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Le Vatican allonge la liste des péchés

Des milliers de fidèles s'étaient rassemblés place St-Pierre
Le Vatican dénonce les "péchés sociaux modernes".
L'archevêque Gianfranco Girotti souligne cette semaine dans le journal du Vatican les dangers pour le salut de l'âme que représentent les "nouvelles formes du péché social" comme la pollution et la drogue.

«La Terre tu ne pollueras. Des manipulations génétiques tu te
garderas». A temps nouveaux, nouveaux péchés.



La liste des péchés combattus par l'Eglise catholique s'allonge,
lundi 10 mars, avec la consommation de drogues, la pollution et les
injustices économiques, au motif que leur impact sur la société
s'accroît avec la mondialisation.



L'archevêque Gianfranco Girotti, régent de la pénitencerie
apostolique, organisme chargé de se prononcer sur les péchés et les
pénitences, souligne dans l' «Osservatore Romano», le journal du
Vatican, les dangers pour le salut de l'âme que représente dans le
monde moderne le champ d'action encore mal balisé de la
bioéthique.



«Dans ce domaine, il y a des choses que nous devons absolument
dénoncer comme des violations des droits fondamentaux de la nature
humaine, avec des expériences et des manipulations génétiques dont
l'issue est difficile à prévoir et à contrôler», dit-il. Le Vatican
s'oppose notamment aux recherches qui reposent sur la destruction
d'embryons et rejette l'idée de clonages humains.

Atteintes à l'environnement

Mgr Girotti, dans son interview sur les «nouvelles formes du
péché social», cite également les atteintes à l'environnement, un
thème que le pape Benoît XVI a largement abordé ces derniers
mois.



Déjà sous Jean Paul II, l'Eglise catholique avait fait état de ses
préoccupations dans le domaine de l'écologie. Au Vatican, des
cellules photovoltaïques ont été installées sur plusieurs bâtiments
pour produire de l'électricité et une conférence scientifique sur
les conséquences du réchauffement climatique a même été
organisée.

"Les riches encore plus riches"

Mgr Girotti évoque également dans cette interview, parmi les
«péchés modernes», les injustices économiques et sociales, par
lesquelles «les pauvres deviennent encore plus pauvres et les
riches encore plus riches».



S'attachant particulièrement aux péchés collectifs, Mgr Gianfranco
Girotti ne délaisse pas pour autant les agissements individuels :
c'est avec tout autant de vigueur qu'il condamne ainsi
l'avortement, la pédophilie ou la consommation de drogues, « qui
affaiblit l'esprit et obscurcit l'intelligence ».



Dans un registre plus traditionnel, il déplore que de moins en
moins de catholiques aillent se confesser. Selon une enquête de
l'université catholique de Milan, 60% des catholiques pratiquants
en Italie ne se confessent plus.



agences/ar

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