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Les hostilités de la présidentielle repartent de plus belle aux Etats-Unis

La campagne présidentielle reprend dans un pays meurtri et divisé. [Keystone - Julio Cortez]
Donald Trump relance sa campagne présidentielle aux Etats-Unis / Forum / 3 min. / le 26 mai 2020
Aux Etats-Unis, qui sortent peu à peu de la crise du Covid-19, la campagne présidentielle reprend gentiment ses droits. À six mois de l'élection, les deux candidats doivent s'adapter à une campagne qui s'annonce essentiellement digitale.

Alors que le pays s’apprête à passer la barre des 100'000 morts dus au Covid-19, et que les 50 Etats (à l'exception notable de la capitale, Washington DC) rouvrent progressivement leur économie, la campagne présidentielle est relancée.

Joe Biden a fait lundi sa première sortie à l’air libre depuis plus de deux mois, et le président Donald Trump a déjà commencé à sillonner le pays pour se rendre dans certains des États-clé, les fameux swing states, qu’il devra gagner en novembre.

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L’agenda du président est donc désormais pensé avant tout pour la campagne. Fini les visites d’hôpitaux et les familles en deuil. Donald Trump espère même organiser rapidement des meetings dans des stades de 20'000 à 25'000 personnes.

Il a ainsi menacé de déplacer la convention républicaine prévue en août en Caroline du Nord, si le gouverneur démocrate de cet État ne l’autorise pas.

Guerre du masque et des réseaux

Le port du masque d'hygiène est quant à lui presque devenu une signature politique aux Etats-Unis. Alors que Donald Trump apparaît toujours devant les caméras sans protection, le contraste a été des plus flagrants lorsque Joe Biden est sorti de sa maison du Delaware lundi, masque fixé sur le visage.

Or, les image d’un Joe Biden masqué lors du Memorial Day, jour férié aux Etats-Unis pour rendre hommage aux combattant américains morts au combat, ont rapidement été moquées par certains républicains, qui y voient de la lâcheté.

A l'exception de cette sortie, Joe Biden mène essentiellement sa campagne depuis le sous-sol de sa maison, transformée an studio de télévision. A 77 ans, il est une personne "à risque" et n’a pas la logistique sanitaire du président, qui est testé très régulièrement, tout comme son équipe.

Mais ce dernier peine toutefois à émerger dans les médias, et a de la peine à adopter les codes des réseaux sociaux. Codes que son adversaire, adepte du tweet intempestif, maîtrise parfaitement.

Raphaël Grand/jop

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