![Londres veut plus de transparence de la part des Gafa [KEYSTONE - Stefan Jaitner]](https://img.rts.ch/articles/2020/image/yuwrbb-25944410.image?w=1280&h=720 "Londres veut plus de transparence de la part des Gafa [KEYSTONE - Stefan Jaitner]")
Londres veut limiter le pouvoir des géants du numérique
Le gouvernement britannique a annoncé vendredi toute une série de mesures afin de limiter le pouvoir des géants du numérique comme Facebook et Google, que ce soit dans l'utilisation des données personnelles ou la publicité en ligne.
Ce nouveau code de conduite vise à améliorer la concurrence et mieux protéger les consommateurs; il pourra contraindre les plateformes à être plus transparentes dans les services fournis et dans la manière dont elles utilisent les données personnelles. Les consommateurs pourront avoir le choix de recevoir ou non des publicités personnalisées en ligne.
Ce nouveau code de conduite sera surveillé par une nouvelle "unité des marchés numériques" (Digital Markets Units), lancée en avril 2021 et qui pourra forcer les géants du numérique à changer leur pratique s'il le faut. Elle aura aussi la possibilité d'infliger des amendes en cas de non-respect des règles.
Un équilibre à trouver avec la presse
Ce code sera également un moyen pour garantir des contrats commerciaux plus équitables entre les géants du numérique et la presse. Selon l'autorité de la concurrence, les dépenses dans les publicités en ligne ont atteint environ 14 milliards de livres en 2019 au Royaume-Uni, dont 80% sont captées par Facebook et Google.
Le gouvernement veut aussi empêcher que les plateformes utilisent leur position dominante pour imposer des termes financiers peu avantageux pour les titres de presse, notamment les nouveaux venus, ce qui limite leur capacité à monétiser leurs revenus. Les journaux dépendent de Google et Facebook pour près de 40% des visites sur leurs sites.
Eviter la concentration de pouvoir
Le gouvernement a décidé de suivre les propositions faites en juillet par le gendarme britannique de la concurrence, qui abritera cette nouvelle unité, et qui s'était inquiété de la domination des géants américains.
Londres reconnaît les bienfaits de ces plateformes mais pointe "la concentration de pouvoir entre un petit nombre d'entreprises numériques", ce qui ralentit la croissance du secteur, réduit l'innovation et peut avoir des effets négatifs sur la société.
>> Un pouvoir décortiqué également par le Sénat américain :
En réaction aux annonces du gouvernement, Google a dit avoir hâte de travailler "de manière constructive" avec la nouvelle unité.
Facebook, qui s'apprête à lancer au Royaume-Uni Facebook News, son fil d'actualités alimenté par des journalistes, a promis d'aider les titres de presse présents sur ses plateformes.
afp/ddup
Publié