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La fête sauvage près de Rennes est finie, plus de 1600 verbalisations

En France une rave party a réuni 2500 personnes pendant plus de 36 heures
En France une rave party a réuni 2500 personnes pendant plus de 36 heures / 19h30 / 1 min. / le 2 janvier 2021
La rave party sauvage qui se tenait au sud de Rennes, depuis jeudi soir avec environ 2500 personnes venues de France et de l'étranger pour fêter le Nouvel An, s'est terminée samedi matin. Plus de 1600 verbalisations ont été effectuées et du matériel a été saisi.

Dans la nuit de vendredi à samedi le son de la techno qui retentissait depuis jeudi soir dans deux hangars transformés en boîte de nuit sauvage, s'est tu. Dès 05h30, les fêtards ont commencé à quitter ce hameau de la campagne bretonne et à 10h15 le site était sous contrôle des forces de l'ordre, a expliqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine. La fête aura duré 36 heures.

Selon un tweet du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin les gendarmes ont établi "1225 infractions COVID (masques-rassemblement-couvre feu) + 420 infractions diverses dont 225 en lien avec les stupéfiants."

"Les éléments recueillis ont permis de confirmer le caractère payant de la manifestation sous la forme d'une contribution et la présence importante de produits stupéfiants à l'occasion de cet évènement", a expliqué dans un communiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Contrôles systématiques

Les forces de l'ordre, positionnées depuis jeudi soir sur les axes d'accès au site, procédaient samedi matin au contrôle systématique de tous ceux qui sortaient du périmètre, à pied ou en voiture. Les personnes contrôlées étaient notamment interrogées sur la prise de stupéfiants, et leur sensibilité oculaire vérifiée à l'aide d'une lampe. Des contrôles qui peuvent durer une dizaine de minutes.

Une rave-party dans un hangar désaffecté à Lieuron, à 40 kilomètres au sud de Rennes, le 1er janvier 2020. [AFP - Jean-François Monier]

La fête se déroulait dans deux hangars désaffectés, avec deux ambiances différentes à disposition des teufeurs, venus de France et de l'étranger.

Gérald Darmanin avait convoqué vendredi soir à Beauvau une réunion sur cette rave avec le préfet et des membres du cabinet afin de parvenir "au rétablissement d'une situation normale", avait-il écrit sur son compte Twitter.

Des renforts de gendarmerie sont arrivés sur place samedi matin. En nombre, les gendarmes ont resserré peu à peu le dispositif autour du lieu de la fête. Arrivés dans les hangars les forces de l'ordre ont réveillé les derniers teufeurs et les ont regroupé pour les contrôler, le tout dans le calme.

Incidents jeudi soir

Jeudi soir, les gendarmes avaient tenté en vain "d'empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs", avait expliqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine vendredi.

Lors de ces affrontements "un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères", selon cette même source.

Faute de pouvoir empêcher la tenue de cette fête sauvage, la préfecture avait déployé les gendarmes aux abords de la fête. Des secouristes étaient venus sur place pour distribuer gel et masques "afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement" interdit par arrêté préfectoral.

Côté judiciaire une enquête a été ouverte pour "organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical", "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "dégradation du bien d'autrui en réunion" ou encore "travail dissimulé", "tenue illicite d'un débit de boissons" et "infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l'usage".

afp/sjaq

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Couvre-feu avancé à 18h dans quinze départements

Le couvre-feu est avancé à 18h dans quinze départements dès ce samedi, face au risque d'une nouvelle flambée de l'épidémie de Covid-19.

Les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Haute-Saône, les Vosges, le Territoire de Belfort, la Moselle, la Nièvre et la Saône-et-Loire sont concernés, soit une grande partie Est de la France, a annoncé vendredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Il a par ailleurs confirmé que les lieux culturels ne pourront pas rouvrir le 7 janvier.