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L'Allemagne redoute jusqu'à 100'000 cas de contaminations par jour - Le suivi du Covid dans le monde

Un centre de tests rapides à Brême. [Keystone - DPA/Carmen Jaspersen]
Un centre de tests rapides à Brême. - [Keystone - DPA/Carmen Jaspersen]
Le directeur du cabinet d'Angela Merkel redoute une explosion des nouveaux cas de contaminations imputées au coronavirus en Allemagne, qui pourraient monter jusqu'à 100'000 par jour d'ici fin septembre, rapporte l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

La pandémie a fait plus de 4,1 millions morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à midi.

Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus grand nombre de morts, 610'850, suivis du Brésil (549'448), de l'Inde (420'551), du Mexique (238'316) et du Pérou (195'795). L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

ALLEMAGNE - Crainte d'une explosion des nouveaux cas

Le directeur du cabinet d'Angela Merkel redoute une explosion des nouveaux cas de contaminations imputées au coronavirus en Allemagne, qui pourraient monter jusqu'à 100'000 par jour d'ici fin septembre, rapporte l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

Après plus de deux mois de baisse continue, l'épidémie de Covid-19 dans la première économie d'Europe est repartie à la hausse depuis début juillet, en raison principalement du variant Delta, plus contagieux. Selon Helge Braun, directeur de la chancellerie allemande, le nombre de nouveaux cas a augmenté de 60% par semaine, alors que près de la moitié de la population a reçu un schéma vaccinal complet.

"Si le variant Delta devait continuer à se propager à ce rythme et que nous ne le combattons pas avec un taux de vaccination très élevé ou un changement de comportement, nous aurions un taux d'incidence de 850 (pour 100'000 personnes) en seulement neuf semaines", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Bild am Sonntag. "Cela équivaudrait à 100'000 nouvelles contaminations par jour", a-t-il souligné, estimant que cela aurait des conséquences pour les entreprises, car ces personnes devront être mises en quarantaine.

FRANCE - Pass sanitaire sur le point d'être adopté

Au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation de ses opposants, le pass sanitaire anti-Covid était sur le point d'être adopté définitivement dimanche soir en France. Députés et sénateurs sont parvenus à un accord de principe sur ce texte controversé.

Après près de trois heures de réunion au Palais du Luxembourg, les parlementaires ont convenu d'un compromis sur ce texte qui traduit les annonces du 12 juillet d'Emmanuel Macron et est examiné au pas de charge par le Parlement depuis mardi. Ils planchaient encore sur l'écriture des articles, après trois heures de réunion et avant un ultime vote de l'Assemblée puis du Sénat dans la soirée.

Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, a voté une première fois dans la nuit de samedi à dimanche, par 199 voix contre 123, le projet de loi qui prévoit l'obligation vaccinale pour les soignants et l'extension controversée du pass sanitaire. Mais avec d'importantes modifications par rapport au texte approuvé par l'Assemblée nationale, et qui ne sont pas du goût du gouvernement.

Compromis trouvé

Députés et sénateurs sont cependant parvenus à un compromis. Ainsi au-delà du 15 novembre, le dispositif de pass ne pourra se poursuivre qu'avec un nouveau vote du Parlement. Les contrôles relèveront de la police administrative et non du pénal dans un premier temps, ont détaillé des sources parlementaires.

En outre, comme le souhaitaient les sénateurs, c'est l'assurance maladie qui contrôlera en premier lieu l'isolement obligatoire pour les contaminés par le Covid, avant une intervention des forces de l'ordre si besoin. Enfin, il n'y aura pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l'obligation vaccinale du fait de leur profession, mais une suspension du salaire - ce point avait été âprement discuté dans les deux chambres.

Le pass étendu doit être appliqué début août. Le temps presse face à une flambée inédite en France des contaminations liée à la propagation du variant Delta du Covid-19, très contagieux.

TUNISIE - Afflux de dons de vaccins

Un conteneur rempli de matériel médical est déchargé d'un bateau italien dans le port de Rades, en Tunisie. [Keystone - Slim Abid/Tunisian Presidency via AP]
Un conteneur rempli de matériel médical est déchargé d'un bateau italien dans le port de Rades, en Tunisie. [Keystone - Slim Abid/Tunisian Presidency via AP]

Les dons provenant de pays européens et du Golfe, de Tunisiens de la diaspora et de simples citoyens affluent pour permettre à la Tunisie frappée de plein fouet par le Covid d'éviter une "catastrophe" sanitaire, selon des professionnels de santé.

Ce pays du Maghreb, qui a peiné à trouver les vaccins nécessaires avant que l'épidémie ne s'emballe en juillet, a désormais reçu 3,2 millions de doses, en large partie offertes, et devrait dépasser les 5 millions d'ici la mi-août, selon le ministère de la Santé. Quelque 500'000 doses viennent de Chine, autant des Emirats arabes unis, 250'000 doses sont arrivées de l'Algérie voisine.

La France a donné à elle seule cette semaine plus d'un million de doses d'Astra Zeneca et Janssen, de quoi vacciner 800'000 personnes, soit "un dixième de la population adulte" de ce pays de 12 millions d'habitants, a indiqué le secrétaire d'Etat Jean Baptiste Lemoyne

ALGÉRIE - Production du vaccin chinois

L'Algérie va produire localement le vaccin anticoronavirus de la société chinoise Sinovac, a indiqué samedi le ministère de l'Industrie pharmaceutique. Le pays le plus peuplé du Maghreb est confronté, comme ses voisins, à une reprise de la pandémie.

Des experts chinois sont arrivés vendredi afin d'inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du vaccin de Sinovac dans une usine du groupe pharmaceutique étatique Saidal, à Constantine (est), selon un communiqué du ministère. La délégation procédera à "des expertises techniques au niveau de l'unité de production qui relève du Groupe Saidal, dès la fin de la période de confinement sanitaire", précise le ministère.

BRÉSIL - Des milliers de personnes réclament la destitution de Bolsonaro

Des milliers de Brésiliennes et Brésiliens sont descendus dans les rues samedi. Ils réclament la destitution du président Jair Bolsonaro pour sa gestion de la crise sanitaire alors que le bilan de l'épidémie dépasse le demi-million de morts.

Les manifestants ont défilé pour le quatrième weekend d'affilée à l'appel des partis de gauche et des syndicats notamment contre le président de droite. Il est visé par une enquête pour avoir présumément fermé les yeux sur des détournements de fonds publics dans l'achat de vaccins.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO - Étudiant sans masque abattu par un policier

Un étudiant a été tué samedi à Kinshasa par un policier qui lui reprochait de ne pas porter de masque pendant l'enregistrement d'une vidéo, ont indiqué dimanche des témoins et des médias. La République démocratique du Congo est confrontée à une troisième vague de Covid-19.

"Notre camarade Honoré Shama, étudiant de la faculté des lettres de l'Université de Kinshasa, était en tournage d'une vidéo dans le cadre de travaux pratiques en comédie. Un policier lui a demandé de porter son masque pendant le tournage", a témoigné un camarade présent lors de l'incident. "Malgré ses explications et après avoir montré le masque, le policier, pris de colère parce qu'il attendait plutôt de recevoir de l'argent, l'a accusé de faire de la résistance et a tiré sur lui à bout portant", a-t-il ajouté.

RTSinfo avec les agences

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