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Arlene Foster Première ministre en Irlande du Nord après trois ans de blocage

Arlene Foster a été désignée Première ministre de l'Irlande du Nord. [Keystone - Brian Lawless/PA via AP]
Arlene Foster Première ministre de l'Irlande du Nord après trois ans de blocage / Le Journal horaire / 28 sec. / le 11 janvier 2020
La cheffe du parti unioniste DUP Arlene Foster a été désignée samedi Première ministre de l'Irlande du Nord peu après la reprise des travaux de l'Assemblée, mettant fin à trois ans de blocage politique dans cette province britannique.

Les 90 membres de l'Assemblée de Stormont, à Belfast, ont désigné un gouvernement basé sur le partage du pouvoir, dont la province était privée depuis la chute en 2017 de la précédente coalition en raison d'un scandale politico-financier.

Arlene Foster, cheffe du parti unioniste DUP, a été désignée samedi Première ministre. Elle est secondée par la républicaine Michelle O'Neill, du Sinn Fein, vice-Première ministre.

"C'est un grand pas en avant pour le peuple d'Irlande du Nord ainsi que pour restaurer la confiance dans un gouvernement décentralisé stable et mettre en oeuvre les réformes dont les services publics ont grandement besoin", a commenté sur Twitter le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Accord in extremis

Le DUP et le Sinn Fein, principaux partis en Irlande du Nord, ont validé in extremis vendredi le projet d'accord soutenu par les gouvernement britannique et de la République d'Irlande, visant à rétablir les institutions politiques de la province. Les sociaux-démocrates du SDLP ont également apporté leur soutien à l'accord.

Le texte offre pour la première fois une reconnaissance officielle à la langue irlandaise. Faute de consensus entre unionistes et républicains d'ici lundi, les autorités britanniques avaient prévu de convoquer des élections locales.

Un scandale politico-financier avait fait tomber la précédente coalition gouvernementale en janvier 2017 et plusieurs séries de négociations n'avaient pas permis de lever le blocage. De nouvelles discussions avaient repris mi-décembre, après la victoire des conservateurs de Boris Johnson aux législatives.

afp/lan

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Le Brexit fait bouger les lignes

Ces ultimes discussions avaient pour cadre un paysage politique en mouvement sous l'effet du Brexit, contre lequel a voté la majorité de la province britannique frontalière de la République d'Irlande.

Aux législatives britanniques de décembre, la province a élu pour la toute première fois à Westminster plus de députés républicains (9, dont 7 pour le Sinn Fein et 2 pour le SDLP), partisans d'une réunification avec l'Irlande, que d'unionistes du DUP, favorables à un maintien dans la Couronne britannique.

L'enjeu de l'accord est d'autant plus crucial que l'assemblée locale, actuellement paralysée, est censée avoir son mot à dire dans les dispositions douanières controversées visant à éviter le retour d'une frontière physique avec la République d'Irlande, qui est membre de l'Union européenne, après la sortie du Royaume-Uni de l'UE le 31 janvier.