Publié

La Suède augmente son budget militaire de moitié

Des soldat‧e‧s suédois‧e‧s sur la base de Visby, sur l'île de Gotland, en février 2019. [AFP - Tom Little]
La Suède augmente son budget militaire de moitié / La Matinale / 1 min. / le 16 décembre 2020
La Suède, qui n'a pas connu de conflits sur son territoire depuis deux siècles, est réputée pour son pacifisme. Mais pour contrer la menace russe, le royaume a voté une augmentation de 50% de son budget militaire. Des casernes vont aussi rouvrir dans tout le pays.

Le colonel Mattias Ardin est satisfait. Depuis près de deux ans, à Visby, capitale de l'île de Gotland, le champ de tir résonne à nouveau des salves de fusil automatique: "On ne va pas s'équiper comme on l'avait fait pendant la guerre froide, mais on construit une nouvelle caserne pour entraîner nos hommes, entretenir nos équipements".

Le service militaire a été rétabli il y a deux ans et la caserne a rouvert ses portes sur cet avant-poste stratégique situé face aux côtes de l'ancien bloc de l'Est: "Et bien sûr ces appelés qui s'entraînent maintenant depuis presque un an seront une base importante pour le recrutement de nos futurs soldats et officiers", note-t-il.

"Un investissement énorme"

Et ce n'est qu'un début. La Suède a voté ce mardi une augmentation historique de son budget militaire, qui va passer dans ces cinq prochaines années de 6 à 9 milliards de francs. Pour Peter Hulqvist, ministre de la Défense, c'était une nécessité: "On a vu l'annexion de la Crimée, le conflit en cours en Ukraine, une augmentation de l'activité militaire des Russes dans notre voisinage immédiat et en Arctique. Il était important pour nous d'améliorer nos capacités militaires. C'est un investissement énorme".

Cette décision va permettre la réouverture d'autres casernes, fermées au début des années 2000. Notamment à Falun, cité minière située au centre de la Suède, ou à Arvidsjaur, en Laponie. Ces bourgades, qui avaient perdu leurs forces vives quand leurs militaires s'en sont allés, espèrent aujourd'hui un nouveau départ.

Frédéric Faux/sjaq

Publié