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Le vaccin Johnson & Johnson a son tour étudié par le régulateur européen - Le suivi du Covid dans le monde

Le régulateur européen se penche maintenant sur le vaccin Johnson & Johnson [AP - David Zalubowski]
Le régulateur européen se penche maintenant sur le vaccin Johnson & Johnson - [AP - David Zalubowski]
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué vendredi enquêter sur des liens entre le vaccin anti-Covid de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins. En parallèle, l'EMA va élargir son enquête sur celui d'AstraZeneca pour des problèmes vasculaires.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 2'903'900 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à la mi-journée. Plus de 133'908'000 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 560'115 décès pour 31'003'070 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.

Viennent ensuite le Brésil avec 345'025 morts et 13'279'857 cas, le Mexique avec 206'146 morts (2'267'019 cas), l'Inde avec 167'642 morts (13'060'542 cas), et le Royaume-Uni avec 126'980 morts (4'370'321 cas).

RÉGULATION DES VACCINS - Johnson & Johnson sous la loupe de l'EMA

L'EMA a indiqué que sa commission pour la sûreté avait "lancé une étude" destinée "à évaluer des informations sur des incidents thrombo-emboliques" concernant des personnes ayant reçu le vaccin du laboratoire Johnson & Johnson. L'Union européenne a autorisé ce vaccin mais n'a pas commencé à l'utiliser.

"Il a été fait état, après vaccination avec le vaccin Covid-19 Janssen, de quatre cas graves de caillots inhabituels associés à des faibles taux de plaquettes", a indiqué l'EMA, citant le nom de la filiale européenne du géant américain.

"Un cas est survenu lors d'un test clinique et trois sont survenus dans le cadre de la vaccination aux Etats-Unis. L'un d'entre eux a été mortel", a ajouté l'EMA. Le régulateur européen a approuvé le vaccin Johnson & Johnson et sa mise en oeuvre dans les pays de l'Union européenne doit commencer en avril.

Étude élargie sur le vaccin AstraZeneca

L'EMA a indiqué vendredi enquêter en outre sur d'éventuels liens entre le vaccin AstraZeneca et des cas de problèmes vasculaires.

L'agence a indiqué étudier cinq cas d'un syndrome de fuites capillaires, qui est "caractérisé par la fuite de liquide des vaisseaux sanguins, causant le gonflement des tissus et une chute dans la pression sanguine".

Par ailleurs, AstraZeneca va avoir du retard sur la moitié de ses livraisons de vaccins contre le Covid-19 qui étaient prévues pour cette semaine dans l'Union européenne, a annoncé vendredi à l'AFP un porte-parole du groupe. D'après le Financial Times, qui cite des documents, le groupe pharmaceutique prévoit désormais de livrer 1,3 million de doses aux 27 Etats membres plus l'Islande et la Norvège contre 2,6 millions qui étaient prévus pour cette semaine.

UE - Vers l'achat de 1,8 milliard de vaccins de 2e génération

L'UE va lancer une négociation pour commander 1,8 milliard de doses supplémentaires de vaccins dits de "2e génération" contre le Covid-19, efficaces contre les futurs variants du coronavirus, a indiqué à l'AFP une source à la Commission européenne.

Soucieux d'anticiper la vaccination des enfants et adolescents, mais aussi l'émergence de variants contre lesquels les vaccins actuels seraient inefficaces, l'exécutif européen veut conclure un contrat pour l'achat ferme de 900 millions de doses, assorti d'une option pour 900 millions supplémentaires, avec un calendrier de livraisons mensuel et contraignant qui débuterait dès cette année et se poursuivrait en 2022 et 2023.

BRÉSIL - Vers une commission d'enquête sur le président Bolsonaro

Un juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné jeudi au Sénat la création d'une commission d'enquête sur de possibles "omissions" du président Jair Bolsonaro dans le cadre de la crise sanitaire. Le défaut de gestion de la situation à Manaus est notamment reproché.

Le Sénat brésilien devrait ouvrir prochainement une enquête pour évaluer d'"éventuelles omissions" de la part du gouvernement du président Jair Bolsonaro dans sa gestion controversée de la pandémie.

Un juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné jeudi à la chambre haute d'installer une commission d'enquête en ce sens, suite à la demande formulée par 32 des 81 sénateurs brésiliens. Le président du Sénat Rodrigo Pachco, qui s'y opposait jusqu'à présent, a finalement accepté cette demande quelques minutes après l'annonce faite par ce juge de la Cour suprême.

L'enquête devra porter notamment sur "les actions et omissions du gouvernement fédéral (...), en particulier face à l'aggravation de la crise sanitaire dans l'Etat d'Amazonas, après le manque d'oxygène pour les patients hospitalisés", a précisé le magistrat, Luís Roberto Barroso.

En janvier, des dizaines de personnes étaient mortes à Manaus, capitale de l'Etat d'Amazonas, en raison du manque d'oxygène dans les hôpitaux.

>> Revoir le sujet de Mise au point sur la situation à Manaus :

Manaus, capitale mondiale du Covid-19
Manaus, capitale mondiale du Covid-19 / Mise au point / 12 min. / le 7 février 2021

Décès toujours au plus haut

Le Brésil a enregistré jeudi 4249 nouveaux décès suite à l'épidémie de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, pour un total de 345'025 morts, soit le deuxième bilan le plus lourd après les Etats-Unis. C'est le deuxième jour consécutif que ce bilan quotidien dépasse les 4000 morts, selon les statistiques du ministère de la Santé.

FRANCE - 2e dose avec un autre vaccin que celui d'AstraZeneca

Les moins de 55 ans vaccinés contre le Covid-19 avec une première dose d'AstraZeneca auront leur deuxième avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna, a annoncé vendredi la Haute autorité de santé (HAS) française. Cela concerne 533'000 personnes.

L'organisme avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses repérés en Europe. Mais auparavant, certaines personnes, notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis début février.

L'OMS a cependant réitéré vendredi qu'elle ne pouvait faire de recommandation sur un changement de vaccin anti-Covid entre deux doses. "Il n'y a pas de données adéquates pour dire si c'est quelque chose qui peut être fait", a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'OMS, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

La France a dépassé jeudi les 10 millions de premières injections, une barre symbolique mais encore très éloignée d'une protection totale face à l'épidémie.

ALLEMAGNE - Vers des restrictions au niveau national

Le gouvernement allemand va adopter la semaine prochaine un projet visant à durcir la législation sanitaire de lutte contre le Covid-19, afin de pouvoir imposer des restrictions à l'ensemble du pays, a annoncé vendredi une porte-parole.

"L'Allemagne continue à être sous l'emprise de la pandémie, le nombre d'infections continue de grimper, tout comme celui des patients en soins intensifs, le pays se trouve au beau milieu de la troisième vague", a indiqué à la presse vendredi l'une des porte-parole de la chancellerie.

"De ce fait, le gouvernement fédéral et les Länder, en concertation avec les groupes parlementaires du Bundestag, ont convenu de modifier la loi sur la protection contre les infections et de réglementer sur une base fédérale uniforme les restrictions à prendre", a-t-elle expliqué.

PAYS-BAS - Vaccin AstraZeneca limité aux plus de 60 ans

Les Pays-Bas ont annoncé jeudi limiter les injections du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus aux personnes âgées de 60 ans et plus. Le pays avait suspendu son utilisation pour les plus jeunes la semaine dernière.

Les personnes à partir de 60 ans "peuvent continuer à recevoir en toute sécurité" le vaccin, tandis que celles âgées de moins de 60 ans "reçoivent un vaccin différent", a fait savoir le ministère de la Santé dans un communiqué.

La Belgique (plus de 55 ans), l'Italie et l'Espagne (plus de 60 ans) avaient déjà adopté des décisions similaires mercredi.

ISLANDE - Retour en arrière sur les voyageurs vaccinés

L'Islande, qui laisse entrer depuis début avril sans autre forme de contrôle tous les voyageurs présentant un certificat de vaccination contre le Covid-19, a annoncé jeudi qu'ils devront désormais se faire tester à leur arrivée.

La nouvelle mesure a cours au moins jusqu'au 1er mai. Elle intervient après la réinfection d'une personne revenant d'un séjour à l'étranger, qui a entraîné cinq contaminations sur l'île.

Parmi les premiers pays au monde à reconnaître un passeport vaccinal, la vaste île nord atlantique aux 365'000 habitants avait autorisé en janvier l'entrée des voyageurs de Schengen pouvant prouver avoir été vaccinés ou ayant déjà eu le Covid-19 sans autre formalité sanitaire.

CHILI - Plus de patients jeunes que de patients âgés

Les patients de moins de 39 ans admis en soins intensifs au Chili sont désormais plus nombreux que ceux de plus de 70 ans, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires. Elles ont noté un "changement radical" par rapport à la première vague de coronavirus.

La vaccination de masse, lancée le 3 février au Chili et qui a permis d'administrer au moins une dose de vaccin à 7,2 millions de personnes, ainsi que l'apparition de nouveaux variants expliqueraient ce changement.

AFRIQUE - Continent "en marge" des vaccinations

L'Afrique demeure "en marge" dans la campagne de vaccination contre le Covid-19, avec seulement "2% des vaccins administrés dans le monde", a déploré jeudi la directrice pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce continent est cependant moins touché par la pandémie, avec 4,3 millions de cas dont 114'000 morts sur une population de 1,2 milliard d'habitants, selon le dernier décompte de l'OMS-Afrique.

SÉNÉGAL - Les expatriés profitent des stocks de vaccins

Personne n'attend pour se faire vacciner au Sénégal. Contrairement à ce qui se passe en Europe, les centres de vaccination sont vides et les doses peinent à s'écouler, par défiance envers les vaccins. Du coup, ceux qui en profitent sont les expatriés occidentaux.

>> Les précisions d'Anne-Sophie Faivre Lecadre dans La Matinale :

Les Sénégalais ne se bousculent pas au portillon pour se faire vacciner (ici, à Dakar). [Reuters - Zohra Bensemra]Reuters - Zohra Bensemra
Au Sénégal, les centres de vaccination sont vides / La Matinale / 1 min. / le 9 avril 2021

INDE - Exportations de vaccins bloquées

L'Inde a signalé 131'968 nouvelles infections au Covid-19 vendredi, un record pour le troisième jour consécutif, selon les données publiées par le ministère de la Santé. Les autorités ont fait état de 780 décès supplémentaires portant le bilan de l'épidémie dans le pays à 167'642 morts.

Pour y faire face, les autorités ont accéléré les vaccinations. Mais avec une conséquence: le pays ne peut plus exporter de vaccins nécessaires dans des dizaines d’autres pays.

>> Les explications du correspondant de RTSinfo Sébastien Farcis :

File d'attente dans un centre de vaccination à Prayagraj, en Inde, 07.04.2021. [AP/Keystone - Rajesh Kumar Singh]AP/Keystone - Rajesh Kumar Singh
Pénurie de vaccins en Inde, où le nombre d'infections atteint un record / La Matinale / 1 min. / le 9 avril 2021

JAPON - nouvelles restrictions à bientôt 100 jours des JO de Tokyo

Le Japon a l'intention de placer Tokyo sous un nouvel état de "quasi-urgence" d'une durée d'un mois pour lutter contre l'augmentation du nombre de cas de Covid-19, a déclaré un ministre vendredi, moins d'un mois après que la capitale et hôte des Jeux olympiques d'été a levé un état d'urgence plus large.

Les JO de Tokyo-2020, retardés d'un an en raison de la pandémie, doivent s'ouvrir le 23 juillet dans la capitale japonaise où les infections avaient diminué grâce à l'état d'urgence mais où elles sont reparties à la hausse depuis la levée des restrictions le 21 mars.

Les nouvelles mesures, beaucoup moins sévères cependant que les stricts confinements imposés dans d'autres pays, prévoient notamment la fermeture des restaurants et des bars à 20h00.

AUSTRALIE - Le plan de vaccination prend du retard

L'Australie a doublé sa commande du vaccin de Pfizer, a déclaré vendredi le Premier ministre Scott Morrison alors que le pays s'apprête à revoir son plan d'inoculation en raison des risques de caillots sanguins liés au vaccin d'AstraZeneca.

Jusqu'à jeudi dernier, le pays basait son programme en grande partie sur AstraZeneca, avec une commande de 50 millions de doses - suffisamment pour les deux injections requises pour l'ensemble de ses 25 millions d'habitants.

Mais l'Australie a rejoint un grand nombre de pays qui ont restreint l'utilisation du vaccin en raison de problèmes de coagulation. Ce changement de politique met fin aux plans visant à vacciner l'ensemble de la population d'ici la fin du mois d'octobre.

RTSinfo avec agences

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Les effets secondaires du vaccin de J&J aussi sous la loupe

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué vendredi avoir lancé une étude sur des liens possibles entre le vaccin anti-Covid de Johnson&Johnson et des caillots sanguins.

L'EMA a indiqué que sa commission pour la sûreté avait "lancé une étude" destinée "à évaluer des informations sur des incidents thrombo-emboliques" concernant des personnes ayant reçu le vaccin, à la suite de quatre cas rapportés.

Trois d'entre eux ont été signalés aux Etats-Unis après autorisation du vaccin, et un l'avait été dans un pays non précisé lors d'une phase de tests, selon la même source. L'Union européenne a autorisé ce vaccin mais n'a pas commencé à l'utiliser.

Greta Thunberg proteste contres les inégalités face aux vaccins

L'icône de la lutte contre le rechauffement Greta Thunberg ne compte pas se rendre à la COP26 de Glasgow en novembre, pour protester contre les inégalités d'accès aux vaccins entre pays riches et pauvres.

"Du fait de la distribution extrêmement inéquitable des vaccins, je ne me rendrai pas à la conférence de la COP26 si la situation continue comme aujourd'hui", a dit vendredi la militante suédoise.

La figure du mouvement "Fridays for Future" et des grèves de l'école pour le climat a appelé les pays riches à partager leurs doses avec les populations à risques dans les pays pauvres "plutôt que de vacciner des jeunes en bonne santé".

Greta Thunberg, qui a fêté ses 18 ans début janvier, a appelé le gouvernement britannique à repousser de nouveau la COP26, déjà reportée une première fois à cause de la situation sanitaire.