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Donald Trump commue la peine de prison de son ami Roger Stone

Roger Stone a été condamné en février à 40 mois de prison. [Keystone/EPA - Shawn Thew]
Donald Trump commue la peine de prison de son ami Roger Stone / Le Journal horaire / 1 min. / le 12 juillet 2020
Le président américain Donald Trump a commué la peine de prison de son ami Roger Stone, condamné en février à 40 mois de prison dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe pendant la campagne présidentielle de 2016. Des parlementaires démocrates dénoncent un abus de pouvoir.

"Aujourd'hui, le président Donald J. Trump a ordonné une mesure de clémence exécutive pour commuer la peine injuste de Roger Stone", a annoncé la Maison Blanche vendredi dans un communiqué, ajoutant que cet ami de longue date du président, une "victime du canular russe perpétué par la gauche et ses alliés dans les médias", était dorénavant "un homme libre".

La peine de prison de Roger Stone, qui avait été reconnu coupable en novembre de mensonges au Congrès et de subornation de témoins, devait commencer la semaine prochaine. Par le biais de son avocat, qui a transmis sa déclaration à des médias, il s'est dit "incroyablement honoré" de cet "acte de clémence" présidentiel.

"Abus de pouvoir"

Un "abus de pouvoir" pour les parlementaires démocrates Jerry Nadler et Carolyn Maloney. "Aucun autre président n'a usé de son droit de clémence pour une raison aussi clairement personnelle et intéressée", ont réagi les présidents des commissions judiciaire et de supervision de la Chambre des représentants.

Dès la condamnation de Roger Stone, Donald Trump avait expliqué qu'il voulait gracier son ex-collaborateur, âgé de 67 ans, un conseiller politique sulfureux connu pour son style haut en couleur et son tatouage de Richard Nixon dans le dos.

Roger Stone, qui se décrit lui-même comme "un habitué des coups fourrés", a été reconnu coupable d'avoir menti au Congrès sur ses contacts avec l'organisation WikiLeaks au sujet d'e-mails démocrates piratés lors de la campagne de 2016. Les procureurs avaient démontré qu'il avait menti et intimidé des témoins pour protéger Donald Trump de l'embarras.

Pressions judiciaires

Le milliardaire new-yorkais était notamment intervenu pendant la procédure judiciaire en critiquant, dans des tweets, les recommandations initiales des procureurs chargés d'instruire cette affaire.

Les procureurs en charge du dossier s'étaient récusés, et la recommandation de peine du ministère de la Justice était passée d'une durée comprise entre 7 et 9 ans à une sentence comprise entre 3 et 4 ans, finalement suivie par la juge fédérale qui avait condamné Roger Stone à 40 mois de prison.

ats/gma

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