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Plus contagieux, le variant britannique serait aussi plus mortel - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Le variant anglais semble lié à une plus forte mortalité selon une déclaration de Boris Johnson.
Le variant anglais semble lié à une plus forte mortalité selon une déclaration de Boris Johnson. / 19h30 / 1 min. / le 22 janvier 2021
Le variant britannique du coronavirus, plus contagieux, semble en outre être lié à une plus forte mortalité, a déclaré vendredi le Premier ministre britannique Boris Johnson. Par ailleurs, la Belgique interdit les voyages non essentiels à l'étranger.

Depuis l'apparition de la maladie fin décembre 2019, la pandémie de Covid-19 a fait au moins 2'092'736 morts dans le monde, selon un bilan établi vendredi à la mi-journée par l'AFP. Le nombre de personnes diagnostiquées positives est de 97'457'370. Sur la journée de jeudi, 17'953 nouveaux décès et 662'119 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Avec 410'378 décès pour 24'632'468 cas recensés, les Etats-Unis sont le pays le plus touché à la fois pour le nombre de morts et de cas (en chiffres absolus). Le Brésil suit avec 214'147 morts et 8,7 millions de cas, puis l'Inde avec 153'032 morts (10,6 millions de cas), le Mexique avec 146'174 morts (1,7 million de cas) et le Royaume-Uni avec 95'829 morts (3,5 millions de cas).

GRANDE-BRETAGNE - Le variant britannique serait plus mortel, selon Boris Johnson

Le variant britannique du coronavirus semble être lié à une plus forte mortalité, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson vendredi.

Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1000 avec le nouveau variant, a indiqué le conseiller scientifique du gouvernement. Une souche qui touche désormais au moins 60 pays et territoires.

"Je tiens à souligner qu'il y a beaucoup d'incertitude autour de ces chiffres", a toutefois déclaré le conseiller scientifique du gouvernement, soulignant une "inquiétude qu'il y ait eu une augmentation de la mortalité ainsi qu'une augmentation de la transmissibilité".

BELGIQUE - Interdiction des voyages non essentiels à l'étranger

La Belgique a décidé d'interdire à sa population les voyages non essentiels hors des frontières à compter de mercredi jusqu'au 1er mars, a indiqué une source gouvernementale confirmant des informations des médias belges.

La décision vise à endiguer la propagation du coronavirus et des variants récemment apparus. Sont interdits "les voyages de loisirs ou d'agrément, il y aura des contrôles aux frontières avec des amendes", a précisé à la chaîne RTBF un autre dirigeant, Elio di Rupo, président de la région wallonne.

La Belgique, qui compte 11,5 millions d'habitants, est un des Etats européens les plus durement frappés par la pandémie. La mort de plus de 20'000 personnes liée au coronavirus y a déjà été recensée.

FRANCE - Des examens pour les voyageurs

Par ailleurs, la France réclamera, à partir de dimanche, un test PCR réalisé 72 heures avant le départ pour une grande partie des voyageurs européens voulant entrer sur son territoire, a annoncé le président Emmanuel Macron au Conseil européen, a rapporté l'Elysée tard jeudi soir.

Cette obligation s'appliquera "hors voyages essentiels", a précisé l'Elysée : "Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre seront en particulier exemptés".

Paris avait déjà décidé le 14 janvier de soumettre à cette règle les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne. Les travailleurs transfrontaliers et les travailleurs "essentiels" en étaient déjà exemptés. L'Elysée a précisé que l'approche choisie par le chef de l'Etat était également celle de "beaucoup de ses homologues européens".

Au moins 14 Britanniques postifs en Haute-Savoie

Au moins 14 membres d'un groupe de touristes britanniques en séjour à Vallorcine, en Haute-Savoie, ont été testés positifs au Covid-19 et attendent de savoir s'ils sont porteurs d'un variant, ont fait savoir vendredi l'Agence régionale de santé et la préfecture. Selon cette dernière, tout le groupe avait été testé négatif à son arrivée.

>> Ecouter les précisions dans le 12h30 :

Emmanuel Macron le 12 janvier 2021 à Vernon lors d'une visite au groupe Ariane. [AFP - Christophe Ena]AFP - Christophe Ena
La France exige désormais des tests PCR pour les voyageurs européens / Le 12h30 / 1 min. / le 22 janvier 2021

Par ailleurs, la France a enregistré vendredi 23'292 nouveaux cas de contamination et 649 décès supplémentaires dans les hôpitaux et les Ehpad, montrent les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Le nombre de personnes contaminées dépasse désormais les 3 millions, avec 3'011'257 cas depuis le début de l'épidémie en février 2020.

UNION EUROPEENNE - Voyages non essentiels déconseillés

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé jeudi soir que "tous les voyages non essentiels doivent être fortement déconseillés", "en raison de la situation sanitaire très grave" liée à la pandémie de Covid-19.

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'Union européenne recommande de limiter le plus possible les voyages entre les pays de l'Union.
L'Union européenne recommande de limiter le plus possible les voyages entre les pays de l'Union. / 19h30 / 2 min. / le 22 janvier 2021

La dirigeante a cependant affirmé qu'il était "de la plus haute importance de continuer à faire fonctionner le marché unique", c'est-à-dire de continuer à permettre le transport "fluide des travailleurs essentiels et des marchandises à travers les frontières" des pays au sein de l'Union européenne.

Concernant les frontières extérieures de l'UE, "nous proposerons des mesures de sécurité additionnelles pour les voyages essentiels vers l'Europe, par exemple en exigeant un test avant le départ", a-t-elle ajouté, à l'issue d'un sommet en visioconférence des 27 Etats membres.

>> Ecouter les explications d'Isabelle Ory depuis Bruxelles :

Isabelle Ory: "On sent qu'il y a un vent de panique qui commence à souffler à travers l'Europe".
Isabelle Ory: "On sent qu'il y a un vent de panique qui commence à souffler à travers l'Europe". / 19h30 / 1 min. / le 22 janvier 2021

ALLEMAGNE - Premier cas du variant brésilien

Un premier cas de variant du coronavirus initialement repéré au Brésil a été identifié pour la première fois en Allemagne chez une personne rentrant de ce pays, ont indiqué vendredi les autorités de l'Etat de Hesse (ouest).

Cette personne a été testée positive jeudi à ce variant, jugé hautement transmissible, alors qu'elle était rentrée le même jour du Brésil en avion, a annoncé à la presse le ministre régional des Affaires sociales Kai Klose.

ESPAGNE - Le gouvernement sous pression

L'Espagne a enregistré vendredi 42'885 nouvelles infections au coronavirus, ainsi que 400 décès supplémentaires, soit un bilan de 55'441 morts depuis le début de la pandémie.

Le gouvernement est soumis à une pression croissante de nombreuses régions exigeant un durcissement des mesures contre le Covid face à l'explosion du nombre des malades emplissant les hôpitaux. Plus de la moitié des 17 régions, dont certaines de gauche comme le gouvernement central, ont demandé sans succès mercredi l'autorisation d'avancer l'heure du couvre-feu.

>> Ecouter le reportage de La Matinale sur les hôpitaux espagnols surchargés :

Du personnel médical dans un hôpital de Saragosse, en Espagne. [Keystone - EPA/Javier Belver]Keystone - EPA/Javier Belver
En Espagne, les hôpitaux paient cher les fêtes de Noël / La Matinale / 1 min. / le 22 janvier 2021

La région de Madrid, l'une des plus touchées d'Espagne par la pandémie, a décidé d'avancer à 22 heures le début du couvre-feu. Et à compter de lundi, les bars et restaurants devront fermer à 21 heures et leurs tables ne pourront pas accueillir plus de 4 personnes. Les réunions de personnes ne vivant pas sous le même toit seront interdites.

ETATS-UNIS - Quarantaine pour les personnes arrivant par avion

Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi qu'une quarantaine serait désormais obligatoire pour toute personne arrivant aux Etats-Unis par avion, sans pour autant préciser la durée.

Présentant son plan de lutte contre le Covid-19, le nouveau locataire de la Maison Blanche a également annoncé que les voyageurs devraient être en mesure de présenter un test négatif.

Interrogé sur le fait de savoir si son objectif affiché de 100 millions de vaccinations en 100 jours ne manquait pas d'ambition, il a vivement réagi: "Quand je l'ai annoncé, vous avez tous dit que ce ne serait pas possible. Allons, vous n'êtes pas sérieux!"

Quoi qu'il en soit, Joe Biden a estimé vendredi que la pandémie de Covid-19 ferait bien au-delà de 600'000 morts aux Etats-Unis.

>> Lire aussi : La nouvelle administration américaine face au défi du coronavirus

Le nouveau James Bond encore repoussé

La sortie du prochain volet des aventures de James Bond a été une nouvelle fois repoussée: "No Time To Die" ("Mourir peut attendre") est maintenant prévu le 8 octobre 2021, ont annoncé les studios MGM. Ce troisième report avait d'abord été publié sur le compte Twitter du célèbre agent secret britannique, accompagné de l'affiche du film avec l'acteur Daniel Craig dans l'emblématique smoking de Bond.

La pandémie de coronavirus a provoqué la fermeture de milliers de salles de cinéma dans le monde et bouleversé le calendrier de la plupart des grosses productions, qui ont pour certaines choisi de diffuser leurs films en "streaming" pour limiter les pertes de recettes.

BRESIL - Bolsonaro remet en doute l'efficacité des vaccins

Le président brésilien Jair Bolsonaro a de nouveau mis en doute vendredi l'efficacité des vaccins contre le coronavirus, au moment où son pays, en pleine deuxième vague de pandémie, vient de lancer une campagne nationale de vaccination.

La vaccination "est sur une base volontaire", a-t-il insisté, car "en fin de compte rien n'est prouvé scientifiquement avec ce vaccin. Il n'a pas été conclu que le vaccin est parfaitement efficace", a-t-il poursuivi, même si d'après l'agence sanitaire "Anvisa, il permet d'éviter les cas graves au Brésil parmi ceux qui ont été vaccinés".

Avec près de 215'000 morts du coronavirus et plus de 1000 décès quotidiens, le Brésil est le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie après les Etats-Unis.

MEXIQUE - Record de décès et de contagions

Le Mexique, quatrième pays au monde le plus endeuillé par la pandémie de coronavirus, a enregistré jeudi de nouveaux records de décès et de contagions, selon les autorités sanitaires.

Quelque 1803 nouveaux décès sont à déplorer ces dernières 24 heures, ce qui porte le bilan total à 146'174 morts dans ce pays de 128 millions d'habitants. Seuls les Etats-Unis, le Brésil et l'Inde ont enregistré plus de décès du Covid. Le nombre de nouvelles contaminations entre mercredi et jeudi s'est établi à 22'339, portant le total à plus de 1,7 million depuis le début de la crise sanitaire.

JAPON - Mesures durcies, prison envisagée

Le gouvernement japonais a approuvé vendredi deux projets de loi visant à renforcer l'efficacité des mesures restrictives pour lutter contre le coronavirus, qui permettraient, s'ils sont adoptés tels quels, d'infliger des amendes et même des peines de prison aux réfractaires.

A tout juste six mois de l'ouverture prévue des Jeux olympiques de Tokyo-2020, reportés l'an dernier à cause de la pandémie, une partie du Japon, dont sa capitale, vit à l'heure de l'état d'urgence déclaré début janvier face à la forte recrudescence des cas de Covid-19. Mais, contrairement aux mesures prises dans d'autres pays, les appels des autorités à la population à limiter ses sorties et aux bars et restaurants à fermer plus tôt le soir ne sont pour l'instant assortis d'aucune sanction en cas de non-respect.

Les nouveaux projets de loi, dont Yoshihide Suga a appelé le Parlement à débattre "promptement", prévoient des peines d'emprisonnement allant jusqu'à un an pour les personnes testées positives mais refusant d'être hospitalisées, une mesure qualifiée d'"excessive" par l'opposition.

Rumeur d'annulation des JO de Tokyo

Par ailleurs, les diverses parties prenantes au Japon des JO de Tokyo ont réaffirmé vendredi leur intention de les tenir cet été (23 juillet-8 août), malgré des informations selon lesquelles le gouvernement nippon y aurait secrètement renoncé, du fait de la recrudescence mondiale du coronavirus, y compris au Japon.

CHINE - Dépistage massif dans la capitale

Pékin a lancé vendredi un dépistage massif de ses habitants après quelques cas de Covid, dont certains liés au variant anglais, entraînant la formation d'impressionnantes files d'attentes dans les rues de la capitale chinoise.

Les deux arrondissements centraux de Dongcheng et Xicheng, où se trouvent notamment la place Tiananmen et d'innombrables bâtiments gouvernementaux, ont annoncé vouloir tester en deux jours tous leurs résidents et travailleurs - soit au moins 2 millions de personnes.

La Chine, où l'épidémie est apparue fin 2019, l'a largement endiguée depuis le printemps dernier, grâce à des confinements, au suivi des déplacements, au filtrage drastique des personnes venant de l'étranger et aux dépistages. Un seul mort a été recensé depuis mai. Mais de petits foyers ont émergé dans le nord du pays ces dernières semaines. Pékin a enregistré 19 malades du Covid-19 lors des sept derniers jours. Certains sont liés au variant anglais du coronavirus, plus contagieux.

HONG KONG - Des milliers d'habitants confinés

Des milliers d'habitants d'un des quartiers les plus pauvres et densément peuplés de Hong Kong seront contraints dans la nuit de vendredi à samedi de rester chez eux dans le cadre du premier confinement ordonné par les autorités depuis le début de la pandémie de coronavirus. Cette mesure interdit à toute personne vivant dans des immeubles situées dans une  zone géographique délimitée, où un nombre croissant de cas a été enregistré ces derniers jours, de quitter son domicile à moins de présenter un test négatif, selon des médias.

Cette mise en quarantaine, qui concerne quelque 150 immeubles et jusqu'à 9000 personnes, doit entrer en vigueur à minuit dans la nuit de vendredi à samedi et quelque 1700 policiers seront déployés pour veiller à son respect, selon le quotidien South China Morning Post. Elle ne devrait être levée que lorsque l'ensemble de la population aura été testé.

RTSinfo avec les agences

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La pandémie a décéléré, sauf en Amérique latine

La pandémie de coronavirus a décéléré partout dans le monde cette semaine, sauf en Amérique latine où la situation a continué de se détériorer. Indicateur important, le nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations et les comparaisons entre pays sont à prendre avec précaution, les politiques de tests différant d'un pays à l'autre.

Après avoir atteint un pic, la pandémie a décéléré cette semaine dans le monde, avec 634'200 nouveaux cas enregistrés par jour (-12% par rapport à la semaine précédente), selon un bilan de l'AFP arrêté à jeudi.

Prix des tests rapides divisés par deux pour les pays défavorisés

Les pays les plus défavorisés vont pouvoir avoir plus facilement accès à des tests antigéniques rapides, un outil de base pour tenter d'endiguer la pandémie de Covid-19, à la moitié du prix actuel, a annoncé Unitaid vendredi.

L'accord entre Unitaid et la Fondation pour des diagnostics innovants "va permettre d'augmenter la capacité des entreprises qui fabriquent ces tests rapides de détection d'antigènes et répondre à environ la moitié des besoins estimés pour les pays à faible et moyen revenu et il permet de baisser le prix de moitié, de 5 à 2,5 dollars pièce", a indiqué Hervé Verhoosel, un porte-parole d'Unitaid, une organisation internationale hébergée par l'Organisation mondiale de la santé, au cours d'un point de presse de l'ONU à Genève.

Selon le porte-parole, quelque 264 millions de tests pourront ainsi être produits dans les 12 mois suivant l'accord.