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Les postes de Commissaires européens ont été attribués

Ursula von der Leyen a présenté son équipe à la presse. [Keystone - AP Photo/Virginia Mayo]
Ursula von der Leyen a présenté son équipe à la presse. - [Keystone - AP Photo/Virginia Mayo]
Un Néerlandais à l'Environnement, une Danoise au Numérique, un Italien à l'Economie ou un Irlandais au Commerce, le nouvelle dirigeante de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé mardi les portefeuilles des 26 membres de son équipe.

La présidente de l'exécutif européen a détaillé devant la presse la composition de son équipe, dont la priorité vise à relever les défis climatiques, technologiques et démographiques de l'Union.

Cette nouvelle commission comprend un politicien par pays de l'Union européenne, à l'exception du Royaume-Uni qui doit quitter l'UE fin octobre. La moitié d'entre eux sont des femmes, un record.

Les négociations sur les postes ont été longues, butant notamment sur les exigences des pays de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) qui souhaitaient voir attribuer davantage de compétences à leurs commissaires respectifs.

>> Lire aussi : La parité presque atteinte au sein de la nouvelle Commission européenne

Deux poids lourds à deux postes clés

Ursula von der Leyen a placé au sommet de cet organigramme deux poids lourds qui étaient déjà membres de la Commission du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, que l'Allemande doit remplacer le 1er novembre pour 5 ans.

Il s'agit du social-démocrate néerlandais Frans Timmermans et de la libérale danoise Margrethe Vestager, eux-mêmes aussi candidats à la succession de Jean-Claude Juncker et donc rivaux d'Ursula von der Leyen. Ils seront en charge de dossiers prioritaires, au sein d'une Commission qui compte un nombre record de femmes (13).

En charge de l'Environnement, Frans Timmermans coordonnera les travaux consacrés au "pacte vert" promis par Ursula von der Leyen en juillet, pour concrétiser sa promesse de la neutralité carbone à l'horizon 2050 pour l'UE.

Nommée commissaire au Numérique, Margrethe Vestager, bête noire de la Silicon Valley américaine à qui elle a infligé des amendes records, supervisera l'ensemble des programmes pour adapter l'Europe à l'ère du numérique.

La composition de la nouvelle Commission européenne. [Commission européenne]

Un Irlandais pour gérer le Brexit

L'Irlandais Phil Hogan a de son côté été nommé commissaire européen au Commerce, un poste sensible où il aura la responsabilité de gérer les tensions commerciales avec les Etats-Unis et de négocier un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni après le Brexit.

La Française Sylvie Goulard, ancienne eurodéputée et sous-gouverneure de la Banque de France, prend elle le le portefeuille du Marché intérieur, qui englobe notamment la politique industrielle ainsi que l'industrie de la défense et de l'espace.

L'Italien Paolo Gentiloni, ex-Premier ministre, sera en charge de l'Economie, à un moment où Rome, qui doit relancer un pays à l'arrêt, espère plus de souplesse de Bruxelles sur ses finances publiques.

Le Letton Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission sortante, où il était chargé de l'euro, devient le commissaire pour les services financiers, avec la mission de "concilier, au sein de notre économie, la dimension sociale et le marché".

Après la présentation mardi de la nouvelle équipe, tous ses membres seront auditionnés par le Parlement européen entre le 30 septembre et le 8 octobre. Par le passé, des prétendants mis sur le gril par les eurodéputés ont été écartés.

agences/boi

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Polémique autour de Sylvie Goulard

Sylvie Goulard, désignée commissaire européenne au "Marché intérieur", a été entendue mardi matin par la police judiciaire dans l'affaire d'emplois fictifs présumés dite du "Modem", sous le régime de l'audition libre, dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.

La désignation de Sylvie Goulard par Emmanuel Macron pour occuper le poste de la France à la Commission européenne, avait provoqué quelques grincements de dents en raison de son implication présumée dans l'affaire d'emplois fictifs d'assistants des eurodéputés du parti Modem.

Cette spécialiste de l'UE aux compétences reconnues et eurodéputée centriste de 2009 à 2017, avait dû quitter son poste de ministre des Armées, un mois à peine après sa nomination en 2017, en raison de cette affaire qui a également provoqué le départ des centristes François Bayrou et Marielle de Sarnez.

Sylvie Goulard a remboursé 45'000 euros brut au Parlement européen, avait indiqué Le Point début septembre, une information confirmée par l'entourage de la nouvelle commissaire européenne.