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Contre l'avis de Donald Trump, la Cour suprême sauve les "Dreamers"

La Cour suprême des Etats-Unis s'est attiré les foudres de Donald Trump en validant le statut protecteur des 700'000 "Dreamers"
La Cour suprême des Etats-Unis s'est attiré les foudres de Donald Trump en validant le statut protecteur des 700'000 "Dreamers" / 12h45 / 1 min. / le 19 juin 2020
La Cour suprême des Etats-Unis a validé jeudi les protections accordées sous l'ère Obama à 700'000 jeunes migrants, dits "Dreamers", que Donald Trump voulait supprimer. Elle juge "arbitraire" et "capricieuse" la décision de l'administration républicaine.

"Nous ne nous disons pas si DACA (du nom du programme mis en place par le gouvernement Obama)  ou sa suppression étaient des politiques fondées. La sagesse de ces décisions n'est pas de notre ressort", a écrit dans l'arrêt le chef de la Cour John Roberts, qui a joint sa voix à celles de ses quatre collègues progressistes afin d'aboutir à une majorité de cinq voix contre quatre.

"Nous avons seulement cherché à savoir si le gouvernement avait suivi les obligations de procédure et fourni une explication raisonnée à son action", a-t-il poursuivi. Et dans ce dossier "il a échoué", a-t-il conclu.

Moins de 30 ans protégés d'une expulsion

Le président démocrate Barack Obama avait levé en 2012 la menace d'expulsion pesant sur les "Dreamers" (rêveurs), surnom donné aux immigrés de moins de 30 ans arrivés clandestinement dans leur enfance aux Etats-Unis. Il leur avait donné un numéro de sécurité sociale, sésame indispensable pour travailler, conduire ou étudier aux Etats-Unis, et garanti un moratoire de deux ans, renouvelable, sur une expulsion hors des Etats-Unis sous certaines conditions.

En 2017, son successeur républicain, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale l'un de ses chevaux de bataille, a décidé de mettre un terme à ce programme baptisé DACA, le décrétant illégal.

>> Lire à ce sujet : Donald Trump stoppe un programme pour 800'000 jeunes sans-papiers

Saisis en urgence, des tribunaux avaient suspendu sa décision, offrant un répit aux "Dreamers". Le gouvernement avait alors fait appel jusqu'à la plus haute juridiction, la Cour suprême.

ats/vic

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