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L'OMS ne voit pas de vaccination généralisée avant mi-2021 - Le suivi du Covid-19 dans le monde

L'OMS "ne cautionnera pas" un vaccin contre le coronavirus s'il n'est pas sûr et efficace [Depositphotos - SSilver]
L'OMS "ne cautionnera pas" un vaccin contre le coronavirus s'il n'est pas sûr et efficace - [Depositphotos - SSilver]
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi ne pas s'attendre à une vaccination généralisée contre le Covid-19 avant mi-2021, tandis que des chercheurs russes ont publié des résultats encourageants pour leur candidat-vaccin.

La pandémie de coronavirus a fait au moins 869'718 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'afp à partir de sources officielles vendredi à 13h00.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec près de 187'000 décès pour plus de 6,1 millions de cas recensés. Suivent le Brésil (124'614 morts), l'Inde (68'472), le Mexique (66'329) et le Royaume-Uni (41'527).

>> La carte du SRAS-CoV-2 dans le monde:

Un vaccin avant mi-2021 "pas réaliste"

"Un nombre considérable de candidats sont maintenant entrés dans la phase 3 des essais. Nous en connaissons au moins 6 à 9 qui ont déjà parcouru un long chemin en termes de recherche", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, lors d'un point presse à Genève.

"Mais en termes de calendrier réaliste, nous ne nous attendons vraiment pas à voir une vaccination généralisée avant le milieu de l'année prochaine", a-t-elle ajouté, alors que les préparatifs pour la distribution d'un vaccin s'accélèrent, notamment aux Etats-Unis.

L'OMS "ne cautionnera pas" un vaccin contre le coronavirus s'il n'est pas sûr et efficace, a assuré de son côté son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, interrogé sur les préoccupations soulevées par le mouvement anti-vaccin.

RUSSIE -  Des résultats préliminaires encourageants pour le vaccin

Près d'un mois après une annonce en grande pompe des autorités russes, les chercheurs du pays ont publié une première étude sur leur candidat-vaccin contre le coronavirus, Spoutnik V. Celui-ci donnerait des résultats préliminaires encourageants.

Le vaccin en cours de développement par le gouvernement russe et l'institut de recherche Gamaleïa déclenche une réponse immunitaire et n'a pas entraîné d'effets indésirables graves, conclut l'article des chercheurs russes publié par la prestigieuse revue britannique The Lancet, après évaluation par un comité de relecture composé de scientifiques indépendants.

Ces résultats ne prouvent pas encore que le vaccin protège efficacement contre une infection par le nouveau coronavirus, ce que devront montrer des études de plus grande ampleur, soulignent toutefois des experts.

FRANCE - Plus de 20 écoles fermées

Le ministre français de l'Education Jean-Michel Blanquer a annoncé sur Europe 1 qu'à ce jour, 22 établissements scolaires étaient fermés en France, ainsi qu'une centaine de classes, en raison de cas avérés de Covid-19. Les fermetures sont au nombre de 10 en métropole et 12 à La Réunion sur un total de 60'000.

De plus, "une centaine de classes" sont fermées, "ça varie évidemment chaque jour", a ajouté Jean-Michel Blanquer, précisant qu'environ 250 protocoles pour des suspicions de cas étaient déclenchés quotidiennement.

Ces suspicions sont la plupart du temps "liées à des facteurs externes à l'école, avec des personnes qui souvent avaient pu être contaminées avant la rentrée", a-t-il dit.

"S'il y a plus de trois cas de Covid ça déclenche la fermeture d'une structure scolaire", a rappelé le ministre.

ITALIE - Silvio Berlusconi hospitalisé à Milan

Récemment testé positif au Covid-19, l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été hospitalisé jeudi soir "par précaution" mais son "cadre clinique ne donne pas de préoccupation", indique son entourage.

"Le président Berlusconi a été hospitalisé à titre de précaution à l'hôpital San Raffaele de Milan après l'apparition de certains symptômes. Le cadre clinique ne donne pas de préoccupation", assure le bref communiqué.

>> Plus d'informations dans notre article : Positif au Covid-19, Silvio Berlusconi est hospitalisé "par précaution"

ESPAGNE - Le système de santé submergé à Madrid

En Espagne, la deuxième vague épidémique met à rude épreuve le système de santé, surtout dans la région de Madrid, qui représente depuis le début de l'épidémie près d'un tiers des plus de 29'000 morts du Covid-19 dans le pays.

Sur les sept derniers jours, Madrid concentre 73 des 191 morts et 30% des cas détectés. La situation est "très, très préoccupante", admet la porte-parole de l'association de médecins Amyts, évoquant "une rapidité de progression" de la courbe de contagion "similaire à celle du début de la pandémie".

"Nous sommes au bord de l'effondrement", confirme le syndicat de soignants.

>> Les précisions de La Matinale sur le tourisme espagnol :

Une terrasse vide à Valence le 18 août dernier. [Keystone/EPA - Kai Foersterling]Keystone/EPA - Kai Foersterling
La mauvaise saison estivale plombe l'économie espagnole / La Matinale / 1 min. / le 3 septembre 2020

PORTUGAL - Fête maintenue malgré la polémique

Après des mois de polémique, la traditionnelle fête de rentrée des communistes portugais s'ouvre vendredi soir dans la banlieue de Lisbonne sous le feu des critiques alors que l'épidémie de Covid-19 repart à la hausse.

Envers et contre tous, le Parti communiste a tenu à organiser comme chaque année la fête du journal "Avante", sa publication officielle, alors que son homologue français a annulé sa Fête de l'Humanité.

Des habitants de Seixal, la commune où se rassembleront jusqu'à 16'500 personnes pour cette fête, contre 100'000 habituellement, ont manifesté jeudi sous le slogan "Seixal oui, Covid non". Des commerçants ont même décidé de fermer leurs établissements pendant la durée de l'événement, qui se termine dimanche.

"C'est un événement d'une dimension plus importante que ce qui est permis ailleurs en Europe", s'est offusqué le docteur Ricardo Mexia, président de l'Association nationale des médecins de santé publique, alors que le Portugal a vu le nombre de nouveaux cas de coronavirus augmenter à nouveau ces dernières semaines.

BELGIQUE - Producteur de bière à l'arrêt

Un des principaux sites de production en Belgique du numéro un mondial de la bière AB InBev a été mis à l'arrêt depuis jeudi en raison de la découverte d'un foyer d'infection au coronavirus, a-t-on appris vendredi de source syndicale, confirmant une information de la RTBF.

Il s'agit de l'usine de Jupille-sur-Meuse, près de Liège, commune qui a inspiré le nom de la Jupiler, une des marques les plus connues du géant brassicole.

Neuf salariés y ont été testés positifs au coronavirus depuis huit jours, et l'un d'eux est désormais hospitalisé dans "un état critique", a dit à l'AFP Patrick Rehan, du syndicat socialiste FGTB, reprochant à la direction d'avoir "traîné" à prendre les mesures adéquates.

Outre Jupiler, le brasseur belgo-brésilien AB InBev, dont le siège social est à Louvain dans le centre de la Belgique, possède les marques Budweiser, Stella Artois ou encore Corona.

ROYAUME-UNI - La City toujours calme

Avec la fin des vacances d'été et la réouverture des écoles, le gouvernement britannique disait s'attendre à un retour massif dans les quartiers d'affaires désertés à cause de la pandémie, qui a fait plus de 41'500 morts au Royaume-Uni. Mais en vain, au grand dam des commerçants et restaurateurs qui suppriment massivement des emplois.

Dans la City, l'atmosphère n'est plus fantomatique comme au printemps mais le message est le même. "C'est très calme", se désole un vendeur de sandwichs face à Saint-Paul.

Dans un immeuble de co-working avoisinant, la gérante estime que 40% environ des entreprises qui louent des espaces sont revenues, même si elle s'attend à une progression dans les mois à venir.

D'après la société de transports publics Transport for London, le trafic en métro était au 1er septembre encore près de 70% inférieur à l'avant-confinement.

HONGRIE - Pas d'accord sur le plan de relance de l'UE

La Hongrie a refusé de donner son accord final au plan de relance de 750 milliards d'euros prévu par l'Union européenne face à la crise sanitaire, en l'absence de garanties sur un mécanisme rattaché concernant l'Etat de droit, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Le Premier ministre Viktor Orban est de longue date en conflit avec Bruxelles à propos des contrepoids démocratiques, l'exécutif européen accusant le dirigeant nationaliste de nuire à l'indépendance de la justice, de la presse et de l'enseignement.

L'accord historique conclu par les Vingt-Sept en juillet requiert toujours l'aval du Parlement européen, de même que celui de nombreux parlements à travers le bloc.

Un accès aux fonds européens devrait aussi dépendre du respect des principes démocratiques, et Orban veut désormais s'assurer avant de donner l'accord de la Hongrie que cela ne va pas lui porter préjudice, ont dit les sources.

>> Plus d'informations dans notre article : La Hongrie menace le plan de relance de l'UE à propos de l'Etat de droit

SUÈDE - Jamais aussi peu de cas depuis mars à Stockholm

A l'heure où plusieurs pays européens connaissent une recrudescence des cas de Covid-19, à Stockholm, épicentre de l'épidémie en Suède, le nombre de nouveaux cas liés au virus a atteint fin août son plus bas niveau depuis mars.

Dans la capitale suédoise et sa région, 250 des 14'000 personnes testées la semaine dernière étaient positives au coronavirus, soit 1,8%. C'est "le niveau le plus bas atteint depuis très longtemps", selon Per Follin, responsable du département de contrôle et de prévention des maladies transmissibles de Stockholm.

Si "nous ne pouvons pas vraiment comparer" dans le temps car les tests à grande échelle n'ont commencé qu'en juin, prévient toutefois le responsable. En revanche, le niveau n'a jamais été aussi bas "depuis la semaine 10 ou 11" - soit la première moitié du mois de mars.

Avant juin, Stockholm ne dépistait que les cas graves admis à l'hôpital.

ETATS-UNIS - Le chômage baisse lentement

Le chômage diminue doucement aux Etats-Unis après avoir explosé au printemps sous l'effet de la pandémie, mais la première économie du monde peine à relever la tête et beaucoup des nouveaux chômeurs pourraient ne pas retrouver d'emploi avant longtemps.

La taux de chômage du mois d'août, publié vendredi, devrait être en léger recul par rapport aux 10,2% de juillet: les analystes tablent sur 9,8%. Il a culminé à 14,2% en avril.

Le nombre d'emplois créés devrait, lui, continuer à ralentir, autour de 1,4 million, après 1,8 million en juillet et un record de 4,8 millions en juin. Insuffisant pour rattraper les 20,5 millions d'emplois détruits pour le seul mois d'avril.

BRÉSIL - Raoni est sorti de l'hôpital

Le cacique brésilien Raoni Metuktire est sorti vendredi de l'hôpital où il avait été admis fin août après avoir été contaminé par le Covid-19, dont il est déjà guéri, a annoncé l'établissement médical.

"Il a passé une bonne nuit et est sorti de l'hôpital en bonne santé. Nous allons rester en contact avec l'équipe médicale qui le suit" dans son village, a déclaré le médecin Douglas Yanai, cité dans un communiqué.

Signes d'amélioration

Le Brésil a dépassé le seuil des 4 millions de cas confirmés de Covid-19, mais le nombre quotidien de morts commence enfin à baisser légèrement, alors que plus de 124'000 personnes ont déjà perdu la vie.

Après plusieurs mois de plateau interminable avec plus de 1000 nouveaux décès enregistrés presque tous les jours, le deuxième pays le plus touché au monde après les États-Unis semble enfin voir le bout du tunnel.

Le ministère de la Santé estime que les chiffres actuels indiquent déjà une courbe "à la baisse", mais les spécialistes restent prudents.

"C'est le début de ce qu'on espère être effectivement une tendance à la baisse, mais c'est encore très récent et très timide", déclare Mauro Sanchez, épidémiologiste de l'université de Brasilia.

Pour que cette tendance se confirme, il faudrait selon lui que la baisse se poursuive durant deux ou trois semaines.

INDE - Plus de 80'000 nouveaux cas

L'Inde a recensé 83'341 nouveaux cas confirmés de contamination au cours des 24 dernières heures, presque autant que la veille, selon les données communiquées vendredi par le ministère fédéral de la Santé.

Le bilan dans le pays est désormais de 3,94 millions de cas et 68'472 décès, dont 1096 morts recensés au cours des 24 dernières heures.

L'Inde est le troisième pays au monde le plus affecté par la crise sanitaire, après les Etats-Unis et le Brésil.

ISRAEL - 30 localités confinées

En Israël, où le taux de contamination est parmi les plus élevés au monde, 30 localités seront confinées à partir de lundi en raison d'une hausse des décès, ont annoncé jeudi soir les autorités.

L'Etat hébreu a enregistré mercredi plus de 3000 contaminations, le plus grand nombre en une seule journée.

NOUVELLE-ZELANDE - Premier décès en trois mois

La Nouvelle-Zélande a enregistré son premier décès lié au coronavirus en plus de trois mois, a annoncé le ministère de la Santé. La victime, décédée dans un hôpital, était "un homme d'une cinquantaine d'années qui faisait partie du foyer épidémique apparu en août à Auckland".

Depuis le début de l'épidémie dans le pays, le coronavirus a fait un total de 23 morts.

"Je reconnais l'anxiété que peuvent éprouver les Néo-Zélandais à la suite de cette nouvelle", a commenté directeur général de la santé.

RTSinfo avec les agences

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