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Grand vainqueur des élections, Boris Johnson promet un Brexit "à temps, le 31 janvier"

- Les conservateurs du Premier ministre Boris Johnson ont remporté une confortable majorité absolue lors des élections anticipées au Royaume-Uni. Selon des résultats définitifs, le parti de Boris Johnson a raflé 365 sièges sur les 650 de la Chambre des communes.

- Cette reconquête de la majorité absolue devrait permettre à Boris Johnson de concrétiser sa promesse de faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne. Le dirigeant conservateur a promis de réaliser le Brexit "à temps, le 31 janvier prochain".

- La principale formation d'opposition, les travaillistes, s'effondrent à 203 sièges, plaçant leur chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable.

- De son côté, l'Union europenne a indiqué qu'elle était prête à négocier dès le lendemain du Brexit un accord sur sa future relation avec le Royaume-Uni, tout en mettant Londres en garde contre toute "concurrence" déloyale.

Suivi assuré par Jessica Vial, Frédéric Boillat et Vincent Cherpillod

15h55

365 sièges pour Johnson

Selon les résultats définitifs de ce scrutin, les conservateurs ont obtenu une large majorité à la Chambre des communes avec 365 sièges sur 650. Cela représente 48 sièges de plus, soit une victoire historique.

L'opposition travailliste a perdu 59 sièges, avec 203 députés. Le taux de participation a été de 67,3%.

>> Le détail en nombre de sièges:

Conservateurs 365 (+48)

Parti travailliste 203 (-59)

Parti national écossais SNP 48 (+13)

Libéraux Démocrates 11 (-1)

Parti unioniste démocrate DUP 8 (-2)

Sinn Fein 7 (0)

Plaid Cymru 4 (0)

Les Verts 1 (0)

Parti travailliste et social-démocrate 2 (+2)

Parti de l'Alliance 1 (+1)

15h40

L'UE prête à négocier

L'UE est prête à négocier dès le lendemain du Brexit un accord sur sa future relation avec le Royaume-Uni, a-t-elle fait savoir après le vote.

"Il n'est pas question de conclure les négociations quel qu'en soit le prix. On peut conclure une négociation quand on considère que les résultats sont équilibrés", a insisté le président du Conseil européen, Charles Michel, à l'issue d'un sommet de deux jours à Bruxelles.

La large victoire de Boris Johnson aux législatives britanniques a été accueillie comme un soulagement par les Européens, car il signifie que le Brexit aura (très probablement) bien lieu le 31 janvier.

Mais le temps presse déjà pour Londres et Bruxelles, qui n'ont, selon les dispositions qu'ils ont négociées, que quelques mois, d'ici fin 2020, pour parvenir à cet accord à l'importance pourtant considérable, tant leur proximité économique est grande.

Le délai de négociation est "très ambitieux", a concédé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Onze mois" entre le 1er février et le 31 décembre 2020, "c'est très court", a-t-elle insisté.

15h30

Poutine pour un dialogue constructif

Le président russe Vladimir Poutine a dit souhaiter "un dialogue constructif" avec le Premier ministre britannique Boris Johnson après sa nette victoire, les deux pays entretenant des relations difficiles.

"Je suis persuadé que le développement d'un dialogue constructif et d'une pleine coopération dans différents domaines correspondrait aux intérêts de nos pays et de tout le continent européen", a affirmé Vladimir Poutine, cité dans un communiqué du Kremlin.

15h00

L'analyse de Laurent Burkhalter

Analyse de Laurent Burkhalter
L'analyse de Laurent Burkhalter après les élections britanniques / L'actu en vidéo / 1 min. / le 13 décembre 2019

14h30

Macron: "Le temps de la clarté"

"Le temps de la clarté est venu" sur le Brexit après la victoire électorale de Boris Johnson, a déclaré le président français Emmanuel Macron à l'issue du sommet européen.

"Je souhaite que l'accord sur le Brexit soit ratifié au plus vite" par le Parlement britannique pour une sortie du Royaume Uni au 31 janvier, a-t-il ajouté, tout en souhaitant que l'UE "garde un lien très spécial" avec Londres.

14h20

Le changement climatique, une "priorité"

La lutte contre le changement climatique sera la "priorité" du Royaume-Uni en 2020, a déclaré la cheffe de la délégation britannique à la COP25 après le triomphe de Boris Johnson.

"Le Premier ministre a parlé de notre engagement légal à la neutralité carbone sur les marches de Downing Street la nuit dernière", a indiqué depuis Madrid Claire O'Neill, qui présidera 26e Conférence de l'ONU sur le climat (COP26) en novembre 2020 à Glasgow.

"Je suis sous son autorité et ce sera notre priorité mondiale numéro un l'an prochain", a-t-elle ajouté.

14h15

Retour sur le scrutin

>> Retour en images sur le scrutin qui a vu les conservateurs triompher au Royaume-Uni :

Les conservateurs remportent la majorité absolue au Parlement britannique lors des élections anticipées d'hier.
Les conservateurs remportent la majorité absolue au Parlement britannique lors des élections anticipées d'hier. / 12h45 / 2 min. / le 13 décembre 2019

13h45

Feu vert de l'UE aux négociations commerciales

Les chefs d'Etat et de gouvernement des "27" réunis à Bruxelles ont convenu d'entamer des négociations commerciales avec la Grande-Bretagne après la "ratification et la mise en œuvre effective" de l'accord sur le Brexit, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Dans le cadre de ces négociations, l'Union européenne soulignera le caractère essentiel de la clause dite des règles du jeu équitables, qui garantit le respect des règles de la concurrence, selon un membre de la délégation française.

>> Le sujet du 12h30 sur la réaction de Bruxelles :

Les dirigeants européens se sont réunis pour parler du Brexit [AP Photo/ Keystone - Olivier Matthys]AP Photo/ Keystone - Olivier Matthys
Après les élections britanniques, les dirigeants européens veulent concrétiser le Brexit / Le 12h30 / 2 min. / le 13 décembre 2019

>> Voir aussi l'analyse d'Isabelle Ory dans le 12h45 :

Isabelle Ory : "C’est inéluctable, L’UE va perdre pour la première fois de son existence un membre important."
Isabelle Ory : "C’est inéluctable, L’UE va perdre pour la première fois de son existence un membre important." / 12h45 / 1 min. / le 13 décembre 2019

13h15

Victoires europhiles en Ecosse et en Irlande du Nord

En Ecosse, ce sont les indépendantistes, favorables à l'Union européenne, qui l'ont largement emporté. La Première ministre Nicola Sturgeon réclame donc un nouveau référendum sur l'indépendance du pays.

L'Irlande du Nord a aussi connu une vague europhile. Il y a désormais plus de députés nationalistes favorables au maintient dans l'UE que d'élus unionistes dans la région.

>> L'éclairage de notre correspondante Emeline Vin :

Le SNP (Parti national écossais) a fait compagne contre le Brexit. [PA via AP/Keystone - Andrew Milligan]PA via AP/Keystone - Andrew Milligan
Elections britanniques: les europhiles l’emportent en Ecosse et en Irlande du Nord / Le 12h30 / 1 min. / le 13 décembre 2019

12h30

Reportage à Birmingham, incarnation de la débâcle travailliste

Côté travailliste, la défaite est humiliante, le Labour signant son pire score depuis 80 ans.

Plusieurs circonscriptions des West Midlands, par exemple, ont basculé en mains conservatrices.

>> Le reportage à Birmingham dans le 12h30 :

Un bureau de vote à Birmingham. [RTS - Cédric Guigon]RTS - Cédric Guigon
Le parti conservateur décroche la majorité absolue: reportage à Birmingham / Le 12h30 / 2 min. / le 13 décembre 2019

12h07

Boris Johnson arrive à Buckingham

Boris Johnson est arrivé vendredi au palais de Buckingham pour rencontrer la reine Elizabeth II, qui doit le charger officiellement de former un nouveau gouvernement après sa victoire écrasante aux législatives.

La voiture du Premier ministre conservateur est arrivée à la résidence de la monarque de 93 ans, quelques heures après que son parti ait remporté une majorité d'une ampleur sans précédent depuis Margaret Thatcher.

Boris Johnson arrive à Buckingham Palace, où la reine Elizabeth II doit le charger de former un gouvernement après la victoire des conservateurs aux élections. [Pool Photo via AP - Victoria Jones]
Boris Johnson arrive à Buckingham Palace, où la reine Elizabeth II doit le charger de former un gouvernement après la victoire des conservateurs aux élections. [Pool Photo via AP - Victoria Jones]

11h45

L'état du dépouillement

Après dépouillement dans 649 circonscriptions sur 650, le parti de Boris Johnson a raflé 364 sièges à la Chambre des communes, contre 317 remportés en 2017.

Principale formation d'opposition, les travaillistes s'effondrent à 203 sièges (contre 262), plaçant leur très à gauche chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable.

11h26

La presse parle d'une victoire "historique"

Les journaux britanniques s'accordent à souligner le caractère "historique" de la victoire du Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le tabloïd Daily Mail affiche sur son site une photographie du chef du gouvernement avec sa compagne et titrant "Je ne vous laisserai pas tomber".

Seul tabloïd favorable aux travaillistes de Jeremy Corbyn, le Daily Mirror s'effare lui de ce "cauchemar avant Noël".

Référence des milieux d'affaires, le Financial Times souligne que Boris Johnson ne dépend plus désormais du soutien des plus eurosceptiques au sein de son parti conservateur. L'Ukip de Nigel Farage, pourtant "parti du Brexit", ne s'est, par exemple, adjugé aucun siège.

Le Daily Telegraph retient l'"humiliante défaite" de la chef des libéraux-démocrates Jo Swinson, bête noire des pro-Brexit avec sa promesse d'annuler la sortie de l'UE. Non seulement son parti recule, mais elle a perdu son siège de députée.

Le Guardian, plutôt marqué à gauche, parle de "choc". Le quotidien relève que "le pari de déclencher des élections anticipées pour unifier le vote pour le Brexit paye", et décime les travaillistes, en remportant "une série de sièges sur le Labour de Jeremy Corbyn sur ses terres traditionnelles".

The Independant note que Boris Johnson réalise "la plus grande avancée des conservateurs depuis Thatcher" pendant que le "Labour enregistre son pire résultat depuis Clement Attlee", au pouvoir de 1945 à 1951.

10h56

Les félicitations d'Angela Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel a félicité Boris Johnson pour sa "victoire claire" et a affirmé vouloir coopérer avec le Royaume-Uni en vue d'un "partenariat étroit".

"Je me réjouis de la poursuite de notre coopération pour l'amitié et un partenariat étroit entre nos deux pays", a-t-elle indiqué dans une déclaration publiée par son porte-parole sur Twitter.

"Nous voulons que la Grande-Bretagne reste un partenaire étroit également après le Brexit, tant sur le plan économique que dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité", lui a fait écho son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, dans la presse.

10h49

La Russie doute d'une amélioration des relations avec Londres

Le Kremlin a affirmé vendredi douter d'une amélioration des relations entre Moscou et Londres, plombées par des désaccords persistants et un scandale d'espionnage, après la victoire écrasante de Boris Johnson.

"Nous espérons toujours que les forces politiques remportant les élections, quel que soit le pays, vont adhérer au dialogue et se concentrer sur l'établissement de bonnes relations avec notre pays. Mais je ne sais pas dans quelle mesure de telles attentes sont appropriées dans le cas des conservateurs" britanniques, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

09h54

"Boris Johnson a eu les électeurs à l'usure"

Boris Johnson a réussi son pari. Mais comment expliquer cette victoire, alors que le niveau de confiance des électeurs dans le Premier ministre est plutôt bas? Pour la correspondante de la RTS à Londres, Catherine Ilic, "il semble que la confiance n'a pas tellement compté pour les électeurs. Moins que la promesse de mettre en oeuvre le Brexit".

Un slogan "à l'infini"

Elle note aussi le slogan "répété à l'infini" par Boris Johnson: "Get Brexit done" (réalisons le Brexit), que les gens ont retenu. "Il a eu les gens à l'usure, tellement ceux-ci sont lassés par la paralysie depuis trois ans. Ils ont vu en Boris Johnson le meilleur espoir de tourner la page du Brexit, malgré tous ses défauts", estime-t-elle.

Le "facteur chance" a aussi joué en la faveur des conservateurs, avec "la forte impopularité" de son adversaire, le leader travailliste Jeremy Corbyn.

>> L'analyse complète de Catherine Ilic dans l'émission Tout un monde :

Le Premier ministre Boris Johnson attend les résultats des élections générales britanniques le 13 décembre 2019. [EPA/Keystone - Will Oliver]EPA/Keystone - Will Oliver
La victoire historique des conservateurs est un plébiscite pour le Brexit et Boris Johnson / Tout un monde / 8 min. / le 13 décembre 2019

09h10

L'UE est "prête à négocier"

L'Union européenne est "prête" à négocier la future relation avec le Royaume-Uni, a déclaré vendredi le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les 27 pays de l'UE, après la large victoire de Boris Johnson aux élections britanniques.

"Nous allons négocier un accord commercial qui permettra des règles du jeu équitables", a affirmé Charles Michel, à son arrivée au deuxième jour d'un sommet européen à Bruxelles.

>> L'analyse de notre correspondante à Bruxelles Isabelle Ory :

Isabelle Ory : "C’est inéluctable, L’UE va perdre pour la première fois de son existence un membre important."
Isabelle Ory : "C’est inéluctable, L’UE va perdre pour la première fois de son existence un membre important." / 12h45 / 1 min. / le 13 décembre 2019

08h44

Le Brexit réalisé "à temps", annonce Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis vendredi de réaliser le Brexit "à temps" le 31 janvier après sa victoire aux législatives, qui montre selon lui la "décision irréfutable, irrésistible et incontestable" des Britanniques de sortir de l'Union européenne.

Après trois ans de désaccords sur le Brexit, "je vais mettre fin à ces absurdités", a déclaré le dirigeant conservateur devant ses partisans.

08h24

La livre sterling fait un bond en bourse

La nette victoire des conservateurs de Boris Johnson lors des élections législatives réjouissait le marché britannique vendredi, avec un bond de la livre sterling.

La devise britannique a brièvement dépassé 1,35 dollar pour la première fois depuis mai 2018, signant le bond le plus fort depuis une décennie. Vers 07h00 GMT (8 heures en Suisse), elle valait 1,3446 dollar, en hausse de plus de 2%.

Face à l'euro, la livre a atteint un sommet depuis juillet 2016. Vers 8 heures, elle gagnait 1,8% face à la devise européenne, à 83,05 pence pour un euro.

De son côté, l'indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE-100, devrait ouvrir en hausse, selon les attentes des analystes.

08h05

Le résultat d'une "fatigue générale"

Pour Moya Jones, professeure émérite à l’Université de Bordeaux Montaigne et spécialiste du Royaume-Uni, la victoire était certes attendue, mais personne n’aurait pu prédire qu’elle soit aussi "écrasante".

D’après l'experte, le message principal à retenir pour expliquer ce résultat est la "fatigue" générale qui s’est emparée des électeurs britanniques, avec une envie forte d'en finir avec le Brexit et de tourner la page.

Corbyn "n'a pas convaincu"

L'universitaire estime par ailleurs que la cuisante défaite des travaillistes s’explique par un message relativement "brouillé" et "flou", associé à une campagne trop axée sur les "élites londoniennes" et délaissant notamment les électeurs du nord de l’Angleterre.

La défaite est aussi le fruit de l’attitude de Jeremy Corbyn. Sa soi-disant neutralité sur le Brexit, son envie de renégocier une fois encore n’ont pas convaincu.

Moya Jones, professeure émérite à l’Université de Bordeaux Montaigne et spécialiste du Royaume-Uni

"La défaite est aussi le fruit de l’attitude de Jeremy Corbyn. Sa soi-disant neutralité sur le Brexit, son envie de renégocier une fois encore n’ont pas convaincu", estime-elle.

L'Ecosse, pas une priorité

Enfin, questionnée sur l’avenir du Royaume-Uni et notamment sur un possible nouveau référendum pour l’indépendance écossaise, Moya Jones estime qu'effectivement, cela pourrait être l’un des futurs gros enjeux pour le Royaume-Uni, tout en relativisant: "Ce n'est pas le numéro un dans l’ordre du jour de Boris Johnson. En Grande-Bretagne, des commentateurs estiment que l’Irlande sera réunie avant que la Grande-Bretagne soit désunie".

>> Son interview complète dans La Matinale :

Les conservateurs de Boris Johnson ont nettement remporté les élections anticipées au Royaume-Uni et reprennent la majorité absolue au Parlement. [REUTERS - Henry Nicholls]REUTERS - Henry Nicholls
Victoire des conservateurs et de Boris Johnson au Royaume-Uni: interview de Moya Jones / La Matinale / 5 min. / le 13 décembre 2019

07h40

Les réactions de Boris Johnson et Jeremy Corbyn

>> Les réactions du Premier ministre conservateur Boris Johnson, grand vainqueur de ces élections, et de son adversaire, le leader travailliste Jeremy Corbyn :

Reaction de Johnson et Corbyn apres le resulat des legislatives
Réaction de Boris Johnson et Jeremy Corbyn après le résultat des législatives / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 13 décembre 2019

07h32

La cheffe des libéraux-démocrates remplacée

La présidente des libéraux-démocrates, Sal Brinton, a annoncé qu'elle occuperait avec un autre député la place laissée vacante par la cheffe du parti Jo Swinson, avant une nouvelle élection prévue pour 2020.

Le résultat de vendredi est "évidemment extrêmement décevant, dans l'East Dunbartonshire et à travers le pays, avec Boris Johnson qui gagne la majorité", a déclaré Jo Swinson, citée par le Guardian.

Elle s'est toutefois déclarée fière que "dans cette campagne, les libéraux-démocrates aient défendu l'ouverture, la générosité et l'espoir".

La cheffe des Libéraux-démocrates britanniques au Parlement, Jo Swinson, a perdu son siège de députée. Elle quitte donc son poste. [PA via AP - Jane Barlow]
La cheffe des Libéraux-démocrates britanniques au Parlement, Jo Swinson, a perdu son siège de députée. Elle quitte donc son poste. [PA via AP - Jane Barlow]

07h16

Donald Trump félicite Boris Johnson

Sur Twitter, le président américain Donald Trump a félicité Boris Johnson "pour sa grande victoire". "Le Royaume-Uni et les Etats-Unis seront maintenant libres de conclure un accord commercial massif" après le Brexit, écrit-il.

06h49

Le vétéran travailliste du Parlement éjecté

Le vétéran travailliste du Parlement, Denis Skinner, a perdu le siège qu'il occupait depuis 1970 dans la circonscription de Bolsover. Le député de 87 ans a été battu par le conservateur Mark Fletcher. Denis Skinner détenait le record de l'élu ayant servi le plus longtemps sans discontinuer.

06h09

Les conservateurs remportent la majorité absolue

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a remporté la majorité absolue au Parlement britannique. Son parti conservateur a franchi le seuil des 326 sièges gagnés sur les 650 de la Chambre des communes, selon les résultats officiels publiés vendredi.

Après dépouillement des résultats dans 600 circonscriptions, les Tories disposent de 328 députés, selon les décomptes de la BBC, de Sky News et de l'agence PA, qui confirment la large majorité conservatrice obtenue.

Elle ouvre la voie à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier.

>> Les précisions de notre correspondante à Londres, Catherine Illic :

Le Premier ministre britannique et leader des conservateurs, Boris Johnson, et sa compagne Carrie Symonds. [AP Photo - Kirsty Wigglesworth]AP Photo - Kirsty Wigglesworth
Les conservateurs britanniques ont remporté la majorité absolue au Parlement / La Matinale / 3 min. / le 13 décembre 2019

05h52

La cheffe du Parti libéral-démocrate perd son siège

La cheffe du Parti libéral-démocrate, une formation pro-UE, a perdu son siège de députée lors des élections législatives au Royaume-Uni, marquées par une victoire écrasante du Parti conservateur.

Jo Swinson, qui avait promis d'annuler le Brexit si elle était élue, a été battue dans la circonscription d'East Dunbartonshire, dans l'ouest de l'Ecosse, par le candidat indépendantiste écossais du SNP.

05h40

Boris Johnson salue un "mandat fort" pour le Brexit

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est félicité vendredi d'avoir obtenu "un nouveau mandat fort pour réaliser le Brexit", à l'issue des élections législatives de jeudi.

Alors que son Parti conservateur est crédité d'une large victoire par un sondage sortie des urnes, Boris Johnson a été réélu député de la circonscription d'Uxbridge and South Ruislip, dans la grande banlieue de Londres, avec un score en augmentation par rapport au scrutin précédent de 2017.

04h57

Jeremy Corbyn sur le départ?

Le chef de file de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a déclaré tôt vendredi qu'il ne dirigerait pas le Labour pour les prochaines élections générales.

"C'est évidemment une soirée très décevante pour le Parti travailliste avec les résultats que nous avons obtenus", a-t-il déclaré après avoir remporté son siège à la Chambre des communes dans la circonscription du nord de Londres.

Des voix se sont élevées au sein du Labour pour réclamer la démission de leur chef de file à l'issue du scrutin qui devrait représenté le plus grand revers électoral du Parti travailliste depuis 84 ans.

03h27

Les nationalistes écossais cartonnent

Les seuls europhiles qui se frottent les mains sont les indépendantistes écossais du SNP, qui raflent la quasi totalité des sièges en Ecosse, seule partie du Royaume-Uni où ils se présentaient. Ils constituent la troisième force politique au Parlement.

Ils ont bondi de 20 sièges à 55 mandats, selon le sondage de sortie des urnes, ce qui pourrait donner du poids à leur demande d'un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Ne croyant pas à une avancée significative du SNP, l'ancienne cheffe des tories en Ecosse, la populaire Ruth Davidson, avait promis de nager nue dans le Loch Ness s'ils dépassaient la barre de 50 élus.

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon prend une photo avec les membres de son parti indépendantiste. [AP Photo - Scott Heppell]
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon prend une photo avec les membres de son parti indépendantiste. [AP Photo - Scott Heppell]

00h40

Une gifle pour les travaillistes

Une victoire écrasante des conservateurs de Boris Johnson et une gifle pour les travaillistes de Jeremy Corbyn, tels sont les premiers enseignements à tirer des résultats provisoires des élections anticipées outre-Manche.

>> Regarder l'analyse de notre envoyé spécial en direct du Royaume-Uni :

Nette victoire des conservateurs au Royaume-Uni: l'analyse de Laurent Burkhalter
Nette victoire des conservateurs au Royaume-Uni: l'analyse de Laurent Burkhalter / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 13 décembre 2019

00h25

Premières projections en sièges pour tous les partis

La victoire des conservateurs est particulièrement écrasante lorsqu'on la met en relation avec le score des travaillistes, qui perdraient 71 sièges par rapport à leur résultat de 2017. L'écart entre les deux partis passe ainsi à 177 sièges, contre 55 seulement il y a deux ans.

Derrière, le Parti national écossais, farouchement opposé au Brexit, réalise une forte poussée à 55 sièges (+20). Toute petite progression, enfin, des europhiles Libéraux-démocrates (13 sièges, +1).

00h00

Un Brexit au 31 janvier se rapproche

Boris Johnson avait voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans, pour sortir le Royaume-Uni de l'impasse du Brexit, qui divise profondément le pays depuis la victoire du "leave" avec 52% des voix lors du référendum de 2016.

Jusqu'ici dépourvu de majorité à la Chambre des communes, le dirigeant de 55 ans, arrivé au pouvoir en juillet en se posant comme le sauveur du Brexit, n'avait pas réussi à faire adopter par le Parlement l'accord de divorce qu'il avait âprement négocié avec Bruxelles.

Durant la campagne électorale, il a promis de soumettre cet accord aux 650 députés nouvellement élus avant Noël, avec l'objectif de mettre le Brexit en oeuvre le 31 janvier, date à laquelle il est désormais prévu après trois reports.

Vers une longue phase de transition

L'accord de retrait négocié par Boris Johnson organise la frontière irlandaise après le Brexit, les droits des citoyens et les engagements financiers britanniques. Il évite aussi une rupture brutale en introduisant une période de transition jusqu'à fin 2020, prolongeable, pendant laquelle les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes.

Une fois le divorce acté, s'ouvrira la phase, technique et complexe, des négociations sur la future relation commerciale entre Londres et Bruxelles. Mais avant même qu'elle ne commence, l'affirmation de Boris Johnson de pouvoir la boucler en moins d'un an est jugée irréaliste par Bruxelles.

23h50

Le dépouillement bat son plein

Le dépouillement a commencé dès la fermeture des bureaux de vote à 22h au Royaume-Uni.

Les premiers résultats officiels sont attendus dans la nuit, mais le suspense est faible, tant est confortable l'avance des conservateurs par rapport à la majorité absolue, selon les résultats des sondages de sortie des urnes.

Le dépouillement bat son plein dans un bureau de vote de Sunderland [Keystone/AP - Nigel Roddis]
Le dépouillement bat son plein dans un bureau de vote de Sunderland [Keystone/AP - Nigel Roddis]
Une urne s'apprête à être dépouillée à Omagh, dans un bureau de vote d'Irlande du Nord [Keystone/AP - Brian Lawless]
Une urne s'apprête à être dépouillée à Omagh, dans un bureau de vote d'Irlande du Nord [Keystone/AP - Brian Lawless]

23h40

La livre sterling s'envole

La livre sterling a bondi jeudi à son plus haut niveau depuis mai 2018 face au dollar et depuis juillet 2016 face à l'euro, après les premières estimations donnant à Boris Johnson une confortable majorité aux élections législatives britanniques.

Vers 22h25 locales (23h25 en Suisse), la livre s'envolait de 2,34 % face au dollar et de 1,93% face à la devise européenne.

Ce résultat "apporte une certaine clarté" et "écarte le risque d'un Parlement partagé ou d'un autre référendum", a commenté Shaun Osborne, responsable de la stratégie du marché des changes chez Scotiabank. Cette levée de l'incertitude sera sûrement accueillie avec soulagement par les entreprises, poursuit l'expert.

La victoire franche de Boris Johnson pourrait toutefois aussi l'encourager à adopter "une posture rigide dans les négociations avec l'Union européenne", a toutefois nuancé le spécialiste de Scotiabank. Si l'ombre d'un Brexit sans accord se profile à nouveau, "cela pourrait alors peser de nouveau sur la livre".

23h00

Large succès et majorité absolue pour les conservateurs de Boris Johnson

Selon les résultats des sondages à la sortie des urnes, le Premier ministre britannique Boris Johnson a réussi son pari. Les conservateurs ont obtenu la majorité absolue au Parlement et auraient même remporté 368 sièges sur 650, ce qui leur donne une marge confortable de 42 sièges sur la majorité. Ils progresseraient de plus de 50 sièges par rapport à la précédente élection.

Si le pari semblait incertain, le succès est finalement sans appel pour le dirigeant conservateur, déterminé à mettre fin à la saga du Brexit, qui déchire le pays depuis trois ans. Il devrait avoir les coudées franches pour sortir son pays de l'Union européenne dès le début de l'an prochain.

Les travaillistes de Jeremy Corbyn s'effondrent à 191 sièges, contre 262 en 2017, toujours selon les projections de l'institut de sondage Ipsos/MORI, dont les chiffres sont généralement proches des résultats finaux.

Avance sans précédent depuis Thatcher

Les premiers résultats officiels ne sont attendus que dans la nuit, mais les premiers chiffres donnent une avance si nette qu'un changement de tendance semble improbable. L'avance des conservateurs est sans précédent depuis l'ère de Margaret Thatcher.

21h05

Le Brexit perturbe les intentions de vote des Britanniques

Pour beaucoup de Britanniques lassés du Brexit, aucun candidat ne s'impose vraiment. La RTS s'est rendue à Bedford, petite ville à environ 80 kilomètres au nord de Londres, dans laquelle les travaillistes ont devancé les conservateurs lors des dernières élections de 2017, mais pour moins de 1% des voix.

"Je voudrais vraiment que le Brexit disparaisse, pour qu'on puisse revenir à notre vie d'avant 2016", confie le patron d'un café. Agacé par les tergiversations des travaillistes sur le sujet, il a voté pour les libéraux-démocrates, europhiles, mais distants 4èmes des élections en 2017.

"Même si je n'ai pas envie de voter pour les conservateurs en tant que parti, je vais voter pour eux, afin que le Brexit soit réalisé", avoue pour sa part l'un des clients du même café.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Élections au Royaume-Uni: reportage à Bedford, une ville qui à l'instar du reste du pays a voté pour le Brexit à 52%.
Élections au Royaume-Uni: reportage à Bedford, une ville qui à l'instar du reste du pays a voté pour le Brexit à 52%. / 19h30 / 3 min. / le 12 décembre 2019



>> Regarder le micro-trottoir tourné à Bedford:

"Aujourd'hui, à cause du #Brexit, le Royaume-Uni est plus divisé que jamais"
Que se passe-t-il dans la tête des électeurs britanniques? / L'actu en vidéo / 3 min. / le 12 décembre 2019

20h00

Les conservateurs en tête des sondages

Les premières tendances ne seront pas connues avant la toute fin de soirée, car les bureaux de vote ferment tard au Royaume-Uni, sur le coup des 22h. Les premiers résultats à la sortie des urnes devraient tomber peu après. D'après les derniers sondages d'avant-scrutin, les conservateurs sont en tête, mais prudence: une mobilisation importante des jeunes, notamment, pourrait renforcer le score des travaillistes.

Les observateurs s'accordent tout de même sur un point: le Labour ne semble pas en mesure de remporter cette élection, car son retard est trop important dans les sondages. On se dirige soit vers une victoire avec majorité absolue des conservateurs, soit vers un Parlement sans majorité, où les conservateurs seraient les plus nombreux.

Dans ce dernier cas, la capacité des partis à former des alliances avec les autres pour gouverner sera déterminante et pourrait remettre en selle les travaillistes.

>> Ecouter l'analyse de Forum à quelques heures de la fermeture des bureaux de vote :

Les bureaux de vote fermeront à 22h au Royaume-Uni (23h en Suisse) [Reuters - Lisi Niesner]Reuters - Lisi Niesner
Les Britanniques aux urnes à l'occasion d'élections législatives cruciales / Forum / 2 min. / le 12 décembre 2019

19h30

Les résultats il y a deux ans

Convoquées par l'ancienne Première ministre Theresa May, les dernières élections législatives au Royaume-Uni ont eu lieu le 8 juin 2017, un an après l'acceptation du référendum sur le Brexit. Favoris durant la campagne, les conservateurs y avaient perdu leur majorité absolue, échouant à 9 sièges des 326 nécessaires pour l'obtenir.

Pour conserver le pouvoir, Theresa May annonce, au lendemain du scrutin, une alliance avec le Parti unioniste démocrate (parti de la droite protestante nord-irlandaise) et ses 10 sièges. En octobre 2019, ce dernier s'oppose néanmoins à l'accord de Brexit négocié par Boris Johnson.

Derrière les conservateurs, les travaillistes progressent de 30 sièges et réalisent, avec 40% des voix, leur meilleur résultat depuis 2001.

Les résultats de 2017 en détail:

1. Parti conservateur - 42,4 % des voix - 317 sièges sur 650 (-13)
2. Parti travailliste - 40,0% des voix - 262 sièges (+30)
3. Parti national écossais - 3,0% des voix - 35 sièges (-21)
4. Libéraux-démocrates - 7,4% des voix - 12 sièges (+4)
5. Parti unioniste démocrate - 0,9% des voix - 10 sièges (+2)
6. Sinn Féin - 0,7% des voix - 7 sièges (+3)
7. Plaid Cymru - 0,5% des voix - 4 sièges (+1)
8. Green Party - 1,6% des voix - 1 siège (=)

>> Ecouter l'émission Tout en monde revenir, en 2017, sur la perte de la majorité absolue par le parti conservateur de Theresa May :

La Première ministre britannique conservatrice Theresa May. [AP/Keystone - Alastair Grant]AP/Keystone - Alastair Grant
Pas de majorité au Parlement britannique pour Theresa May: revue de presse britannique / Tout un monde / 3 min. / le 9 juin 2017

18h30

Un temps de chien pour l'élection

S'ils s'écharpent sur le Brexit, les Britanniques ont au moins trouvé un sujet consensuel pour les législatives. Ils sont très nombreux à s'être rendus aux urnes, ce jeudi, accompagnés de leur chien mais aussi de leurs chats ou même de leurs chevaux.

Le Premier ministre Boris Johnson a ouvert le bal jeudi matin, posant devant les caméras avec son chien Dilyn. Souvent sous la pluie, les toutous britanniques attendant leur maître à la sortie des bureaux de vote ont fait le bonheur de la toile, entretenant une tradition qui perdure depuis plusieurs scrutins.

18h15

Jeremy Corbyn, l'eurosceptique de gauche

Si son parti détrône les conservateurs, le leader des travaillistes Jeremy Corbyn promet de renégocier l'accord sur le Brexit et de le soumettre à un référendum, avec l'option pour les Britanniques de rester dans l'Union européenne. Peu convaincu par l'idée européenne, il a toutefois promis de "rester neutre" dans la campagne si un nouveau référendum devait être organisé.

>> Plus de détails dans notre article : Les travaillistes se rallient à la ligne "wait and see" de Corbyn sur le Brexit

Après dix ans d'austérité conservatrice, il a multiplié les promesses de campagne, évoquant la renationalisation du rail, du courrier ou encore de l'eau, un internet à haut débit pour tous et une "révolution industrielle" verte financée grâce à une augmentation d'impôts de 100 milliards de francs, qui viserait surtout les riches.

18h00

Un pari risqué pour Boris Johnson

En convoquant des élections anticipées, le chef du gouvernement espère conquérir une majorité absolue au Parlement, majorité dont il est actuellement dépourvu et qui, en cas de victoire, lui donnerait les mains libres pour faire adopter l'accord de divorce qu'il a déjà négocié avec Bruxelles.

"Réalisons le Brexit" ("Get Brexit done"), tel est le credo répété en boucle par le fantasque conservateur qui, à 55 ans, a succédé à Theresa May le 24 juillet dernier. Il déclare vouloir en finir avec la sortie de l'Union européenne qui monopolise le débat public britannique depuis l'été 2016 pour se consacrer, dit-il, aux "vrais" problèmes du pays.

Si son parti, les Tories, remporte la majorité absolue, soit 326 sièges sur 650, le Brexit pourrait avoir lieu fin janvier, assure Boris Johnson. En revanche, s'il remporte ces élections sans majorité, la crise pourrait perdurer.

>> Ecouter La Matinale de la RTS revenir sur les enjeux pour les conservateurs :

Jeudi 12 décembre: le Premier ministre Boris Johnson quitte son bureau de vote à Londres jeudi matin. [Keystone/EPA - Vickie Flores]Keystone/EPA - Vickie Flores
Vers une victoire sans majorité pour les conservateurs au Royaume-Uni? / La Matinale / 57 sec. / le 12 décembre 2019

17h30

Le Brexit dans l'impasse

Le 23 juin 2016, 51,9% des électeurs britanniques disent oui au référendum de sortie du pays de l'Union européenne, une issue qui prend par surprise les europhiles de tout le continent.

Trois ans et demi plus tard, les deux partenaires se déchirent encore sur les modalités de leur divorce. La date officielle de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a déjà été repoussée à quatre reprises, notamment parce que le Parlement n'arrive pas à choisir entre un Brexit dur - une sortie de l'UE sans accord - un Brexit doux - avec un accord négocié qui faciliterait la transition - voire une nouveau référendum.

>> Retour sur ces trois ans et demi d'atermoiements dans notre long format : Brexit, histoire d'une impasse

>> Revoir le 19h30 au lendemain du choix des Britanniques :

Brexit: le Royaume-Uni quitte l’Union européenne
Brexit: le Royaume-Uni quitte l’Union européenne / 19h30 / 3 min. / le 24 juin 2016