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Réconciliation minimale entre Fatah et Hamas

Abou Marzouk, du Hamas, après la signature de l'accord à Sanaa.
Abou Marzouk, du Hamas, après la signature de l'accord à Sanaa.
Le Fatah et le Hamas palestiniens ont conclu dimanche un accord de réconciliation, sous l'égide du Yémen. Ils ont accepté d'engager le dialogue en vue d'un compromis sur l'avenir de la bande de Gaza.

"Les mouvements Fatah et Hamas sont convenus de considérer
l'initiative yéménite comme un cadre pour la reprise du dialogue
entre eux en vue de revenir à la situation palestinienne antérieure
aux événements de Gaza, afin de confirmer l'unité de la patrie
palestinienne en tant que terre, peuple et autorité", stipule le
texte signé par les deux mouvements rivaux.

Ce texte, lu devant les journalistes par le ministre yéménite
des Affaires étrangères, est le fruit de difficiles tractations que
les autorités yéménites ont menées avec les représentants du Hamas
et du Fatah ces derniers jours à Sanaa. Cette initiative proposait
notamment un retour à la situation qui prévalait avant la prise du
pouvoir par la force dans la bande de Gaza par le mouvement
islamiste en juin 2007.

Difficiles tractations

Outre le retour à la situation antérieure au 15 juin à Gaza,
l'initiative yéménite prévoyait initialement des élections
anticipées dans les territoires palestiniens, la reprise du
dialogue sur la base d'accords antérieurs signés au Caire (2005) et
à La Mecque (2007), et la remise sur pied des forces de sécurité
sous la conduite de l'Autorité nationale palestinienne et d'un
gouvernement d'union nationale.



La médiation entamée la semaine dernière par le président yéménite
Ali Abdallah Saleh a failli tourner court à plusieurs reprises. Un
représentant du mouvement islamiste a exigé samedi que la formule
proposée pour la bande de Gaza s'applique à la Cisjordanie. Le
président palestinien Mahmoud Abbas avait révoqué le gouvernement
dirigé par le Hamas après les événements de juin.



Une première tentative de médiation yéménite avait échoué jeudi,
mais Sanaa avait affirmé que le dialogue reprendrait ce week-end.
Les parties palestiniennes s'étaient rejeté la responsabilité de
l'échec.



agences/kot/sun

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"Un Etat palestinien aurait dû voir le jour"

Le vice-président américain Dick Cheney a estimé dimanche à Ramallah qu'un Etat palestinien aurait dû voir le jour «il y a longtemps».

«L'établissement d'un Etat palestinien aurait dû avoir lieu il y a longtemps», a-t-il souligné en s'engageant au nom des Etats-Unis à «fournir des moyens pour aider les Palestiniens à mettre en place les infrastructures nécessaires à l'établissement d'une démocratie stable, sûre et prospère».

Toutefois, Dick Cheney a mis en cause les violences contre Israël. «Il y a une vérité pénible mais incontournable qu'il faut répéter, à savoir que le terrorisme et les roquettes ne tuent pas seulement des civils innocents, mais aussi les espoirs et les aspirations légitimes du peuple palestinien», a-t-il déclaré.

Dès son arrivée en Israël samedi soir, Dick Cheney avait souligné, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Ehud Olmert, que les Etats-Unis n'exerceraient «jamais de pression sur Israël pour qu'il prenne des décisions menaçant sa sécurité».