"Bobby" Kennedy est mort il y a 40 ans
Tous les résultats de hockey en direct sur votre téléphone mobile L'assassinat de "RFK", moins de
cinq ans après celui de son frère aîné, le président John F.
Kennedy, replonge les Etats-Unis dans un traumatisme d'autant plus
fort que des événements funestes se sont alors récemment
succédé.
Entrée tardive dans la course
C'est d'abord l'offensive générale dite du "Têt" menée fin
janvier par la guérilla vietcong contre les forces américaines et
le gouvernement de Saïgon, qui introduit un doute sur la stratégie
menée par l'administration du président démocrate Lyndon Johnson
dans l'ex-Indochine française. Puis le 4 avril, le pasteur noir
Martin Luther King, apôtre de la non-violence et figure centrale de
la lutte contre la ségrégation raciale, est assassiné à
Memphis.
De violentes émeutes ravagent des quartiers de grandes villes,
faisant plus de 20 morts. Les campus universitaires sont eux aussi
en ébullition. Hostile à l'escalade vietnamienne soutenue par
Johnson, Kennedy avait rompu avec le successeur de son frère et
démissionné en 1964 du poste de ministre de la Justice qu'il
occupait depuis 1961 pour se faire élire sénateur de New
York.
C'est sur un registre résolument anti-guerre que "Bobby", entré
sur le tard dans la course à la présidentielle de 1968 et profitant
du retrait de Johnson, conteste l'investiture à Herbert Humphrey,
vice-président et homme-lige du Texan. Au soir de la primaire de
Californie qu'il remporte avec une courte avance, "RFK", a raflé au
total 393 délégués en vue de la convention démocrate, Humphrey 561
et Eugene McCarthy, un candidat lui aussi anti-guerre, 258.
Père de 10 enfants
Mais les coups de feu tirés par Sirhan Sirhan mettent un terme
au rêve de Kennedy, qui n'avait que 42 ans, de succéder à son
frère. Touché de plusieurs balles, dont une à la tête, le sénateur,
père de 10 enfants (sa femme Ethel est enceinte d'un 11e) décède
dans un hôpital de Los Angeles un jour plus tard.
La photo d'un jeune aide-cuisinier soutenant la tête du candidat,
couché les bras en croix dans les cuisines de l'hôtel Ambassador,
fait le tour du monde. Son auteur, Boris Yaro du Los Angeles Times,
avait raconté les circonstances dans les colonnes de son journal en
1998.
"J'ai eu froid dans le dos. Non, me suis-je dit. Pas encore. Pas
un autre Kennedy", avait témoigné Boris Yaro, confiant avoir versé
des "chaudes larmes de colère" sur ce qu'il considérait être la fin
d'une époque. Malgré une campagne menée par des partisans de la
conservation du bâtiment, l'hôtel Ambassador a été détruit en
2005-2006 pour laisser la place à un complexe scolaire.
afp/mej
Quand Hillary parle de "Bobby"
Barack Obama, qui a reçu début février l'appui d'Ethel Kennedy, 80 ans, est protégé par le "Secret service", la police qui assure la sécurité du président des Etats-Unis. Sa mission a été étendue aux candidats depuis l'assassinat de "RFK".
L'auteur des coups de feu condamné à mort
Il a été condamné à mort, avant que cette peine soit commuée en prison à vie en 1972. Il est toujours incarcéré à la prison de Corcoran en Californie et sa 13e demande de mise en liberté conditionnelle a été rejetée en 2006.