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L'opposition remporte les législatives face aux anciens chefs au Kosovo

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L'espoir du changement après les législatives au Kosovo / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 octobre 2019
L'opposition a remporté les législatives au Kosovo dimanche, poussant vers la sortie les anciens chefs de la guérilla qui le dirigeaient depuis une décennie, selon les chiffres de la commission électorale, peu avant 23H00.

Après le dépouillement de trois quarts des votes, la gauche (Vetevendosje, 25,9%) et le centre droit (LDK, 25,33%) devançaient les deux principaux partis de la coalition au pouvoir, le PDK (21,37%) et l'AAK (11,7%), une avance irréversible.

"Nous acceptons le verdict du peuple. Le PDK passe dans l'opposition", a déclaré le chef de file du principal parti de la coalition au pouvoir, Kadri Veseli.

Ecarter les "commandants"

Durant la campagne, les leaders de Vetevendosje et de la LDK, Albin Kurti et Vjosa Osmani, avaient laissé entendre qu'ils pourraient former une coalition pour écarter du pouvoir les "commandants".

Ceux-ci sont rendus responsables par une grande partie des 1,8 million d'habitants de la profonde crise socio-économique, d'une corruption et d'un clientélisme endémiques, et de services publics désastreux.

En cas d'accession aux affaires, l'opposition sera confrontée à un double défi: ne pas décevoir la population mais aussi répondre aux exigences des Occidentaux qui attendent une résolution du conflit avec la Serbie, une des principales sources d'instabilité en Europe.

Après avoir mené la lutte contre les forces serbes (1998-99, 13'000 morts), les anciens chefs de la guérilla dirigent le Kosovo depuis la proclamation d'indépendance de 2008.

Kosovo toujours pas reconnu

Celle-ci est reconnue par plus de 100 pays dont les principales capitales occidentales, mais fermement rejetée par la Russie, la Chine et la Serbie, qui revendique toujours la tutelle de son ancienne province majoritairement peuplée d'Albanais.

Le scrutin avait été provoqué par la démission en juillet du Premier ministre Ramush Haradinaj, convoqué par le tribunal spécial sur les allégations de crimes de guerre commis par l'Armée de Libération du Kosovo (UCK) durant ce conflit ayant parachevé la désintégration de la Yougoslavie.

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agences/ani

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