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La justice écossaise juge la suspension du Parlement britannique "illégale"

Des manifestants devant la Cour suprême d'Ecosse pour le droit civil, le 3 septembre 2019. [AFP - Andy Buchanan]
La justice écossaise juge mercredi la suspension du Parlement britannique "illégale" / Le Journal horaire / 1 min. / le 11 septembre 2019
Trois juges d'appel écossais ont déclaré mercredi la suspension du Parlement britannique du 9 septembre au 14 octobre "illégale". Une première victoire judiciaire pour les opposants du gouvernement Johnson, qui fera appel.

Saisie par près de 80 parlementaires, la cour suprême d'Edimbourg pour le droit civil a estimé que la décision de Boris Johnson avait "pour but d'entraver le Parlement" et a déclaré la prorogation "illégale" et "nulle et sans effet". Les juges avaient annulé une décision antérieure selon laquelle les tribunaux n’avaient pas le pouvoir de s’immiscer dans la décision politique du Premier ministre, une démarche extraordinaire selon la presse britannique.

Le gouvernement a annoncé qu'il formait un recours auprès de la Cour suprême à Londres contre cette décision, qui "ne change rien" pour l'heure, selon une source de l'exécutif britannique. Une audience d'urgence a déjà été programmée au 17 septembre.

Parlement rappelé

Tout comme le Labour de Jeremy Corbyn, principal parti d'opposition, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a demandé que le Parlement soit immédiatement rappelé "pour continuer son travail essentiel de contrôle".

Il s'agit de la première victoire judiciaire des opposants à la suspension très controversée du Parlement à deux semaines seulement du divorce avec l'UE. La décision de Boris Johnson, annoncée le 28 août, est qualifiée par ses opposants de manoeuvre visant à les empêcher de bloquer un Brexit sans accord.

ats/ani

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Boris Johnson refuse de s'allier à Nigel Farage, artisan de la victoire pro-Brexit

Boris Johnson n'a pas l'intention de conclure un accord avec Nigel Farage, chef de file du Parti du Brexit, a annoncé mercredi le porte-parole du Premier ministre britannique.

Dans la matinée, Nigel Farage s'était dit prêt à envisager un pacte électoral avec le Parti conservateur dans la perspective d'éventuelles élections anticipées si le Premier ministre acceptait le principe d'un "Brexit clair et net". Boris Johnson, qui n'a plus de majorité à la Chambre basse, n'a pas encore obtenu du Parlement l'organisation d'un scrutin qu'il souhaitait initialement pouvoir tenir le 15 octobre.

"Si nous dépassons la date du 31 octobre et que nous sommes toujours membres de l'Union européenne - ce qui semble de plus en plus probable - un grand nombre de voix se déplaceront du Parti conservateur vers le Parti du Brexit", pronostique Nigel Farage.