Dans une décision sans précédent, les démocrates ont annoncé début août qu'à cause de l'aggravation de la pandémie de coronavirus, aucun intervenant ne viendrait parler en personne à la convention qui s'ouvre officiellement à Milwaukee, dans l'Etat-clé du Wisconsin, et qui doit durer jusqu'à jeudi.
Oubliée l'ambiance traditionnelle de ces grand-messes politiques qui marquent tous les quatre ans le coup d'envoi officiel de la campagne, attirant des milliers de membres survoltés des deux partis.
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Dans cette ville en bord du lac Michigan, le Wisconsin Center ne devrait accueillir qu'une activité très réduite. Ses abords étaient très peu fréquentés au cours du week-end.
Joe Biden et Kamala Harris depuis le Delaware
Au dernier soir, jeudi, "Joe Biden parlera de sa vision pour rassembler l'Amérique afin de nous faire sortir du chaos constant et de la crise", ont annoncé les démocrates.
Le vétéran de la politique, sénateur pendant plus de 35 ans, acceptera alors sa nomination pour défier le milliardaire républicain.
Le discours de la candidate à la vice-présidence tout nouvellement désignée, Kamala Harris, 55 ans sera aussi très attendu mercredi.
Sénatrice, ex-procureure, cette fille d'immigrés jamaïcain et indienne est la première candidate à la vice-présidence noire et originaire du sud de l'Asie choisie par un grand parti.
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Tous deux s'exprimeront depuis Wilmington, dans le Delaware, où réside l'ancien vice-président de Barack Obama.
Le Wisconsin, Etat délaissé?
Les démocrates n'avaient pas choisi le Wisconsin au hasard: Donald Trump avait créé la surprise en remportant en 2016 cet Etat avec une très courte avance, lui ouvrant les portes, avec d'autres victoires sur le fil dans des Etats du Midwest, de la Maison Blanche.
Beaucoup de "Wisconsinites" démocrates déplorent encore que Hillary Clinton n'y ait pas fait campagne.
Donald Trump s'est d'ailleurs saisi de l'annonce que la convention serait uniquement virtuelle pour affirmer que les démocrates "ignor(ai)ent encore une fois les gens merveilleux du Wisconsin".
Et dans un pied de nez évident, le président républicain doit venir prononcer lundi un discours, en personne, à Oshkosh, au nord de Milwaukee.
Donald Trump ne devrait pas non plus se rendre à la convention républicaine, prévue du 24 au 27 août.
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S'il comprend les précautions sanitaires, Stephen Weiser, chef des démocrates du comté de Juneau, qui avait basculé en faveur de Donald Trump après avoir voté deux fois pour Barack Obama, s'inquiète d'une nouvelle absence de Joe Biden dans le Wisconsin d'ici le scrutin: "Il faut qu'il vienne. Son équipe devrait bien trouver le moyen qu'il vienne pour 24 heures, ou 10 heures, ou au moins quelque chose."
afp/sjaq
Les intervenants de la convention démocrate
Signe de leur grande popularité chez les démocrates, Barack et Michelle Obama partageront la tête d'affiche avec les Biden.
Enseignante, l'épouse du candidat, Jill Biden, 69 ans, sera l'invitée d'honneur mardi.
Grand rival de Joe Biden dans la primaire, le sénateur indépendant Bernie Sanders fera un discours lundi soir et la jeune star du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez aura droit à... une minute mardi.
Egalement au calendrier: l'ancien président Bill Clinton (mardi) et Hillary Clinton (mercredi).
Entrecoupés de concerts, les grands discours auront lieu dans la soirée (de 3h à 5h du matin en Suisse). Les journées seront rythmées par des réunions en ligne de membres du parti.