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Travailleurs et résidents frontaliers pas concernés par les tests PCR à la frontière française

Entrée en France: les Romands vivant près de la frontière exemptés de test PCR
Entrée en France: les Romands vivant près de la frontière exemptés de test PCR / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2021
La France a fermé depuis dimanche ses frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne. La Suisse, qui entre dans la même catégorie que les pays de l'UE, n'est pas concernée. Travailleurs et résidents frontaliers seront en outre exemptés de test PCR.

Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé vendredi que "toute entrée ou sortie du territoire français en provenance ou à destination d'un pays extérieur à l'Union européenne serait interdite à partir de dimanche minuit", précisant que des exceptions seraient possibles pour "motif impérieux".

Le Secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune a précisé dans un tweet dimanche qu'un test PCR négatif serait demandé pour toute entrée en France en provenance d'un pays de l'UE, "à l'exception des transporteurs routiers, des travailleurs frontaliers et des résidents des bassins de vie frontaliers dans un rayon de 30 km autour de leur domicile."

Si la Suisse n'est pas touchée par la fermeture des frontières françaises, c'est que faisant partie de l'espace Schengen, elle n'est pas considérée dans cette situation comme un Etat hors-UE, contrairement au Royaume-Uni.

Comme les citoyens de l'UE, les Suisses qui ne sont ni travailleurs frontaliers ni résidents des bassins de vie frontaliers doivent donc présenter un test PCR négatif, qui ne doit pas être plus vieux que 72 heures.

Dans les faits, un certain flou régnait dimanche dans l'application de ces mesures, comme en atteste le journaliste du 12h30 qui s'est rendu à la douane de Perly (GE) à la mi-journée.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Les test PCR exigés par la France suscitent le flou. [Keystone - Salvatore di Nolfi]Keystone - Salvatore di Nolfi
Le flou règne dans l'application des tests PCR à la frontière franco-suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 31 janvier 2021

Annonces faites en avance

Invité dimanche soir dans Forum, l'ambassadeur de France en Suisse Frédéric Journès a fourni des explications sur ces inconnues. "Il y a eu un moment d'hésitation", concède-t-il, "car nous avons tenu à prévenir tout de suite que des mesures allaient arriver, afin que les gens y soient préparés".

Les annonces ont donc été faites vendredi soir avant que les textes exacts ne soient rédigés, d'où l'incertitude. Ceux-ci ont été publiés dans la nuit de samedi à dimanche.

Ainsi, officiellement, un test PCR est nécessaire pour entrer en France, quel que soit le moyen de transport, sauf pour les "bassins de vie", détaille-t-il. C'est la référence dictée par le ministère français de l'Intérieur et qui sera utilisée par les préfets et les services de police, précise-t-il encore.

>> Les explications de Frédéric Journès dans Forum :

Réactions de l'ambassadeur de France aux tests PCR aux frontières et à la loi sur le séparatisme religieux
Réactions de l'ambassadeur de France aux tests PCR aux frontières et à la loi sur le séparatisme religieux / Forum / 10 min. / le 31 janvier 2021

Contrôles policiers renforcés

Par ailleurs, les centres commerciaux non-alimentaires français de plus de 20'000 mètres carrés - c'est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage - sont fermés dès dimanche également. Et à partir de lundi, les jauges de fréquentation seront également renforcées dans toutes les grandes surfaces.

Un renforcement des contrôles policiers du couvre-feu de 18h est également prévu et une consigne de "particulière fermeté sera appliquée pour ceux qui fraudent les règles en vigueur", a précisé le gouvernement français.

Eviter le confinement

Par ces mesures, le but du gouvernement français est d'éviter un nouveau confinement généralisé sur le territoire, en dépit du niveau de propagation toujours élevé de l'épidémie dans le pays. Le rythme des décès ne décroît pas, avec 356 morts à l'hôpital vendredi, portant à 75'620 le bilan total depuis le début de l'épidémie.

"Même si le virus circule à niveau élevé et même si les entrées en réanimation dépassent les sorties, nous ne sommes pas dans une hausse exponentielle", a toutefois précisé le ministre de la Santé Olivier Véran dans une interview au Journal du Dimanche.

"Le conseil scientifique a indiqué que l’urgence était un peu moindre, que nous ne prenions pas de risque à prendre une semaine pour bien observer ce qu’il se passait", a-t-il ajouté.

"Le Président a considéré qu’il n’y avait pas d’urgence à confiner et qu’il y avait encore une chance, grâce à la mobilisation collective de pouvoir éviter le confinement. La légère décélération des contaminations peut nous permettre d’observer, durant quelques jours, ce qu’il va se passer."

afp/jop/kkub

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