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Benjamin Netanyahu chargé de former un nouveau gouvernement israélien

Benjamin Netanyahu. [Pool/Reuters - Gali Tibbon]
Benjamin Netanyahu chargé de former un nouveau gouvernement israélien / Le Journal horaire / 17 sec. / le 7 mai 2020
Le président israélien Reuven Rivlin a chargé jeudi soir le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu de former un gouvernement d'union nationale, après le feu vert du Parlement. C'est la fin de la plus longue crise politique de l'histoire moderne d'Israël.

"Une lettre chargeant Benjamin Netanyahu de former un gouvernement vient d'être envoyée au bureau du Premier ministre, et le président du Parlement a lui aussi été informé", affirme un communiqué de la présidence.

Les camps de Benjamin Netanyahu et de son ex-rival devenu partenaire Benny Gantz avaient d'ores et déjà annoncé pour le 13 mai la prestation de serment du futur gouvernement, après avoir reçu des garanties sur la légalité de leur alliance.

Large soutien du Parlement

A l'issue d'échanges houleux jusqu'à tard mercredi soir, l'accord de gouvernement d'union a été validé jeudi par un vote qui laissait peu de doutes, le camp du parti Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, et celui de la formation centriste "Bleu-Blanc" de l'ex-chef de l'armée Benny Gantz disposant d'une majorité de sièges au Parlement.

"La session plénière de la Knesset (le Parlement israélien) a approuvé en deuxième et troisième lecture les amendements (au projet de gouvernement d'union, NDLR). 71 députés ont voté en faveur et 37 contre", ont indiqué les services du Parlement dans un communiqué.

La présidence israélienne a indiqué en fin de journée avoir les signatures de 72 des 120 députés, soit onze de plus que la majorité nécessaire, favorables à ce que Benjamin Netanyahu obtienne officiellement le mandat de former le prochain gouvernement.

Procès de Benjamin Netanyahu à fin mai

L'accord sur un gouvernement Netanyahu/Gantz avait déjà obtenu mercredi soir le feu vert de la Cour suprême, saisie par différentes organisations remettant en question sa légalité.

La Cour suprême ne dédouane cependant pas le Premier ministre, inculpé pour corruption dans une série d'affaires et dont le procès doit s'ouvrir à la fin du mois, après avoir été reporté à cause de la pandémie.

afp/oang

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Lourds dossiers à gérer

Outre le partage du pouvoir et le maintien de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre pour les 18 prochains mois, le gouvernement aura pour tâche de gérer le déconfinement et le redémarrage de l'économie israélienne.

Il devra aussi se prononcer dans le détail sur le projet d'annexion de pans de la Cisjordanie occupée.

L'accord prévoit aussi l'annonce à partir du 1er juillet d'un plan pour la mise en oeuvre du projet très controversé proposé par le président américain Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien.

Le plan Trump, qui accorde à l'Etat hébreu un très grand nombre de concessions, a été rejeté avec véhémence côté palestinien, où la future administration Netanyahu/Gantz a déjà été baptisée "gouvernement d'annexion".