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Les manifestants chiliens maintiennent la pression sur le gouvernement

La foule des manifestants sur la Plaza Italia à Santiago, mardi 29.10.2019. [EPA/Keystone - Alberto Valdes]
Les manifestants chiliens maintiennent la pression sur le gouvernement / Le Journal horaire / 21 sec. / le 30 octobre 2019
De nouvelles manifestations émaillées d'incidents ont eu lieu mardi au Chili, pour maintenir la pression sur le gouvernement du président conservateur Sebastian Pinera.

C'était le onzième jour d'un mouvement de contestation inédit contre les inégalités socio-économiques. Environ 10'000 personnes, selon les autorités locales, se sont notamment rassemblées sur l'emblématique Plaza Italia, dans le centre de Santiago, après un appel lancé sur les réseaux sociaux. "Pinera démission", pouvait-on lire sur une large banderole déployée par les manifestants.

Palais présidentiel sous haute sécurité

Comme la veille, des incidents isolés ont éclaté aux abords du rassemblement entre protestataires et forces de l'ordre, lorsque des manifestants ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel, protégé par un large périmètre de sécurité. Les policiers déployés en nombre ont répondu par des gaz lacrymogènes aux jets de pierres et aux barricades incendiées. Quelques commerces ont été saccagés et pillés.

Lundi, des violences avaient déjà éclaté, quelques heures après le renouvellement par le chef de l'Etat d'une partie de son gouvernement.

>> Lire : Vaste remaniement du gouvernement et suspension du couvre-feu au Chili

Selon des médias locaux, d'autres manifestations ont eu lieu mardi à Valparaiso où les protestataires ont tenté en vain de s'approcher du Parlement, dont le siège se trouve dans cette ville portuaire située à 120 km à l'ouest de Santiago, ainsi qu'à Concepcion (sud).

Une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale a été le détonateur d'une fronde sociale inédite dans ce pays de 18 millions d'habitants réputé pour sa stabilité. Malgré la suspension de la mesure, le mouvement s'est amplifié, nourri par le ressentiment face aux inégalités sociales.

afp/oang

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Le Chili renonce à organiser la COP 25

Le Chili renonce à organiser la conférence mondiale sur le climat COP 25 qui devait s'y tenir en décembre, ainsi que le sommet du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en raison du mouvement de contestation inédit qui agite le pays, a annoncé le président Sebastian Piñera mercredi.

"C'est avec un profond sentiment de douleur, parce que c'est douloureux pour le Chili, que notre gouvernement a décidé de ne pas organiser le sommet de l'Apec (...), ni celui de la COP 25", a déclaré le chef de l'Etat conservateur. Le sommet de l'Apec devait avoir lieu à Santiago les 16 et 17 novembre et la COP 25 du 2 au 13 décembre.