"Au travail, je pense que je joue, que je fais des blagues que je crois drôles. Parfois je taquine les gens de façon que je pense bon enfant, en public comme en privé", a expliqué le démocrate de 63 ans, dans un communiqué dimanche.
"Je comprends maintenant que mes interactions ont pu être insensibles ou trop personnelles (…) Je me rends compte que certaines choses que j'ai dites ont été mal interprétées, comme du flirt non sollicité. Si certains ont eu cette impression, j'en suis vraiment désolé", a-t-il ajouté.
"Pour être clair, je n'ai jamais touché personne de façon inappropriée, ni fait d'avances à qui que ce soit, et je n'ai jamais voulu mettre quelqu'un mal à l'aise", a-t-il encore assuré.
Jouer au "strip poker"
Ces regrets interviennent après une deuxième accusation de harcèlement sexuel qui l'a fragilisé. Mercredi dernier, l'une de ses ex-conseillères avait fait état, dans un blog, de baiser sur la bouche et de sollicitation à jouer au "strip poker" notamment, entre 2015 et 2018.
Samedi, une autre ex-collaboratrice a indiqué au New York Times que le gouverneur lui avait fait des avances qui l'avaient mise "mal à l'aise" au printemps 2020.
Appels à la démission
Le démocrate, dont le troisième mandat doit s'achever en 2022, était jusqu'ici une vedette médiatique de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ses excuses interviennent alors que certains parlementaires new-yorkais, y compris au sein de sa majorité démocrate, l'ont appelé à démissionner.
Andrew Cuomo a finalement accepté dimanche qu'une enquête indépendante soit menée sur ces allégations de harcèlement sexuel qu'il réfute. Mais une controverse est née sur le choix de la personne qui en sera chargée.
Déjà critiqué pour les chiffres de la pandémie
Cet épisode a considérablement fragilisé le gouverneur, déjà sur la sellette pour avoir minimisé, délibérément selon certains, le nombre de morts du coronavirus dans les maisons de retraite de cet Etat de 20 millions d'habitants. Dans la foulée, des accusations de brutalité et d'intimidations d'Andrew Cuomo à l'égard d'autres élus ou collaborateurs avaient aussi fait surface.
afp/oang