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L'otage suisse Béatrice Stöckli a été tuée par des terroristes au Mali

Exécution de Béatrice Stöckli au Mali, la dernière otage suisse dans le monde.
Exécution de Béatrice Stöckli au Mali, la dernière otage suisse dans le monde. / 19h30 / 2 min. / le 10 octobre 2020
La missionnaire bâloise Béatrice Stöckli, enlevée il y a quatre ans au Mali, a été tuée par ses ravisseurs. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) l'a annoncé vendredi soir. Les responsables sont apparemment membres d'un groupe issu d'Al-Qaïda.

Les autorités françaises ont informé la Suisse vendredi après-midi que l'otage suisse détenue au Mali était décédée, écrit le DFAE. Elle aurait été tuée par les ravisseurs de l'organisation terroriste islamiste Jama'at Nasr al-Islam wal Muslim (JNIM) il y a environ un mois.

"C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la mort de notre concitoyenne", a déclaré le chef du DFAE Ignazio Cassis. "Je condamne cet acte cruel et exprime mes plus sincères condoléances aux proches de la victime."

Missionnaire de Bâle

La victime est une missionnaire de Bâle enlevée il y a quatre ans, a confirmé le porte-parole du DFAE Valentin Clivaz. Active depuis des années comme missionnaire à Tombouctou, Béatrice Stockly avait été enlevée pour la deuxième fois en 2016. En 2012, la Bâloise avait déjà été kidnappée par des islamistes.

Les circonstances exactes de l'assassinat de l'otage suisse ne sont pas encore claires. Les autorités françaises ont été informées de cette exécution par l’intermédiaire de l'otage française récemment libérée, Sophie Pétronin (voir encadré).

>> Lire aussi : L'otage française libérée au Mali est arrivée en France

La Suisse exige le rapatriement du corps

Les autorités suisses, sous la direction du DFAE, mettent tout en œuvre pour connaître les circonstances exactes de cette exécution ainsi que le lieu où se trouve le corps de la victime. La Suisse fera tout son possible pour le rapatrier. Pour ce faire, le DFAE tentera de se rapprocher du nouveau gouvernement de transition au Mali.

>> Voir le sujet du 19h30 sur cette thématique :

Malgré leurs efforts, les autorités suisses n'ont pu empêcher la mort de l'otage bâloise au Mali, Béatrice Stöckli.
Malgré leurs efforts, les autorités suisses n'ont pu empêcher la mort de l'otage bâloise au Mali, Béatrice Stöckli. / 19h30 / 2 min. / le 10 octobre 2020

En collaboration avec les autorités maliennes et d’autres partenaires, les autorités suisses ont travaillé ces quatre dernières années pour que la citoyenne suisse soit libérée et puisse retrouver sa famille. A plusieurs reprises, les membres du Conseil fédéral ont fait pression sur les autorités maliennes pour demander sa libération.

Une task force interdépartementale sous la direction du DFAE avait été déployée. Le groupe de travail était composé de représentants du DFAE, de l'Office fédéral de la police (fedpol), du Service de renseignements de la Confédération (SRC) et du Ministère public de la Confédération (MPC). Les autorités suisses étaient également en contact permanent avec la famille de la victime.

Béatrice Stockly (en rouge) au Mali en 2014. [Keystone - EPA/STR]Keystone - EPA/STR
L'otage suisse détenue depuis quatre ans au Mali est décédée / Forum / 2 min. / le 10 octobre 2020
Annabelle Durand:"La task force s'active pour rapatrier le corps de la missionnaire."
Annabelle Durand:"La task force s'active pour rapatrier le corps de la missionnaire." / 19h30 / 1 min. / le 10 octobre 2020

ats/asch

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Quatre otages libérés jeudi

Cette annonce tragique survient alors que Sophie Pétronin est arrivée vendredi en France, après sa libération jeudi au Mali. Elle avait été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (nord), où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

Sophie Pétronin a été libérée en même temps que deux Italiens, dont un prêtre, et une importante figure de l'opposition malienne, Soumaïla Cissé.