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A Stonehenge, l'univers religieux du néolithique demeure énigmatique

Anneau à monolithes, Brodgar, Iles Orcades, Ecosse. [Depositphotos - hstiver]
Les croyances de nos ancêtres néolithiques / Hautes fréquences / 18 min. / le 28 juin 2020
La structure circulaire monumentale découverte à 3 kilomètres de Stonehenge réactive la question de la fonction symbolique du célèbre site néolithique. Selon les archéologues britanniques, elle aurait pu servir à délimiter une enceinte sacrée.

Le mystère demeure autour de Stonehenge. Le cercle de 2 kilomètres, formé par une vingtaine de fosses de 10 mètres de diamètre et d'une profondeur de 5 mètres, atteste d'un lieu de rassemblement beaucoup plus vaste que ce que l'on imaginait jusqu'à présent.

"Lorsqu'on rassemble des gens, c'est pour faire passer un message lié à une pensée symbolique", analyse Marie Besse, professeure d'archéologie préhistorique à l'Université de Genève.

L'archéologue souligne que cette nouvelle découverte a permis de mettre en lien des structures verticales et horizontales sur une surface immense. Celles-ci invitent à penser que des cérémonies politiques et des rituels sacrés y étaient organisés avec une grande affluence de personnes.

Relation à l'au-delà

L'univers religieux et spirituel était surtout lié au rythme des saisons à cette époque. Il demeure toutefois en grande partie encore bien inconnu. "Le soleil jouait un rôle vraiment important à des moments précis de l'année, comme au solstice d'été, lorsque ses rayons arrivaient juste au milieu du cercle de pierres. Mais il y avait certainement d'autres 'divinités'", précise Marie Besse. "On observe en effet la présence de rites de dépose d'animaux ou des tombes beaucoup plus importantes que d'autres sites, avec du mobilier funéraire spécifique".

L'archéologue rappelle que la Suisse romande abrite également des traces remontant au néolithique de ces grands rassemblements qui gardent une fonction symbolique, comme l'alignement de menhirs d'Yverdon ou la présence d'anciennes dalles sur le parking de Lutry.

Davide Pesenti, RTSreligion

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