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L'Inde pourrait subir une troisième vague d'ici octobre – Le suivi du Covid-19 dans le monde

L'Inde pourrait connaître une troisième vague, selon une enquête. [EPA - HARISH TYAGI]
L'Inde pourrait connaître une troisième vague, selon une enquête. - [EPA - HARISH TYAGI]
L'Inde, lourdement affectée par le Covid-19, devrait être confrontée à une troisième vague d'ici octobre et la pandémie rester une menace sanitaire au moins une année supplémentaire, selon une enquête réalisée par Reuters auprès d'experts médicaux internationaux.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 3'844'390 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP vendredi à la mi-journée. Plus de 177'353'000 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués.

Après les Etats-Unis avec 600'934 décès, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 496'004 morts, l'Inde avec 383'490 morts, le Mexique avec 230'792 morts et le Pérou avec 189.757.

Le Pérou est aussi le pays qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 574 décès pour 100'000 personnes.

INDE – La pandémie pourrait rester une menace encore une année

L'Inde, lourdement affectée par le Covid-19, devrait être confrontée à une troisième vague d'ici octobre et la pandémie rester une menace sanitaire au moins une année supplémentaire, selon une enquête réalisée par Reuters auprès d'experts médicaux internationaux.

Une potentielle troisième vague serait toutefois mieux maîtrisée que les précédentes, ont précisé plus de 70% des 40 spécialistes interrogés du 3 au 17 juin – médecins, scientifiques, virologues, épidémiologistes et professeurs.

Parmi ceux qui avancent une prévision, plus de 85% (21 sur 24) jugent que la prochaine vague surviendra d'ici octobre, trois la prédisant dès le mois d'août, 12 en septembre.

Les experts interrogés estiment qu'une accélération significative des campagnes de vaccination permettrait de parer partiellement à une nouvelle vague épidémique. L'Inde n'a jusqu'à présent complètement vacciné qu'environ 5% de sa population éligible, estimée à 950 millions de personnes, laissant des millions de personnes vulnérables face au risque d'infection et de décès.

L'actuelle vague est plus dévastatrice que celle de 2020, dont le pays se remet à peine après avoir fait face à une pénurie de vaccins, de médicaments, d'oxygène et de lits d'hôpital.

ALLEMAGNE – La Suisse retirée des pays à risque

L'Allemagne a retiré la Suisse, la France, la Grèce, la Belgique et plusieurs régions d'Espagne de sa liste des zones de voyage à risque en raison de l'épidémie, a annoncé vendredi l'Institut Robert Koch pour les maladies infectieuses (RKI).

Cela implique que les voyageurs arrivant en Allemagne en provenance de ces pays ne seront plus soumis à une période d'isolement obligatoire de dix jours.

La moitié de la population a reçu une dose

La moitié de la population en Allemagne a reçu au moins une première dose de vaccin contre le Covid-19, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Jens Spahn, tout en lançant un avertissement concernant le variant Delta.

"La campagne de vaccination progresse à grands pas", a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse. "Plus d'un Allemand sur deux ont été vaccinés au moins une fois, c'est-à-dire 50,1%, soit 41,5 millions de personnes".

Près de six mois après le coup d'envoi de la campagne de vaccination, 29,6% de la population est complètement vaccinée, soit près d'un tiers des 82 millions d'habitants, a-t-il détaillé, disant vouloir poursuivre sur "ce rythme élevé".

Après des débuts poussifs, la campagne de vaccination en Allemagne a connu une forte accélération grâce notamment à des livraisons plus importantes des sérums autorisés à être injectés dans l'Union européenne.

Le ministre de la Santé a également confirmé que tous les adultes vivant en Allemagne auraient la possibilité de recevoir une première dose d'ici la fin juillet.

ROYAUME-UNI – Forte hausse du variant Delta

La Grande-Bretagne est confrontée à une recrudescence de cas de contamination au variant Delta, selon les données publiées vendredi par le Public Health England (PHE).

Le PHE a recensé 33'630 nouveaux cas du variant Delta – anciennement variant indien – au cours de la semaine du 16 juin, ce qui porte le nombre d'infections à 75'953, soit une augmentation de 79% par rapport au bilan précédent.

Le carnaval de Notting Hill à nouveau annulé

Le carnaval londonien de Notting Hill est de nouveau annulé. [AP - Tim Ireland]

Le carnaval du quartier londonien de Notting Hill, qui célèbre traditionnellement la culture caribéenne fin août, a de nouveau été annulé, les organisateurs mettant en avant vendredi l'"incertitude" liée à la pandémie en pleine poussée du variant Delta au Royaume-Uni.

Chars flamboyants, orchestres tonitruants, coiffes à plumes bigarrées et bikinis de strass, le carnaval de ce quartier de l'ouest londonien est habituellement l'un des plus importants en Europe.

Comme l'année dernière, il ne se "déroulera pas cette année dans les rues, en raison de l'incertitude permanente et du risque que représente le Covid-19", a annoncé le conseil d'administration du festival.

ITALIE – Quarantaine pour les ressortissants du Royaume-Uni

L'Italie a annoncé vendredi que les passagers en provenance du Royaume-Uni devront observer de nouveau une brève quarantaine, tandis que ceux de nombreux autres pays pourront entrer librement s'ils possèdent le pass sanitaire anti-Covid.

La quarantaine obligatoire pour les passagers en provenance du Royaume-Uni entrera en vigueur le lundi 21 juin, a précisé le ministère de la Santé. "J'ai signé aujourd'hui une nouvelle ordonnance qui permet l'entrée en provenance des pays de l'Union européenne et des Etats-Unis, du Canada et du Japon avec le certificat vert", a annoncé le ministre italien de la Santé Roberto Speranza sur Facebook.

Le certificat vert est un certificat sanitaire attestant de la vaccination, de la guérison ou de la négativité d'un test ant-Covid, a annoncé le ministre.

RUSSIE – Moscou limite les évènements publics et ferme sa fan-zone

La ville de Moscou a annoncé vendredi fermer sa fan-zone de l'Euro de football et interdire tout évènement de divertissement réunissant plus de 1000 personnes en raison de la récente flambée des cas de Covid-19.

La Russie, sa capitale en tête, est confrontée à une nouvelle vague épidémique sur fond de campagne de vaccination qui patine, d'absences de restrictions depuis des mois, d'émergence d'un ou plusieurs variants plus virulents et de non-respect des règles de distanciation et du port du masque.

Une affiche signalant une unité de vaccination contre le Covid-19 dans un centre commercial. Moscou, le 3 février 2021. [EPA/Keystone - Sergei Ilnitsky]EPA/Keystone - Sergei Ilnitsky
Les inquiétudes à Moscou devant la progression des cas de Covid-19 / Le Journal horaire / 1 min. / le 19 juin 2021

La Russie accueille au total sept matches de l'Euro de foot, tous à Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, où l'épidémie est également repartie.

Le maire de Moscou a également prolongé jusqu'au 29 juin la fermeture, décrétée le week-end dernier, des lieux de restauration dans les centres commerciaux, des zoos ainsi que de toutes les installations des parcs publics, tels que les aires de jeux et les équipements de sports.

Record de cas à Moscou

La capitale a enregistré 9056 nouveaux cas en 24 heures, un record depuis le début de l'épidémie, et la Russie, avec 17'262 contaminations est au plus haut depuis le 1er février, selon les statistiques publiées vendredi. Près de 90% des nouveaux cas recensés à Moscou sont dus au variant Delta, expliquant ainsi la virulence de l'actuelle vague épidémique.

Le pays a enregistré en outre 453 décès supplémentaires, un pic depuis le 18 mars, et Moscou déplore 78 nouveaux morts, selon ces données du gouvernent russe.

NORVÈGE – Nouvel assouplissement

Plus facile de voyager, faire du sport, servir de l'alcool dans les bars et organiser une fête de mariage: la Norvège a annoncé vendredi un nouvel allègement des restrictions face au recul de du Covid-19 et aux progrès de la vaccination sur son sol.

"Nous sommes sur les rails. Il est temps de passer à la vitesse supérieure en Norvège", a déclaré la Première ministre Erna Solberg, en annonçant l'entrée du pays dans la troisième phase du programme de réouverture qui en compte quatre.

A compter de dimanche, l'interdiction nationale de vendre de l'alcool dans les bars au-delà de minuit disparaîtra et il sera possible d'organiser un événement privé (fête, mariage...) avec 100 personnes au maximum ou d'accueillir jusqu'à 5000 spectateurs dans un stade.

JAPON – La vaccination a débuté pour l'organisation des JO

La vaccination a débuté au sein de l'organisation des Jeux olympiques de Tokyo. [EPA - KIMIMASA MAYAMA]

Des milliers de volontaires et de responsables olympiques ont commencé à être vaccinés vendredi à Tokyo, près d'un mois avant les Jeux, alors que des experts prévenaient qu'il serait plus sûr d'organiser l'événement sans spectateurs.

Les organisateurs sont désormais dans la dernière ligne droite avant la cérémonie d'ouverture prévue le 23 juillet et se démènent pour finaliser les règles anti-Covid et faire vacciner le maximum de participants à temps.

Ils sont également confrontés à une décision controversée et difficile concernant le nombre de spectateurs locaux, s'il y en a, présents dans les tribunes, alors que le public venant de l'étranger a été interdit, une première dans l'histoire olympique.

Les sportifs japonais ont déjà commencé à être vaccinés, mais le programme a été étendu vendredi au personnel olympique, aux volontaires et aux autres personnes qui côtoieront les athlètes étrangers.

AFRIQUE DU SUD – Des militaires déployés dans une zone très touchée

L'Afrique du Sud va déployer du personnel militaire médical dans la province de Gauteng, fortement touchée par l'épidémie de Covid-19, pour aider les professionnels de santé à faire face à une recrudescence des cas, a annoncé vendredi la ministre de la Santé.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a renforcé mardi les mesures de lutte contre le coronavirus, prolongeant le couvre-feu d'une heure et imposant un contrôle plus strict de la vente d'alcool, face à une troisième vague de la pandémie de Covid-19.

Officiellement pays du continent le plus touché par le virus, l'Afrique du Sud, durement frappée par une deuxième vague fin 2020, connaît depuis deux semaines un doublement du nombre de contaminations quotidiennes et une augmentation de près de 60% des hospitalisations.

La province de Gauteng, la plus peuplée – qui abrite la capitale administrative Pretoria et le centre financier de Johannesburg – est l'épicentre actuel de l'épidémie, représentant environ 60% de la dernière augmentation quotidienne des cas.

NIGER – Réouverture des frontières terrestres

Les frontières terrestres du Niger, fermées depuis mars 2020 pour éviter la propagation du coronavirus, sont rouvertes depuis jeudi, annoncé le gouvernement dans un communiqué.

"L'analyse de la tendance épidémiologique de la Covid-19 montre que la situation est toujours sous contrôle", assure le gouvernement. Mais, au risque d'être "refoulés", les passagers arrivant au Niger devront présenter un bulletin de test "négatif au Covid-19", a expliqué un agent du ministère nigérien de la Santé.

ISRAËL – Un million de doses fournies aux Palestiniens

Israël va fournir à l'Autorité palestinienne un million de doses de vaccins contre le coronavirus sur le point de périmer, d'après un accord entre les deux parties annoncé vendredi par l'Etat hébreu.

"Israël a signé un accord avec l'Autorité palestinienne et fournira environ un million de doses de vaccins Pfizer sur le point d'être périmées et recevra en échange les doses que la société Pfizer devait envoyer à l'Autorité palestinienne", ont affirmé le bureau du Premier ministre et les ministères israéliens de la Défense et de la Santé dans un communiqué conjoint.

RTSinfo et les agences

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Des dizaines de pays incapables de continuer à vacciner faute de doses

Des dizaines de pays sont incapables d'administrer la seconde dose de vaccins anti-Covid, faute de doses suffisantes, ce qui risque de déstabiliser durablement les campagnes vaccinales, a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi.

"Nous avons un énorme nombre de pays qui ont dû suspendre leur campagne de vaccination pour la seconde dose – 30 ou 40 pays – qui auraient pu recevoir des secondes doses d'AstraZeneca par exemple et qui ne sont pas en mesure de le faire", a affirmé le docteur Bruce Aylward, chargé à l'OMS de superviser le système de distribution international Covax.

"L'intervalle (entre les deux injections) est maintenant plus long que ce que nous aimerions", a-t-il mis en garde, expliquant que Covax était en négociations directes avec AstraZeneca mais aussi le Serum Institute of India, qui doit fabriquer l'essentiel des doses pour Covax, mais dont la production est interdite d'exportation face à l'urgence des besoins en Inde même.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur l'acheminement compliqué des vaccins dans les pays africains :

L'Afrique du Sud a commandé 20 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, a indiqué dimanche le ministre sud-africain de la santé au "Sunday Times" [KEYSTONE - SIPHIWE SIBEKO]KEYSTONE - SIPHIWE SIBEKO
L'acheminement compliqué des doses de vaccin dans les pays africains / La Matinale / 4 min. / le 15 juin 2021

L'UE obtient en justice moins de doses d'AstraZeneca que réclamé

Le laboratoire AstraZeneca, poursuivi pour des retards de livraisons, a été contraint de fournir à l'Union européenne (UE) 50 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 d'ici à fin septembre, une quantité inférieure à ce que réclamait Bruxelles, selon un jugement rendu vendredi par un tribunal belge.

Le jugement a été accueilli favorablement par les deux parties, en conflit depuis deux mois devant le tribunal de première instance de Bruxelles.

L'UE, qui n'a reçu que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, réclamait que le complément de 90 millions lui soit versé au 30 juin, sous peine d'astreintes. En définitive, le complément demandé n'est que de 50 millions – soit un total de 80 millions, avec une échéance plus lointaine.