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Matteo Salvini part en guerre contre le nouveau gouvernement italien

Italie: Matteo Salvini veut combattre le nouveau gouvernement italien par des référendums
Italie: Matteo Salvini veut combattre le nouveau gouvernement italien par des référendums / 19h30 / 2 min. / le 15 septembre 2019
Matteo Salvini, écarté du gouvernement italien à l'occasion d'un spectaculaire changement de coalition, a annoncé que la Ligue allait déclencher une série de référendums pour tenter de faire barrage aux réformes projetées par le nouvel exécutif.

L'ex-ministre de l'Intérieur, qui réunissait ses troupes en Lombardie, a par ailleurs accusé de trahison ses anciens alliés du Mouvement 5 Etoiles (M5S), avec lesquels il a gouverné pendant quatorze mois.

"Nous défierons ces traîtres qui sont retranchés dans leurs bureaux", a-t-il dit à plusieurs milliers de ses partisans rassemblés à Pontida, une petite ville du nord de l'Italie, fief originel de la Ligue. "Dans quelques mois, il y aura un gouvernement du peuple", a même promis Matteo Salvini.

Référendum en cas d'annulation du blocage des ports italiens

Le chef de la Ligue se dit notamment prêt à initier un référendum sur le projet de réforme de la loi électorale que porte la nouvelle coalition formée par le M5S et le Parti démocrate (centre gauche).

Il tentera aussi de passer par la voie référendaire si le gouvernement Giuseppe Conte II annule le décret-loi qu'il a pris le mois dernier pour bloquer l'accès des ports italiens aux navires humanitaires secourant des migrants en Méditerranée.

La législation italienne prévoit qu'un référendum doit être organisé si ses promoteurs réunissent au moins 500'000 signatures.

80'000 fidèles réunis

D'après la Ligue, 80'000 partisans avaient fait dimanche le déplacement vers Pontida. C'est dans cette même ville qu'un Matteo Salvini triomphant avait annoncé l'an dernier que la Ligue allait gouverner l'Italie pendant les trente années à venir.

L'expérience a duré un an à peine, avant de tourner court sous l'impulsion de Matteo Salvini, qui pensait forcer un retour anticipé aux urnes en faisant éclater la coalition, mais n'avait pas anticipé la formation d'une coalition M5S-PD.

Face à ses troupes, il n'a pas plaidé l'erreur de calcul politique mais a au contraire suggéré qu'il avait été plutôt victime d'un complot ourdi par l'Union européenne.

reuters/jfe

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