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Nouvelles manifestations rapidement dispersées en Birmanie

De nouvelles manifestations ont été rapidement dispersées en Birmanie. [Reuters]
Nouvelles manifestations rapidement dispersées en Birmanie / Le Journal horaire / 26 sec. / le 9 mars 2021
Les forces de sécurité ont rapidement dispersé des manifestations en faveur de la démocratie mardi en Birmanie. Elles avaient encerclé des centaines de contestataires dans le centre-ville de Rangoun la nuit précédente, multipliant les raids et les arrestations.

Des rassemblements épars ont eu lieu dans le pays, écourtés à l'aide de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, d'après des médias locaux. Aucune violence n'a été signalée, contrairement à la veille.

Dans la nuit de lundi à mardi, des centaines de contestataires, dont de nombreuses Birmanes sorties célébrer la Journée internationale des droits des femmes, ont été acculés pendant des heures dans le quartier de Sanchaung à Rangoun, la capitale économique.

Les forces de sécurité ont fouillé les appartements à la recherche de manifestants et des détonations ont été régulièrement entendues. Quiconque sera surpris en train de cacher des protestataires sera puni, avaient averti les médias d'Etat.

>> Revoir le reportage du 19h30 qui revient sur les affrontements en Birmanie :

Tensions en Birmanie: des barrages de jupes traditionnelles, les longyis, pour retenir l'armée.
Tensions en Birmanie: des barrages de jupes traditionnelles, les longyis, pour retenir l'armée. / 19h30 / 1 min. / le 9 mars 2021

Le gouvernement à bout de patience

"La patience du gouvernement est épuisée", ont encore mis en garde les médias d'Etat après cinq semaines de manifestations quotidiennes pour la démocratie. Les événements de Sanchaung ont conduit à un nouveau concert de protestations internationales, les Nations unies exhortant l'armée à "la retenue maximale".

La junte est plus déterminée que jamais à éteindre l'insurrection pacifique contre le coup d'Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi le 1er février.

Trois manifestants ont été tués lundi et plusieurs blessés, tandis qu'un membre de la LND ayant eu des liens avec le gouvernement civil, Zaw Myat Linn, est mort mardi au cours d'un interrogatoire après son interpellation, a annoncé l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), selon laquelle au moins 60 civils ont péri depuis le putsch. Plus de 1800 personnes auraient en outre été arrêtées ces dernières semaines.

ats/ther

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