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L'Afrique du Sud fait face à une vague d'attaques xénophobes meurtrières

En Afrique du Sud, les violences xénophobes ont fait au moins 10 morts et d'importants dégâts dans la région de Johannesburg.
En Afrique du Sud, les violences xénophobes ont fait au moins 10 morts et d'importants dégâts dans la région de Johannesburg. / 19h30 / 3 min. / le 14 septembre 2019
Le pays de Nelson Mandela est loin d'être pacifié. Des émeutes très violentes se succèdent. Elles sont le fait d'une population pauvre des grandes villes qui s'en prend aux migrants venus d'ailleurs en Afrique. Plusieurs pays entreprennent des évacuations.

Selon les estimations des autorités locales, 850 étrangers vivant à Johannesburg ont préféré fuir pour échapper à la colère de foules armées de pierres, de bâtons et de haine qui ont attaqué et pillé leurs habitations et leurs commerces ces dix derniers jours.

Nourries par le chômage endémique et la pauvreté, les flambées de violences xénophobes sont récurrentes en Afrique du Sud.

Le dernier épisode "d'anarchie", selon le mot du président du pays Cyril Ramaphosa, s'est soldé par au moins 12 morts, plus de 600 arrestations et des dégâts considérables.

En quête d'emploi

Première puissance industrielle africaine, l'Afrique du Sud accueille des millions - les statistiques officielles n'existent pas - de migrants venus de tout le continent en quête de paix ou d'emplois.

Dans les townships pauvres du pays, ces étrangers, souvent en situation irrégulière, tiennent de nombreux petits commerces et occupent des emplois sans qualification pour des salaires de misère que refusent la plupart des Sud-Africains. La cohabitation entre les communautés y est difficile. Au moindre incident, elle vole en éclats.

Des centaines d'évacuations

Les ambassades du Zimbabwe, du Malawi et du Mozambique ont pris langue avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour organiser le rapatriement de leurs ressortissants.

Le consulat nigérian à Johannesburg a déclaré que 600 personnes environ, sur "plus de 100'000 Nigérians" vivant actuellement en Afrique du Sud, s'étaient manifestées et devaient être rapatriées à partir de mercredi.

afp/jfe

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