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Le géant du pétrole saoudien Aramco lance son entrée en bourse

Le géant saoudien du pétrole Aramco s'apprête à entrer en bourse. Ce pourrait être la plus importante du monde.
Le géant saoudien du pétrole Aramco s'apprête à entrer en bourse. Ce pourrait être la plus importante du monde. / 19h30 / 1 min. / le 15 novembre 2019
Le géant pétrolier saoudien Aramco a revu ses objectifs à la baisse pour son entrée en Bourse, annonçant dimanche que sa valorisation pourrait atteindre 1710 milliards de dollars, assez loin des 2000 milliards un temps visés par le prince héritier.

Le mastodonte économique du royaume saoudien a indiqué dans un communiqué qu'il allait introduire 1,5% de ses parts sur le Tadawul, indice de référence de la Bourse de Ryad, précisant que cela pourrait rapporter entre 24 et 25,5 milliards de dollars.

Si la valorisation reste en dessous des espoirs du prince héritier Mohammed ben Salmane, l'opération pourrait tout de même rivaliser avec la plus grosse introduction en Bourse de l'histoire: celle du géant chinois du commerce électronique Alibaba, qui avait levé 25 milliards de dollars à New York en 2014.

Prix final arrêté le 5 décembre

Dimanche marque le premier jour de la période de souscription des actions d'Aramco, dont la fourchette de prix a été fixée entre 30 et 32 riyals (entre 8 et 8,5 dollars). Le prix final sera arrêté le 5 décembre, un jour après la fin de la période de souscription, selon le prospectus publié par l'entreprise il y a une semaine.

Diversification de l'économie du royaume

Son introduction en Bourse, plusieurs fois repoussée, constitue la pierre angulaire du plan de réformes du prince héritier pour diversifier l'économie du royaume, ultradépendante du pétrole, en investissant des fonds dans des projets de développement pharaoniques et dans les industries hors du secteur pétrolier.

afp/asch

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"Devoir patriotique" d'investir

L'Arabie saoudite a déployé des efforts spectaculaires pour faire de cette opération un succès, incitant de riches familles saoudiennes et des acteurs institutionnels à investir, certains qualifiant même l'acte de "devoir patriotique".

La semaine dernière, le cheikh Abdullah al-Mutlaq, un des membres de la plus haute instance religieuse du pays, a encouragé les Saoudiens à investir sur une chaîne de télévision locale, affirmant que cela était permis par l'islam et que certains dignitaires religieux allaient même participer à l'introduction en Bourse.