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Le poids d'une tour Eiffel de débris déblayés à Beyrouth en quatre jours

Une photo des environs des explosions dans le port de Beyrouth, prise lors d'une visite de presse organisée le 26 août 2020. [AFP - Joseph Eid]
Les environs des explosions dans le port de Beyrouth, photo prise lors d'une visite de presse organisée le 26 août 2020. - [AFP - Joseph Eid]
Les militaires français et libanais ont déblayé sur le site de l'énorme explosion au port de Beyrouth une quantité d'acier et de ciment équivalente au poids de la tour Eiffel, a déclaré un officier français mercredi.

Les efforts se sont récemment concentrés sur le déblaiement des parties du port les plus touchées par l'explosion massive qui a ravagé des quartiers entiers de Beyrouth le 4 août, tuant plus de 180 personnes.

>> Revoir le grand reportage : Beyrouth, reportage au cœur d'une capitale sinistrée et en colère

Le port de Beyrouth et ses environs avant et après les explosions du 4 août 2020 (en haut, le 9 juin 2020; en bas, le 5 août 2020). [Keystone/AP - Images satellite/Maxar Technologies]

"Il m'a fallu quatre jours pour déblayer 8000 tonnes de ciment et d'acier", a déclaré le lieutenant Paulin, un officier français coordonnant les opérations de déblaiement au port. "8000 tonnes depuis qu'on est arrivés ici il y a cinq jours, c'est l'équivalent du poids de la tour Eiffel", a ajouté l'officier du 19e régiment du génie.

Le Tonnerre, un énorme porte-hélicoptères de l'armée française, était arrivé à Beyrouth dix jours après l'explosion, avec à son bord des tonnes d'aides humanitaires, ainsi que des dizaines d'engins spécialisés pour le déblaiement.

Le port à la moitié de sa capacité

La déflagration, l'une des plus grosses de l'histoire récente, a anéanti des secteurs entiers du port, laissé un cratère de 43 mètres de profondeur désormais recouvert par la mer, et a fait plus de 6500 blessés à des kilomètres à la ronde.

>> Lire : L'explosion à Beyrouth a creusé un cratère de 43 mètres de profondeur

Le colonel Youssef Haïdar, de l'armée libanaise, a affirmé que le port, par lequel passaient environ 90% des importations du Liban, opérait désormais à la moitié de sa capacité: "La semaine dernière, c'était à 30%, aujourd'hui on parle de 45%", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse tenue au port.

Trois semaines après l'explosion, dont les autorités libanaises sont rendues responsables par la population en raison de leur négligence, le port demeure un amas de voitures détruites, de conteneurs éventrés et d'entrepôts qui se sont effondrés. Le drame a été provoqué selon les autorités par la présence d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée dans un entrepôt du port.

>> Lire : La colère des Libanais dégénère à Beyrouth; des ministères pris d'assaut

>> Revoir l'interview d'Olivier Hagon, médecin, spécialiste de la médecine humanitaire et chef du groupe médecine du Corps suisse d'aide humanitaire :

Bilan de la situation à Beyrouth après l'explosion du port: interview de Olivier Hagon
Bilan de la situation à Beyrouth après l'explosion du port: interview de Olivier Hagon / Forum / 5 min. / le 23 août 2020

afp/sjaq

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Appel de la Chaîne du Bonheur

Après les dramatiques explosions du 4 août,  la Chaîne du Bonheur appelle la population suisse à la solidarité avec le Liban. Les dons sont possibles sur www.bonheur.ch et sur le compte postal 10-15000-6, mention "Urgence Liban".