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Manifestations au Mexique contre la multiplication des féminicides

Le Mexique est sous le choc après un féminicide brutal à Mexico et la diffusion par des médias d’images du corps de la victime
Le Mexique est sous le choc après un féminicide brutal à Mexico et la diffusion par des médias d’images du corps de la victime / 12h45 / 1 min. / le 15 février 2020
Plusieurs manifestations ont eu lieu vendredi à Mexico, notamment devant la présidence, pour protester contre la multiplication des féminicides dans le pays et après le meurtre brutal d'une jeune femme qui a choqué la population.

Vêtements sombres et visage couvert de cagoules noires, des centaines de femmes ont scandé des slogans contre les féminicides et ont exigé que le président Andres Manuel Lopez Obrador agisse contre ce fléau. Certaines ont réalisé des peintures militantes sur les murs du palais présidentiel avec des inscriptions comme "Mexique féminicide!"

En 2019, le Mexique a enregistré 1006 féminicides, selon des chiffres officiels qui sont sans doute en-dessous de la réalité.

"Je ne fuis pas mes responsabilités"

"Aujourd'hui, nous voulons dire que nous sommes au-delà de la colère. Nous sommes furieuses", a déclaré l'une des manifestantes à la presse.

Au cours de sa conférence de presse quotidienne, le président Obrador a été interpellé sur ce problème par l'activiste Frida Guerrera, qui lui a reproché de parler beaucoup plus des problèmes de corruption que des meurtres récurrents de femmes. "Je ne fuis pas mes responsabilités", a assuré le président.

Meurtre sordide avec des images dans les médias

D'autres rassemblements ont eu lieu vendredi dans la capitale et dans plusieurs autres villes du Mexique pour protester contre le meurtre sauvage d'une femme de 25 ans le week-end dernier à Mexico.

La jeune femme a été poignardée par son compagnon qui l'a ensuite dépecée et éventrée puis lui a arraché des organes qu'il a jetés dans les toilettes de l'appartement où ils vivaient.

Ce crime a provoqué une vague d'indignation au Mexique. L'affaire a également déclenché des protestations contre la diffusion, probablement par des responsables de la justice et de la police, d'images du corps mutilé de la jeune femme qui ont été publiées par des tabloïds de la capitale.

afp/boi

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