et les Etats-Unis se sont dits mercredi "profondément inquiets" de la situation des femmes en Afghanistan, appelant les talibans à éviter "toute forme de discrimination et d'abus" et à préserver leurs droits, selon une déclaration commune.

"Nous sommes profondément inquiets pour les femmes et filles en Afghanistan, pour leurs droits à l'éducation, au travail et à la liberté de circulation", indique ce texte, co-signé par 18 autres pays dont l'Australie, le Brésil, le Canada, le Sénégal, la Norvège, l'Argentine et la Nouvelle-Zélande.

"Nous appelons ceux qui occupent le pouvoir et les autorités à travers l'Afghanistan à garantir leur protection. Les femmes afghanes, comme tous les Afghans, méritent de vivre en sécurité et dans la dignité. Toute forme de discrimination et d'abus doit être évitée", insiste la déclaration.

La communauté internationale "se tient prête à assister (les femmes du pays) avec une aide humanitaire et son soutien, pour s'assurer que leurs voix soient entendues", soulignent les pays signataires.

14h15

Des forces spéciales suisses à Kaboul

Des militaires suisses des forces spéciales sont arrivés à Kaboul mercredi matin. Leur mission est d'aider à l'évacuation de près de 280 personnes ayant un lien étroit avec la Suisse en Afghanistan, a expliqué le conseiller fédéral Ignazio Cassis.

Il s'agit donc pour ces forces de ramener des employés locaux du bureau de la Direction du développement et de la coopération (DDC) ainsi que des ressortissants suisses.

14h10

Des Néerlandais manquent leur vol sous la pression de l'armée américaine

Des ressortissants néerlandais qui devaient mardi soir monter à bord d'un avion affrêté pour leur évacuation de Kaboul n'ont pas pu atteindre l'appareil à temps, sous la pression de l'armée américaine qui assure la sécurité à l'aéroport, a indiqué La Haye.

L'armée américaine avait autorisé l'avion à rester sur le tarmac de la capitale afghane pendant trente minutes avant de lui demander de repartir, sans aucun ressortissant néerlandais à son bord, selon la ministre néerlandaise des Affaires étrangères, Sigrid Kaag.

Une quarantaine de personnes ont pu monter à bord de l'appareil, toutes de nationalité non afghane, a-t-elle indiqué.

14h05

La statue d'un homme politique d'une minorité détruite à Bamiyan

La statue d'Abdul Ali Mazari, un homme politique de la minorité hazara, tué alors qu'il était prisonnier des talibans dans les années 1990, a été partiellement démolie dans la ville de Bamiyan, dans le centre de l'Afghanistan, a-t-on appris mercredi auprès d'habitants.

"La statue a été détruite la nuit dernière. Ils ont utilisé un explosif", a expliqué à l'AFP un habitant sous couvert d'anonymat, sans pouvoir dire avec certitude qui avait commis cet acte. La tête de la statue a été déboulonnée, mais le reste était encore debout.

Pour rappel, en mars 2001, les talibans avait fait sauter dans la même région les trois bouddhas de Bamiyan dans un geste d'une toute autre ampleur, le site étant alors classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

13h55

Aéroport de Kaboul: 17 blessés après une bousculade

Dix-sept personnes ont été blessées mercredi dans une bousculade à l'aéroport de Kaboul, a annoncé un responsable de la sécurité de l'Otan.

Les Afghans qui cherchent à fuir leur pays désormais aux mains des talibans ont reçu pour consigne de ne pas se rassembler autour de l'aéroport s'ils ne disposaient pas d'un passeport et d'un visa, a expliqué ce responsable, qui a requis l'anonymat.

Il a précisé ne pas avoir connaissance de signalements de violences de la part des combattants talibans à l'extérieur de l'aéroport.

13h40

Comment l'Iran se prépare à l'arrivée des réfugiés afghans

Au moment où les Européens débattent du sort des réfugiés afghans, un pays ne devrait pas tarder à en voir affluer beaucoup: l'Iran.

Le pays voisin a en effet déjà construit trois camps le long de sa frontière orientale avec l'Afghanistan, alors qu'il accueille déjà sur son territoire près de 3,5 millions d'Afghans, dont un peu moins de la moitié possède le statut de réfugiés.

Mais si l'Iran reste l'une des premières terres d'asile pour les citoyens et les citoyennes afghans, la vie reste compliqué pour eux dans la République islamique. Souvent cantonnés à des emplois peu qualifiés dans la construction ou l'agriculture, l'intégration est loin d'être une sinécure.

Un pays de transit avant tout

Pourtant, à l'heure actuelle, les Afghans se pressent à nouveau à l'ambassade d'Iran à Kaboul, dans l'espoir d'obtenir l'asile.

De son côté, si Téhéran pourrait craindre en théorie une vague migratoire massive en provenance d'Afghanistan, il sait qu'au vu de sa situation économique, il est avant tout un pays de transit vers la Turquie, puis l'Europe.

>> Revoir dans le 12h30 les explications et l'interview de Mohammad Reza Djalili, politologue et professeur honoraire au Graduate Institute :

Les autorités iraniennes craignent une arrivée massive de migrants afghans. [Reuters - The Official Khamenei Website/Handout]Reuters - The Official Khamenei Website/Handout
Les autorités iraniennes craignent une arrivée massive de migrants afghans: interview de Mohammad-Reza Djalili / Le 12h30 / 1 min. / le 18 août 2021

13h00

La Suisse n'accueillera pas de large contingent de réfugiés afghans

Seuls les Afghans employés par Berne et leurs familles seront accueillis en Suisse. Le Conseil fédéral ne prévoit pas d'accueillir un nombre conséquent de personnes en provenance de ce pays d'Asie, tombé aux mains des talibans.

Il manque encore des informations claires sur la situation sur place, explique mercredi le gouvernement dans un communiqué. Les éventuels besoins de réinstallation ne peuvent donc pas être définis. Par ailleurs, une telle opération ne serait techniquement pas possible à l'heure actuelle, compte tenu de la situation chaotique en Afghanistan.

Procédure habituelle

Pour le moment, la Suisse a donc prévu de n'accueillir que le personnel local travaillant dans son bureau de coopération de Kaboul, temporairement fermé, et leur famille proche. Il s'agit d'environ 230 personnes au total. Elles seront décomptées du contingent de réinstallation de 800 personnes pour 2021.

Les Afghans qui ont travaillé avec des Etats ou des organisations occidentaux sont potentiellement en danger suite à la prise de pouvoir par les talibans, rappelle le Conseil fédéral. Les personnes concernées recevront l'asile dès qu’elles seront arrivées et auront été enregistrées en Suisse. S’agissant d’employés de la DDC, leur identité est connue et des contrôles de sécurité ont été effectués.

06h30

Olivier Roy: "Il est dans l'intérêt des talibans de mettre en action leur discours"

Les talibans ont promis d'œuvrer à la réconciliation en Afghanistan, disant avoir pardonné à leurs adversaires et vouloir protéger les droits des femmes en accord avec la loi islamique. Selon Olivier Roy, politologue et professeur à l'Institut universitaire européen de Florence, auteur d'En quête de l'Orient perdu, il est dans l'intérêt des talibans "de mettre en action ce discours" pour garder le pouvoir.

>> En lire plus : Olivier Roy: "Les talibans doivent avoir une gestion du pays plus subtile et plus ouverte"

Invité mercredi dans l'émission de la RTS Tout un monde, Olivier Roy estime que les talibans vont "couper les liens" avec les terroristes en Afghanistan. "Il est dans l'intérêt des talibans de mettre en action leur discours, car ils veulent le monopole du pouvoir. Ils l'ont perdu en 2001, parce qu'ils ont accordé l'hospitalité à Ben Laden et ils ont mis vingt ans à le reconquérir. Ils ne veulent pas reperdre vingt ans."

Olivier Roy explique que les talibans "sont les mêmes", mais ils ont eu "une autre vie". "En vingt ans, ils ont vu d'autres sociétés et ils ont appris l'anglais, pour certains, et l'arabe, qu'ils ne parlaient pas vraiment. En 2001, ils n'avaient aucune expérience internationale."

Le politologue et professeur français souligne qu'en vingt ans le pays a changé. "Kaboul est une ville de 6 millions d'habitants éduqués et branchés, notamment sur internet. Les talibans doivent donc avoir une gestion du pays plus subtile et plus ouverte."

12h10

Appel de la Ville de Genève pour l'accueil de réfugiés

Face à la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, la Ville de Genève appelle Berne à agir immédiatement afin de permettre aux personnes en danger de bénéficier d'un accueil en Suisse via la délivrance de visas humanitaires.

Dans un communiqué de presse diffusé mercredi, les autorités genevoises saluent la suspension des renvois vers l'Afghanistan mais demandent "de réexaminer les décisions de refus de l'asile".

"Il faut agir rapidement (...) des milliers de personnes se trouvent sous le joug de forces qui ne considèrent pas les femmes comme les égales des hommes, imposent la charia comme unique loi, ne respectent pas les minorités religieuses et menacent l'équilibre d'une région stratégique du monde (...) La Suisse, fière de sa tradition d'accueil, ne peut rester les bras croisés", peut-on également lire dans le document.

>> Réécouter aussi le sujet du 12h30 qui revient sur la volonté de certaines villes suisses d'accueillir des migrants afghans :

Certaines villes suisses discutent d'accueillir des réfugiés afghans [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Certaines villes suisses discutent d'accueillir des réfugiés afghans / Le 12h30 / 2 min. / le 18 août 2021

11h15

Boris Johnson: "Les talibans seront jugés sur les actes"

Les talibans "seront jugés sur les actes, pas sur les paroles", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson mercredi lors d'une session extraordinaire du Parlement.

"Nous jugerons ce régime sur les choix qu'il fait et sur ses actes, plutôt que sur ses paroles --sur son comportement face au terrorisme, au crime et aux stupéfiants, ainsi que sur l'accès humanitaire et le droit des filles à recevoir une éducation", a déclaré le dirigeant conservateur.

Boris Johnson, qui plaide pour une "approche unifiée" de la communauté internationale face au retour au pouvoir des talibans à Kaboul, s'est entretenu ces derniers jours avec le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, et le président américain Joe Biden. Une rencontre virtuelle des dirigeants du G7 est prévue dans les prochains jours.

"Nous sommes d'accord sur le fait que ce serait une erreur pour n'importe quel pays de reconnaître un nouveau régime à Kaboul prématurément ou de manière bilatérale", a encore souligné Boris Johnson.

11h00

Londres a évacué plus de 300 Britanniques et 2000 Afghans

Le Royaume-Uni a évacué 306 Britanniques et 2052 Afghans, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson mercredi lors d'une session extraordinaire au Parlement britannique consacrée à la situation en Afghanistan où les talibans ont repris le pouvoir.

"Jusqu'à présent, nous avons obtenu le retour en toute sécurité de 306 ressortissants britanniques et de 2052 Afghans", a annoncé le dirigeant conservateur, ajoutant que "2000 autres demandes de ressortissants afghans ont été traitées et bien d'autres sont en cours de traitement".

Le gouvernement britannique a annoncé mardi soir lancer un nouveau dispositif destiné à accueillir "à long terme" 20'000 réfugiés afghans, dont 5000 la première année.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Le sort des réfugiés afghans est déjà au coeur du débat en Europe. [Reuters - Ben Shread]Reuters - Ben Shread
Afghanistan: Le Royaume-Uni veut accueillir 20'000 réfugiés "à long terme" / Le 12h30 / 1 min. / le 18 août 2021

10h40

La vallée du Panshir, dernier bastion de résistance?

Pendant l'invasion soviétique, puis la première période de règne des talibans entre 1996 et 2001, une seule région afghane n'a jamais été conquise par la force, la vallée du Panshir.

Située dans le nord-est du pays à environ 65 kilomètres de Kaboul, dans le massif de l'Hindou Kouch, la région est connue pour être un véritable bastion de résistance.

Alors que les talibans ont fait tomber les provinces afghanes les unes après les autres jusqu'à s'emparer de Kaboul en un temps record, le Panshir semble une fois de plus faire figure d'exception (en rouge sur la carte ci-dessous).

Sur place, les informations sont encore fragmentaires mais Ahmad Massoud, le fils du commandant Ahmed Shah Massoud, organiserait la résistance en compagnie d'Amurallah Saleh, l'ancien vice-président afghan et ex-espion en chef du pays.

Des premières images ont d'ailleurs émergées. Elles montrent environ 80 véhicules et motos défilant avec des drapeaux de l'Alliance du Nord alors qu'ils traversent la ville de Zaman Kor, dans le Panshir.

Si une reconquête de l'Afghanistan à partir du Panshir semble improbable dans l'immédiat, la région pourrait à nouveau devenir le symbole de la lutte contre les talibans. Sur les réseaux sociaux, des rapports font d'ailleurs état de milliers d'Afghans qui s'y seraient réfugiés. Mardi, une étudiante d'Oxford qui a de la famille dans la région expliquait toutefois qu'une assistance humanitaire était nécessaire.

"Ma famille au Panshir dit qu'il y a des milliers d'Afghans fuyant le régime taliban de leurs provinces vers le Panshir. Le Panshir est considéré comme un havre de paix mais nous avons besoin d'une aide humanitaire !!! Les gens sont dehors dans le froid, ils ont besoin de nourriture, de médicaments, etc", détaillait-elle.

09h40

Quel futur pour les rares chrétiens d'Afghanistan ?

Après la prise de Kaboul par les talibans, les rares chrétiens se font des plus discrets en Afghanistan.

Officiellement, ils ne sont qu'une poignée à résider dans le pays. Selon Giovanni Scalese, qui officie dans l'unique chapelle catholique du pays, les fidèles de l'Eglise catholique étaient avant tout composés de membres du personnel diplomatiques et de quelques travailleurs philippins.

Mais d'après l'ONG Portes Ouvertes, les chrétiens seraient toutefois quelques milliers à vivre leur foi dans l’ombre. Il s’agit d’apostats, c’est-à-dire de croyants qui ont renié la religion musulmane. Et ces jours, avec les talibans qui prônent un retour à la charia, ils doivent dissimuler plus que jamais leur appartenance chrétienne.

>> Le reportage de RTSreligion :

La situation est tendue pour les chrétiens en Afghanistan. [EPA/Keystone - STRINGER]EPA/Keystone - STRINGER
RTSreligion - Les chrétiens se font discrets après la prise de Kaboul par les talibans en Afghanistan / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 18 août 2021

09h20

Les talibans... et les joies de la vie citadine

Depuis leur arrivée dans la capitale, les talibans n'ont pas fait que reprendre en mains les fonctions régaliennes du précédent gouvernement.

Certains d'entre eux ont profité des plaisirs de Kaboul, en improvisant une séance de fitness ubuesque ou encore une partie d'auto-tamponneuses.

Des images qui font déjà le tour des réseaux sociaux tant elles détonent dans un pays qui retient son souffle et qui ne sait pas encore ce que lui réserve le mouvement fondamentaliste islamiste.

08h45

Des pays des Balkans vont accueillir des Afghans

Depuis quelques jours, des négociations secrètes se sont tenues entre les Etats-Unis et trois pays des Balkans: l'Albanie, le Kosovo et la Macédoine du Nord.

Ces derniers devraient accueillir de manière provisoire des civils afghans ayant travaillé avec les Etats-Unis et à qui Joe Biden a promis un visa.

80'000 personnes concernées

Mais l'évacuation a tout d'un casse-tête. Au total, 80'000 personnes sont concernées et le temps manque. Washington prévoirait l'envoi en urgence de 1000 agents consulaires au Qatar pour traiter ces dossiers.

Mais malgré la bonne volonté de l'Albanie, du Kosovo et de la Macédoine du Nord, le problème n'est pas sûr d'être réglé. Les capacités d'accueil de ces pays sont limités et Kaboul étant tombée beaucoup plus vite que prévu, il n'est pas sûr que les Etats-Unis aient le temps d'évacuer tout le monde.

>> Le reportage de La Matinale :

Des centaines de personnes devant l'aéroport de Kaboul. [AP Photo/Keystone]AP Photo/Keystone
Les Etats-Unis ont menés des négociations avec trois pays des Balkans pour accueillir leurs collaborateurs afghans. / La Matinale / 1 min. / le 18 août 2021

08h35

Opération séduction des talibans

Mardi soir, les talibans se sont livrés à une véritable opération séduction lors de leur première conférence de presse depuis la reprise du pouvoir.

Devant les caméras du monde entier, leur porte-parole est apparu calme, souriant et amène. Il a assuré que la sécurité avait désormais été rétablie dans la capitale afghane et que d'ici peu de temps, un gouvernement serait nommé. Il a aussi expliqué que les talibans n'étaient pas là pour se venger et que chaque personne qui a travaillé avec le précédent gouvernement ou les forces étrangères bénéficierait d'une amnistie. Enfin, des garanties concernant la condition des femmes ont aussi été données.

Pourtant, beaucoup d'Afghans restent encore très méfiants face à cette campagne de communication qui semble bien huilée.

Des enlèvements ont été recensés à Kaboul et des mariages forcés ont déjà été reportés dans les provinces de Kunduz et de Takhar.

>> Les explications dans La Matinale :

Les talibans ont mené une opération séduction lors d'une conférence de presse mardi soir. [Keystone - EPA/STRINGER]Keystone - EPA/STRINGER
Opération séduction des talibans lors de leur première conférence de presse / La Matinale / 1 min. / le 18 août 2021

08h20

Moscou prêt à des contacts avec les talibans

Avec l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan se pose la question des relations diplomatiques que les Etats sont prêts à avoir avec le nouveau régime.

Si pour la plupart des pays, la prudence est pour l'instant de mise, Moscou met de son côté un point d'honneur à nouer des contacts avec les nouveaux maîtres de Kaboul.

Mardi, l'ambassadeur russe a rencontré un représentant des talibans pendant qu'à Moscou, Sergeï Lavrov jugeait la situation que connaît le pays "positive".

>> Réécouter le reportage de La Matinale :

Contrairement à ses homologues occidentaux, la Russie semble déjà prête à nouer des contacts diplomatiques avec les talibans. [Reuters - Sergei Ilnitsky]Reuters - Sergei Ilnitsky
Contrairement aux pays occidentaux, la Russie veut nouer le contact avec les talibans en Afghanistan / La Matinale / 1 min. / le 18 août 2021

08h15

Evacuations: un second vol français quitte Kaboul

L'armée française a procédé à une nouvelle évacuation depuis l'aéroport de Kaboul dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

"À l'issue d'opérations complexes conduites cette nuit à Kaboul, 25 Français et 184 Afghans à protéger ont été évacués d'Afghanistan. Ils viennent de se poser à Abou Dabi", annonce Jean-Yves Le Drian sur Twitter.

08h10

"L'Europe a le devoir de protéger les Afghans menacés"

L'Union européenne doit-elle ouvrir grand ses portes aux réfugiés afghans? La question est pressante pour Bruxelles, qui doit réussir à trouver un consensus entre ses Etats membres.

Invitée de La Matinale mercredi, l'eurodéputée belge socialiste Marie Arena estime qu'il est du devoir de l'Union européenne d'accueillir ces réfugiés:

"On a dépensé des millions d'euros et de dollars sans succès, car l'intervention militaire n'a pas permis d'installer la démocratie (...) aujourd'hui, parce que l'Europe a signé des conventions internationales de protection humanitaire, elle a le devoir de protéger les Afghans qui sont menacés par la prise de pouvoir des talibans", estime-t-elle.

Visas humanitaires, aide aux pays voisins, couloirs humanitaires

Et d'ajouter, concernant les moyens à disposition:

"Il y a plusieurs instruments qu'on peut utiliser. Des visas humanitaires doivent pouvoir être donnés aux personnes les plus vulnérables qui aujourd'hui risquent leur vie, car elles ont été militantes des droits de l'Homme, parce qu'elles sont femmes, éduquées, ou activistes dans le droit des femmes."

Une autre piste d'action pourrait aussi être l'aide aux "pays voisins de l'Afghanistan car il va aussi falloir des accueils au niveau de ces Etats, mais il faudra aussi des couloirs humanitaires, pour permettre d'éviter que les personnes plus pauvres à l'intérieur du pays et aussi menacées, ne subissent encore plus de souffrance".

>> L'interview intégrale dans La Matinale de Marie Arena, eurodéputée socialiste belge :

La frontière pakistano-afghane après la prise de pouvoir des Talibans. [EPA/Keystone - Akhter Gulfam]EPA/Keystone - Akhter Gulfam
L'Europe doit-elle ouvrir ses portes aux réfugiés d'Afghanistan? Interview de Marie Arena / La Matinale / 7 min. / le 18 août 2021

08h00

Les aides financières - enjeu crucial pour les talibans

Les talibans ont promis d'améliorer l'économie afghane mais sans accès à l'aide internationale et aux réserves détenues à l'étranger, l'avenir du pays, l'un des plus pauvres du monde, s'annonce complexe.

Certains pays ont déjà annoncé un gel de leur soutien. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale restent, eux, silencieux mais pourraient devoir geler leur assistance financière au pays.

"L'Afghanistan dépend cruellement de l'aide étrangère", souligne Vanda Felbab-Brown, spécialiste de l'Afghanistan à la Brookings Institution, relevant que le montant des aides est au moins "10 fois supérieur" aux revenus des talibans.

En 2020, le produit intérieur brut (PIB) afghan s'est élevé à 19,81 milliards de dollars tandis que les flux d'aide ont représenté 42,9% du PIB, selon les données de la Banque mondiale.

07h55

L'Australie annonce avoir évacué 26 personnes

L'Australie a évacué 26 personnes d'Afghanistan lors de son premier vol de sauvetage, a déclaré mercredi le Premier ministre australien Scott Morrison.

L'Australie a déclaré lundi qu'elle enverrait 250 militaires à Kaboul pour évacuer ses citoyens et un nombre non spécifié d'Afghans qui avaient obtenu des visas après avoir travaillé pour l'Australie.

07h50

Un corps trouvé dans le train d'atterrissage d'un avion américain à Kaboul

L'armée américaine a découvert des "restes humains" dans le train d'atterrissage de l'avion militaire qui avait été pris d'assaut lundi par des Afghans paniqués à l'aéroport de Kaboul. L'armée de l'air américaine, qui a ouvert une enquête, l'a annoncé mardi.

L'US Air Force va examiner toutes les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux d'un avion de transport C-17 que des centaines de personnes avaient poursuivi en courant, certains tentant follement de s'accrocher à ses flancs ou à ses roues. Une autre vidéo montrait le même appareil en vol au-dessus de Kaboul, et ce qui apparaissait comme deux personnes tombant dans le vide.

07h45

Le numéro 2 des talibans est rentré en Afghanistan

Le mollah Abdul Ghani Baradar, co-fondateur et numéro deux des talibans, est rentré mardi en Afghanistan, en provenance du Qatar où il dirigeait le bureau politique du mouvement, deux jours après leur prise du pouvoir, a annoncé un de leurs porte-parole.

"Une délégation de haut niveau menée par le mollah Baradar a quitté le Qatar et atteint notre pays tant aimé cet après-midi et atterri à l'aéroport de Kandahar", dans le sud de l'Afghanistan, a déclaré sur Twitter Mohammad Naeem, un porte-parole des talibans.

07h35

La popularité de Joe Biden au plus bas

La cote de popularité du président américain, Joe Biden, a chuté de sept points de pourcentage et atteint son niveau le plus bas à ce jour après la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans, selon un sondage Reuters/Ipsos.

Le sondage d'opinion réalisé lundi montre que seuls 46% des Américains étaient satisfaits de leur président, le taux le plus bas enregistré depuis que Joe Biden a pris ses fonctions en janvier.

23h30

Le gouvernement britannique veut accueillir 20'000 réfugiés afghans

Le gouvernement britannique a annoncé mardi lancer un dispositif destiné à accueillir "à long terme" 20'000 réfugiés afghans, à la veille d'une session extraordinaire du parlement consacrée à la crise liée au retour des talibans au pouvoir.

"Nous avons une dette envers tous ceux qui ont travaillé avec nous pour faire de l'Afghanistan un endroit meilleur ces vingt dernières années. Beaucoup d'entre eux, en particulier les femmes, ont maintenant un besoin urgent de notre aide", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson dans un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Le chef du gouvernement présentera ce nouveau dispositif mercredi matin aux députés qui ont écourté leurs vacances d'été pour débattre du sujet à la Chambre des communes. Face à la dégradation rapide de la situation, des critiques ont fusé, y compris dans les rangs conservateurs de Boris Johnson, sur sa gestion de la crise.

21h40

Dispositif américain renforcé à l'aéroport de Kaboul

Washington a continué mardi à renforcer son dispositif militaire à l'aéroport de Kaboul pour accélérer le rythme des évacuations.

Un millier de soldats américains sont arrivés dans la nuit et 700 à 800 personnes ont été évacuées depuis lundi soir, dont 165 Américains, a indiqué à la presse le général Hank Taylor, un responsable de l'état-major américain.

"5000 à 9000 départs"

Les renforts militaires, qui doivent se poursuivre dans les jours qui viennent, vont permettre "d'accélérer" les évacuations pour les porter à un vol par heure "au cours des prochaines 24 heures", a-t-il précisé.

"Au maximum de nos capacités, nous tablons sur 5000 à 9000 départs par jour", a ajouté le général Taylor, "mais nous sommes conscients qu'un certain nombre de facteurs influencent cet objectif". Le haut gradé a souligné que les opérations n'avaient pas été entravées par les talibans. "Nous n'avons eu aucune interaction hostile, aucune attaque ni menace de la part des talibans", a-t-il dit.

Il a aussi révélé que des soldats afghans, qui n'ont pas capitulé devant les talibans, étaient parvenus à rejoindre l'aéroport de Kaboul et participaient aux opérations d'évacuation. "Nous avons 500 à 600 hommes des forces afghanes qui nous aident à assurer la sécurité", a-t-il dit.

21h30

Les talibans "prêts à protéger" l'accès à l'aéroport de Kaboul

Les talibans sont "prêts à protéger" l'accès à l'aéroport de Kaboul pour les civils évacués par les forces américaines, a assuré mardi le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Washington négocie avec eux le "calendrier" des évacuations américaines.

Les insurgés ont dit aux Etats-Unis "qu'ils étaient prêts à protéger l'acheminement en toute sécurité des civils vers l'aéroport et nous avons l'intention de les faire respecter cet engagement", a assuré Jake Sullivan lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

Situation "changeante"

Le conseiller a toutefois fait état d'informations selon lesquelles des personnes auraient été "refoulées, repoussées ou même battues" en chemin vers l'aéroport. "Nous nous en saisissons par le biais d'un canal avec les talibans pour essayer de résoudre ces problèmes".

"Mais dans l'ensemble, nous avons constaté que les gens ont pu arriver à l'aéroport", a-t-il assuré. "Un très grand nombre ont pu se rendre à l'aéroport", a-t-il assuré, reconnaissant cependant que "la situation change d'heure en heure."

Pourtant, à Berlin, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a déploré les entraves des talibans contre des personnes afghanes candidates au départ. "Les talibans ont installé des points de contrôle partout dans la ville et contrôlent toute la zone et les environs de l'aéroport", a-t-il dit. Les seules personnes autorisées à entrer dans l'aéroport sont selon lui "les étrangers, mais aucun travailleur local ni aucun citoyen afghan" n'y a accès.

21h05

Vingt-huit personnes suisses toujours en Afghanistan

Vingt-huit personnes détentrices d'un passeport suisse se trouvent encore en Afghanistan après l'évacuation du bureau de la coopération suisse à Kaboul, selon le Département fédéral des affaires étrangères. Lundi, ce dernier avait avancé le chiffre de vingt-six.

"Il y a actuellement 28 citoyens enregistrés au consulat de l'ambassade de Suisse dans la capitale pakistanaise Islamabad", a déclaré mardi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Le DFAE travaille intensément pour permettre le départ des personnes employées localement par le bureau de la coopération suisse et de leurs familles proches, a-t-il ajouté. L'accès difficile à l'aéroport de Kaboul et les restrictions liées au trafic aérien ne simplifient pas les choses: la situation à l'aéroport reste "très volatile".

Des programmes d'aide adaptés

Les besoins en Afghanistan et dans les pays voisins restent importants. La DDC examine la manière de répondre à ces besoins dans ces nouvelles conditions. Les programmes en place seront adaptés en conséquence.

L'armée suisse a par ailleurs envoyé un détachement à Tachkent, la capitale ouzbèke: il doit soutenir les spécialistes du DFAE dans l'évaluation et la préparation de différentes options d'évacuation de Kaboul, a indiqué le Département fédéral de la défense (DDPS), confirmant une information de la radio alémanique SRF.

20h30

Talibans en quête de respectabilité

Depuis leur prise du pouvoir, les combattants talibans adressent un discours qui se veut plus rassembleur qu'à leur habitude. "La guerre est terminée. Tout le monde est pardonné", ont-ils notamment clamé lors de leur première conférence de presse ce mardi après-midi. Un changement de ton qui ne suffit pas à apaiser la population sur place.

Pour Hasni Abidi, politologue à Science Po Paris, les talibans risquent de montrer deux visages. "Un visage adressé à la communauté internationale et avoir cette quête de légitimité, et un autre conservant malheureusement le même mode opérationnel, c'est-à-dire, une certaine violence à l'égard des femmes et des minorités."

>> Regarder le sujet du 19h30 :

À quoi ressemble les talibans en 2021?
À quoi ressemble les talibans en 2021? / 19h30 / 2 min. / le 17 août 2021

20h45

Les femmes afghanes craignent le pire avec le retour des talibans au pouvoir

Le sort des femmes est au coeur de la gouvernance des talibans. Lorsque les talibans dirigeaient l'Afghanistan entre 1996 et 2001, les écoles de filles étaient fermées, les femmes ne pouvaient ni voyager ni travailler, et étaient obligées de porter en public une burqa, un voile qui recouvre tout le corps et le visage, avec une grille en tissu au niveau des yeux.

Les femmes ne pouvaient quitter leur domicile qu'accompagnées d'un "mahram", un chaperon masculin de leur famille, et les flagellations et les exécutions, y compris les lapidations pour adultère, étaient pratiquées sur les places des villes et dans les stades.

Mais 25 ans plus tard, sur les plateaux de télévision, les talibans affirment avoir changé. Enamullah Samangani, membre de la commission culturelle des talibans, l’a assuré: "L'Émirat islamique d'Afghanistan est prêt à offrir aux femmes un environnement de travail et d'étude, et la présence des femmes dans les différentes structures gouvernementales, selon la loi islamique et conformément à nos valeurs culturelles."

Un discours de façade

Pour Margaux Benn, co-réalisatrice du documentaire "Afghanistan, vivre en pays taliban", il ne s’agit toutefois qu’un discours de façade.

"En fait, les talibans lissent leur communication depuis plusieurs années face aux USA, face aux observateurs internationaux, face au gouvernement afghan et face au peuple", explique-t-elle sur le plateau du 19h30. "Ils promettent que les femmes pourront travailler selon certaines conditions, selon la loi islamique. Mais reste encore à savoir ce que cela signifie."

>> L'interview complète de Margaux Benn, dans le 19h30 :

Entretien avec la journaliste Margaux Benn, co-réalisatrice du documentaire "Vivre en pays taliban"
Entretien avec la journaliste Margaux Benn, co-réalisatrice du documentaire "Vivre en pays taliban" / 19h30 / 3 min. / le 17 août 2021

19h00

Carol Mann: "La violence sera là mais autrement"

Les talibans sont à nouveau aux commandes de l'Afghanistan, vingt ans après avoir été chassés du pouvoir. Un retour qui n'a toutefois pas surpris Carol Mann, sociologue et humanitaire française, auteure du livre "Femmes afghanes en guerre".

"Les talibans occupaient déjà trois quart du pays depuis deux ou trois ans. Et en plus, les USA étaient en train de négocier avec eux depuis 2010. Ce qui a surpris, c’est la rapidité de l’invasion", explique au micro de Forum la chercheuse qui a aussi créé Women In War, une ONG active dans ce pays.

Pour elle, les talibans qui ont repris le pouvoir ne sont plus tout à fait les mêmes qu’il y a vingt ans. "Il y a certains leaders qui étaient déjà là oui, mais il y a aussi des jeunes maintenant. Ils ont le même programme de la charia, mais ont de nouvelles façons de l’appliquer, car ils connaissent les médias, les médias sociaux, les nouvelles façons de communiquer. Donc la violence sera là, mais autrement."

Quoi qu'il en soit, Carol Mann ne les croit pas lorsqu’ils assurent qu'ils vont protéger le droit des femmes et des filles. "Ils ont dit qu’il protégeraient le droit des femmes selon la charia, mais quelle application de la charia? Ils vont limiter l’éducation des femmes et leurs droits, c’est sûr."

>> L'interview complète de Carol Mann dans Forum :

L'Afghanistan au bord du précipice: interview de Carol Mann
L'Afghanistan au bord du précipice: interview de Carol Mann / Forum / 9 min. / le 17 août 2021

19h35

L'accueil de réfugiées et réfugiés afghans agite la Suisse

En Suisse, plusieurs organisations et partis se mobilisent face à cette crise. Mais si une partie de la gauche plaide pour accueillir un plus grand quota de réfugiées et réfugiés afghans, que peut-on réellement attendre de la Suisse?

Selon les organisations actives dans le domaine de l’asile, la Confédération pourrait d'abord agir d’ici, par exemple en stabilisant provisoirement la situation de tous les réfugiées et réfugiés afghans qui sont déjà là. Elle pourrait aussi faciliter le regroupement familial en accordant des visas humanitaires aux proches de ces personnes déjà en Suisse.

>> Le sujet de Forum :

Accueil de réfugiés afghans discuté en Suisse
Accueil de réfugiés afghans discuté en Suisse / Forum / 5 min. / le 17 août 2021

Quant aux personnes encore sur place sans lien direct avec la Suisse, elles pourraient demander un visa humanitaire. Mais la coalition des juristes indépendants pour le droit d'asile souligne que ce type de visa n'est délivré qu'au compte-gouttes et que la procédure prendrait trop de temps au vu de la situation actuelle en Afghanistan.

Pour 2020-2021, le Conseil fédéral a fixé un quota de maximum 800 personnes par année en provenance de toutes les régions du monde. Mais dans les situations d'urgence humanitaire, il peut décider d'augmenter ce quota. Certains partis de gauche demandent au gouvernement d'accueillir 10'000 ressortissantes et ressortissants afghans.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

En Suisse, le débat débute sur l'accueil des réfugiés afghans
En Suisse, le débat débute sur l'accueil des réfugiés afghans / 19h30 / 1 min. / le 17 août 2021

18h50

La question de la prise en charge des personnes réfugiées en Europe

Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis par visioconférence, pour notamment évoquer la question de l'évacuation des ressortissants et des diplomates européens. Mais aussi réfléchir à la réponse possible en cas d'afflux de personnes demandeuses d'asile.

L'UE veut éviter une situation comme en 2015, lorsque des milliers de personnes réfugiées ont fui la Syrie, à cause de la guerre. Aujourd'hui, les Vingt-Sept ont en quelque sorte acquis de l'expérience et comptent apprendre des erreurs du passé.

L'une des principales stratégies de l'Union sera de nouer des accords avec les pays où transitent les personnes cherchant l'asile: c'est-à-dire le Pakistan, l'Iran ou la Turquie. Lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé une initiative franco-allemande dans ce sens et soutenue par plusieurs pays européens.

En 2016, l'UE avait déjà conclu un traité avec la Turquie: contre une aide financière, Ankara avait accepté d'accueillir des centaines de milliers de Syriennes et Syriens. Cet accord est toujours en application.

Les États membres de l'UE avancent en ordre dispersé lorsqu'il s'agit d'accepter une répartition des personnes réfugiées dans chaque pays. En 2015, l'Allemagne et la Suède, par exemple, ont accueilli des centaines de milliers d'entre-elles.

L'Est en désaccord avec l'Ouest

À l'inverse, une partie des pays de l'Est n'en voulaient pas. Au cœur de cette division, il y a le groupe de Visegrad, une organisation qui réunit la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et la Pologne. Ce club, plutôt conservateur, prend souvent position contre les décisions prises par Bruxelles.

Sur la problématique de l'accueil des personnes réfugiées, les compétences de la Commission européenne sont limitées. Toutefois, elle demande tout de même aux Etats membres de l'UE de ne plus expulser les personnes en provenance d'Afghanistan. La France et l'Allemagne ont cessé les retours forcés; même la Belgique, qui souhaitaient continuer les expulsions, a accepté de les arrêter pour l'instant.

D'après les estimations de la Commission européenne et des Nations unies, 500'000 Afghanes et Afghans pourraient fuir leur pays: des personnes qui se dirigeraient en priorité dans les pays limitrophes, loin des frontières européennes.

>> Les précisions dans Forum de Jérémy Audouard, correspondant à Bruxelles :

Afghanistan: l'Europe tente de s'organiser
Afghanistan: l'Europe tente de s'organiser / Forum / 2 min. / le 17 août 2021

18h05

300 personnes ont manifesté devant le bâtiment de l'ONU à Genève

Près de 300 personnes ont manifesté mardi après-midi à la place des Nations, à Genève, contre la victoire des talibans. Devant le bâtiment de l'ONU, elles ont appelé la communauté internationale à soutenir le peuple afghan.

Ces personnes, d'origine afghane pour la plupart d'entre elles, sont venues de toute la Suisse. "Stop au terrorisme", "On veut la paix", "Kaboul saigne", "Afghan lives matter" ou encore "La Suisse ne doit pas rester silencieuse", pouvait-on lire sur des pancartes écrites en plusieurs langues.

Lundi en fin d'après-midi, un rassemblement similaire devant le Palais fédéral, à Berne, avait réuni quelques centaines de personnes. Par ailleurs, une pétition en ligne demandant l'admission immédiate d'au moins 5000 Afghanes et Afghans en Suisse a recueilli plus de 6800 signatures en moins de 24 heures.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Vaste manifestation de soutien au peuple afghan sur la place des Nations de Genève
Vaste manifestation de soutien au peuple afghan sur la place des Nations de Genève / 19h30 / 2 min. / le 17 août 2021

06h30

Qui sont les talibans, qui ont repris le pouvoir en Afghanistan?

De retour au pouvoir en Afghanistan, les talibans ont gouverné le pays de 1996 à 2001, imposant une interprétation radicale de la charia. Ce mouvement, qui n'a vu le jour qu'au milieu des années 1990, a connu une ascension fulgurante.

>> En lire plus : Qui sont les talibans, qui ont repris le pouvoir en Afghanistan?

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur la nouvelle génération de talibans :

La nouvelle génération de talibans prête à se faire une place dans la cour des grands
La nouvelle génération de talibans prête à se faire une place dans la cour des grands / 19h30 / 2 min. / le 16 août 2021

>> Voir l'interview de Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, dans le 19h30 de dimanche :

Afghanistan: l'interview de Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles
Afghanistan: l'interview de Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles / 19h30 / 3 min. / le 15 août 2021

06h00

Retour sur la journée de lundi

Joe Biden a défendu lundi sa décision de se retirer d'Afghanistan, affirmant avoir donné à l'armée afghane "toutes les options" possibles pour combattre les talibans. Il a ajouté dans une adresse à la nation: "Les forces américaines ne peuvent pas, et ne devraient pas, mener une guerre et mourir d'une guerre que les forces afghanes n'ont pas la volonté de combattre pour elles-mêmes".

L'Afghanistan se trouve lundi aux mains des talibans, après l'effondrement des forces gouvernementales et la fuite à l'étranger du président Ashraf Ghani.

L'armée américaine a "sécurisé" lundi l'aéroport de la capitale afghane. Mais tous les vols civils et militaires ont été suspendus à l'aéroport de Kaboul en raison de l'irruption sur le tarmac de milliers d'Afghans tentant désespérément de quitter le pays après le retour des talibans, a dit lundi le porte-parole du Pentagone.

>> Retrouvez le suivi de lundi : Les Etats-Unis n'avaient pas pour but de "construire une nation" en Afghanistan, dit Joe Biden