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99 nouveaux cas de coronavirus sur le paquebot en quarantaine au Japon

Des passagers du Diamond Princess, en quarantaine au large du Japon, en raison de cas de coronavirus. [AFP - Behrouz Mehri]
99 nouveaux cas de coronavirus sur le paquebot en quarantaine au Japon / Le Journal horaire / 43 sec. / le 17 février 2020
Des tests ont révélé 99 nouveaux cas de coronavirus à bord d'un navire de croisière en quarantaine depuis le début février au large du Japon, ont annoncé lundi les autorités. Ce chiffre porte à 454 le nombre de cas positifs constatés sur le Diamond Princess.

Le ministère japonais de la Santé a précisé dimanche que 1723 personnes ont été testées. Mais il ne dit pas si ce chiffre comprend les 14 cas constatés parmi les 380 Américains évacués dans la nuit de dimanche à lundi par avion.

Un bus des forces japonaises arrive à l'aéroport de Tokyo. Environ 380 passagers américains du paquebot Diamond Princess ont été rapatriés vers leur pays. [The Yomiuri Shimbun - Miho Ikeya]
Un bus des forces japonaises arrive à l'aéroport de Tokyo. Environ 380 passagers américains du paquebot Diamond Princess ont été rapatriés vers leur pays. [The Yomiuri Shimbun - Miho Ikeya]

Au moins 65 personnes porteuses du virus ont été par ailleurs répertoriées à terre au Japon. Le ministre japonais de la Santé a averti que le Japon entrait dans une "nouvelle phase" de cette infection virale, le pays constatant de jour en jour des cas supplémentaires parmi des personnes ne s'étant pas rendues en Chine, foyer de l'épidémie, et n'ayant pas eu de contact avec des visiteurs en provenance de Chine.

Evénements publics perturbés

Le Japon a ainsi annulé l'accueil du public dans les jardins du Palais pour l'anniversaire du nouvel empereur Naruhito le 23 février, en raison des craintes suscitées par la propagation du nouveau coronavirus.

Par ailleurs, le marathon du 1er mars est annulé à Tokyo pour les coureurs amateurs. La course sera donc réservée aux professionnels.

Experts de l'OMS en Chine

Des experts internationaux dépêchés à Pékin par l'Organisation mondiale de la santé discutaient lundi avec leurs homologues chinois de l'épidémie du nouveau coronavirus. "Nous avons hâte que cette collaboration importante et vitale contribue aux connaissances mondiales sur l'épidémie de #COVID19", a estimé le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus sur Twitter.

Cette rencontre intervient alors que le bilan de l'épidémie de pneumonie virale COVID-19 s'est encore alourdi en Chine continentale avec désormais 1770 morts, pour la plupart dans la province du Hubei, selon des chiffres officiels publiés lundi. Ce chiffre confirme un ralentissement du nombre quotidien de nouveaux décès (105 lundi contre 142 dimanche et 143 samedi).

De plus, le nombre de nouveaux cas recensés en dehors du Hubei était de seulement 115 lundi, contre près de 450 une semaine plus tôt. En dehors de la Chine continentale où au moins 70'500 personnes ont été infectées, près de 600 cas de contamination par l'épidémie du coronavirus ont été confirmés dans une trentaine de pays du monde.

"Impossible de prévoir"

Alors que le Covid-19 a tué pour la première fois vendredi en dehors d'Asie, en l'occurrence un touriste chinois de 80 ans en France, un haut responsable chinois a estimé que son pays était en train de maîtriser l'épidémie: "On peut déjà constater l'effet des mesures de contrôle et de prévention de l'épidémie dans différentes parties du pays", s'est félicité le porte-parole du ministère chinois de la Santé, Mi Feng.

En visite au Pakistan, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit confiant que "l'effort gigantesque" consenti par la Chine "permettra le recul progressif de la maladie".

Mais le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti de son côté qu'il était "impossible de prévoir quelle direction l'épidémie prendra". "Nous demandons à tous les gouvernements, toutes les sociétés et tous les organismes de presse de travailler avec nous pour déclencher le niveau d'alarme idoine sans souffler sur les braises de l'hystérie", a-t-il lancé à la conférence de Munich sur la Sécurité.

afp/pym/jvia

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Vers un report de la session plénière du Parlement chinois?

Le Parlement chinois envisage un report de sa session plénière, la grand-messe annuelle du régime communiste, a annoncé lundi l'agence Chine nouvelle, alors que le pays est aux prises avec une épidémie de pneumonie virale.

Cette session de dix jours, lors de laquelle le parlement ratifie habituellement à une forte majorité les décisions du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, aurait dû se dérouler en mars, comme c'est le cas depuis 35 ans.

Mais le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP, le parlement chinois) va être saisi d'une proposition de report de la session qui devait s'ouvrir le 5 mars, a annoncé l'agence de presse officielle.

L'agence n'a pas précisé la raison de ce report mais une décision en ce sens était largement attendue du fait de l'épidémie à coronavirus qui a contaminé en Chine plus de 70'500 personnes, dont 1770 mortellement, depuis décembre.

Le salon automobile de Pékin reporté sine die

Le salon automobile de Pékin, un rendez-vous majeur du secteur qui devait se tenir du 21 au 30 avril, va être reporté sine die en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, ont annoncé lundi les organisateurs.

L'édition 2020 du salon, une vitrine cruciale sur le premier marché automobile mondial, "va être reportée" et les nouvelles dates seront annoncées ultérieurement, ont-ils indiqué sur le site de l'événement.

Cette décision a été prise en raison de la campagne en cours pour endiguer l'épidémie de pneumonie virale en Chine et "pour protéger de façon effective la santé et la sécurité des exposants comme des visiteurs".

En Chine et à travers le monde, de nombreux salons professionnels ont déjà été reportés ou annulés, en raison des craintes de propagation de l'épidémie du nouveau coronavirus.

Parmi les annonces les plus marquantes, le Congrès mondial des télécoms (MWC) de Barcelone, grand-messe très attendue du secteur prévue du 24 au 27 février, a été annulé.