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En France, des supermarchés accueillent les témoignages de femmes battues

Les violences conjugales au Japon.
Des supermarchés pour accueillir les témoignages de femmes battues / La Matinale / 1 min. / le 19 mars 2021
Statistiquement, les grands supermarchés sont plus fréquentés par les femmes. En France, une vingtaine de bureau s'y sont installés et proposent une écoute pour la souffrance féminine.

Répondant à une demande, le gouvernement français a mis en place ce projet pendant le premier confinement.

En Gironde, à Bordeaux, le centre commercial Mériadeck dispose par exemple d'un service d'aide aux victimes de violences depuis septembre dernier. Sept mois après son ouverture, 166 femmes ont franchi la porte de l'espace d'accueil.

Elles y trouvent, sans rendez-vous, de l'aide et de l'écoute. Il y a un coin jouet pour les enfants ainsi qu'un bureau pour les discussions confidentielles.

Une expérience reconduite

Ce point de rencontres devait pourtant être éphémère. "Nous avions prévu une expérience de quatre mois, puis nous avons prolongé jusqu'à la fin 2021. Nous n'avons pas de vision sur l'après", explique Anne Canalès, coordinatrice du Point Info femme de Bordeaux, vendredi dans La Matinale.

Mais pourquoi installer un espace de parole dans les supermarchés? Car ces lieux sont majoritairement fréquentés par des femmes. Au centre Mériadeck, sur les 9 millions de clients annuels, 70% sont des clientes.

"C'est une belle initiative de sensibilisation. Mais cela reste de la sensibilisation", estime de son côté Béatrice Cortellini, directrice de l'Association genevoise d'Aide aux victimes de violence dans le couple.

Créer un lien

La structure en supermarché vient effectivement s'ajouter à l'existant. "Le but n'est pas de remplacer les structures qui existent. L'objectif est justement d'accueillir des femmes qui ne vont pas dans ces structures et de les aiguiller vers ce qui leur est le mieux adapté", affirme Anne Canalès.

Les femmes qui demandent de l'aide veulent d'abord créer un lien. Certaines attendent parfois de longues semaines avant de pousser la porte du service.

Natacha Van Cutsem

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