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L'OMS part en guerre contre l'"infodémie" autour du coronavirus

De jeunes hommes portant des masques dans le district de Shibuya, à Tokyo, le 3 février 2020. [Keystone - Franck Robichon / EPA]
De jeunes hommes portant des masques dans le district de Shibuya, à Tokyo, le 3 février 2020. - [Keystone - Franck Robichon / EPA]
Inquiète, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prend les choses en main face à l'"infodémie massive", avalanche d'informations, au sujet du coronavirus. Pour aider à dénouer le vrai du faux, elle a lancé une large campagne sur les réseaux sociaux, a-t-elle annoncé dimanche soir.

Cette initiative vise à répondre aux publications et remarques diffusées et partagées sur Facebook, Twitter et compagnie. Ainsi à la question de savoir si la consommation d'ail peut aider à lutter contre le coronavirus, l'OMS répond qu'il n'y a aucune preuve que cela soit le cas.

La fumée des feux d'artifice n'aide pas non plus à lutter contre l'agent pathogène, souligne l'organisation. Et la prise préventive d'antibiotiques ne sert à rien: ceux-ci fonctionnent contre les bactéries, pas les virus. Côté pratique, la prise en charge de lettres ou de colis en provenance de Chine est inoffensive, souligne l'OMS. Le virus ne survit pas longtemps sur de tels objets.

Sur une page internet spécialement dédiée au sujet, l'OMS conseille, entre autres, de se laver les mains régulièrement, même si les mains ne sont "pas visiblement sales". Les malades doivent éternuer dans le creux de leur bras ou dans un mouchoir et jeter ce dernier dans une poubelle fermée. Le tout est illustré sous forme de petites vignettes facilement compréhensibles, publiées aussi sur les différents réseaux sociaux.

Un total de 362 morts

Selon les derniers chiffres publiés par les autorités sanitaires chinoises lundi, 362 personnes sont mortes en raison du coronavirus en Chine, dont 58 décès supplémentaires lors de la seule journée de dimanche. Dimanche, le premier décès hors de Chine lié au nouveau coronavirus a été répertorié, aux Philippines, avec la mort à Manille d'un Chinois de 44 ans, originaire de la ville de Wuhan, capitale du Hubei, épicentre de l'épidémie.

>> Lire aussi : Premier décès dû au coronavirus hors de Chine signalé aux Philippines

Il y a désormais en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) plus de morts dus à ce coronavirus qu'à l'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), qui y avait fait 349 victimes en 2002-2003.

afp/kkub

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Les Bourses chinoises dévissent de 9% après les congés de Nouvel An

Les Bourses de Chine continentale s'effondraient lundi de presque 9% dans des marchés paniqués par l'épidémie de pneumonie virale et son impact économique, pour leur première séance après la longue interruption des congés du Nouvel An lunaire.

Dans les premiers échanges, l'indice composite de la Bourse de Shanghai plongeait de 8,73% à 2716,70 points, et la Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, perdait 8,99% à 1598,80 points.

A l'inverse, à la Bourse de Hong Kong, l'indice Hang Seng résistait (+0,17% à 26'356,22 points).

Indices mondiaux en chute

Du fait des traditionnelles vacances du Nouvel An lunaire, les marchés de Shanghai et Shenzhen étaient fermés depuis le 24 janvier, soit au lendemain de la mise de facto en quarantaine de la ville de Wuhan (centre), foyer de l'épidémie du nouveau coronavirus.

Les Bourses chinoises auraient dû rouvrir vendredi, mais Pékin a octroyé trois jours fériés supplémentaires pour se donner le temps de mieux combattre l'épidémie. Or, pendant ce temps, les indices boursiers mondiaux ont eux piqué du nez depuis dix jours, effrayés par les conséquences possibles de l'épidémie sur la croissance de la Chine, deuxième économie mondiale.

Tests "négatifs" pour les rapatriés du deuxième vol vers la France

Les tests menés en France sur une vingtaine de rapatriés arrivés dimanche de Wuhan, épicentre de l'épidémie du nouveau coronavirus, et présentant des "symptômes", se sont révélés "négatifs". Cinq ressortissants suisses faisaient partie de ce vol.

"Tous ces tests se sont révélés négatifs et donc toutes ces personnes-là ont pu rejoindre les centres, que ce soit à Aix ou à Carry" où ils vont rester en quarantaine pendant 14 jours, a annoncé lundi sur BFMTV Adrien Taquet, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Santé.

L'avion provenant de Wuhan transportait 254 personnes, dont cinq Suisses. Une vingtaine de passagers étaient restés sur le tarmac de la base aérienne d'Istres-Le Tubé, près de Marseille, pour vérifier si des "symptômes" qu'ils présentaient étaient liés au virus.