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Forte mobilisation après l'arrestation d'un chef de l'opposition en Géorgie

Des manifestants dans la capitale géorgienne Tbilissi, réunis pour protester contre Bidzina Ivanichvili, chef du parti majoritaire Rêve géorgien. [AFP - Vladimir Umikashvili]
En Géorgie, les manifestations se multiplient pour réclamer de nouvelles élections / Forum / 2 min. / le 27 février 2021
Plusieurs milliers de personnes ont défilé vendredi en Géorgie pour exiger de nouvelles élections dans ce pays du Caucase secoué par une crise politique depuis octobre, aggravée par l'arrestation d'un chef de l'opposition cette semaine.

Le cortège était mené par les dirigeants de tous les partis opposés au gouvernement. Mardi, l'arrestation musclée de Nika Melia, le chef du Mouvement national Uni (MNU), la principale force d'opposition, a ravivé la confrontation avec le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien.

Ce dernier a remporté d'un cheveu les législatives d'octobre dernier, mais l'opposition a dénoncé des fraudes et des pressions politiques et demande depuis de nouvelles élections.

"Je suis en prison, mais je suis libre", a affirmé Nika Melia, dans un message lu à la foule vendredi: "Nous combattons pour la liberté et nous triompherons dans ce combat".

Accusation de "violences massives"

Nika Melia est accusé d'avoir organisé des "violences massives" pendant des manifestations en 2019, ce qu'il dément. Peu avant son arrestation, le Premier ministre Guiorgui Gakharia avait démissionné, évoquant des désaccords au sein de la majorité sur cette mesure.

L'interpellation de Nika Melia, 41 ans, a été vivement dénoncée par les alliés occidentaux de la Géorgie et suivie d'une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes à Tbilissi.

Au pouvoir depuis 2012, le Rêve géorgien a vu sa popularité décliner sur fond de stagnation économique et d'accusations d'atteinte aux principes démocratiques dans cette ex-république soviétique.

afp/vkiss

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